Valence
03 Juillet 2007
Alinghi
conserve l’America’s Cup
Alinghi
conserve la 32e America’s Cup en s’imposant d’1 seconde dans le
dernier match après un final hallucinant. Le retour de l’aiguière
d’argent en Europe a engendré une édition espagnole de toute beauté.
Jamais depuis 1983 l’America’s Cup n’avait été aussi disputée.
Le score final de 5-2 ne reflète en rien l’intensité de cette compétition
incroyable.
Malheureux
Kiwis… Ils peuvent avoir bien des regrets après ce dernier match
digne d’un scénario d’Hitchcock. Après un départ dominé par Dean
Barker, Emirates Team New Zealand s’élance sous le vent de son
adversaire et réussit à le faire virer après quelques minutes de
course. Ce premier avantage néo-zélandais s’inverse au profit du
Defender suisse après une bataille de virements de bord où SUI 100
reprend quelques mètres dans chaque manœuvre. Sur l’un des virements
de bord, Alinghi réussit à se maintenir au vent de son adversaire
tribord amure et l’accompagne jusqu’à la lay-line. Après une séquence
de match-racing où Ed Baird, à la barre de SUI 100, essaye de lofer
son adversaire pour l’arrêter, Alinghi contourne la première bouée
avec seulement 7 secondes d’avance. Dans le bord de vent arrière, la
course bascule une nouvelle fois lorsque Brad Butterworth,
skipper-tacticien du Defender suisse, offre une opportunité en
empannant le premier. Après un empannage raté, SUI 100 se fait déventer
puis doubler par NZL 92 qui franchit la porte sous le vent avec 14
secondes d’avance. Mais au lieu de choisir la bouée de droite, les
Kiwis prennent celle de gauche, ce qui leur avait déjà coûté le
match 4. Alinghi en profite et le scénario se répète dans le second
bord de près. Alinghi, par la droite, après un duel de virements qui
tourne une nouvelle fois à son avantage, revient au contact. Arrivé
sur la lay-line, les 20 mètres d’avance de Team New Zealand ne
suffisent pas pour croiser devant Alinghi prioritaire. Dean Barker décide
d’abattre en grand pour passer derrière mais Ed Baird a parfaitement
anticipé la manœuvre en le visant très tôt. La sanction tombe immédiatement.
NZL 92, bâbord amure, est sanctionné par les arbitres d’une pénalité.
On pense
le match plié. D’autant qu’Alinghi enroule la dernière marque avec
12 secondes d’avance et creuse l’écart jusqu’à 130 mètres.
Restant à droite du plan d’eau pour conserver l’avantage tribord,
Alinghi va au-delà de la lay-line lorsque l’impensable se produit. Le
vent bascule de plus de 100° à gauche à moins de 500 mètres de
l’arrivée ! Team New Zealand anticipe le premier, affale son spi et
envoie son génois. Alinghi, surpris alors qu’il se voyait déjà
vainqueur, tarde à envoyer un génois, et Team New Zealand revient
fort. Les deux bateaux sont au près, tribord amure, en route directe
vers la ligne. Panne de vent. Alinghi ralentit à moins de 5 nœuds et
Team New Zealand s’envole vers une victoire que personne
n’attendait. A 50 mètres de la ligne, le vent tombe également pour
NZL 92 qui amorce sa pénalité. Dean Barker vire de bord une première
fois, puis une seconde et abat en grand pour se défaire de sa pénalité.
Malheureusement pour les Kiwis, cette manœuvre ralentit complètement
le Class America qui peine à rejoindre la ligne alors qu’Alinghi
arrive lancé après avoir touché une risée. Le suspense dure un bref
instant et c’est finalement Alinghi qui franchit la ligne en premier
avec seulement une minuscule seconde… Quel scénario ! Et quelle
erreur des Kiwis ! En effectuant une rotation sur la ligne plutôt que
deux virements destructeurs de vitesse, ils auraient très certainement
franchi la ligne en tête…
La Suisse
est le troisième pays après les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande à
conserver l’America’s Cup après l’avoir remportée. La présence
d’officiels espagnols à bord du yacht personnel d’Ernesto
Bertarelli laisse à penser que le Challenger of Record de la 33e
America’s Cup sera le Desafío Español. Reste à savoir où, quand et
sur quel bateau se déroulera cette nouvelle édition. Les rumeurs
parlent de Valence en 2009 ou 2010 sur des Class America. La réponse
sera peut-être donnée jeudi au cours d’une conférence de presse du
Defender…
Dimitri
Nicolopoulos, Coordinateur du Design Team
:
«
Cette dernière régate résume toute la Coupe ! Avec quatre dépassements
dans le même match : le premier dans le premier bord de près, où
Alinghi dépasse Emirates Team New Zealand, puis les Kiwis reprennent le
dessus dans le premier bord de portant, et c’est ensuite ETNZ qui
prend une pénalité à l’approche de la deuxième bouée au vent.
Enfin, incroyable retournement de situation dans le dernier bord de
portant, où le vent tombe à 4 nœuds à l’approche de la ligne
d’arrivée. Alinghi n’étant pas resté entre ETNZ et la ligne, cela
a failli leur coûter la régate, car ENTZ parvient à effectuer sa pénalité
en ayant repris le dessus. Mais Alinghi coupe la ligne 1 seconde plus tôt.
Les
clefs du match d’aujourd’hui se trouvent dans les virements de bord
des Suisses, car ils ont forcé les Néo-Zélandais à abandonner la
bataille par deux fois. Alinghi mérite de remporter cette 32e
America’s Cup, avec un bateau performant, et deux barreurs qui se sont
battus pour avoir l’honneur de défendre après le départ de Russell
Coutts: bien joué ! »
Stephane
Kandler, CEO AREVA Challenge :
«
Cette America’s Cup a sans aucun doute été l’une des plus belles
parmi les dernières éditions, avec des résultats très disputés.
Alinghi et Emirates Team New Zealand nous ont offert un final haletant,
avec le Defender Suisse qui remporte la victoire d’un cheveu !
Depuis
2004, la Louis Vuitton Cup et l’America’s Cup ont changé de visage,
avec de grands changements qui vont dans le bon sens : les Louis Vuitton
Acts, les infrastructures à Valence, et des régates très serrées
avec un niveau jamais atteint dans la Louis Vuitton Cup. L’America’s
Cup a vraiment évolué, et a démontré que c'était l'un des plus
grands événements médiatiques et sportifs au monde.
Côté
AREVA Challenge,
nous pouvons vraiment être fiers du travail accompli depuis 5 ans et
nos débuts aux couleurs de K-Challenge, même si la huitième place a
été décevante (avec de belles victoires et à deux régates de moins
seulement que le 6ème).
Pour
l’avenir, il faut capitaliser sur ce jeune groupe qui a démontré de
belles qualités de combativité, avec la nécessité de le renforcer
avec les éléments d’expérience indispensables pour progresser dans
l’America’s Cup. Nous nous sommes battus jusqu’au bout, même dans
les moments difficiles, je veux donc remercier tous les membres de cette
équipe, du shore team au design team, des navigants à la communication
et à l’administration, pour tout le travail qui a été accompli,
ainsi que tous nos partenaires pour le soutien qu’ils nous ont apporté.
L'America's
Cup reste en Europe, ce qui est une parfaite opportunité pour la France
de briller dans la 33ème édition. »
Propos
de Stéphanie Nadin d’AREVA Challenge
32eme
America
’s cup
Résultat
de
l’America’s Cup (après 7 matchs)
Alinghi bat Emirates Team
New Zealand
5 à 2
Alinghi (Suisse)
: 1+0+0+1+1+1+1 = 5 points
Emirates
Team
New Zealand
: 0+1+1+0+0+0+0 = 2 points
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Photos de Franck Socha
Valence
(Espagne)
Finale
de la 37ème America’s Cup
Team
New Zealand va défier le tenant du titre le suisse Alinghï
Emirates
Team New Zealand remporte la
7eme Coupe Louis Vuitton Cup, face à Luna Rossa (Italie) sur le score
sans appel de 5 à 0 !
Les Kiwis retrouveront le tenant du titre, le suisse Alinghï à
partir du 23 juin au 7 juillet 2007 pour la revanche tant attendue de la
dernière édition en 2003, remportée par les Suisses 5-0 à Auckland.
Le bateau neo-zelandais ETNZ n'a même pas laissé de miettes aux
Italiens en franchissant toutes
ies marques du parcours en tête au cours des cinq manches de cette
finale de la Coupe
Louis Vuitton.
Après San Diego, c'est la deuxième fois que Team New Zealand
remporte la Louis Vuitton Cup, mais beaucoup d'observateurs pensent
qu'Alinghï conserve une petite avance technologique.

AVANT
LA
Finale Italie/
Nouvelle-Zélande
Lors
de la Coupe de l’America 2000, Team New Zealand avait infligé un
cinglant 5-0 à Luna Rossa. Les retrouvailles sept ans plus tard ne
laissent pas présager d’une telle différence entre les deux équipes.
Bien des choses ont changé depuis. Les bateaux sont sûrement beaucoup
plus proches en performance et les équipages ont été largement remaniés.
Team New Zealand a perdu Russell Coutts et ses fidèles lieutenants,
tandis que Luna Rossa, pour sa 3e campagne consécutive, a retenu les leçons
du passé en s’ouvrant à l’international, notamment avec l’arrivée
du jeune barreur de talent James Spithill. Cette finale, qui débute le
1er juin, va désigner le challenger qui aura l’honneur d’aller défier
le Defender Alinghi lors de la 32e Coupe de l’America à partir du 23
juin.
Commentaires à terre de Tanguy Carlou, Tacticien à bord
d’AREVA Challenge (Stephanie Nadin) :
« Nous allons assister à une belle finale de Louis Vuitton
Cup entre Emirates Team New Zealand et Luna Rossa, avec deux projets
assez différents : Emirates Team New Zealand a un profil assez
conservateur en terme sportif car ils jouent vraiment le match racing,
ils prennent souvent de bons départs et laissent très peu d’options
à l’adversaire en restant très proches de lui. Côté Luna Rossa,
James Spithill est très agressif sur les départs, puis il utilise
ensuite une tactique plus orientée sur le vent, mais en laissant plus
d’écart avec l’adversaire.
Les Kiwis
ont un bon bateau avec peu de points faibles, mais ce n’est pas le
plus performant au près dans 12-13 nœuds. Luna Rossa a de son cote
vraiment développé son bateau, ils ont un Class America très
performant au prés dans un vent medium. »

Finale
Coupe Louis
Vuitton à
partir du 1er juin !
Le
vainqueur de la finale de la Coupe Louis Vuitton aura le privilège de défier
le vainqueur de la dernière América’s Cup, le suisse Alinghi Le
Defendeur!
Contre
toute attente cette finale opposera l’un des favoris l’Emirates Team
New Zealand vainqueur de l’équipage espagnol le Desafio Espanol (5-2)
aux surprenants italiens du défi Luna Rossa qui a éliminé le favori
le défi américain BMW Oracle (5-1)!
Les
2 bateaux Emirates Team New Zealand et Luna Rossa se retrouveront en
finale à partir du vendredi 1er juin 2007, la finale de
la 32eme America’s Cup étant programmée du 23 juin au 7 juillet
2007.

Valence
(Espagne) du 14 mai au 7 juillet 2007
Phases
finales de la 32eme América’s Cup
La
Coupe Louis Vuitton sert à sélectionner le seul bateau qui affrontera
le détenteur actuel du titre le bateau suisse Alinghi, le Defendeur !
Les
4 équipages qualifiés BMW Oracle Racing (Etats-Unis), Luna
Rossa Challenge (Italie), Emirates Team New Zealand (Nouvelle
Zelande) et Desafio Espanol 2007 (Espagne).
A l’issue des Round Robin
éliminatoires, le classement général était le suivant, avec
les 4 premiers qualifiés :
1er
Emirates Team
New Zealand
: 38 points
2eme
BMW Oracle Racing : 37 pts
3eme
Luna Rossa Challenge : 35 pts
4eme
Desafio Espanol 2007 : 29 pts
5eme :
Victory Challenge : 26 pts
6eme:
Mascalzone Latino: 22 pts
7eme
Team Shosholoza : 20 pts
8eme
AREVA Challenge : 17 pts
9eme
+39 Challenge : 12 pts
10eme
United Internet Team
Germany
: 5 pts
11eme
China Team: 3 pts
En terminant en tête
l’équipage de l’Emirates Team New Zealand a choisi
d'affronter Desafio Espanol 2007 en demi finale. Dans l’autre
demi finale, Emirates
Team New Zealand sera opposé à Luna Rossa Challenge.
Chaque
demi-finale se déroule en 9 régates.
Demi
finale : 14 – 25 mai 2007
Finale :
1er au 12 juin
Finale
de la 32eme America’s Cup du 23 juin au 7 juillet 2007.
Elle
opposera le tenant du titre le suisse Alinghi au
vainqueur de la phase finale disputée entre le 14 mai et le 12
juin ! |


Valencia-Spain, May 10, 2007
L’EQUIPE DE
FRANCE AREVA CHALLENGE VEUT POURSUIVRE L’AVENTURE DE L’AMERICA’S
CUP
Stéphane Kandler, CEO d’AREVA Challenge, fait le bilan de cinq années de préparation
à l’America’s Cup et annonce que le projet français va entamer
l’analyse de cette première campagne en vu de poursuivre le travail réalisé
avec cette nouvelle équipe, jeune et ayant désormais l'expérience d'une
première campagne.
AREVA Challenge
termine donc à la huitième place de la Louis Vuitton Cup, un résultat
décevant pour l’Equipe de France qui a tout de même montré son
potentiel avec de superbes duels, à l’image du dernier en date face
aux Sud-Africains qui, s’ils se sont imposés, ont eu beaucoup de mal
à contenir les attaques tricolores. Les Néo-Zélandais sont les grands
vainqueurs de cette première partie des sélections du Challenger
final en ayant remporté tous leurs matchs du deuxième Round Robin :
ils ont choisi le syndicat ibère pour les demi-finales. Les Américains
largement battus par les Kiwis mercredi, prennent la seconde place
devant les Italiens de Luna Rossa Challenge
et les Espagnols de Desafío
Español 2007.
Ce quatuor majeur va donc s’affronter pour les demi-finales dès le 14
mai prochain, puis les deux meilleures équipes iront en finale de la
Louis Vuitton Cup le 1er juin.
Les Français ne
vont pas pour autant quitter la base de Valencia : dès le 14 mai, AREVA Challenge sera sur l’eau
pour tester de nouvelles configurations et affronter amicalement
d’autres teams.
Stéphane
Kandler, quel bilan tirez-vous de votre première campagne pour
l’America’s Cup depuis son annonce en décembre 2001 ?
D’abord
ce furent cinq années très intenses pour convaincre qu’en France,
nous pouvions concevoir un défi différent de ce qui a été fait
auparavant. Nous avons passé les étapes les unes après les autres en
gagnant en crédibilité : il était possible de rassembler une équipe
sur des valeurs simples avec une approche différente. Nous avons été
soutenus par des partenaires au fur et à mesure. Nous avions des
objectifs ambitieux : atteindre les demi-finales. Au vu des résultats
de la Louis Vuitton Cup, c’est évidemment décevant ! Pourquoi
nous n’y sommes pas arrivés ? Pour plusieurs raisons :
d’abord, nous avons manqué de maturité à l’approche de l’évènement
et aujourd’hui, on se rend compte qu’on peut être très proches,
mais qu’il faut gagner des matchs… Nous n’avons pas toujours su le
faire, par manque de préparation mais pas par manque de moyens, bien
que le budget n’ait été bouclé que tardivement. Nous avons eu des
baisses de régime qui nous ont coûté cher pour maintenir la continuité
du projet, pour anticiper et rester sur une stratégie constante tout au
long de la campagne. Avec le même budget, si nous l'avions eu à
l’avance, nous aurions certainement été plus performants. Avec le
recul, je constate que nous avons eu des « trous d’air »,
notamment pendant l’hiver 2005 alors même que l’équipe venait de
remporter de superbes duels contre les Suisses ou les Néo-Zélandais à
Trapani !
