JUILLET 2007    

TOUR DE France avec le VAL THORENS

Vous ne les connaissiez pas…?

L’équipage du Val Thorens répond à quelques questions sur ce qu’est le Tour de France à la voile à leur yeux.

MILLIERET Lucas : Dans la vie : Responsable d’un magasin de sport pendant la saison d’hiver. Manager du projet Val Thorens. Le TFV c’est : Une passerelle entre le dériveur et la course au large J’aime : Les parcours banane (le fruit aussi !) Je n’aime pas : Les étapes
CHERRY Gilles : Dans la vie : Pompier professionnel Le TDF c’est : La réalisation  d’un rêve de gosse, opportunité que je n’ai pu avoir étant plus jeune. J’aime : l’esprit d’équipe Je n’aime pas : les tricheurs
CARRAZ Antoine : Dans la vie : Futur ingénieur en composite et matériaux Le TDF c’est : Un véritable marathon à terre comme sur l’eau J’aime : La diversité des parcours Je n’aime pas : la navigation entre 1h00 et 4h00 du matin sur les ralliements.
TRISTAN benjamin : Dans la vie : Etudiant en école d’ingénieur généraliste. Le TDF c’est : Une belle aventure humaine et sportive J’aime : L’esprit d’équipe et les longues étapes. Je n’aime pas : La jauge du tour
MOYON Davy : Dans la vie : Ingénieur en recherche et développement à l’école polytechnique de Lausanne Le TDF c’est : Une belle épreuve J’aime : Les étapes au portant au soleil Je n’aime pas : Les étapes au pré sous la pluie
DYEN Stéphane : Dans la vie : Ingénieur en recherche et développement à l’école polytechnique de Lausanne Le TDF c’est : Une grande régate où je retrouve tous mes copains navigants du dériveur J’aime : les bords sous spi à 15 nœuds J’aime pas : la pétole et la pluie
LITTOZ Alexis : Dans la vie : diplôme d’étude dans l’automatisme et à la recherche d’un emploi à horaire agréable pour avoir le temps de profiter de mes loisirs ! Le TDF c’est : Course complète qui allie banane et ralliements J’aime : les étapes de 60 miles à 30 nœuds et en Vent arrière Je n’aime pas : les étapes à 30 nœuds au pré sous la pluie et le froid.
MORREAU Mathieu : Dans la vie : Etudiant Le TDF c’est : consécration de toute une année de travail J’aime : L’ambiance au tour Je n’aime pas : Me lever tôt le matin

TOUR DE France avec le VAL THORENS  

La 30^ème édition  du Tour de France à la voile annonçait aujourd’hui son officiel départ.

Les mauvaises conditions météorologiques d’hier ont obligées l’organisation à reporter le prologue à cette après midi. C’est donc à la foulée que notre équipage a disputé sa manche d’entraînement et ses trois premières manches du Tour.  

 Au ponton ce matin l’excitation est plus que présente ! Il faut dire qu’aujourd’hui se déroulait la première journée de navigation du Tour de France à la voile mais également la première et dernière journée sur Dunkerque. Il n’est donc pas question pour nos studieux montagnards de faire mauvaises impressions. D’autant plus que ce soir le grand navigateur Thierry CHABAGNY intègre la magnifique équipe du Val Thorens. Chacun se devait donc de lui faire un accueil en bon uniforme et pourquoi pas en se classant parmi le peloton de tête des 30 équipages. 

Et c’est parti… !

11h00 le prologue retentit et nos montagnards donnent le ton dès la première arrivée en terminant à la 9 place du classement général.  Une très belle performance qui leur permet d’entrer serein dans la compétition. 

La suite de la journée s’annonce malheureusement un peu plus difficile, et rappel a nos coureurs qu’au Tour de France à la voile on ne se mesure pas à n’importe qui, le haut niveau est très présent. La difficulté est d’autant plus accentuée par la multitude de bateau présent sur la flotte et qui  bien évidemment se disputent la victoire. 

Dans de telles conditions la moindre erreur est fatale… ! 

 C’est pourquoi sur la première manche malgré un surprenant départ, une vilaine manœuvre repousse notre équipage en fin de classement. 

Les conditions de vents ne sont pas sensationnelles et oscillent entre 10 et 15 nœuds. La deuxième manche ne s’annonce pas plus facile avec un départ scotché à la ligne… ! 

L’ensemble est tout de même satisfaisant puisque à deux reprises le Val Thorens se place en très bonne position du classement amateur. 