Mais
il y a eu aussi des changements de dernière minute au sein de l’équipage ?
Nous
avons changé beaucoup de choses dans l’organisation de la cellule
arrière et nous avons mis du temps à trouver le bon fonctionnement
pendant la Louis Vuitton Cup. Mais le système mis en place m’apparaît
très prometteur puisque l’équipe a su réagir après les points
perdus lors du Round Robin 1, contre les Suédois et les Sud-Africains.
Psychologiquement, c’est toujours difficile de remonter la pente, mais
je trouve que le team a su se remobiliser. En analysant tous les matchs,
on s’aperçoit que nous perdons beaucoup de duels de très peu !
La preuve que cette équipe a toujours gardé le moral et possède un
mental solide pour surmonter les difficultés.
Côté
bateau, le fait d’avoir typé FRA 93
pour une brise medium de douze à quinze nœuds n’a-t-il pas rendu
plus difficile les duels de ces deux Round Robin marqués par le petit
temps ?
Les conditions météorologiques
de ce mois d’avril n’ont pas été celles attendues, mais ce fut une
erreur de notre part ! Nous avons un Class America plutôt
polyvalent mais pour des raisons de manque d’anticipation, nous
n’avons pu préparer deux configurations : petit temps et medium.
Nous avons passé dans cette Louis Vuitton Cup, beaucoup de temps pour
trouver les bons réglages. Malheureusement, nous n’avions pas les
moyens des grosses écuries qui ont pu réagir pour adapter le bateau en
changeant de quille, de voiles ou autre. En plus tout l’hiver, nous
avons essentiellement navigué dans la brise et nous nous sommes rendus
compte très tard que FRA 93
peinait un peu dans le petit temps. Nous avons nettement amélioré le
bateau ces derniers jours qui est devenu plus à l’aise en dessous de
dix nœuds. Mais restons réalistes : ce n’est pas ça qui nous
fait perdre des régates ! Cela rend seulement l’exercice plus
difficile… Notre Class America me semble tout à fait compétitif étant
au minimum dans la veine de Victory
Challenge
ou de Mascalzone Latino.
Comment
se présente l’avenir de l’Equipe de France AREVA Challenge ?
Je pense que nos
partenaires sont satisfaits même si le résultat final n’est pas
celui attendu. J’espère que nous avons contribué à rehausser
l’image de l’America’s Cup en France en montrant que nous avions
une équipe compétitive. Maintenant ce qui est important, c’est de
capitaliser sur ce que nous venons de faire ! Tout le monde réalise
qu’il faut travailler dans la durée. Et quand on voit la hiérarchie
de la Louis Vuitton Cup 2007, on se rend compte que les trois leaders
ont formé des teams tôt, qu’ils avaient des moyens élevés,
qu’ils avaient une ou deux campagnes d’expérience. D’autres écuries
comme celle des Espagnols, ont acheté très vite des Class America de référence
avec les anciens OneWorld,
et des compétences humaines à l’image de Paul Cayard en fin de
campagne. D’autres encore, comme les Suédois ou Mascalzone
Latino,
étaient présents lors de la dernière America’s Cup et ont bénéficié
d’une bonne expérience, facteur facilitant pour monter un team. Nous
avons prouvé des choses pendant cinq ans, on s’est battu comme des
diables et maintenant, il faut avoir les moyens de ses ambitions… Il
faut conserver les éléments clés de ce groupe pour ne pas diluer
cette expérience. Il faut aussi un budget double de celui de cette
campagne et surtout bouclé dès ces prochains mois. A ce moment-là,
oui, nous pourrons jouer dans le top 4 et pourquoi pas aller jusqu’à
l’America’s Cup. Aujourd’hui, dans le milieu de la voile, la
course la plus difficile à remporter, c’est l’America’s Cup !
Est-ce que pour la France, c’est important de remporter ce trophée ?
Pour le sport français et pour la voile ? Je pense que oui !
L’Espagne qui arrive en demi-finales en partant d’une feuille
blanche, doit nous encourager dans cette persévérance.
Cela
implique un nouveau projet avec deux bateaux ?
Bien sûr !
C’est pourquoi il faut au minimum doubler le budget… Deux bateaux,
c’est aussi deux équipages. Et ce n’est plus du tout la même
organisation : il faudra se renforcer avec des éléments extérieurs.
Il y a des compétences dans tous les autres teams à Valencia et récupérer
cette expérience et ces talents s’avère essentiel. Il y a déjà des
équipes qui ont mis en vente d’excellents Class America et racheter
un autre bateau permettrait rapidement de s’entraîner et de
progresser encore. Convaincre les Français qui ont participé à la
Louis Vuitton Cup au sein d’autres syndicats est aussi une démarche
qui nous intéresse : Bertrand Pacé (BMW Oracle Racing),
Philippe Presti (Luna Rossa
Challenge),
Bernard Labro (Alinghi)…
Ils sont nombreux ! Et faire une équipe française avec des
personnes qui ont participé activement à cette édition est une démarche
plaisante… Nous avons mis en place une plateforme qui a démontré des
qualités et qui est largement perfectible : elle a besoin d’expériences
complémentaires et d’apports extérieurs. Mais si on veut faire tout
cela, il faut avoir les moyens et présenter un projet ambitieux :
c’est le bon moment pour le mettre en place.
Cette
Louis Vuitton Cup vous paraît-elle réussie ?
Incontestablement !
Il y a eu plus d’un million de spectateurs à Valencia en un mois…
Les medias européens n’ont jamais autant couvert l’America’s Cup.
L’évènement a pris une nouvelle dimension et le niveau des Challengers
a nettement monté. L’arrivée de nouveaux sponsors est aussi une
bonne nouvelle : beaucoup de sociétés d’origine très différentes
sont présentes, des fabricants de boisson énergétique, des banques,
des producteurs d’énergie, des industriels, des compagnies de téléphone,
des assureurs, tous les secteurs d’activité sont représentés… La
voile est un sport « dans le vent » et les retours sur
investissement sont importants. Il faut créer une dynamique autour
d’un projet français qui fera appel aux meilleures compétences. Mais
cela se joue dans les mois qui viennent, pas dans six mois ou un an !
La plupart des équipes sont déjà en train de recruter, de récupérer
du matériel alors que l’America’s Cup n’est pas encore terminée
!
Mais
il faut tout de même attendre justement de savoir qui va détenir le
trophée ?
Non, parce qu’on
sait déjà approximativement ce qui va se passer : qui peut gagner ?
Potentiellement, les Espagnols mais je n’y crois pas trop. Les
Etats-Unis : un marché important pour tout le monde. L’Italie
qui est en Europe et éventuellement la Nouvelle-Zélande. Et du côté
Suisse, Alinghi ne va pas changer
sa volonté marketing en allant dans un coin exotique où la télévision
ne pourrait pas montrer des images. Les Louis Vuitton Acts ont été un
succès pour les relations des partenaires, mais aussi pour le public et
les medias, sans parler de l’apport pour les équipages. Deux régates
vont se dérouler en août prochain à Kiel puis en septembre à San
Francisco. Il y a donc déjà un avenir et un programme pour ces Class
America.
Et
AREVA
Challenge
sera présent lors de ces deux compétitions ?
Cela
ne dépend pas seulement de moi… J’ai fait le maximum de ce que je
pouvais faire, j’ai pris d’énormes risques financiers, maintenant
il faut un soutien fort. Et pour passer à la vitesse supérieure, il
faut des partenaires dès les semaines prochaines. Il faut avoir les
moyens au bon moment et ne pas perdre le capital de cette équipe.
Quel
est le programme des jours prochains ?
Il va y avoir une
pause de quatre jours pour que tout le monde reprenne des forces. Puis dès
le 14 mai, AREVA
Challenge
va
re-naviguer pour finir de tester les évolutions qui étaient programmées.
Nous avons prévu aussi plusieurs séances de débriefing pour analyser
finement chaque match. En juin, nous allons faire l’inventaire et vérifier
tout le matériel. Pour éventuellement aller en Allemagne en août. Les
navigants vont aussi repartir sur le circuit mondial de match-racing :
Sébastien Col a déjà plusieurs rendez-vous cet été !
Round Robin 2 flights 1+2+3+4+5+6+7+8+9+10
(RR1+points bonus) :
1-Emirates Team New Zealand : 2+2+2+2+2+2+2+2+2+2 (14+4 bonus) = 38 points
2-BMW Oracle Racing : 2+0+2+2+2+2+2+2+2+0 (18+3 bonus) = 37 points
3-Luna Rossa Challenge : 2+2+2+2+0+2+2+0+2+2 (16+3 bonus) = 35 points
4-Desafío Español 2007 : 2+2+0+2+2+2+2+0+0+0 (14+3 bonus) = 29 points
5-Victory Challenge : 2+0+2+0+2+2+2+2+0+0 (12+2 bonus) = 26 points
6-Mascalzone Latino-Capitalia Team : 0+0+2+2+2+0+0+0+0+2 (12+2 bonus) = 22 points
7-Team Shosholoza
: 0+2+0+0+2+0+0+2+0+2 (10+2 bonus) = 20 points
8-AREVA Challenge : 2+2+0+0+0+0+0+2+2+0 (8+1 bonus) = 17 points
9-+39 Challenge :
0+0+0+0+0+0+0+2+2+2 (4+2 bonus) = 12 points
10-United Internet Team Germany : 0+0+0+2+0+0+0+0+0+0 (2+1 bonus) = 5 points
11-China Team : 0+2+0+0+0+0+0+0+0+0 (0+1 bonus) = 3 points


Valencia-Spain, May 9, 2007
UN FINAL
EPOUSTOUFLANT POUR AREVA CHALLENGE
Les Français ont sorti le grand jeu pour cet ultime duel de la Louis
Vuitton Cup. Face aux Sud-Africains redoutables adversaires dans le
petit temps, l’Equipe de France a effectué un superbe match même si
elle s’incline à l’arrivée d’une poignée de secondes.
Il y
a des défaites qui sont pleines d’enseignements : ce duel couru
par seulement huit à dix nœuds de vent pour les trois quarts du
parcours, devait sur le papier favoriser Team Shosholoza,
l’un des plus rapides Class America de Valencia dans les petits airs.
La phase de pré-départ est particulièrement agressive des deux côtés
avec circling, dial-up,
poursuites puis un bord au ralenti avant le coup de canon. Sébastien
Col arrive à bloquer Paolo Cian au vent et l’oblige à virer de bord
dans les vingt dernières secondes tandis qu’il plonge au milieu de la
ligne de départ avec de la vitesse : FRA
93
a gagné le départ et une demi longueur d’avance ! Mais le
redoutable voilier sud-africain est véloce et grappille mètre par mètre
au fil d’un très long bord en tribord, dans un vent qui tourne légèrement
à droite donc en favorisant le bateau au vent, RSA
83 !
Les Français tiennent le rythme malgré cela et virent dans le tableau
arrière de Team Shosholoza
pour enrouler la première marque avec seulement treize secondes d’écart.
Le grand bord de
spinnaker voit le team tricolore tenir tête aux Sud-Africains et le
différentiel à la bouée sous le vent est quasiment identique. Alors
le deuxième bord de près est l’occasion d’une sévère bataille de
virements de bord : pas moins de huit en moins de cinq minutes. Très
courtes, ces manœuvres visent à se défaire du marquage très serré
effectué par RSA
83.
FRA 93 arrive enfin à
s’en défaire et cherche les bonnes petites bascules de vent… Une
nouvelle fois, Paolo Cian vire en tête l’ultime bouée au vent avec
un écart toujours infime d’une longueur de bateau. Le dernier bord de
spinnaker est donc l’ultime occasion de renverser le cours du match et
les Français ne vont pas arrêter de mettre la pression : étrave
dans tableau arrière, empannage, bataille de lofs, nouvel empannage...
L’équipe tricolore multiplie les attaques mais Team
Shosholoza y
répond avec précision jusqu’à l’arrivée…
AREVA Challenge
qui avait semblé en début de Round Robin 1, pas totalement à l’aise
dans le petit temps, prouvait là qu’il avait énormément progressé
en trois semaines. L’équipe technique, les voiliers, les navigants et
le design team ont effectué un travail d’optimisation très efficace,
démontrant que le team français était aussi réactif et
potentiellement apte à briller dans cette Louis Vuitton Cup. Les Français
terminent donc huitièmes. Les grands vainqueurs de la Louis Vuitton Cup
sont les Néo-Zélandais qui ont littéralement écrasé les Américains
lors de ce dernier flight, Emirates
Team New Zealand ayant tout de suite marqué
l’avantage et BMW Oracle Racing
laissant filer son adversaire avec un désintérêt total pour le duel :
500 mètres les séparaient à l’arrivée ! A noter dans ces
dernières rencontres, la victoire des Italiens de +39 Challenge sur les
Allemands et celle de Mascalzone
Latino-Capitalia Team
face aux Suédois. Enfin, les Espagnols qui avaient déjà fêté hier
soir leur qualification pour les demi-finales se sont faits battre par Luna Rossa Challenge.
Résultats du Flight
11
Team Shosholoza bat AREVA Challenge (14’’)
+39 Challenge bat United Internet Team Germany (30’’)
Mascalzone Latino-Capitalia Team bat Victory Challenge (38’’)
Luna Rossa Challenge bat Desafío Español 2007 (1’54)
Emirates Team New Zealand bat BMW ORACLE Racing (1’34)
Round Robin 2 flights 1+2+3+4+5+6+7+8+9+10 (RR1+points
bonus) :
1- Emirates Team New Zealand : 2+2+2+2+2+2+2+2+2+2 (14+4 bonus) = 38 points
2- BMW Oracle Racing : 2+0+2+2+2+2+2+2+2+0 (18+3 bonus) = 37 points
3- Luna Rossa Challenge : 2+2+2+2+0+2+2+0+2+2 (16+3 bonus) = 35 points
4-Desafío Español 2007 : 2+2+0+2+2+2+2+0+0+0 (14+3 bonus) = 29 points
5-Victory Challenge : 2+0+2+0+2+2+2+2+0+0 (12+2 bonus) = 26 points
6-Mascalzone Latino-Capitalia Team : 0+0+2+2+2+0+0+0+0+2 (12+2 bonus) = 22 points
7-Team Shosholoza
: 0+2+0+0+2+0+0+2+0+2 (10+2 bonus) = 20 points
8-AREVA Challenge : 2+2+0+0+0+0+0+2+2+0 (8+1 bonus) = 17 points
9-+39 Challenge :
0+0+0+0+0+0+0+2+2+2 (4+2 bonus) = 12 points
10-United Internet Team Germany : 0+0+0+2+0+0+0+0+0+0 (2+1 bonus) = 5 points
11-China Team : 0+2+0+0+0+0+0+0+0+0 (0+1 bonus) = 3 points
Commentaire
à terre
Thierry
Douillard, Régleur de génois :
« L’équipage
a répondu présent pour ce dernier match, mais malheureusement nous
n’avons pas gagné… Ce fut un duel très physique avec beaucoup de
virements et d’empannages et il s’en est fallu d’un rien !
Les Sud-Africains ont encore prouvé une nouvelle fois qu’ils avaient
un bateau qui va très vite dans ces conditions météo. Nous ne
sommes pas arrivés à les sortir lors de ce long bord tribord où il était
à notre vent dans une brise qui tournait à droite… Nous faisons un
bon départ, nous tenons tout le match à une longueur et parfois moins,
mais ils naviguent très bien aussi. On aura tout tenté et nous sommes
déçus du résultat… L’équipage a été très bon et a
effectué de superbes manœuvres ! Ce type de match est super
plaisant quand ils sont aussi serrés. Mais cela donne encore plus
d’amertume quand on est derrière ! »
Questions à
Stéphane Kandler, CEO d’AREVA
Challenge
Comment
analysez-vous le résultat de l’Equipe de France lors de cette Louis
Vuitton Cup ?
« Je
suis bien sûr déçu qu’elle finisse huitième au lieu de septième
à l’issue d’un duel très serré et très spectaculaire
aujourd’hui. C’est la réalité de cette compétition : nous
avons été souvent très proches mais pas suffisamment. Il nous a
parfois manqué quelques centimètres… Mais c’est cela le haut
niveau et l’America’s Cup ! Maintenant, pourquoi nous n’étions
pas encore tout à fait prêts ? Nous allons nous pencher sur cette
problématique. Et nous allons travailler avec nos partenaires pour
construire une campagne encore plus compétitive. »
Le
projet AREVA
Challenge
va donc perdurer ?
« A
ce jour, nous ne pouvons pas annoncer cela définitivement, mais ce qui
est sûr, c’est que Areva a indiqué clairement qu’il voulait
continuer avec nous. Mais d’abord, il faut analyser cette campagne
pour préparer un projet qui soit plus compétitif en tirant les leçons
de cette édition. Il y aura certainement du nouveau dans les semaines
qui viennent… »
Questions
à Sébastien Col, barreur de FRA 93
Comment
voyez-vous les quatre équipes qui ont atteint les demi-finales de la
Louis Vuitton Cup ?
« Je
pense que ce sont incontestablement les quatre meilleurs teams. Dans ce
sport, la hiérarchie est difficilement ébranlable et les fortes équipes
réservent rarement des surprises. Il y a tout de même deux syndicats
qui sont au-dessus du lot : Emirates Team New Zealand
et BMW
Oracle Racing.
Les Italiens sont un peu en retrait tout comme les Espagnols qui n’ont
rien à perdre, mais je ne crois pas trop à un retournement de
situation. »
Est-ce
que le Challenger final sera assez fort
pour « titiller » Alinghi ?
« Je
crois que seuls les Néo-Zélandais et les Américains seront assez
forts pour inquiéter les Suisses. Mais ils vont perdre beaucoup d’énergie
en se battant entre eux pour les demi-finales et la finale de la Louis
Vuitton Cup : ils ne pourront pas dépenser du temps à optimiser
encore leur bateau. Or la vitesse des Class America est un facteur
capital. J’ai des doutes sur le fait que le Defender puisse être concurrencé
pour l’America’s Cup. »
Quelle
va être l’actualité de l’équipe AREVA Challenge les prochaines semaines ?
« Nous
avons lancé quelques invitations aux autres syndicats pour naviguer dès
le 14 mai prochain. Nous serions heureux d’aider une équipe
demi-finaliste à s’entraîner encore avec nous. Nous allons continuer
à modifier le bateau pour terminer la campagne et dans l’optique de
continuer l’aventure de l’America’s Cup, quelque soit l’issue
des duels finaux. Peu importe par qui elle est gagnée, peu importe le
lieu de la prochaine édition. Nous nous projetons dans l’avenir avec
l’envie de bien analyser cette première campagne afin de capitaliser
les points forts et de profiter de l’expérience acquise. »
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Valencia-Spain, May 7, 2007
SUPERBE JOURNEE POUR AREVA CHALLENGE
La nette domination de l’Equipe de
France face au team chinois confirme aussi que FRA
93
est très à l’aise lorsque la brise dépasse les douze nœuds comme
en ce lundi. Avec la défaite de Team
Shosholoza ce jour, les Français ont encore une opportunité
de gagner une place au classement de la Louis Vuitton Cup.
Tout s’est déroulé
sereinement à bord d’AREVA Challenge : pas de stress au
moment du départ, pas de volonté à trop chercher son adversaire au
risque de prendre une pénalité, pas de problème pour trouver sa place
sur la ligne et parfait timing au coup de canon. Certes l’enjeu face
à une équipe qui n’a remporté aucun duel à l’exception de celui
contre les Américains qui avaient des problèmes d’étai, était
moins élevé que lors des précédents matchs de l’Equipe de France.
Mais chaque rencontre peut créer des surprises et l’objectif dans ces
cas-là, est justement de se mettre en situation de ne pas être en
difficulté et de bien anticiper les réactions de son adversaire.
Et Sébastien Col
avec la cellule arrière de FRA 93
a bien négocié le départ en s’élançant en milieu de ligne
parfaitement dans le timing, avec China Team
légèrement en retrait et sous son vent à la bouée. Très rapidement,
le Class America français bien lancé au coup de canon prenait
l’ascendant et au premier croisement à la moitié du premier bord de
près, les Français avaient plus de deux longueurs d’avance. Les
stratèges tricolores contrôlaient le voilier chinois mais en profitant
de toutes les bascules d’une brise thermique bien établie à quatorze
nœuds : ils creusaient progressivement l’écart avec 220 mètres
(43’’) à la première marque, 300 mètres à la bouée sous le vent
(1’14), 520 mètres à la deuxième bouée au vent
(1’43’’) pour arriver avec plus de 870 mètres de marge !
Mais la bonne
nouvelle venait aussi de l’autre match qui se jouait entre les
Italiens de +39
Challenge
et les Sud-Africains. Les transalpins réalisaient un très bon départ
et prenaient le duel en mains malgré une forte pression. Mais
incontestablement, Team Shosholoza
était moins à l’aise dans ce vent plus soutenu que lors des précédentes
rencontres. Cette défaite ouvre la possibilité pour AREVA Challenge
de viser la septième place de la Louis Vuitton Cup : il faut que
le team tricolore remporte demain mardi son duel face aux Allemands et
qu’il s’impose face aux Sud-Africains mercredi. Team
Shosholoza
n’a en effet pas de match demain, et ce lundi soir, les Français ne
sont plus qu’à trois points, soit deux victoires, de cet objectif…
Pour les autres
confrontations de ce lundi, à noter la superbe victoire des Suédois
face aux Espagnols, un score qui permet à Victory Challenge
de rester dans la course pour les demi-finales… Enfin, les Néo-Zélandais
ont réussi à prendre l’ascendant juste après le départ face à Luna
Rossa Challenge, avec une phase préparatoire extrêmement
chaude entre James Spithill et Dean Barker : les Kiwis ont contrôlé
pendant tout le parcours Luna Rossa
Challenge
qui n’a jamais eu d’opportunité de porter un coup tactique. La
Louis Vuitton Cup va encore offrir plein de suspens pour ces deux
ultimes jours de régates…
Résultats du Flight 9
AREVA Challenge bat
China
Team (3’03)
Victory Challenge bat Desafío Español 2007
(7’’)
Emirates Team New Zealand bat Luna Rossa Challenge (36’’)
+39 Challenge bat Team Shosholoza (50’’)
BMW ORACLE Racing bat Mascalzone Latino-Capitalia Team (57’’)
Round Robin 2 flights 1+2+3+4+5+6+7+8+ (RR1+points bonus) :
1-BMW Oracle Racing : 2+0+2+2+2+2+2+2+ (18+3 bonus) = 35 points
2-Emirates Team New Zealand : 2+2+2+2+2+2+2+2+ (14+4 bonus) = 34 points
3-Luna Rossa Challenge : 2+2+2+2+0+2+2+0+ (16+3 bonus) = 31 points
4-Desafío Español 2007 : 2+2+0+2+2+2+2+0+ (14+3 bonus) = 29 points
5-Victory Challenge : 2+0+2+0+2+2+2+2+ (12+2 bonus) = 26 points
6-Mascalzone Latino-Capitalia Team : 0+0+2+2+2+0+0+0+ (12+2 bonus) = 20 points
7-Team Shosholoza
: 0+2+0+0+2+0+0+2+0+ (10+2 bonus) = 18 points
8-AREVA Challenge : 2+2+0+0+0+0+0+2+ (8+1 bonus) = 15 points
9-+39 Challenge :
0+0+0+0+0+0+0+2+ (4+2 bonus) = 8 points
10-United Internet Team Germany : 0+0+0+2+0+0+0+0+ (2+1 bonus) = 5 points
11-China Team : 0+2+0+0+0+0+0+0+0+ (0+1 bonus) = 3 points
Commentaires à terre
Jean
Galfione, Wincheur :
« Très
bonne journée ! Cela fait du bien de gagner… Contre les Chinois
qui font partie des équipes les moins préparées, il a tout de même
fallu bien naviguer et être attentif. Ce qui a aussi été positif,
c’est qu’avec cette brise de quinze nœuds de vent, AREVA Challenge
a semblé plus à l’aise. C’est peut-être plus dans cette
configuration météo que le bateau s’exprime mieux. Nous sommes restés
prudents au départ pour ne pas prendre une pénalité mais nous avons
gagné notre position au vent de China
Team. Il ne fallait pas
prendre de risque car nous craignions qu’il ne cherche justement à
nous mettre en faute. Nous creusons l’écart parce que la cellule arrière
a bien joué les bascules. Il est sûr que lorsqu’on est loin devant,
il est plus facile de prendre les bonnes décisions. Mais ne boudons pas
notre plaisir : c’est une bien belle journée. Et +39
Challenge a battu les
Sud-Africains, ce qui nous laisse une chance de grimper d’une place.
Mais nous avons deux gros matchs encore ! »
Jean-François
Cuzon, Navigateur :
« Les
Chinois pouvaient être agressifs au départ et c’est une situation de
piège parce que même si nous savions que nous étions plus rapides,
tant au près qu’au portant, il ne fallait pas rentrer dans un jeu
trop dangereux avant le départ. Comme ça se passait bien, nous en
avons profité pour tester de nouveaux réglages parce que nous
n’avons pas beaucoup navigué dans ces conditions de brise stable de
quinze nœuds avec la configuration actuelle de FRA
93. Pour essayer de trouver
les clés que nous n’avons pas toujours trouvées lors de ces Round
Robin de petit temps. Et puis par ce soleil et ce vent, c’est un
plaisir de naviguer à Valencia. FRA
93 a montré qu’il avait
du potentiel dans cette brise et qu’il procure de bonnes sensations au
barreur et aux régleurs. Maintenant, si nous gagnons nos deux derniers
matchs, nous grimpons d’une place à la Louis Vuitton Cup. Les
Allemands restent un gros morceau à avaler car nous ne connaissons pas
trop leurs performances, et si nous nous imposons, ce sera un peu notre
finale à nous contre Team Shosholoza…Ce sera un beau match,
certainement ! »
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Valencia-Spain, May 6, 2007
VICTORY CHALLENGE S’IMPOSE FACE A AREVA
CHALLENGE
Les Français ont eu beau sortir tous leurs atouts, ils n’ont pu
bloquer les Suédois que lors du premier aller-retour, et finissent par
s’incliner après s’être battus sans rien lâcher durant tout le
match. Il reste trois duels à l’Equipe de France pour gagner une
place au classement de la Louis Vuitton Cup.
Sébastien Col a
pourtant réussi à appliquer la stratégie établie avant le départ,
c'est-à-dire mettre en danger Magnus Holmberg et ne pas lui donner le côté
droit du plan d’eau. AREVA
Challenge arrivait ainsi à repousser Victory
Challenge
en bas de la ligne de départ tandis qu’il partait côté bateau Comité
et virait tout de suite. Il possédait alors une seconde d’avance au
timing et surtout la position favorable à droite. La succession de
croisements le confirmait : FRA 93 protégeait le bon
côté du plan d’eau et renvoyait les Suédois sur la partie gauche.
Mais insensiblement, les Scandinaves arrivaient à décaler
l’affrontement légèrement sur la droite par rapport à l’axe du
parcours : ils pouvaient ainsi se glisser juste devant l’étrave
des Français à la bouée au vent.
Douze secondes d’écart,
le match était loin d’être joué ! Surtout que sur le premier
bord de spinnaker, le team tricolore tenait le rythme et bloquait les
initiatives de Victory Challenge
et au passage de la porte, AREVA Challenge
n’avait toujours que dix-sept secondes de retard. Les Français
repartaient tout de suite sur la droite du plan d’eau mais les Suédois
contrôlaient alors très fermement et repoussaient les attaques en
grappillant de précieuses secondes grâce à un petit plus en vitesse
pure dans cette brise encore faible, de Sud Est 8-10 noeuds.
L’aller-retour suivant ne permettait pas à l’équipe hexagonale de
porter des coups et elle s’inclinait à l’arrivée.
Cette victoire suédoise
remet Victory Challenge
en course pour les demi-finales car les Scandinaves n’ont que cinq
points de retard sur les Espagnols, vainqueurs des Allemands ce
dimanche, et il reste trois flights, à deux points par victoire, à
courir. Du côté des autres matchs, les Américains s’installent en tête
du classement de la Louis Vuitton Cup bien qu’ils se soient faits
accrocher par les Italiens de +39
Challenge,
tandis que les Néo-Zélandais n’étaient pas inquiétés par China Team : ils
remontent à la seconde place au classement provisoire, Luna
Rossa Challenge
ne courant pas ce dimanche.
Restait un duel au
sommet entre les Sud-Africains et les Italiens de Mascalzone
Latino
qui débutait par une pénalité pour les transalpins ! Et si ces
derniers menaient tout le match, l’écart était très faible pour
atteindre 120 mètres juste avant la ligne d’arrivée… Mascalzone
Latino
effectuait sa pénalité (un tour sur lui-même) mais pas assez
rapidement et perdait la rencontre de six petites secondes…
Résultats du Flight 8
Victory Challenge bat AREVA
Challenge (35’’)
Desafío Español 2007 bat United Internet Team Germany (1’08)
Emirates Team New Zealand bat China Team
(3’02)
Team Shosholoza bat Mascalzone Latino-Capitalia Team (6’’)
BMW ORACLE Racing bat +39 Challenge
(53’’)
Round Robin 2 flights 1+2+3+4+5+6+7+8+ (RR1+points bonus) :
1-BMW Oracle Racing : 2+0+2+2+2+2+2+ (18+3 bonus) = 33 points
2-Emirates Team New Zealand : 2+2+2+2+2+2+2+ (14+4 bonus) = 32 points
3-Luna Rossa Challenge : 2+2+2+2+0+2+2+ (16+3 bonus) =31 points
4-Desafío Español 2007 : 2+2+0+2+2+2+2+ (14+3 bonus) = 29 points
5-Victory Challenge : 2+0+2+0+2+2+2+ (12+2 bonus) = 24 points
6-Mascalzone Latino-Capitalia Team : 0+0+2+2+2+0+0+ (12+2 bonus) = 20 points
7-Team Shosholoza
: 0+2+0+0+2+0+0+2+ (10+2 bonus) = 18 points
8-AREVA Challenge : 2+2+0+0+0+0+0+ (8+1 bonus) = 13 points
9-+39 Challenge :
0+0+0+0+0+0+0+ (4+2 bonus) = 6 points
10-United Internet Team Germany : 0+0+0+2+0+0+0+0+ (2+1 bonus) = 5 points
11-China Team : 0+2+0+0+0+0+0+0+ (0+1 bonus) = 3 points
Commentaires à terre
Tanguy
Cariou, Tacticien :
« C’est
un match entre voisins, puisque la base des Suédois est à côté de
celle d’AREVA Challenge ! On savait que ce
serait un duel difficile mais nous voulions faire une belle course avec
une petite revanche sur le match aller du premier Round Robin. Nous
avions décidé de protéger la droite du parcours et nous avons pris un
bon départ. Mais nous n’avons jamais eu l’option de nous mettre à
leur gauche et eux, jamais à notre droite. Nous sommes donc montés très
proches l’un de l’autre sur le premier près et comme ils ont gagné
trois quarts de longueur de bateau, ils enroulent en tête. Ensuite au
portant, nous restons encore au contact et ils font un faux empannage
qui nous oblige à terminer notre manœuvre : ils s’échappent un
peu. Pour la deuxième remontée au près, nous restons menaçants mais
pas assez proches pour les inquiéter vraiment : ils nous contrôlent
sèchement jusqu’à l’arrivée. Nous n’avons pas fait d’erreurs
mais il y a plein de petits détails qui nous pénalisent juste ce
qu’il faut pour qu’ils prennent l’ascendant. L’écart n’est
pas important mais suffisant… L’équipe n’est pas ridicule :
elle se bat, elle a montré des valeurs, elle est proche sportivement
mais il lui manque un petit plus dans certains secteurs. FRA
93 s’avère moins à
l’aise que les autres Class America en dessous de dix nœuds car il
est typé pour quatorze nœuds de vent et malgré nos optimisations,
cela ne compense pas. Car si on fait la moyenne des forces de vent sur
ces deux Round Robin, on est plutôt en dessous de dix nœuds qu’au
dessus… »
Olivier
Douillard, Windwatcher :
« La
brise thermique lorsqu’elle est en phase dite de « maturation »
est très stable : il y a certes de petites oscillations mais pas
de bascules franches ni de différences de pression sensibles. Donc il
n’y avait pas de côté plus favorable qu’un autre sauf qu’il y a
eu une toute petite rotation à la fin du bord de près qui permet aux
Suédois de se glisser juste devant nous à la marque. On perd pour
trois mètres ! Il prend l’ascendant et en étant devant, bloque
le match. C’est difficile de garder le sourire car maintenant que nous
avons perdu ce match face aux Suédois et que les Sud-Africains ont gagné
contre Mascalzone
Latino, il nous reste à
battre Shosholoza lors du dernier flight !