Entraide et soutient reste l’hymne des savoyards Arrivée au ponton on  ne perd pas une minute et toute l’équipe s’atèle à réparer les soucis techniques rencontrés pendant la navigation. 

. A présent on pense à demain et à la première grande étape qui ralliera Dunkerque à Dieppe.

Et puis ce n’est pas tous les jours que l’on peut passer sa soirée avec Thierry CHABAGNY alors autant en profiter et oublier ce début de course un peu décevant. 

HISTOIRE DE NAVIGATION AVEC THIERRY CHABAGNY 

      Après une longue soirée d’attente c’est finalement à 4h00 du matin que la flotte rentre au port. Nos  montagnards posent pied à terre avec satisfaction et ils peuvent être fiers d’eux puisque c’est à la 10ème position qu’ils franchissent la ligne d’arrivée. C’est donc tout sourire que nous les retrouvons ce matin malgré l’épuisement accumulé durant ces épreuves difficiles, aussi bien techniquement que physiquement. 

Aujourd’hui nous faisons le point sur cette grande navigation avec Thierry Chabagny.  Son rôle à bord est d’observer la flotte derrière comme devant, analyser le vent et les influences du courant. Ensuite, il donne le cap et tout l’équipage s’active à diriger le bateau :

« Je leur dit où aller et après les gars gèrent. Ils ont une bonne technique et savent faire avancer le bateau très vite »  

C’est également grâce à l’aide de l’informatique embarquée que le navigateur peut anticiper ses trajectoires. En effet, il dispose à bord des cartes marines ainsi que les prévisions de vents et de courants. 

Les premiers bords ont permis à chacun de « s’apprivoiser » et part la suite de se faire entièrement confiance. « On s’est un peu testés au début !  C’est normal l’équipage voulait être sur de pouvoir compter sur mes stratégies de navigation. Et vice versa je devais savoir de quoi ils étaient capables ! Finalement on est arrivés à jongler entre mes sensations et celle de l’ensemble des gars » 

         Un départ un peu difficile puisqu’il a fallu réparer (ligne de départ grillé !). Mais le Val Thorens n’a pas dit son dernier mot et remonte de place en place entre la bouée de dégagement et la première marque du parcours jusqu'à grappiller une dizaine de places. Au portant Thierry anticipe le courant et quand toute une ribambelle de bateau se retrouve agglutinée à la bouée, c’est un peu plus au large que nos montagnards dépassent encore 5ou 6 Mumm.

Dans le jeu de la compétition, on trouve tout de même des moments de détente. Notre marin donne des petits cours de géographie. Les côtes il les connaît par cœur et il sait toujours vers quel port la flotte passe.  

Vers WISSANT notre Val Thorens se faufile entre des kite surf  « on passait à 10m des digues, les surfeurs nous faisaient coucou ! » 

Pour cette première étape le bilan est plus que positif. La navigation fut surprenante aussi bien sur le plan sportif qu’humain. C’est la grande entente à bord et tout le monde en ressort grandi. Et oui même Thierry ! « C’est très important pour moi de pouvoir changer de support et quand on est au contact d’une super équipe c’est d’autant plus enrichissant. »  

Aujourd’hui les mumm30 n’ont couru qu’une seule manche et pour notre Val Thorens l’esprit d’hier était encore présent. Surmotivés, ils se lancent dans le parcours banane. Une belle remontée au portant et l’équipage termine à la 9eme place.  

Nos savoyards s’imposent parmi les meilleurs sur ce début de tour de France à la voile…une place de 10 et une place de 9 en deux jours ! On espère bien évidemment qu’ils sauront garder le rythme !

UNE PREMIERE ETAPE DIGNE DE LA MANCHE (pluie, vent, avarie…) 

Ce matin réveil matinal pour l’équipage du Val Thorens qui s’apprête à parcourir les 93 miles qui séparent le port de Dunkerque à celui de Dieppe. 

A 6h00 l’équipage quitte le ponton malheureusement accompagné  de la pluie qui ne nous quitte pas depuis notre arrivée sur le Tour.