Nous avons été consistants aujourd’hui même si le résultat n’est
pas là et on a encore progressé en vitesse ces jours derniers. Il nous
reste trois duels : il faut ramener six points ! »

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Valencia-Spain, May 5, 2007
LES AMERICAINS ONT EU RAISON DES FRANCAIS
Le leader au classement de la Louis Vuitton Cup n’a pas
eu trop de mal à se défaire d’AREVA
Challenge après un départ pourtant bien négocié par Sébastien
Col. Mais en vitesse pure, BMW
ORACLE Racing a rapidement imposé son rythme et bloqué toute
initiative tricolore.
L’Equipe de France s’attendait à ce résultat
avant même de prendre le départ, non pas par défaitisme mais par
pragmatisme : les Américains ont réalisé quasiment un sans-faute
depuis le début de ce Round Robin 2 en ne s’inclinant que face à China
Team
suite à une avarie d’étai creux. Tous les autres duels ont été
l’objet d’une dispute rapidement close lorsque l’équipage de
Chris Dickson décidait de porter le coup fatal. Lors de ce flight 7,
les Français ont bien tenté d’être agressifs lors de la phase de pré-départ,
mais
BMW ORACLE Racing
a toujours réussi à s’échapper et à parer les attaques, parfois
d’un cheveu… Ainsi au départ, Sébastien Col et la cellule arrière
d’AREVA Challenge veulent définitivement
protéger le côté droit du plan d’eau dans cette brise thermique
d’une douzaine de nœuds, qui semble vouloir basculer légèrement
vers la droite.
A trente secondes
du départ, FRA 93 repoussait USA 98 vers la bouée,
tandis que les Français viraient de bord et partent au bateau Comité
en bâbord amure. L’opération semblait excellente mais une légère
rotation de la brise alors que les Américains viraient de bord pour
contrôler, propulsait d’un coup, le voilier américain avec soixante
mètres d’avance ! AREVA Challenge
maintenait longtemps l’écart dans ce vent qui refusait en tournant
progressivement à droite, mais dès que le gain de la bascule fut
acquis, la vitesse pure départageait les deux teams. L’écart
augmentait malgré les tentatives tricolores de jouer avec les virements
de bord et à la première marque, BMW ORACLE Racing
cumulait déjà quarante secondes de différentiel. Le bord de portant
suivant ne changeait pas la donne dans ce vent stable et établi, et une
fois encore, le potentiel du « rouleau compresseur américain »
faisait la différence : plus d’une minute à la marque suivante
et toujours pas de possibilités d’engager un combat. Les Américains
gagnaient donc logiquement ce duel et maintenaient leur leadership sur
la Louis Vuitton Cup.
Du côté des
autres matchs, pas de surprise avec les nettes dominations de Mascalzone
Latino-Capitalia Team sur China
Team,
de Luna Rossa
Challenge
sur +39 Challenge
et de Emirates Team New Zealand
sur United Internet Team
Germany.
Seul duel très disputé : celui des Sud-Africains face aux
Espagnols. Team Shosholoza
passait pourtant en tête la première marque mais était trop lent lors
du premier empannage sous spinnaker et Desafío
Español 2007
reprenait l’avantage à la bouée sous le vent… Il arrivait à le
conserver jusqu’à la ligne d’arrivée.
Flight 7
BMW
ORACLE Racing bat AREVA Challenge
(1’28)
Luna Rossa Challenge
bat
+39 Challenge (1’04)
Emirates Team New Zealand
bat
United Internet Team Germany
(2’07)
Mascalzone Latino-Capitalia Team bat China Team
(2’22)
Desafío Español 2007 bat
Team Shosholoza
(47’’)
Flight 4 (rejoué)
Desafío Español 2007
bat Mascalzone
Latino-Capitalia Team (35’’)
Round Robin
2 flight 1+2+3+4+5+6+7+ (RR1+points bonus) :
1-BMW Oracle Racing : 2+0+2+2+2+2+ (18+3 bonus) = 31 points
2-Luna Rossa Challenge : 2+2+2+2+0+2+2+ (16+3 bonus) =31 points
3-Emirates Team New Zealand : 2+2+2+2+2+2+ (14+4 bonus) = 30 points
4-Desafío Español 2007 : 2+2+0+2+2+2+ (14+3 bonus) = 27 points
5-Victory Challenge : 2+0+2+0+2+2+ (12+2 bonus) = 22 points
6-Mascalzone Latino-Capitalia Team : 0+0+2+2+2+0+ (12+2 bonus) = 20 points
7-Team Shosholoza
: 0+2+0+0+2+0+0+ (10+2 bonus) = 16 points
8-AREVA Challenge : 2+2+0+0+0+0+ (8+1 bonus) = 13 points
9-+39 Challenge :
0+0+0+0+0+0+ (4+2 bonus) = 6 points
10-United Internet Team Germany : 0+0+0+2+0+0+0+ (2+1 bonus) = 5 points
11-China Team : 0+2+0+0+0+0+0+ (0+1 bonus) = 3 points
Commentaires à terre
Jean-Marc Barr, Parrain de FRA 93 :
« Tous
les jours sont des grands jours si on a la chance de vivre des évènements
comme ce match entre AREVA
Challenge et
BMW
Oracle Racing. Surtout de
l’intérieur en étant à bord comme 18ème homme !
C’est la première fois car à San Diego, j’avais vu les bateaux de
l’extérieur… Là, dans la phase de préparation au départ, c’est
un moment très dramatique. Voir la concentration de l’équipage,
sentir la tension, la nécessité de bien commencer le duel face à un
adversaire aussi fort, percevoir la proximité des deux bateaux avant le
coup de canon ! On se rend compte a contrario des images à la télévision,
qu’il n’y a parfois qu’un petit mètre d’écart… C’était très
excitant de vivre ces circlings, quand les bateaux se
poursuivent en tournant sur eux-mêmes. Les Américains ont bien débuté
le match et l’équipe française s’est battue mais face à un tel
bateau, c’était très difficile d’imaginer un retournement de
situation. C’est dur ! A tout le team d’AREVA Challenge, je dis : c’est
comme le cinéma indépendant. Tout est contre vous, mais il faut
continuer… Il ne faut pas lâcher ! »
Stéphane
Kandler, CEO d’AREVA Challenge :
« Nous savions avant
aujourd’hui que nous n’atteindrions pas les demi-finales et le match
contre les Américains ne change rien. Cela s’est joué bien avant ce
duel… Par le hasard du calendrier, nous avons affronté les grosses écuries
en premier, ce qui ne facilite pas l’acquis de points en début de
Round Robin. L’objectif est pour nous de terminer en gagnant les
quatre matchs qui restent à courir. Face à des équipes qui sont à
notre portée. Nous pourrons vraiment faire un bilan à la fin du Round
Robin 2. Pour revenir à aujourd’hui, les grosses écuries ont
clairement creusé le trou au classement sur l’ensemble des autres
concurrents. Ce n’est pas un manque de moyens pour notre part, mais
plutôt de temps, et quant à la qualification en demi-finales, elle
n’est plus à notre portée parce que nous avons perdu des points bêtement.
Cela est lié à la jeunesse de l’équipe AREVA Challenge et à des erreurs que
nous avons faites dans la préparation. Nous n’étions pas prêts
suffisamment tôt, mais on n’est pas très loin des équipes qui
jouent pour la quatrième place. Il y a vraiment un fossé entre les
trois grands qui sont en première division, les cinq suivants en deuxième
division, et les trois derniers en troisième division… Il nous reste
à prouver lors des quatre matchs à courir, que le team tricolore
n’est pas à sa place au classement. »
Benoît
Briand, Régleur de grand voile :
« Notre
objectif est de finir ce Round Robin avec de beaux matchs et des
victoires. Les demi-finales ne sont plus d’actualité mais c’était
un challenge très élevé ! Ce qui est un peu décevant, c’est
de constater que face à des équipes comme les Américains ou Luna Rossa
Challenge, nous sommes très loin
en potentiel… Il nous faut battre Shosholoza, Victory Challenge… des équipes qui sont
plus à notre portée. Il faut gagner une ou deux places au classement général !
Le regret qui restera, c’est de ne pas avoir eu un deuxième bateau
pour s’entraîner avant ces Round Robin. Mais rappelons-nous qu’il y
a seulement un an, le projet avait failli s’arrêter. AREVA
Challenge
nous a permis de faire un beau projet à un bateau, mais aujourd’hui
on voit bien que pour être compétitif, il faut deux bateaux et une
sacrée équipe derrière soi. L’America’s Cup est une course
technologique et pour être dans le rythme des grosses équipes, il faut
avoir les mêmes moyens. »
Benjamin
Muyl, Ingénieur Design :
« Nous
avons perdu des matchs contre des écuries qui disposent de budgets
colossaux et qui seront en demi-finales. Elles ont cent millions quand AREVA Challenge en a vingt-trois ! FRA
93 a commencé à être
construit il y a seulement un an. Face à des teams qui ont disposé de
deux bateaux et qui ont pu s’entraîner pendant six mois, cela crée
un différentiel à tous les niveaux. Même si nous avons vu lors de ces
deux Round Robin que les performances restent très proches :
c’est une question d’affinage, de connaissance du bateau, de réactivité
à un changement de vent... Nous avons typé FRA
93 pour une brise attendue
de douze à quinze nœuds et il est donc moins à l’aise que certains
autres Class America dans moins de dix nœuds. Et je reste persuadé que
le bateau est bon mais nous rencontrons un problème qui n’est pas
nouveau : il n’y a eu que trois mois entre la mise à l’eau et
les premières régates, dont quatre semaines dédiées à la validation
structurelle et technique. C’est très court pour se mettre en main un
tel voilier qui navigue tout seul… »
Hervé
Penfornis, Dessinateur :
« Nous
réfléchissons déjà aux améliorations à apporter à AREVA Challenge pour aller plus vite dans
le vent medium faible et le petit temps. Nous avons bien sûr des
solutions mais que nous ne pouvons pas appliquer pendant les courses. Il
faudra attendre la fin du Round Robin 2 pour tester de nouvelles
configurations. L’équipe reste à Valencia jusqu’à fin juin et va
continuer à naviguer dès le 14 mai. Avec d’autres teams s’ils ont
aussi le même schéma de progression… Il faut bien sûr essayer de préparer
la prochaine édition de l’America’s Cup ! Et ce, dès
maintenant. D’après les analyses que nous avons faites à partir des
enregistrements de données, nous avons bien vu que FRA 93
a énormément progressé… Mais il y a encore du travail à effectuer
pour en tirer la quintessence ! »
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Valencia-Spain, May 4,
2007
AREVA
CHALLENGE N'A PAS PU CONTRER LUNA ROSSA
Face à l'un des trois grands favoris de la Louis
Vuitton Cup, les Français n'ont pu tenir le rythme d'un Class America légèrement
plus rapide dans cette brise thermique de douze nœuds. Grâce à cette
victoire sur le team tricolore, les Italiens de Luna Rossa Challenge
reviennent en tête à égalité de points avec les Américains.
Il n'y a rien eu à faire : les Italiens étaient
suffisamment rapides pour ne pas être inquiétés par l'Equipe de
France. Et pourtant, Sébastien Col prenait un bon départ après une
phase préliminaire plutôt agressive et en partant pile au coup de
canon avec James Spithill légèrement à son vent. Un très long bord
tribord amure s'ensuivait et pendant bien des minutes, il n'y eu aucun
avantage de vitesse d'un côté ou de l'autre. Le team tricolore
essayait de grappiller le différentiel latéral pour repousser le Class
America transalpin, mais Luna Rossa Challenge bénéficiait d'un
tout petit plus en vitesse et gagnait centimètre par centimètre. Au
point de bloquer toute initiative de FRA 93 qui se voyait emmener
au-delà de la « lay-line », la limite virtuelle du
terrain de jeu. Les deux bateaux viraient de bord pour aller chercher la
bouée au vent et l'écart était déjà de près de trente secondes.
Le bord de
portant voyait l'écart augmenter et un aller-retour plus tard, les Français
concédaient près de 300 mètres de retard. Incontestablement, Luna
Rossa Challenge était plus véloce dans ces conditions météo et AREVA
Challenge n'a jamais eu l'opportunité de porter des attaques.
Ce résultat n'est pas très surprenant dans la mesure où les Italiens
sont bien partis pour terminer premiers ou seconds de la Louis Vuitton
Cup. Mathématiquement, le team tricolore n'est pas encore éliminé du
« quatuor majeur » mais il faudrait qu'il remporte les cinq
duels restant tandis que les Espagnols devraient perdre tous leurs
matchs… C'est encore possible puisque Desafío Español 2007 a
une fin de parcours difficile à l'exception de sa rencontre avec les
Allemands. Et côté Français, la confrontation de dimanche s'annonce
aussi extrêmement difficile face aux Américains…
Flight 5
Team Shosholoza bat China Team (2'01)
Emirates Team New Zealand bat Desafío Español 2007
(43'')
Victory Challenge bat United Internet Team Germany (1'18)
BMW Oracle Racing bat Luna Rossa Challenge (19'')
Mascalzone Latino-Capitalia Team bat +39 Challenge (2'07)
Flight 6
Luna Rossa Challenge bat AREVA Challenge (1'16)
Desafío Español 2007 bat China Team (3'45)
Emirates Team New Zealand bat Team Shosholoza (29'')
Mascalzone Latino-Capitalia Team bat United Internet Team
Germany (34'')
Victory Challenge bat +39 Challenge (1'03)
Round Robin 2 flight 1+2+3+4+5+6+
(RR1+points bonus):
1-BMW
Oracle Racing : 2+0+2+2+2+
(18+3 bonus) = 29 points
2-Luna
Rossa Challenge :
2+2+2+2+0+2+ (16+3 bonus) = 29 points
3-Emirates
Team New Zealand :
2+2+2+2+2+ (14+4 bonus) = 28 points
4-Desafío
Español 2007 :
2+2+0+2+ (14+3 bonus) = 23 points
5-Victory
Challenge :
2+0+2+0+2+2+ (12+2 bonus) = 22 points
6-Mascalzone
Latino-Capitalia Team
: 0+0+2+2+ (12+2 bonus) = 18 points
7-Team
Shosholoza : 0+2+0+0+2+0+ (10+2 bonus) = 16 points
8-AREVA Challenge : 2+2+0+0+0+
(8+1 bonus) = 13 points
9-+39
Challenge : 0+0+0+0+0+ (4+2 bonus) = 6 points
10-United
Internet Team Germany
: 0+0+0+2+0+0+ (2+1 bonus) = 5 points
11-China
Team : 0+2+0+0+0+0+ (0+1 bonus) = 3 points
Commentaires à terre
Albert Jacobsoone , Piano :
« On
s'attendait à un match difficile contre Luna Rossa Challenge
: les Italiens ont un potentiel supérieur au nôtre, en vitesse
bateau, en préparation, en entraînement avec deux bateaux. Nous
n'avons pas eu l'opportunité de rester au contact pour tenter des
coups, et avant le coup de canon, James Spithill s'est bien protégé
sans prendre de risque. Nous prenons un très bon départ mais il n'y a
pas de bascules de vent et ITA 94 va plus vite, malgré un vent
qui refuse et le fait que nous soyons sous son vent… Ils nous ont
emmenés au-delà du cadre et le match est fini. Le différentiel de
vitesse n'est pas énorme, mais suffisant pour qu'ils puissent prendre
l'ascendant et après, ils creusent l'écart… On se bat pour des centièmes
de nœuds sur ces bateaux, sur des dixièmes de degré en cap :
aujourd'hui, nous avons eu la parfaite démonstration de la force des
grosses écuries. Chez AREVA Challenge, nous sommes
soixante-quinze au total, tandis que Luna Rossa Challenge tourne
avec 150 à 200 personnes ! Avec deux bateaux neufs, huit mâts
neufs… J'étais avec le team Prada lors de la dernière
America's Cup et je connais les moyens et la méthode qu'ils ont mis en
place. Nous ne pouvons pas espérer atteindre le même niveau avec un
point de départ déjà moins élevé. Je pense d'ailleurs que Luna
Rossa Challenge est bien parti pour atteindre la finale de la Louis
Vuitton Cup, parce que les Américains sont forts et rapides et placent
toujours bien leur bateau sur le plan d'eau par rapport à leur
adversaire. Mais ce sont les Néo-Zélandais qui semblent plus à la
peine, moins sereins que ce qu'ils ont montré lors des Acts… »
Jean Galfione, Wincheur
:
« Les
Italiens de Luna Rossa Challenge ? Ils sont bons ! Ils
vont vite, plus vite que nous… On a essayé d'améliorer notre
vitesse, de trouver des réglages, mais rien à faire ! Nous avons
progressé mais le différentiel existe encore même s'il est plus
faible. Nous avons pris un bon départ, mais le potentiel technique des
Italiens était trop important. Et nous n'avons pas eu la possibilité
de les accrocher au contact. Il n'y a pas eu de situation ouvrant un jeu
tactique. Demain, face aux Américains, c'est un peu le même genre. Ils
se font accrochés presque tout le temps, mais ils arrivent toujours à
sortir un truc et à faire basculer le match ! Cela laisse l'espoir
de faire quelque chose de superbe… »
Bruno Dubois, Responsable
du programme voile
:
« Tout
notre travail s'est fait en amont pour concevoir et fabriquer les
voiles. Et avec le report de nombreuses régates, plus l'enchaînement
des deux Round Robin, nous n'avons pas eu le temps de tester des évolutions.
Mais ce que nous avons avec nos voiles de réserve, correspond bien à
l'attente de l'équipage. C'est la troisième fois que je participe à
une Louis Vuitton Cup et je pense que la différence cette saison tient
à la possibilité des grosses écuries d'essayer des voiles avec deux
bateaux
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Valencia-Spain, May 3, 2007
L'ORAGE
S'INVITE A VALENCIA
Pas
de régate ce jeudi pour AREVA Challenge qui était au repos
pendant que les dix autres syndicats attendaient que le vent daigne se
stabiliser. Le flight 5 est donc reporté à vendredi et sera suivi par
le flight 6 où les Français seront opposés aux Italiens de Luna
Rossa Challenge.
Le temps
particulièrement orageux n'a pas permis d'envoyer les matchs du jour :
énormes cumulonimbus, coups de tonnerre, éclairs, grains de pluie ont
ponctué l'après-midi et le vent faisait quasiment le tour du cadran au
fil des heures… Impossible d'établir un parcours correct pour le
Comité de Course qui renvoyait tout le monde au port vers 17h00. Comme
il y a deux jours, les courses reportées seront lancées dans l'ordre
chronologique c'est-à-dire que les duels du flight 5 ouvriront le bal,
suivis par le flight 6. L'équipage d' AREVA Challenge pourra
donc bénéficier d'une matinée supplémentaire pour reprendre des
forces avant son duel contre l'actuel leader de la Louis Vuitton Cup, Luna
Rossa Challenge ! Car si la journée d'hier a rendu très
difficile un accès aux demi-finales pour l'Equipe de France, elle a à
cœur d'accrocher à son tableau de chasse l'une ou l'autre, voire les
deux, grosses écuries qui culminent en haut du classement. Et une
victoire face aux Italiens et/ou aux Américains aurait du panache et démontrerait
définitivement que le team tricolore a le potentiel d'atteindre les
sommets. La problématique d' AREVA Challenge est désormais
de gagner le maximum de matchs pour décrocher une belle cinquième
place à l'issue de ce Round Robin, un résultat tout à fait à sa portée…
Vendredi
sera aussi l'occasion d'observer le match capital entre des Américains
sérieusement mis en doute par plusieurs « petites » équipes
( Shosholoza, Victory Challenge) face aux Italiens de Luna
Rossa Challenge pour la place de leader. Autre duel attendu, la
confrontation entre les Sud-Africains et les Néo-Zélandais.
Flight 5
China Team vs Team Shosholoza
Emirates Team New Zealand vs Desafío Español 2007
Victory Challenge vs United Internet Team Germany
Luna Rossa Challenge vs BMW ORACLE Racing
+39 Challenge vs Mascalzone Latino-Capitalia Team
Flight 6
AREVA Challenge
vs Luna Rossa Challenge
China
Team vs Desafío Español 2007
Team Shosholoza vs Emirates Team New Zealand
United Internet Team Germany vs Mascalzone Latino-Capitalia Team
+39 Challenge vs Victory Challenge

Valencia-Spain, May 2, 2007
LES
GROSSES EQUIPES IMPOSENT LEUR LOI
Dans un vent plutôt instable en force et en
direction, AREVA Challenge a dû s'incliner face à deux des quatre
grosses écuries de la Louis Vuitton Cup. Les Français n'ont pas à
rougir car ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes mais ils n'ont pu
tenir le rythme dès que le vent commençait à mollir. Il reste six
flights avant la fin de ce Round Robin 2.
L'Equipe de
France a eu beau réaliser de bons départs face aux Espagnols et aux Néo-Zélandais,
c'est principalement la vitesse pure qui a créé la différence et n'a
pas permis à AREVA Challenge d'accrocher deux victoires
à son tableau d'affichage. Une déception mais pas un effondrement car
le team tricolore savait que le challenge s'annonçait plus que
difficile face à deux écuries grandes favorites de cette Louis Vuitton
Cup. Il faudra aussi noter que la météorologie de Valencia reste
particulièrement difficile à appréhender car une nouvelle fois, les
prévisions annonçaient un bon flux de secteur Sud Ouest 15 nœuds
minimum, basculant rapidement vers le Sud-Est. Or il n'y eut qu'une
petite dizaine de nœuds au coup de canon, mollissant d'abord pour se
renforcer ensuite ! Le choix stratégique était donc capital pour
prendre la bonne extrémité de la ligne de départ et tactiquement, il
fallait ensuite protéger le côté gauche du plan d'eau.
C'est ce
que fit Sébastien Col qui réussit à obliger Karol Jablonski à virer
dans les trente dernières secondes avant le coup de canon, puis à de
nouveau effectuer un virement de bord pour ne pas être trop décalé d'
AREVA Challenge. L'Equipe de France possédait alors
l'avantage de la position sous le vent, et une demi longueur de bateau
d'avance. Un long bord s'en suivait où les Français attendaient
patiemment la rotation du vent vers le Sud Est avant de virer de bord…
Mais rien n'arrivait, si ce n'est une petite bascule vers la droite !
Les Espagnols en profitaient pour se recadrer et creuser très
rapidement l'écart. La bouée au vent étant quasiment faite à la bordée,
le team tricolore tentait quelques enchaînements de virements pour
grappiller des mètres mais rien n'y faisait : Desafío Español
2007 avait déjà plus de vingt secondes de différentiel à la
première marque… Le bord de spinnaker à suivre n'avantageait pas
plus AREVA Challenge car le vent mollissait par l'arrière
pour passer d'une dizaine de nœuds au départ, à huit nœuds à
peine… Plus à l'aise dans les petits airs et bénéficiant de plus de
pression, les Ibères dépassaient la minute d'écart à la marque sous
le vent !
Restait un
aller-retour à faire : avec plus de 250 mètres d'écart, Desafío
Español 2007 pouvait contrôler très sereinement le deuxième bord
de près en suivant toutes les initiatives de la cellule arrière de FRA
93. Le différentiel ne bougeait donc pas beaucoup pour
l'enroulement de l'ultime bouée au vent et les Français prenaient
alors l'initiative d'empanner immédiatement sous spinnaker. Les
Espagnols suivaient le mouvement mais avec 350 mètres d'écart… Et
c'est alors que la rotation du vent prévue arriva brutalement :
plus au vent et avec plus de pression, AREVA Challenge
effectuait un retour spectaculaire en revenant au contact à moins de
130 mètres. Une bataille d'empannage suivait à l'approche de la ligne
d'arrivée, mais les Français ne purent combler leur retard ! Desafío
Español 2007 s'imposait de trente secondes…
Les Américains
en ballottage
Un match très
dur contre les Néo-Zélandais était ensuite au programme et là
encore, la brise oscillait entre 8 et 12 nœuds au lieu de monter au-delà
des quinze nœuds attendus. Sébastien Col maintenait à l'écart Dean
Barker au moment du départ mais les Kiwis avaient l'avantage de la
position au vent. L'Equipe de France enchaînait alors une série de
virements de bord pour déstabiliser leur adversaire, et AREVA
Challenge concédait une longueur et demi à la bouée au vent.
Rapide sous spinnaker, Emirates Team New Zealand gagnait un peu
de terrain, suffisamment en tous cas pour contrôler le deuxième
aller-retour. Les Français s'inclinaient une deuxième fois dans la
journée et n'avaient plus beaucoup d'espoir de grimper jusqu'aux
demi-finales.
Car du côté
des autres matches, il n'y eut pas de surprise lors du flight 3, bien
que les Sud-Africains inquiétaient une nouvelle fois très sérieusement
BMW ORACLE Racing. Ces derniers étaient ensuite dominés
par les Suédois dans le flight 4 ! Jusqu'à la dernière bouée au
vent où Chris Dickson réussissait une manœuvre d'intimidation osée
en passant à l'intérieur puis en lofant largement son adversaire pour
l'obliger à empanner… Les Américains sauvaient une nouvelle fois les
meubles, mais à l'arrachée !
Enfin, les
Espagnols n'ont rien pu faire contre les Italiens de Mascalzone
Latino-Capitalia Team qui avaient changé de barreur (Cameron Dunn
remplaçant Flavio Favini). Le classement provisoire de la Louis Vuitton
Cup propulse ainsi les Italiens de Luna Rossa Challenge en tête
à égalité de points avec BMW ORACLE Racing.
Flight 3
Desafío
Español 2007 bat
AREVA Challenge (30'')
Emirates
Team New Zealand
bat +39 Challenge (45'')
Luna
Rossa Challenge bat
United Internet Team Germany (1'02)
Victory
Challenge
bat China Team (11'49)
BMW
ORACLE Racing bat Team
Shosholoza (43'')
Flight 4
Emirates
Team New Zealand bat
AREVA Challenge (59'')
BMW
ORACLE Racing bat Victory
Challenge (14'')
Mascalzone
Latino-Capitalia Team
bat Desafío Español 2007 (35'')
United
Internet Team Germany
bat China Team (2'16)
Luna
Rossa Challenge
bat Team Shosholoza (25'')
Round Robin 2 flight 1+2+3+4+ (RR1+points bonus) :
RR2+RR1+points bonus des Acts :
1-BMW
Oracle Racing
: 2+0+2+2 (18+3 bonus) = 27 points
2-Luna Rossa Challenge
: 2+2+2+2+ (16+3 bonus) =27 points
3-Emirates Team New
Zealand
: 2+2+2+ (14+4 bonus) = 24 points
4-Desafío Español 2007
: 2+2+0+ (14+3 bonus) = 21 points
5-Victory Challenge
: 2+0+2+0 (12+2 bonus) = 18 points
6-Mascalzone
Latino-Capitalia Team
: 0+0+2 (12+2 bonus) = 16 points
7-Team
Shosholoza : 0+2+0+0+ (10+2 bonus) = 14 points
8-AREVA Challenge : 2+2+0+0+ (8+1
bonus) = 13 points
9-+39
Challenge : 0+0+ (4+2 bonus) = 6 points
10-United
Internet Team Germany
: 0+0+0+2+ (2+1 bonus) = 5 points
11-China
Team : 0+2+0+0 (0+1 bonus) = 3 points
Commentaires à terre
Sébastien Col, Barreur
:
« Nous
sommes passés un peu à côté des matchs : nous avons fait
quelques petites erreurs et à ce niveau de la compétition et face à
de tels adversaires, cela ne pardonne pas. Nous avons eu un problème de
choix de voiles en ce sens que nous attendions une bascule de vent vers
la gauche en se renforçant et elle n'est arrivée qu'au deuxième
portant… Stratégiquement aussi cette option vers la rotation attendue
a limité notre marge de manœuvre, surtout lorsque les Espagnols ont
touché eux, une petite bascule vers la droite ! Après, nous n'étions
plus dans le rythme du vent et nous n'avons pas suffisamment remis en
question la prévision que nous avions. Ce ne sont pas de grosses
erreurs mais elles coûtent le gain du duel parce qu'ensuite, en étant
derrière, on prend plus de risques qui ne fonctionnent pas toujours…
Il nous reste des courses à faire et nous ne lâcherons pas le morceau !
»
Stéphane Kandler, CEO
Areva Challenge
:
« L'écart
en points rend l'espoir d'atteindre les demi-finales très faible. On
savait qu'il fallait gagner deux matchs puisque nous n'avons plus de
marge de manœuvre depuis que nous avons perdu contre Shosholoza
et les Suédois la semaine dernière. Aujourd'hui, nous faisons deux
bonnes régates mais face à deux équipes très fortes, ça n'a pas
marché ! Alors que contre les Espagnols, le début de duel est
excellent mais ça ne se passe pas comme prévu côté météo… C'est
le match-race. En terme de performances, cela s'est plutôt bien passé
malgré un vent qui mollissait et qui ne nous favorisait pas. Il faut
maintenant mettre cela derrière nous et continuer à naviguer
proprement comme lundi ! Les autres équipes sont accessibles :
on l'a bien vu avec les Espagnols qui s'inclinent face à Mascalzone
Latino, et quand les Américains frisent la correction contre les
Sud-Africains puis contre les Suédois ! La moindre petite erreur
coûte très cher et nous payons celles que nous avons faites lors du
Round Robin 1… »
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Valencia-Spain, May 1, 2007
TROP DE VENT SUR LE PLAN D’EAU VALENCIEN
Nouveau report dans cette Louis Vuitton
Cup, mais cette fois en raison d’une brise trop soutenue dépassant la
limite haute de 23 nœuds ! Le flight 3 sera donc couru demain
mercredi en ouverture de la journée, puis sera suivi par le flight 4…
Décidemment,
le vent n’est pas très coopératif à Valencia en ce milieu de
printemps : après les reports successifs du Round Robin 1 qui ont
bouleversé le planning, c’est l’arrivée d’une dépression
atlantique qui vient perturber le plan d’eau. Les vingt nœuds
attendus ont gonflé au cours de l’après-midi pour atteindre 26 nœuds
et plus dans les rafales. Avec tous les teams sur l’eau au cas où, le
Comité de Course a patienté deux heures en espérant que le vent
mollisse un peu. Ce ne fut pas le cas et à 16h00, il décidait de faire
rentrer tout le monde au port.
Demain,
au vu des rencontres très serrées de lundi entre les Italiens de +39
Challenge
face aux Espagnols (une seconde d’écart !), puis contre les Français,
et en se remémorant le Round Robin 1 où AREVA
Challenge
avait battu le team ibère, il ne fait pas de doute que le match
d’ouverture France-Espagne sera extrêmement disputé… Une victoire d’AREVA
Challenge
remettrait
les Français dans la course pour les demi-finales et déstabiliserait sérieusement
le Desafío
Español 2007 qui
a réalisé un bon premier tour mais parfois à l’arrachée. A suivre,
l’Equipe de France devra se confronter à un gros morceau : Emirates
Team New Zealand !