Nos montagnards paraissent un peu impressionnés, ils vont s’aventurer pendant plusieurs heures avec Thierry le navigateur. C’est grâce à ces moments privilégiés qu’ils apprennent davantage sur la navigation et plus particulièrement sur ces étapes de ralliements. Durant celle-ci il faut faire preuve de technique de navigation, de décryptage de l’environnement, d’endurance…toutes les facultés d’un bon marin sont de rigueur et nos savoyards n’en sont rappelons le qu’à leur deuxième tour de France à la Voile. Les nombreuses régates d’entraînement qui ont pu être effectuées cette année avant cet événement vont permettre à nos marins d’acquérir toute la l’expérience des plus grands présent sur la flotte. Nos garçons ont soif de connaissance, c’est donc attentif et sérieux qu’ils navigueront environ 15 heures aujourd’hui, avec comme objectif de faire avancer au plus vite le bateau ; Thierry pour sa part doit faire les bons choix pour positionner le bateau en tenant compte des courants, de la marée, du vent et des autres concurrents. 

14h00 et nous n’avons toujours pas de nouvelle de nos garçons… Les conditions musclées de cette étape (18-30 nœuds) ont fait leur première victime : le bateau d’étudiants EIGSI-Charente Maritime a démâté. A cette heure le vent est enfin stabilisé à 20 nœuds et entre les grains le soleil a enfin décidé d’être de la partie. 

A terre il y a de l’ambiance, toute l’équipe d’assistant : Gilles (qui à cédé sa place au navigateur), Fifounet  et Jolène on levé le camp du port de Dunkerque et s’afférent à créer la nouvelle base à Dieppe. Quelques petits ennuis plus tard, l’installation est terminée et nous retournons prendre des nouvelles du Mumm 30. 

18h30 un premier pointage est donné. La flotte avance à 5noeuds cap à l’ouest et repart au large chercher du vent. Notre Val Thorens est surprenant, il est en 11ème position et se place ainsi 2eme du classement amateur. 

Les bateaux de tête sont encore à 45 miles (environ 80kms) de l’arrivée !! Le retour au port est prévu pour 2h00 du matin. La journée s’allonge, on espère que le val Thorens va maintenir sa place dans le peloton de tête pour une arrivée de nuit… !  

Contre vents et marées…22 heures de shaker !!!   

   La manche ne faillit pas à sa réputation de bassin le plus difficile à traverser…et  elle nous le prouve pour cette seconde étape de 100 miles (180km) ! 

                Au cœur de la course : Etape Dieppe - Cherbourg 

Un vent à 30 nœuds, des creux de 3m à 4m, du courant de toute part, de la pluie, du sel et du froid…voilà quels étaient les alliés de parcours de la flotte des mumm 30.

 Pendant 22 heures le « Val Thorens » s’est transformé en véritable shaker, brassé à tout va par les conditions musclées. C’est extenué et détrempé que nos garçons rentrent à terre.

Levé à 4h00 du matin l’équipage est plus que soudé et bien décidé à maintenir son classement. Un départ de Dieppe en tête de la flotte et une place de premier  pendant un tiers du parcours le bateau va très vite. Le cap est bon et les réglages bien établis. A la seconde bouée, un léger déficit de vitesse et ce sont 6 bateaux qui en profitent pour se faufiler devant eux. Le navigateur  « tente un coup » et décide de faire cap au large pour faire route ensuite vers la pointe de Barfleur. « Stratégiquement c’était une solution pour s’éloigner du contre courant qui se crée à l’approche des pointes. » mais les éléments naturels sont imprévisibles…et les courants ne sont pas en faveur de notre bateau qui chute à la 28eme place.

Il est presque minuit, la  fatigue, le froid et la faim s’imposent comme nouveaux partenaires de l’équipage.

Les conditions deviennent de plus en plus difficile et le Val Thorens s’est définitivement transformé en shaker voire baignoire (vu les litres d’eaux sortis du bateau au ponton) !!

Bientôt dans la grande rade de Cherbourg, les Mumm30 s’approchent progressivement de la partie technique la plus appréciée de nos montagnards…et pour cause, c’est le jeu du slalom entre les rochers et la côte. Nos garçons font preuve d’adresse et d’efficacité puisqu’ils parviennent à remonter à la 21eme, position pour les deux dernières heures de navigation nocturne.

Infos Tour :

Le vent n’a toujours pas faibli sur Cherbourg, un BMS (bulletin météo spécial) est en cours avec un avis de grand frais (30 à 35 nœuds). Le passage de la pointe du raz Blanchard étant l’un des plus dangereux en Europe, avec ses conditions météo et ses courants très forts, le Tour de France à la voile est dans l’obligation de faire étape forcée au port de Cherbourg au moins pour deux jours.