Si le team tricolore s’impose cela remettrait en cause la hiérarchie
établie…
Si
les autres matchs du flight 3 ne présentent sur le papier, pas trop de
difficultés comme pour Luna
Rossa Challenge
face aux Allemands ou pour les Suédois contre les Chinois, il faudra
surveiller les Néo-Zélandais face aux Italiens de +39
Challenge
qui se sont montrés très incisifs depuis le début de ce Round Robin
2, et surtout les Américains, qui ont perdu leur duel hier sur avarie
contre China
Team,
et qui rencontreront mercredi les Sud-Africains. Lors du premier tour,
le Team
Shosholoza
avait très longtemps accroché BMW
ORACLE Racing !
Et
pour le flight 4, trois autres matches s’annoncent capitaux : Team
Shosholoza
contre Luna
Rossa Challenge,
Victory
Challenge
contre BMW
ORACLE Racing
et Desafío
Español 2007
contre
Mascalzone Latino-Capitalia Team !
Les conditions météorologiques devraient être moins musclées que ce
jour avec un vent d’Ouest d’une quinzaine de nœuds.
Flight
3
AREVA
Challenge
vs Desafío
Español 2007
Luna
Rossa Challenge vs
United
Internet Team Germany
Victory
Challenge
vs
China Team
BMW
ORACLE Racing
vs
Team Shosholoza
Emirates
Team New Zealand
vs +39
Challenge
Flight
4
AREVA
Challenge
vs Emirates
Team New Zealand
United
Internet Team Germany
vs
China Team
Team
Shosholoza
vs Luna
Rossa Challenge
Victory
Challenge
vs BMW
ORACLE Racing
Desafío
Español 2007
vs
Mascalzone Latino-Capitalia Team
Round
Robin 2 flight 1+2+3 (RR1+points bonus) :
RR2+RR1+points
bonus des Acts :
1-BMW
Oracle Racing
: 2+0 (18+3 bonus) = 23 points
2-Luna
Rossa Challenge
: 2+2 (16+3 bonus) =23 points
3-Emirates
Team New Zealand
: 2+ (14+4 bonus) = 20 points
4-Desafío
Español 2007
: 2+ (14+3 bonus) = 19 points
5-Victory
Challenge
: 2+0 (12+2 bonus) = 16 points
6-Mascalzone
Latino-Capitalia Team
: 0+0 (12+2 bonus) = 14 points
7-Team
Shosholoza
: 0+2+ (10+2 bonus) = 14 points
8-AREVA
Challenge
: 2+2+ (8+1 bonus) = 13 points
9-+39
Challenge
: 0+ (4+2 bonus) = 6 points
10-United
Internet Team Germany
: 0+0+ (2+1 bonus) = 3 points
11-China
Team
: 0+2 (0+1 bonus) = 3 points
Commentaires
à terre
Thierry
Douillard, Régleur de génois :
« La
prévision météo donnait 18-22 nœuds avec rafales mais on s’aperçoit
que comme au mois de mars, nous avons eu plus avec jusqu’à 22-25 nœuds
et des rafales à 35 nœuds ! Là, ça ne le fait pas… C’est un
problème de ne pas pouvoir naviguer en dessous de sept nœuds et
au-dessus de 23 nœuds. Le prochain Defender
devra réfléchir à imaginer des bateaux qui peuvent courir dans
presque toutes les conditions. A bord, c’est frustrant, mais avec ce
vent, c’est un peu rouler dans une Formule 1 sur une étape du
Paris-Dakar… Cela devient dangereux pour le bateau, mais surtout pour
les hommes car les efforts deviennent considérables ! »
Dimitri
Nicolopoulos, Coordinateur du Design Team :
«
La fourchette de vent pour courir va de 7 à 23 nœuds. Comme on le sait
en concevant ces Class America, tous les teams cherchent à limiter le
poids au maximum en réduisant le coefficient de sécurité. Les bateaux
ne sont donc pas « trop » solides et au-delà de cette force
de vent, on casse beaucoup… On a déjà vu des tangons se casser, les
Américains avoir de sérieux problèmes avec leur étai creux, des
spinnakers se déchirer. Dans la brise, les bômes peuvent facilement se
rompre à l’abattée. Après, il peut y avoir des délaminages de
cloisons, des soucis au niveau de l’attache de quille ! Il n’y
a sciemment pas beaucoup de marge. C’est le jeu de l’America’s Cup :
il faut que le cadre de la compétition soit précis pour que les équipages
s’expriment et fassent la différence. »
Bernard
Nivelt, Architecte
: « Pour
l’instant, on a du mal à tirer des enseignements précis car les
bateaux sont très proches en performance : c’est le succès de
cette jauge que j’ai beaucoup décrié parce qu’elle est très
contraignante. Mais au niveau des combats sur l’eau, c’est
incroyablement intéressant… et stressant vu de terre ! Les
avaries risquent d’être plus nombreuses dans des conditions animées.
»
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Valencia-Spain, April 30, 2007
DEUX VICTOIRES :
LES FRANÇAIS TRANSCENDES
Les deux
matchs de l’Equipe de France ce lundi étaient absolument superbes et
particulièrement accrochés entre AREVA Challenge et les deux teams
Italiens : Mascalzone Latino-Capitalia Team et +39 Challenge.
Les tricolores ont été remarquables à tous les niveaux car ils ont dû
sortir le meilleur pour contrer des attaques extrêmement constantes et
agressives.
Cette double victoire, malgré une pression
permanente des deux teams italiens, marque un tournant dans ce début de
Round Robin 2 pour AREVA
Challenge.
Le pari d’atteindre les demi-finales reste toujours réaliste
lorsqu’on analyse le parcours de l’équipage tricolore sur ces deux
duels à haute intensité ! Le classement provisoire de la Louis
Vuitton Cup est ainsi nettement modifié à l’avantage d’AREVA
Challenge
qui
revient sur le six majeur… Luna
Rossa Challenge
est désormais en tête avec BMW
Oracle Racing,
Desafío Español
2007
conserve la quatrième place mais à seulement un point des Kiwis. Et
les Français ne sont plus qu’à un point des Sud-Africains et des
Italiens de Mascalzone
Latino-Capitalia Team !
Le premier duel de
la journée fut d’anthologie avec une dose d’agressivité suffisante
pour relancer la course en permanence : AREVA Challenge
arrivait à conserver la droite du plan d’eau dès le départ et les
Italiens, toujours très près, étaient systématiquement renvoyés sur
le mauvais côté par une cellule arrière tricolore particulièrement
inspirée. A la première marque au vent, il n’y avait qu’une
longueur d’écart ! Et sur tout le bord de portant, les
transalpins cherchaient à bloquer les Français pour les empêcher
d’empanner. Ils n’y arrivaient pas et la bouée sous le vent n’était
plus qu’à quelques encablures quand Sébastien Col profitait de sa
position sous le vent pour lofer en grand Mascalzone
Latino-Capitalia Team,
qui n’eut pas le temps de répondre : il prenait une pénalité…
En sus, FRA 93 arrivait une
nouvelle fois à protéger le côté droit et à creuser un peu l’écart.
De nouveau, le deuxième bord de près était l’objet d’une bataille
de virement pour repousser les assauts italiens…
Mais à la bouée,
ces derniers parvenaient à se glisser au vent en tribord amure
(prioritaire), empêchant le Class America hexagonal de virer pour
enrouler la marque. Flavio Favini tentait même de forcer sa priorité
mais le Jury sur l’eau refusait : le voilier italien avait trop délibérément
abattu sur AREVA Challenge
pour qu’il y ait sanction ! L’ultime bord de spinnaker voyait
encore les deux bateaux à touche-touche mais les Français savaient que
ITA
99
devait effectuer sa pénalité avant de franchir la ligne. Cela ne les
empêchait pas de déstabiliser les Italiens car ils lofaient et
manquaient de toucher leur adversaire qui peinait à envoyer son génois…
AREVA Challenge remportait donc très
logiquement ce duel particulièrement intense !
Une deuxième course à rebondissements
perpétuels
A suivre, les Français rattrapaient la journée de dimanche où
ils n’avaient pas pu courir faute d’un vent stabilisé. Cette fois,
la brise thermique de Sud Est était bien là avec entre douze et quinze
nœuds mais restait plutôt fluctuante, ce qui imposait aux cellules
arrière de bien réfléchir pour choisir le meilleur côté du plan
d’eau valencien. Sébastien Col était une nouvelle fois l’auteur
d’un bon départ en conservant le côté au vent afin de bloquer le
voilier italien. Mais +39
Challenge
s’avérait plutôt rapide dans ces conditions et arrivait à profiter
d’une petite bascule du vent pour croiser devant FRA
93
: il possédait dix-sept secondes d’avance à la première bouée…
Pas de changement au portant où les deux Class America bataillaient
ferme pour reprendre l’avantage. Et c’est lors du deuxième bord de
près que AREVA Challenge
poussait si fort qu’il parvenait à reprendre la tête en jouant
parfaitement les rotations de la brise. Mais l’écart était si faible
(sept secondes) que tout était envisageable…
Surtout que Ian
Percy était très agressif pour grappiller des mètres et il n’était
plus possible, à quelques encablures seulement du dénouement, de
savoir qui allait s’imposer ! C’est alors que Sébastien Col et tout
l’équipage tricolore réussirent un coup de maître en lofant +39
Challenge
qui tentait de lui prendre le vent : le spinnaker italien touchait
le voilier français et se déchirait, et les transalpins écopaient en
sus d’une pénalité… AREVA
Challenge franchissait la ligne en vainqueur
pour la seconde fois de la journée !
Du côté des autres matchs, la grosse surprise vint des Américains
qui avaient envoyé leur équipe B et se sont faits battre sèchement
par les Chinois suite à un problème de génois… qu’ils n’ont pu
résoudre sur le premier bord de près : une défaite sévère pour
BMW
ORACLE Racing !
Et les Espagnols ont aussi failli s’incliner devant les Italiens de +39 Challenge :
ils ne s’imposaient que d’une seconde ! Pas de rebondissement pour
les autres duels.
Flight
1
AREVA Challenge bat
+39
Challenge (1’11)
Emirates Team New Zealand bat Mascalzone Latino-Capitalia Team (25’’)
Flight 2
AREVA
Challenge bat
Mascalzone
Latino-Capitalia Team
(2’06)
Desafío Español 2007 bat +39 Challenge
(1’’)
Team Shosholoza bat United Internet Team Germany (1’23)
China Team bat BMW ORACLE Racing
(3’05
Luna Rossa Challenge bat Victory Challenge (27’’)
Round Robin 2
flight 1 + (RR1+points bonus) :
RR2+RR1+points bonus des Acts :
1-BMW
Oracle Racing : 2+0 (18+3 bonus) = 23 points
2-Luna
Rossa Challenge : 2+2 (16+3 bonus) =23 points
3-Emirates
Team New Zealand : 2+ (14+4 bonus) = 20 points
4-Desafío
Español 2007
: 2+ (14+3 bonus) = 19 points
5-Victory
Challenge
: 2+0 (12+2 bonus) = 16 points
6-Mascalzone Latino-Capitalia Team : 0+0 (12+2 bonus) = 14 points
7-Team Shosholoza
: 0+2+ (10+2 bonus) = 14 points
8-AREVA Challenge : 2+2+ (8+1 bonus) = 13 points
9-+39 Challenge :
0+ (4+2 bonus) = 6 points
10-United Internet Team Germany : 0+0+ (2+1 bonus) = 3 points
11-China Team : 0+2 (0+1 bonus) = 3 points
Commentaires à terre :
Sébastien
Col, Barreur :
« C’est
une superbe journée : on s’est libéré et ça paye tout de
suite ! Toute l’équipe était bien coordonnée, elle s’est
bien accrochée, elle n’a rien lâché. C’est bien de sentir l’équipage
en phase et dans une bonne ambiance. Dans le combat et dans la gagne…
On est toujours resté bien concentré pour faire les bons choix :
nous avons vu que le vent commençait à mollir un peu et nous avons
changé de génois, ce que n’a pas fait +39 Challenge et cela nous a permis de
revenir au contact alors qu’il avait plus de 120 mètres d’avance !
Il faut savoir garder la lucidité même au contact pour bien analyser
la situation, surtout avec un vent très fluctuant comme aujourd’hui.
Il y a eu deux pénalités données, ce qui montre l’intensité des
deux duels. C’est ce que j’aime vraiment et c’est là où je suis
le plus à l’aise : quand c’est du vrai match-racing !
J’espère qu’il y aura d’autres courses comme ça... »
Stéphane
Kandler, CEO AREVA Challenge :
« C’est
super de prouver que l’équipe a surtout du cœur ! Et qu’elle
a su montrer de très belles choses. Il ne faut pas non plus tout à
coup, penser qu’on est le plus fort, que nous sommes passés de
l’ombre à la lumière ! C’est très satisfaisant de gagner ces
deux matchs contre deux belles équipes parce que
+39 Challenge a aussi démontré
qu’il était un adversaire qui va poser des problèmes à de grosses
écuries… Dans ces conditions météo, ils étaient assez à l’aise !
Nous allons entrer dans une situation où il y aura plus de vent les
jours prochains qui nous seront donc plus favorables. On est une équipe
solide qui a du potentiel mais j’aurais préféré que le déclic
s’effectue la semaine dernière… Il nous faut maintenant gagner le
maximum de duels possible. Bravo à tous ! »
Dawn
Riley, General manager :
« C’est
un grand jour : deux victoires, mais surtout la manière !
Revenir après avoir été derrière et gagner, c’est toujours assez
extraordinaire en match-racing… C’est ce que le team sait faire mais
parfois, il l’oublie sur l’eau comme la semaine dernière. Et chaque
fois que vous gagnez comme cela, vous devenez plus fort dans la tête et
vis-à-vis de vos adversaires. Là, l’équipe a démontré son
sens du combat. Félicitations à tous, c’était du beau travail ! »
Frédéric
Lemaître, Wincheur :
« Chaque
fois qu’on gagne un match, nous avons le droit à une glace.
Aujourd’hui, c’est fête : deux glaces ! Les duels ont été
très serrés, toujours au contact et incertains jusqu’à l’arrivée.
Au point qu’on leur inflige à chacun une pénalité : cela
prouve que nous savons aussi être agressifs. On ne va pas s’arrêter
là… Il y a eu des retournements de situation qui sont rares en
match-race car il y a eu beaucoup de bascules de vent et ce n’était
pas toujours simple de les anticiper. Mais la cellule arrière a
parfaitement géré cette difficulté. »
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Valencia-Spain, April 29, 2007
PAS DE COURSE POUR AREVA CHALLENGE
Le
vent a une nouvelle fois joué avec les nerfs des équipages qui n’ont
pu respecter le planning des courses sur le Rond Juliet, au Sud du port
de Valencia : quatre teams ont dû rentrer après quatre heures
d’attente… Sur l’autre parcours, la brise était à la limite
requise et seul le duel Shosholoza / Victory Challenge tenait en
haleine…
La deuxième partie de la sélection des Challengers
n’est pas un round d’observation : les points accumulés sur ce Round Robin 2 détermineront
qui intégrera les demi-finales, c'est-à-dire que sept Challengers
seront définitivement éliminés à l’issue de ce tour ! AREVA
Challenge
est
en situation de ballottage : les Français doivent gagner presque
tous leurs duels pour rentrer dans la « bande des quatre ».
Un challenge difficile mais pas impossible au vu des confrontations du
premier Round Robin : quasiment aucun adversaire n’a pas été
soit battu, soit sérieusement mis en difficulté, de Luna
Rossa Challenge à
Team
Shosholoza,
et de BMW
ORACLE Racing
à Victory
Challenge…
L’Equipe
de France n’a fait que progresser au fil des matchs et le team
tricolore a réussi à se libérer au fil des jours pour monter en
puissance : AREVA
Challenge
a la capacité à déstabiliser de grosses écuries assises sur leurs
certitudes. La dernière journée du Round Robin 1 le démontre :
un déclic s’est produit qui permet d’envisager tous les scénarios
et les défaites de certains favoris, face à des teams que certains
soupçonnaient d’être de « seconde ligue », laissent
entendre que les Français comme les Sud-Africains ou les Suédois
peuvent jouer les trouble-fêtes dans une pièce qui est loin d’être
écrite…
Tous
les navigants et toute l’équipe technique d’AREVA
Challenge
sont
focalisés sur cet enjeu : créer le spectacle, vivre des matchs
intenses, retourner des situations, bouleverser des acquis, jouer et se
faire plaisir pour faire plaisir au public ! Le sport génère des
émotions : les femmes et les hommes du team tricolore sont déterminés
à faire vibrer leurs supporters… et leurs détracteurs !