STAND BY POUR LE TOUR DE FRANCE 

Rien n’a évolué sur le Tour de France à la Voile si ce n’est le temps qui est de plus en plus médiocre… 

Les équipages classés en tête de chaque poule (professionnel, amateur et étudiant) ont du se rendre à Granville aujourd’hui pour la remise des prix. Malheureusement pour la ville les bateaux ne s’y rendront pas cette année. Les bateaux rallieront directement Paimpol. 

  L’ambiance à terre est  relativement monotone et la journée peut se résumer en quelques mots : pluie, vent et ennui.

Le village assistance a été déplacé en catastrophe sur un parking. Il devenait urgent de rassembler les équipages qui s’étaient éparpillés sur le port de Cherbourg. 

Pour remonter le moral des troupes la journée s’est transformée en cours de cuisine : tartiflettte, crumble, cake, pâte bolognaise à la Davy.

Ce soir Lucas, notre skipper a endossé le costume du chef cuistot avec Ben en guise de commis pour un poulet sauce aigre douce, à suivre… !

LE TOUR REPART ENFIN SUR L EAU… !! 

Une autre journée d’attente pour les 30 bateaux du Tour de France à la Voile : voilà ce que préconisait le Comité de Course suite au briefing de vendredi matin.

Le coup de vent qui sévit sur les côtes de la Manche depuis le début du Tour de France à la Voile n’a pas molli.

Ce n’est finalement qu’ hier à 5hOO que la flotte des Mumm quittait le port pour disputer l’étape Cherbourg – Paimpol. Le vent et le courant étant plus favorables pour passer le raz Blanchard. C’est en effet ce passage difficile qui faisait obstacle au départ des bateaux, dans un couloir où les courants contraires peuvent pousser jusqu’à plus de cinq nœuds.

Nos garçons ont profité de cette journée d’attente supplémentaire pour affiner les derniers bricolages. 

Antoine déguisé en agent Edf pour monter en haut du mat ! 

Petite sieste dans l’après midi pou certains et c’est en pleine forme que bateaux et coureurs partaient ce matin pour parcourir les 90 milles de course.

Au cœur de la manche : vu par Mathieu

Nos coureurs ont franchi la ligne hier soir à 19h00 et se place 9èmè du classement général. Les bateaux sont restés pendant 2h00 au large du port de Paimpol en attendant l’ouverture de l’écluse. Des navettes ont rapatrier au fur et à mesure les équipages. 

 Départ à Cherbourg dans les 10 premiers à la bouée de dégagement. Long bord de louvoyage jusqu’au raz Blanchard (15 milles), pour arriver à l’endroit ou le courant est le plus fort au monde (6 noeuds) une option au large nous permet de nous placer idéalement et rester dans le peloton de tête. Nos coureurs sont à l’affût de la rotation de droite annoncée à la météo, pour pouvoir envoyer le spi au moment optimal. Une bonne temporisation à l’envoi de la voile leur permet de grappiller encore quelques places pour terminer sur une arrivée très serrée dans la baie de Paimpol. Une très belle vue !

 Une bonne concentration jusqu'à l’arrivée a été nécessaire pour pouvoir contrôler nos adversaires directs.

Un dauphin (requin selon Thierry !) a même escorté notre Val Thorens !! 

Infos tour :

Hier soir l’ensemble des équipages s’est retrouvé au village assistance pour partager un petit barbecue dans la joie et la bonne humeur !

Aujourd’hui a lieu la  première régate partenaire dans la baie de Paimpol. L’occasion pour certains de monter pour la première fois sur un mumm ou tout simplement sur un voilier ! C’est également un moyen pour les personnes qui nous soutiennent de s’immiscer réellement dans le projet Val Thorens.

Mise en ligne du 9/07/07

  Le petit village de Paimpol à su faire honneur à nos marins, notamment par l’accueil  qui nous était réservé. Les classes de primaire ont distribué à chaque Mumm un drapeau en peinture au nom de l’équipage.

Le coté pittoresque et charmant de ce petit port  typique de Bretagne nous laisse à tous un fabuleux souvenir de cette étape. Et hier à 16h00, c’est dans un élan d’énergie et d’enthousiasme que nos 7 marins prenaient le relais de la course partenaire pour partir à l’assaut des 120 milles (240km) de ralliement et rejoindre Lanvéoc, prochaine ville étape. Gaieté accentuée par les rayons du soleil qui sont enfin présents sur le Tour de France à la Voile.  

    Au cœur de l’étape avec Christophe, arrivé hier dans la journée :

      Une légère difficulté de timing, un 360° pour réparer une faute et c’est à la 28eme position que le Val Thorens passe la première bouée de dégagement. Thierry le navigateur aime les options au large et pour cette 4eme étape  c’est reparti… ! La stratégie paye puisque le bateau est porté par le courant que n’ont pas les Mumm restés proche des côtes. Jouant avec un courant de 5 nœuds dans 20 à 25 nœuds de vent, les bateaux sont venus raser la côte face au phare de Ploumanac’h.  Nos savoyards effectuent une impressionnante remontée de toute la flotte et à l’approche de Perros-guirec le Val Thorens se retrouve 2eme du classement. Ils peuvent à présent savourer cette place dans le peloton de tête et apprécier le magnifique décor de granit rose qui les entoure. La maîtrise de navigation de Thierry qui connaît cette côte par cœur (la course du Figaro à des étapes identiques) leur permet de se je jeter à coque perdue dans ce slalom entre rochers et casiers. « On effleurait la roche des doigts…, c’était magique ! ». La nuit tombe et nos garçons toujours 2eme se retrouvent rapidement dépassés par Dieppe et TPM. A la nuit noire le Mumm est 4eme.

Une lay-line*  un peu mal cadrée, des problème de vitesse et au levé du jour c’est à la 15eme place que le Val Thorens aborde la rade de Brest. Un joli bord sous spi, l’équipage maintient cette place et franchit la ligne d’arrivée à 11H45.

Le mot du jour :

Lay line : C’est une ligne virtuelle qui positionne la limite du parcours à ne pas franchir lorsque le bateau tire des bords pour se rendre à la bouée de pré. Si cette ligne est franchie c’est du chemin parcouru en trop…et d’éventuelles places qui s’échappent ! 

La ronde savoyarde :

Depuis deux jours, c’est en rythme que se succèdent les départs des uns et l’arrivés des autres. Tout doucement l’équipage change de profil et d’ici ce soir la rotation sera complètement terminée. Cette année 4 configurations d’équipage ont été programmées. La prochaine s’effectuera à Royan.

    Davy, Antoine, Gilles et Stéphane ont déjà quittés la grande famille laissant la place à Christophe,  Martin, Mathieu et Ludovic.

Thierry Chabagny quitte lui aussi l’aventure pour d’autre rendez vous nautiques (Grand prix des multicoques, le figaro).L’équipage regrette déjà ce départ. Cette rencontre enrichissante tant par l’approche professionnelle de la course que part le rapport humain entretenu laissera de très bons souvenirs.

Bientôt Frédéric DUTIL aura le délicat challenge de le remplacer.  

Mise en ligne du 10/07/07

  Petite rectification quand à la news d’hier, ce sont 3 équipages qui se succèderont sur le Tour de France à la Voile : Un pour la manche, un pour l’Atlantique et enfin un pour la méditerranée.  

Nous sommes à présent entré dans l’océan Atlantique et ce jusqu'au 17 Juillet à Royan. 

Voici la composition du  nouvel équipage, prêt à défier pendant une semaine les caprices de l’océan atlantique. 

Martin TANCONNI

Dans la vie : école d’architecture

Le TFV c’est pour moi : une grande régate

J’aime : les bord sous spi

Je n’aime pas : Faire la vaisselle de toute l’équipe

Christophe CHAFFARDON

Dans la vie : Je ne fais pas assez de voile… !

Le TFV c’est : un rêve de gamin

J’aime : Le lever du soleil lors des ralliements, surtout aux abord des côtes bretonnes

Je n’aime pas : La nuit sur l’eau

Ludovic TRISTAN

Dans la vie : école de médecine

Le TFV c’est : un rêve qui devient réalité

J’aime : la Bretagne nord sous le soleil

Je n’aime pas : les merguez pas cuites du tour

Maxime CHAPEL

Dans la vie : responsable marketing

Le TFV c’est : Un rêve

J’aime : Retrouver toute l’équipe et partager des bons moments pendant 1mois

Je n’aime pas : les jours à  terre sous la pluie   

Trois manches de disputées 

Nos savoyards se défendent dans leur terrain de jeu favori.

Mise en ligne du 11/07/07

 La Rade de Brest est un vaste bassin ouvert  sur la mer d'Iroise. C’est dans ce vaste amphithéâtre marin que les 30 Mumm ont disputé leur 14eme jour de navigation

 Hébergés en plein cœur de l’école navale de port Poulmic, voiliers, équipages et assistance disposent d’un superbe site de 100 hectares !