Tangon
cassé chez les Sud-Africains
Les
trois duels lancés sur le rond Nord (Romeo) se déroulaient dans une
brise de Nord Est huit nœuds, qui tournait à mi-parcours vers
l’Est au point d’imposer un changement de position de la bouée au
vent. Mais à l’exception de la rencontre importante entre les
Sud-Africains et les Suédois, les deux autres matchs n’étaient pas
plus animés que le plan d’eau valencien… Luna
Rossa Challenge
ne fit qu’une bouchée de China
Team
même si Pierre Mas réalisait un superbe départ et croisait une première
fois devant les Italiens… Quant à la victoire des Américains sur les
Allemands, elle était quasiment acquise à la moitié du premier bord
de près !
Restait
le combat au sommet entre Victory
Challenge
et Team
Shosholoza,
dont l’issue était incertaine jusqu’à l’arrivée. Car les
Sud-Africains, handicapés par la casse de leur tangon à la fin du
premier bord de spinnaker, arrivaient tout de même à contenir les
assauts des Suédois jusqu’à la dernière bouée, mais à cause de
cette avarie, ils ne pouvaient pas tenir le rythme au portant et
s’inclinaient finalement.
Résultats du flight 1
BMW
Oracle Racing
bat United
Internet Team Germany
: 3’17
Victory
Challenge
bat Team
Shosholoza
: 52’’
Luna
Rossa Challenge
bat China
:
2’57
Mascalzone
Latino-Capitalia Team
vs Emirates
Team New Zealand
(reporté)
AREVA
Challenge
vs +39
Challenge
(reporté)
Round Robin 2 (+RR1+points bonus) :
RR2+RR1+points
bonus des Acts :
1-BMW
Oracle Racing
: 2+ (18+3 bonus) = 23 points
2-Luna
Rossa Challenge
: 2+ (16+3 bonus) =21 points
3-Emirates
Team New Zealand
: (14+4 bonus) = 18 points
4-Desafío
Español 2007
: (14+3 bonus) = 17 points
5-Victory
Challenge
: 2+ (12+2 bonus) = 16 points
6-Mascalzone
Latino-Capitalia Team
: (12+2 bonus) = 14 points
7-Team
Shosholoza
: 0+ (10+2 bonus) = 12 points
8-AREVA
Challenge
: (8+1 bonus) = 9 points
9-+39
Challenge
: (4+2 bonus) = 6 points
10-United
Internet Team Germany
: 0+ (2+1 bonus) = 3 points
11-China
Team
: 0+ (0+1 bonus) = 1 point
Les commentaires à terre
Stéphane
Kandler, CEO de AREVA Challenge :
« Nous
sommes condamnés à l’exploit pour atteindre les demi-finales parce
que nous avons perdu trop de points sur le premier Round Robin.
L’objectif est clair : nous n’avons plus de marge d’erreur
mais nous n’avons aussi plus rien à perdre ! Cela nous rend
dangereux et la dernière journée le démontre : ce n’est pas un
feu de paille… L’équipe a manqué de temps de préparation et en
faisant confiance à des jeunes, nous savions que ce ne serait pas évident
tous les jours. Le team a désormais acquis suffisamment de maturité
pour briller au plus haut niveau ! Il a pris confiance en lui,
confiance en son potentiel. Pour l’America’s Cup, tout se joue dans
le détail, et le détail, c’est l’entraînement et la préparation.
Nous n’avons pas eu tout le temps nécessaire mais maintenant, l’équipe
me semble prête. Le classement actuel ne reflète pas le niveau d’AREVA
Challenge
et nous allons le démontrer pour ce deuxième Round Robin. »
Dimitri
Nicolopoulos, Coordinateur du Design Team :
« Le
bilan de ce premier Round Robin est clair : les régates sont extrêmement
serrées… Il y a eu des matchs particulièrement palpitants ! A
commencer par ceux d’AREVA
Challenge !
On a l’impression que tout le monde peut battre tout le monde même si
le classement actuel n’est pas surprenant. Le niveau s’est
incroyablement resserré tant côté performances des bateaux qu’au
niveau des équipages qui sont très affûtés. Les grosses équipes ont
gardé ce petit plus qui fait la différence…Ce ne sera pas forcément
la même chose pour le Round Robin 2 ! Parce que nous avons découvert
certains aspects du match-race en Class America qui nous permettent de
penser, pour le team français comme pour d’autres teams qui
n’avaient qu’un seul voilier pour s’entraîner, que certains
acquis des grosses équipes ne sont plus des atouts ! Nous nous
sommes beaucoup plus améliorés que d’autres : on a vu, avec FRA
93,
que les Français étaient capables de revenir et de doubler une autre
équipe et il n’y a pas eu beaucoup d’autres teams qui ont réalisé
cela…Remémorons-nous le Round Robin 1 : nous avons bien commencé
et ensuite nous avons rencontré trois grosses écuries et on finit avec
des duels sublimes… Nous sommes sur une courbe ascendante : il y
a plus que de l’espoir, il y a une énorme volonté ! »
Jean
Galfione, wincheur : Dans
la difficulté on s'est resserré les coudes, on a envie maintenant de
montrer notre vraie valeur, et de faire tourner la roue de la chance en
notre faveur".
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Valencia-Spain, April 27, 2007
ROUND
ROBIN 1 : UN FINAL SUBLIME POUR AREVA CHALLENGE
Avec deux duels dans la journée dans des
conditions extrêmement limites côté force du vent, l'Equipe de France
a magnifiquement régaté malgré une pénalité encaissée contre les
sud-Africains. AREVA Challenge a remporté clairement son match contre
les Allemands et attend la décision du Jury pour savoir si son arrivée
peut être considérée comme valide face à Team Shosholoza.
Seuls
quatre matchs ont pu être lancés en début d'après-midi ce vendredi
dans une brise qui s'essoufflait de secteur Est à Nord Est huit nœuds…
Et encore, puisque le duel entre les Italiens de +39 Challenge et
China Team ne put avoir lieu, l'équipe chinoise réparant son
puits de quille délaminé jeudi. La rencontre franco-germanique débutait
par un round d'observation lors de la phase de pré-départ, Sébastien
Col choisissait de s'élancer en bâbord amure côté bateau Comité,
tandis que Jesper Bank glissait le long de la ligne en tribord. AREVA Challenge était donc au vent des
Allemands et virait rapidement pour se retrouver sur le même bord, vers
la gauche du plan d'eau. Un plan d'eau qui n'était pas facile à lire
car il y avait un peu plus de pression du vent à droite et plus de
rotations favorables de la brise à gauche !
Il fallait
donc combiner ces deux phénomènes et l'Equipe de France réalisa un
superbe travail de sape en marquant dès le premier croisement son
avantage : plus fluides, plus attentifs à la relance en sortie de
virement de bord, les Français pouvaient repousser les attaques de United
Internet Team Germany. Mais le barreur du team germanique tentait
une manœuvre de dernier ressort en essayant de passer derrière FRA
93, tribord amure donc prioritaire. Sébastien Col enchaînait
logiquement un virement de bord pour le contrôler mais les Allemands
viraient en même temps ! C'était la collision… Heureusement
sans gravité : les deux tacticiens réclamaient et dans un premier
temps, seul GER 89 était pénalisé.
Mais suite
à ce contact, United Internet Team Germany reprenait la main en
se retrouvant tribord à l'approche de la bouée au vent : ils
pouvaient enrouler en tête avec dix secondes d'avance… Le vent ayant
tendance à mollir, les Allemands creusaient l'écart qui atteignait
trente secondes après le bord de spinnaker. Les Français choisissaient
alors de protéger la droite du plan d'eau tandis que Jesper Bank préférait
la gauche : cette divergence d'option tournait à l'avantage de AREVA
Challenge qui récupérait rapidement ses cent mètres de
retard de la bouée sous le vent… Et c'est à ce moment que les juges
sur l'eau décidèrent de supprimer la pénalité germanique ! Tout
était à refaire… Les arbitres estimant que les deux équipages étaient
en partie coupables et les renvoyaient dos à dos, annulant les
sanctions… Reprenant l'ascendant, l'équipage tricolore enclenchait
une bataille de virements de bord et commençait à se décaler
sensiblement, au point de prendre toutes les bascules de vent
judicieusement et de passer la dernière marque au vent avec 38 secondes
d'avance ! Il lui suffisait d'assurer pour l'ultime bord de
portant, et leader, FRA 93 creusait l'écart dans ce vent encore
plus mollissant. Cette victoire, mais surtout la manière, remettait AREVA
Challenge dans le peloton qui peut encore prétendre
atteindre les demi-finales ! Les autres duels étaient en attente
d'un vent plus stable…
Une décision
contestée
La deuxième
manche des Français était tout aussi superbe puisqu'ils affrontaient
les sud-Africains, redoutables dans les petits airs. Et justement, le
vent est en limite des sept nœuds requis et s'écroule ensuite,
pour forcir sous un nuage de pluie et mollir encore… Bref une régate
très difficile pour les deux équipes, mais qui avantageait Team
Shosholoza. Et Sébastien Col et son équipage réussissaient un départ
d'anthologie en bloquant Paolo Cian qui restait arrêté sur la ligne :
FRA 93 prenait tout de suite plus de cent mètres d'avance. Mais
les sud-Africains étaient plus rapides au près et grappillaient les mètres
pour revenir tellement au contact qu'ils provoquaient une pénalité
contre les Français…
Team Shosholoza
reprenait la main à la bouée au vent, et commençait à s'échapper
inexorablement quand, lors de l'empannage, il éclatait son spinnaker !
AREVA Challenge
repassait alors en tête à la bouée sous le vent avec 180 mètres d'écart…
et le vent forcissait sous un nuage ! L'Equipe de France pouvait
contrôler ce deuxième bord de près et maintenir à distance les
sud-Africains, à 33 secondes au passage de la dernière marque. Il ne
restait plus d'un bord de spinnaker et pour les Français, qu'à
effectuer leur pénalité (un tour sur eux-mêmes). Et il faut environ
120 mètres de marge pour pouvoir cercler en Class America… et il
n'y avait que 120 mètres de marge !
Effectuant
une manœuvre parfaite en envoyant le génois, en affalant le spinnaker,
en virant de bord et en shootant l'arrivée dix mètres devant l'étrave
de Team Shosholoza, la course semblait gagnée ! Mais le Comité
de Course estima que FRA 93 n'avait pas entièrement franchi la
ligne car la tête de mât aurait été au-dessus de la bouée… Une décision
surprenante puisque la veille, une situation identique entre les Français
et les Suédois avait abouti à la victoire de Victory Challenge !
Le team tricolore a déposé à l'issue de ce duel, une réclamation
contre le Comité de Course au vu des images et des datas enregistrées
pour prouver que la tête de mât était bien du bon côté de la ligne
d'arrivée. Cela semble se jouer à quelques dizaines de centimètres près…
Ce vendredi soir, toute l'équipe oscille entre satisfaction d'avoir
navigué superbement et déception de constater qu'une décision contestée
du Comité de Course fait basculer un duel de toute beauté… Mais l'équipe
tricolore a surtout prouvé qu'elle peut réaliser des courses
extraordinaires. Stéphane Kandler, CEO d' AREVA
Challenge déclarait d'ailleurs à l'arrivée : « une
équipe est née ! »
Résultats du Flight 10
AREVA Challenge
bat United Internet Team Germany (1'09)
+39 Challenge bat China Team (non partant)
Luna Rossa Challenge vs Mascalzone Latino-Capitalia Team (non couru)
Emirates Team New Zealand vs Victory Challenge(non couru)
BMW
ORACLE Racing vs Desafío Español 2007 (non
couru)
Résultats du Flight 11
AREVA Challenge vs Team
Shosholoza
(0'')
+39
Challenge bat
United Internet Team Germany (57'')
Mascalzone
Latino-Capitalia Team
vs Victory
Challenge
(non couru)
Luna
Rossa Challenge
vs Desafío Español 2007 (non couru)
Emirates
Team New Zealand vs BMW
ORACLE Racing (non couru)
Round
Robin 1
Flights
(1+2+3+4+5+6+7+8+9+10+11)+points bonus des Acts :
BMW
Oracle Racing :
(2+2+2+2+2+2+2+2) +3 bonus = 19 points
Emirates
Team New Zealand :
(0+2+2+2+2+2+2+0) +4 bonus = 16 points
Luna
Rossa Challenge :
(2+2+2+0+0+2+2+2) +3 bonus =15 points
Desafío
Español 2007 :
(2+0+2+0+2+2+2+2) +3 bonus = 15 points
Mascalzone
Latino-Capitalia Team
: (2+2+0+2+2+2+2+0) +2 bonus = 14 points
Victory
Challenge :
(2+0+2+0+2+2+2+0) +2 bonus = 12 points
Team
Shosholoza :
(0+2+0+2+2+0+0+0+2+2*) +2 bonus = 12 points*
AREVA Challenge :
(2+0+2+0+0+0+0+2+0+2+0*) +1 bonus = 9 points*
+39
Challenge : (0+0+0+0+0+0+0+0+2+2) +2 bonus = 6 points
United
Internet Team Germany
: (0+0+0+2+0+0+0+0+0+0) +1 bonus = 3 points
China
Team : (0+0+0+0+0+0+0+0+0+0) +1 bonus = 1 point
*Sous
réserve du jugement de la réclamation d'AREVA Challenge contre
la décision du Comité de Course
Commentaires à terre
Thierry Douillard, Régleur
de génois
:
« Une
belle journée de match-race ! Deux duels très beaux, très serrés, et
deux très beaux départs de l'équipe ! Cela fait du bien. Les
Allemands prennent une pénalité qui est ensuite supprimée : on
n'a pas tout compris… On a très bien navigué et tout le monde a fait
un superbe travail. Face aux sud-Africains, nous prenons un magnifique départ
mais Team Shosholoza dans ces conditions de petit temps est le
plus rapide de toute la flotte ! En dessous de huit nœuds, c'est une
Ferrari… On limite la casse en tentant de le maintenir derrière mais
ils reviennent et nous mettent une pénalité. Mais on revient, et on
franchit la ligne en tête en effectuant notre pénalité. C'est incompréhensible
que les sud-Africains soient déclarés vainqueurs. C'est exactement la
même situation que hier avec les Suédois ! Nous sommes
abasourdis. Mais il faut féliciter l'équipage : le niveau de
manœuvre est exceptionnel. »
Tom
MacLaughlin, Sailing Team Coordinator :
« Tout
s'est passé dans la tête. Certainement, l'équipage a démontré
aujourd'hui qu'il peut jouer des très beaux matchs. Mais nous avons un
sale moment à passer pour comprendre ce qui s'est déroulé à l'arrivée.
La discussion concerne le fait de savoir si la tête de mât a bien passé
ou non la ligne d'arrivée après avoir fait notre pénalité. Nous
collectons des photos et des vidéos pour démontrer que AREVA
Challenge a normalement franchi la ligne. Mais je suis surtout très
fier de l'équipage qui a réalisé de très belles choses et cela reste
une très bonne journée. L'esprit du team est excellent et cela est très
encourageant pour le Round Robin 2. »
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Valencia-Spain, April 26, 2007
UN DUEL A BOULEVERSEMENTS
Les
Français se sont inclinés devant les Suédois du plus petit écart de
cette Louis Vuitton Cup : cinq secondes ! Et si ce résultat
porte un coup dur à l’Equipe de France, ce match a été plein de
surprises et montre que l’Equipe de France peut rebondir…
Du suspens, une pénalité pour les Suédois, un départ
difficile, des bords de près très serrés, des arrivées aux bouées
très chaudes, un final haletant… Le match entre les Français et les
Suédois a été le plus passionnant et le plus intense de ce Round
Robin 1. Certes, la victoire de Victory
Challenge entame les
chances d’AREVA
Challenge de
revenir dans le quatuor majeur mais il reste tout de même trois duels
à suivre pour boucler ce premier tour et surtout, un deuxième Round
Robin qui peut changer profondément la hiérarchie…
Le
départ est plutôt agressif entre les deux barreurs, Sébastien Col et
Magnus Holmberg cherchant tous les deux à protéger le côté bateau
Comité. Mais dans l’approche finale, les deux Class America sont trop
prompts : SWE
96 arrive à glisser
en tribord le long de la ligne, mais FRA 93
est quant à lui, obligé de virer de bord… Le coup est sévère
puisque les Français doivent éviter le bateau Comité et empanner
rapidement avant de franchir la ligne : ils concèdent déjà plus
ieurs secondes !