 Les trente bateaux se sont affrontés dans un vent de 20 à 25 nœuds. Une journée intense pour les marins, qui n’ont pas eu le temps de s’ennuyer à bord de leurs Mumm 30 : trois manches ont été courues en un après-midi, et de nombreuses altercations ont eu lieu puisqu’en tout, dix bateaux ont coupé la ligne d’arrivée avec leur pavillon B déployé, signifiant ainsi leur intention de protester auprès du Jury.

Le Val Thorens fait partie de ce flot de réclamation et attend encore son tour pour se défendre devant le jury. Pour patienter les garçons ont de quoi s’occuper puisque le Valtho à subit quelques accros. Alors on ponce, on polish et on «gelcoat » et l’on fait peau neuve au fidèle partenaire de notre équipage.

Au cœur de la manche avec Benjamin :

« Le départ du premier parcours banane coince le Val Thorens au milieu de la flotte. Il est alors très difficile pour l’équipage de se dégager du tas de bateaux et le dévent qu’occasionne cette accumulation est un peu pénalisant. Dans de telles situations il est presque impossible de faire valoir ses stratégies et ses placements puisqu’il faut se fondre dans le mouvement des bateaux avoisinants qui coincent le passage. Nos savoyards se battent autant que possible pour maintenir leur position et c’est finalement à la 2Oeme place qu’ils franchissent la ligne d’arrivée.

    Cette première manche permet finalement aux nouveaux arrivant de prendre leurs marques et d’installer tout doucement une cohésion de groupe.

Deuxième manche :

    Le départ du deuxième parcours banane place une nouvelle fois notre bateau à l’arrière de la flotte et le pointage de la première bouée indique une 24eme place. L’équipage est à l’affût du moindre frémissement de l’eau, il cherche risée et adonnante pour orientée son bateau au bon endroit et gagner ainsi de la vitesse. Aucune erreur de parcours, une bonne lecture de navigation et le Mumm savoyard remonte à la 10eme place au passage de la seconde bouée. Encore deux places grappillées à l’approche de la ligne d’arrivée et l’on annonce une 7eme place pour cette manche.

 Troisième manche :

 Pour le troisième parcours banane l’équipage est parfaitement au point, un super départ, une bonne vitesse et un choix de parcours à gauche qui paye. Tout de suite dans le bain des 4 et 5 premiers bateaux du tour, des manœuvres propres et c’est 5eme que le Val Thorens termine cette après midi de navigation. 

Cette belle journée permet au Val Thorens de continuer son ascension et d’arriver au second palier du podium amateur. Et comme tout montagnard averti c’est progressivement  et en respectant ces paliers d’acclimatation que nos savoyards vont atteindre les sommets… !

C’est donc parti pour de bonne sensation sur l’eau avec tout l’impact que cela produira sur les résultats. Le nouvel équipage est rodé et prêt à défendre son titre.
 

Le mot du jour :

Adonnante : Vent favorable qui permet de faire le bord le plus rapproché de la bouée

Risée : accélération modérée et temporaire de la vitesse du vent. La risée est plus brève et moins violente que la rafale.

Infos tour :

Demain la flotte du tour continue son aventure en direction de Talmont Saint Hilaire. C’est au port de Bourgenay en vendée que la caravane du tour est attendue.

Etape de 185 miles c’est le plus grande distance que parcourront d’une traite les Mumm 30.

Classement de Val Thorens lors des 3 parcours bananes :

 

1ere manche	20
2eme manche	7
3eme manche	5

Classement général

 

Général	14
Amateur	2

Valthorens mieux que jamais !

Les trente concurrents du Tour de France à la Voile ont quitté l’Ecole Navale – Port Poulmic hier midi, pour entamer la plus longue étape de ralliement de l’épreuve : 185 milles en Atlantique, jusqu’à Talmont Saint Hilaire – Port Bourgenay en Vendée

Au cœur de la course :

          Le départ est très difficile, le Mumm est enfermé dans la masse de bateau et ne peut se faufiler. Le Val Thorens est alors dans le dernier tiers de la flotte, mais l’ambiance à bord toujours très positive et motivée permettra très vite de combler ce retard.

A 17 heures, après le passage de la pointe du Raz, à la sortie de Lanvéoc nos savoyards ont déjà entamé leur spectaculaire remontée et se place déjà 15^ème.  Les bateaux descendent au reaching sous spi dans un vent passé à l’Ouest. La course devient alors très tactique entre les concurrents qui doivent maîtriser une flotte compacte, le premier n’ayant que dix-huit minutes d’avance sur le dernier !

A la sortie du goulet de la baie de Brest au niveau de Raz de Saint, le Valtho rattrape encore deux bateaux et se place alors en 12ème position…plus rien n’arrête nos montagnards qui foncent tout schuss vers la victoire.

C’est en effet à ce moment là que les Mumm 30 peuvent entrer en phase offensive et tenter de dépasser les adversaires à force de concentration, d’observation et de ténacité tout en gardant à l’esprit que près de 24 heures de course les attendent encore. Il est donc nécessaire de ne pas s’égarer dans des duels qui risqueraient de leur coûter de précieuses longueurs d’avance.

Toutefois tactique et stratégie reste d’actualité et là encore nos garçons font preuve d’efficacité. Un empannage en phase avec la bascule du vent et c’est encore 4 ou 5 bateaux dépassés.

Les garçons vont donc devoir rester « au taquet » pendant tout le long bord qui sépare la bouée d’Audierne de la Pointe de Penmac’h, au rappel et surtout aux aguets, en attendant que la nuit tombe.

Eclairée par quelques petits bouts d’étoile, la nuit nuageuse s’avère très tactique. Il faut alors se contenter  des feux de positions pour localiser les autres bateaux.

Nos garçons ne sont pas à court d’idée et entament une deuxième manœuvre technique : le pilling. De quoi épater notre navigateur Fred Dutil, qui une fois à terre se dit surpris par leur aisance de navigation : « Il y a vraiment du niveau à bord et un énorme potentiel à exploiter ! Ils sont toujours d’humeur positive dans n’importe quelle situation. Et au-delà de leur niveau de navigation, ils savent être super sympa... (On à beaucoup papoter !) C’était génial de pouvoir naviguer avec eux ! »

Au petit matin nos savoyards sont 8^ème à l’arrivée général de l’étape et 1^er amateur, l’équipage est ravi et savoure son petit déjeuner en se rapprochant tout doucement du port de Bourgenay. Au menu, sandwich chèvre et jambon cru, « à 10h00 du mat’ c’était un régal, merci Salomé (la cuistot) ! »

Il est 11H00 et les bateaux avancent à la queue leu leu vers la ligne d’arrivée. Pour notre équipage la fin de l’étape se transforme en duel. Un combat acharné de 5h pour tenter de dépasser  le bateau de la basse normandie. En vain…mais la hargne a permis d’être dans le rythme jusqu’au bout et de franchir la ligne à une place des plus prestigieuses puisqu’il décroche la 1ere place du classement amateur.

C’est la plus belle étape et le plus beau classement que nous offre aujourd’hui le Val Thorens. Fred Dutil a su reprendre à la perfection le flambeau savoyard et pour notre équipage c’est une manière de prouver de quoi sont capables les montagnards !

 A terre les paroles s’harmonisent « il faut continuer l’ascension !».

Le mot du jour :

Reaching : entre le pré et le vent de travers, du pré rapide d’une allure assez agréable

Pelling : On hisse un spi en même temps qu’on affale (range) un autre

Classement :

  Val Thorens   

 La banane sur les visages mais pas sur l’eau !

             Sur la plus haute marche du podium !

Hier aucun des parcours banane prévus n’ont pu être courus en raison de la pétole qui s’est abattue sur Talmont Saint Hilaire. Pour nos garçons c’est une manière facile de conserver leur place de leader du classement amateur ainsi que leur précieux spi bleu ! 

Ce n’est que partie remise pour aujourd’hui…Nous sommes à mi course de la grande aventure du Tour de France à la Voile, déjà 6 villes étapes ont été franchi par les équipages et seulement 6 manches banane ont été disputées. Il serait temps qu’Eole pointe le bout de sa brise !

Au cœur ….du ponton !

Il est 13h00 et les bateaux quittent le pont, à bord on est perplexe, le vent ne dépasse pas les 2 nœuds et il serait étonnant que le départ soit donné. Les pronostics ne tardent pas à se confirmer, 2 minutes sur l’eau et le comité lance deux coups de canons signifiant le retard de la course. C ’est en file indienne et d’une allure nonchalante que chacun réamarre au ponton.

Très vite les coureurs trouvent une seconde occupation en envahissant le bar du village animation, l’occasion pour les équipages de se mêler à la foule. Ils en profitent également pour partager du temps avec les concurrents, parler de la nav’ de ces derniers jours et de celle à venir…mais chut aucune stratégie ne s’échappent de la bouche des meilleurs !« The Voice » clame dans son micro les classements de la course.

15h00, le vent se lève tout doucement et le comité rappelle la flotte de Mumm à rejoindre le parcours. « On espère que cette fois c’est la bonne. » Les équipages patientent pendant 1h30 sous le soleil au large de port Bourgenay. Mais le peu d’air  ne suffit pas à disputer une manche. C’est pour le Tour une deuxième journée de frustration !

Ce soir l’équipage du Val Thorens monte sur la première marche du podium et savoure sa victoire !

Le mot du jour :

Pétole : temps caractérisé par une absence totale de vent ou un vent très faible.

« The voice » : Speaker officiel du tour, il se déplace avec la caravane et anime le village.

Profitons de cette journée pleine de rebondissement pour parler de notre équipe qui opère à terre. Elle est composée d’une cuisinière et d’un assistant technique.

Salomé : cuisinière 

Dans la vie : Prof de sport adapté et de yoga

Le TFV c’est : La réalisation d’un projet d’équipe.

J’aime : La montagne, la mer, le bateau et bien sur l’île de Ouessant.

Je n’aime pas : Les soirées où les mecs se mettent des murges !

Chargée de la cuisine pour toute l’équipe c’est un vrai travail à plein temps soit :

-         5kg de pâtes, de riz et de patates par jour

-         3kg de fruits secs

-         4kg de Mars et de Nuts

-         2kg de crème fraîche et de beurre pour confectionner de délicieuses pâtisseries

-         De nombreuses gamelles à remplir et à laver

-         1 dose de créativité pour varier les plaisirs

-         1 pointe de patience

-         1 soupçon d’adaptabilité pour s’adonner aux préférences de chacun

-         Jongler entre repas à terre et en mer tout ça en fonction des horaires complètement aléatoire de leurs allées et venues.

Voilà les quelques ingrédients qui composent les journées de Salomé, le tout parsemé de sa bonne humeur et de son sourire…ça sent bon la parfaite réussite !

Philippe : Assistant technique 

Dans la vie : Etudiant

LE TFV c’est : une nouvelle expérience

J’aime : les supers repas et pâtisseries de nos cuisinières

Je n’aime pas : La rivalité malsaine entre certains équipages.

Pas le temps de souffler pour notre homme à tout faire, à peine le Tour commencé et le voilà assigné à de multiples  tâches en tout genres.. Tous les matins, déguisé en homme grenouille il s’arme d’éponge, de ventouse et plonge dans les eaux troubles du port pour toiletter notre Valtho ! Philippe très vite surnommé Fifounet se plait dans l’équipe et nous est devenu indispensable.

Infos tour :

Demain sera lancée le ralliement de la 7ème  étape du Tour de France à la Voile : Talmont Saint Hilaire – Royan. 60 milles à parcourir, l’arrivée se fera peut être de nuit.

Brève de news :

Europe 2 de Val Thorens réveillait ce matin nos coureurs pour une interview.

Tous nos partenaires médiatiques locaux (France bleu, ODS, L’hebdo des Savoies, Le Dauphiné, France 3 Chambéry) ont clamé la victoire de nos savoyards et hauts savoyards !

Sport + est venu filmé Mathieu ce midi au départ du ponton.

Vendée Matin le journal local fait paraître un article demain. Le journaliste nous rejoint également ce soir au campement pour vivre une soirée au village assistance !

Le journaliste des infos dieppoises pour qui nous sommes le « coup de cœur » annonce dans les infos dieppoises la performance de l’équipage.

 Val Thorens 1^er  du Tour de France à la voile  

Les belles performances de ces derniers jours permettent à nos savoyards de décrocher  la 1^ere place du classement amateur et d’atteindre  la 10^ème place au général. Les réclamations des dernières courses ont été mises à jour par le jury ce matin et confirme ce superbe résultat.

L’équipage s’apprête à embarquer pour les deux parcours banane de l’après midi. Ils sont heureux et fier de pouvoir hisser le spi bleu, spi attribué au premier amateur.

Ils espèrent le conserver aussi longtemps que possible. « La tache va être rude » nous confiait Christophe sur le ponton.

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