Mais
AREVA
Challenge se montre
véloce au près dans cette brise de onze nœuds de secteur Est et la
cellule arrière réussit à bien profiter des petites sautes de vent :
de 75 mètres d’écart au départ, l’avantage suédois fond tout au
long de ce premier bord de près. Au point que l’équipage hexagonal
revient au contact et lance une bataille de virements de bord. Plus
rapide à la relance, plus agressif, FRA
93 se fait repousser
vers l’extérieur du terrain de jeu par SWE
96 mais parvient à
grappiller des mètres… Et juste avant le passage de la marque, Magnus
Holmberg vire tardivement sur une arrivée tribord des Français :
il prend une pénalité… et perd le contrôle du match !
AREVA
Challenge passe donc
en tête la première bouée et maintient son avance pendant tout le
bord de spinnaker. Le deuxième bord de près est encore une fois extrêmement
tendu entre les deux équipes. Les Suédois mettent la pression sur les
Français et arrivent in extremis à glisser leur étrave devant FRA 93
juste avant l’enroulement de la marque au vent… Ils le poussent
au-delà du terrain de jeu mais n’ont que deux longueurs d’avance
pour entamer ce dernier bord de spinnaker ! Avec la pénalité que
les Suédois doivent effectuer avant l’arrivée, l’Equipe de France
semble à l’abri d’un nouveau retournement de situation…
Mais Victory Challenge
se montre cette fois plus rapide au portant alors que FRA
93 suit logiquement
son sillage au point que juste avant que le coup de canon ne tonne, les
Suédois ont acquis 120 mètres de décalage… Suffisant pour
s’imposer ? Personne ne le sait. Mais Magnus Holmberg et son équipage
réalisent une manœuvre parfaite en effectuant son tour sur lui-même,
enchaînant envoi du génois, affalage du spinnaker, virement de bord et
shoot de la ligne ! A peine une dizaine de mètres devant l’étrave
d’AREVA
Challenge…
Du
côté des autres matchs, China
Team déclarait
forfait suite à des problèmes techniques qui le laissait au port
tandis que le match le plus disputé opposait les sud-Africains aux
Italiens de Mascalzone Latino,
ces derniers remportant la manche après avoir été sérieusement ébranlés
jusqu’à l’arrivée… Les Espagnols étaient aussi sous pression
face aux Allemands et les Américains n’avaient aucun mal à gagner
leur duel haut la main contre +39 Challenge. A suivre, les Français
devaient rencontrer China
Team, mais le Class
America chinois connaissait toujours des problèmes structurels au
niveau du puits de quille qui l’empêchait de régater ce jeudi, et
probablement pour les trois jours à venir.
Résultats du Flight 8
Victory
Challenge
bat AREVA
Challenge
(5’’)
Desafío
Español 2007
bat United
Internet Team
Germany
(52’’)
Emirates
Team New Zealand bat China Team
(non partant)
Mascalzone
Latino-Capitalia Team
bat
Team
Shosholoza
(1’56)
BMW
ORACLE Racing bat+39
Challenge
(2’14)
Round Robin 1
Flights
(1+2+3+4+5+6+7+8)+points bonus des Acts :
BMW
Oracle Racing
: (2+2+2+2+2+2+2) +3 bonus = 17 points
Emirates
Team New Zealand
: (0+2+2+2+2+2+2) +4 bonus = 16 points
Mascalzone
Latino-Capitalia Team
: (2+2+0+2+2+2+2) +2 bonus = 14 points
Luna
Rossa Challenge
: (2+2+2+0+0+2+2) +3 bonus =13 points
Victory
Challenge
: (2+0+2+0+2+2+2) +2 bonus = 12 points
Desafío
Español 2007
: (2+0+2+0+2+2+2) +3 bonus = 11 points
Team
Shosholoza
: (0+2+0+2+2+0+0+0) +2 bonus = 8 points
AREVA
Challenge
: (2+0+2+0+0+0+0) +1 bonus = 5 points
United
Internet Team Germany
: (0+0+0+2+0+0+0) +1 bonus = 3 points
+39
Challenge
: (0+0+0+0+0+0+0) +2 bonus = 2 points
China
Team
: (0+0+0+0+0+0+0+0) +1 bonus = 1 point
Commentaires à terre
Tanguy Cariou, Tacticien
:
« Le résultat final fait mal !
Nous n’avons pas pris un bon départ, mais nous revenons bien au près :
tout l’équipage s’est bien battu, on a bien utilisé le vent, les
wincheurs ont fait un super boulot lors de la bataille de virements, et
nous avons pu revenir au contact au point de leur infliger une pénalité…
On fait un bon premier aller-retour, mais nous avons un trou de
performance lors du deuxième près parce que le vent a molli. Les Suédois
ont pu reprendre le contrôle à la bouée au vent : nous avons
essayé de minimiser l’écart mais ils se sont échappés sur le
dernier portant… Nous n’avons pas à rougir : on a assuré,
mais on a un trou avec un mauvais choix de voiles. C’est dur, mais il
faut l’accepter et rebondir ! Il reste des flights et on sait
qu’on peut faire de belles choses dans certains domaines et qu’il
faut qu’on s’améliore encore dans d’autres. Mais ce n’est pas
fini… »
Stéphane Kandler, CEO
d’AREVA Challenge :
« C’est une mauvaise journée :
nous sommes frustrés et amers à la fois ! Parce qu’on perd deux
points sur une régate que nous étions en train de gagner… A ce
niveau de la compétition, cela coûte très cher mais l’équipe
montre des choses intéressantes, elle est capable de revenir après un
départ raté, elle se donne à fond. Il faut se libérer car nous ne
pouvons pas continuer comme ça ! On ne peut plus dire qu’on a le
talent mais qu’on n’y arrive pas… Ce n’est pas un problème de
bateau, mais un souci dans la tête. Il faut faire simple car
maintenant, mathématiquement, c’est encore possible mais il faut
gagner des manches en attaquant. Il faut s’accrocher. Tous les outils
sont là, on ne manque de rien : il faut un déclic ! Il faut
battre tout le monde, d’abord Team
Shosholoza
demain, puis les Allemands. Nous sommes un peu décrochés au classement
ce qui nous oblige à remporter des matchs, aussi contre les grosses écuries… »
Fabrice Levet, Coach :
« Nous prenons un départ pour le
moins désastreux puisque lorsque FRA
93
coupe la ligne, il a 70 mètres de retard ! Nous avons appris après
que les Suédois s’étaient trompés de génois (Code 2 au lieu de
Code 1) au vu des conditions de vent, et ils n’ont pas protégé la
gauche du plan d’eau qui était plus favorable. Ils font en plus une
erreur qui leur coûte une pénalité : nous revenons dans le match
même si au portant, ils s’avéraient plus à l’aise que nous. Mais
à la bouée sous le vent, nous faisons l’erreur qu’ils avaient
faite au premier près : on ne met pas le bon génois… En plus ,
il y a un trou de vent où FRA
93
s’enfonce et SWE
96
arrive à nous bloquer. Cela va encore mais au portant, ils creusent
l’écart de 45 m à 125 m : suffisant pour effectuer leur pénalité
à temps avant la ligne d’arrivée ! Il faut que nous analysions
les données pour savoir pourquoi nous avons perdu du terrain sous
spinnaker. Mais nous allons rebondir ! »
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Valencia-Spain, April 25, 2007
UNE JOURNEE SANS TROUBLE-FETES
Pas
de surprise pour ce dixième jour du Round Robin 1 avec les grosses écuries
qui imposent leur loi face aux teams plus modestes. AREVA Challenge
n’a pu déstabiliser deux des favoris de la Louis Vuitton Cup, les
Italiens de Luna Rossa puis les Américains de BMW Oracle Racing.
Pourtant, les Français ont bien navigué et failli prendre le dessus
face aux transalpins.
Il
s’en est fallu d’un cheveu, ou plutôt d’une petite bascule
favorable sur les derniers mètres du premier bord de près, pour que
l’Equipe de France passe en tête la première bouée devant Luna
Rossa Challenge !
Le départ est plutôt équilibré entre les deux bateaux et Sébastien
Col arrive à partir à droite avant de revenir au contact des Italiens.
Ceux-ci virent juste dessous FRA
93 en l’obligeant
à repartir sur le côté droit. Le jeu dure plus ieurs coups et AREVA
Challenge prend
enfin le dessus… Mais en bordure du terrain ! Une petite rotation
du vent permet alors à Francesco de Angelis de passer la première
marque à la bordée, une longueur devant les Français… Le reste de
la régate n’offre pas de changement sur le cours du match malgré les
attaques répétées de l’Equipe de France.
A
suivre, il fallait affronter les Américains, leader au tableau
d’affichage avec un sans faute depuis le début de cette Louis Vuitton
Cup. Le départ est équilibré entre Sébastien Col et Chris Dickson
mais BMW
ORACLE Racing est en
position légèrement favorable à son vent. Semble-t-il plus à
l’aise dans ce vent mou de tout juste sept nœuds, le voilier américain
répond à chaque virement par un virement, pour gêner FRA
93 en lui renvoyant
du vent perturbé. Les Français arrivent toutefois à enrouler la première
bouée au vent avec quatre longueurs d’écart et à maintenir le différentiel
pendant tout le bord de spinnaker. L’aller-retour suivant n’autorise
malheureusement aucune initiative et l’avantage américain ne fait que
grossir.
Le
bilan est loin d’être négatif puisque AREVA
Challenge a démontré
un bon potentiel et a tout de même bien tenu le rythme face à ces deux
grosses écuries. L’Equipe de France doit à présent remporter tous
les duels à suivre de ce Round Robin 1 dans les jours prochains !
Du
côté des autres syndicats, les résultats étaient prévisibles à
l’exception du match très ouvert entre les sud-Africains et les
Espagnols. Très attendu, Team Shosholoza
arrivait à prendre l’ascendant sur le premier près mais le Desafío
Español 2007
inversait la vapeur et pouvait s’imposer avec une petite marge de manœuvre.
Jeudi, l’équipe française affrontera Victory
Challenge puis China
Team : le team
hexagonal doit impérativement gagner pour espérer rejoindre les
Espagnols et les Suédois au classement avant d’entamer le Round Robin
2.
Résultats du Flight 6
Luna
Rossa Challenge
bat AREVA
Challenge
(33’’)
Victory
Challenge bat +39 Challenge
(55’’)
Desafío
Español 2007
bat China
Team
(2’01)
Mascalzone
Latino-Capitalia Team bat
United
Internet Team Germany
(24’’)
Emirates
Team New Zealand bat
Team
Shosholoza
(1’23)
Résultats du Flight 7
BMW
ORACLE Racing bat
AREVA
Challenge
(2’54)
Luna
Rossa Challenge
bat+39
Challenge
(1’22)
Emirates
Team New Zealand
bat
United Internet Team Germany
(1’03)
Mascalzone
Latino-Capitalia Team bat
China
Team
(abandon)
Desafío
Español 2007 bat
Team Shosholoza
(57’’)
Round Robin 1
Flights
(1+2+3+4+5+6+7)+points bonus des Acts :
BMW
Oracle Racing
: (2+2+2+2+2+2) +3 bonus = 15 points
Emirates
Team New Zealand
: (0+2+2+2+2+3) +4 bonus = 14 points
Luna
Rossa Challenge
: (2+2+2+0+0+2+2) +3 bonus =13 points
Mascalzone
Latino-Capitalia Team
: (2+2+0+2+2+2) +2 bonus = 12 points
Desafío
Español 2007
: (2+0+2+0+2+2) +3 bonus = 11 points
Victory
Challenge
: (2+0+2+0+2+2) +2 bonus = 10 points
Team
Shosholoza
: (0+2+0+2+2+0+0) +2 bonus = 8 points
AREVA
Challenge
: (2+0+2+0+0+0) +1 bonus = 5 points
United
Internet Team Germany
: (0+0+0+2+0+0) +1 bonus = 3 points
+39
Challenge
: (0+0+0+0+0+0) +2 bonus = 2 points
China
Team
: (0+0+0+0+0+0+0) +1 bonus = 1 point
Commentaires à terre
Tanguy Cariou, Tacticien :
« Face aux Italiens, nous avons
pris un bon départ, nous sommes allés où nous voulions, nous avons
essayé de faire le meilleur croisement possible. Mais ils ont réussi
à nous bloquer sur la lay-line… Il ne manquait pas grand-chose !
Surtout qu’ils ont bénéficié d’une petite bascule à droite juste
avant la marque et ils arrivent pile sur la bouée… Le rapport de
force était inversé et à partir de là, il nous fallait rester au
plus près d’eux. Face aux Américains, ils nous ont pris le bon côté
du plan d’eau dès le départ et nous n’avions plus d’opportunités.
BMW Oracle Racing
est un gros rouleau compresseur et c’est bien pour cela qu’il est en
tête ce soir au classement ! Il reste quatre duels importants et
il faut penser déjà à la suite. »
Jean Galfione, wincheur :
« C’était une journée
difficile face à deux des grands favoris. Contre Luna
Rossa Challenge,
cela s’est joué à très peu de choses… On est derrière, mais très
près et on ne fait pas de fautes. Mais eux non plus … Contre les Américains,
le duel était un peu plus déséquilibré à leur avantage : ils
étaient un peu plus rapides et le vent a en plus molli et l’écart
s’est logiquement accentué. C’était un gros poisson ! On ne
l’a pas ferré… Maintenant, il faut aller chercher les points face
à des équipes qui sont du même niveau que nous. Les Suédois et les
Sud-Africains seront aussi difficiles à battre. On va s’y atteler ! »
Yves Mouriès, PDG de Aigle
:
« En allant à Marseille pour
voir le premier Louis Vuitton Act, j’ai été emballé par l’équipe :
je savais qu’elle n’avait pas beaucoup d’argent, qu’elle
n’allait pas forcément concrétiser, mais nous avons signé en raison
de son enthousiasme ! Nous avons bien fait puisqu’elle a trouvé
des partenaires pour être ici pour la Louis Vuitton Cup. C’était au
départ un élan du cœur qui s’est transformé en une très bonne opération
pour Aigle. Nous avons travaillé ensemble pour faire évoluer les
produits et je crois qu’ils ont maintenant l’équipement qui leur
convient pour naviguer. Ce sont des vêtements qui sont aussi
disponibles pour le grand public. Nous ne pouvons que leur souhaiter
d’aller en demi-finales ! »
Matt Cornwell, Plage avant :
« La première régate du jour était
une belle manche et nous avons bien navigué. Nous sommes un peu déçus
parce qu’elle s’est jouée à presque rien. Nous savions que les
deux équipes de ce jour étaient très difficiles à affronter. Mais
nous restons positifs sur la suite. Nous avons un bon potentiel et nous
connaissons de mieux en mieux les autres teams. Il ne faut pas trop se
fier au classement provisoire puisque toutes les équipes n’ont pas le
même nombre de manches au compteur et que plus ieurs d’entre elles
ont désormais des matches difficiles aussi à réaliser… Attendons
vendredi soir ! Là nous avons deux jours face à des équipes
prenables : si nous revenons avec deux victoires par jour, nous
avons le droit à une glace à la base… »
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Valencia-Spain, April 24, 2007
LES FRANÇAIS S'INCLINENT FACE AUX
NEO-ZELANDAIS
L'Equipe
de France n'a pas réussi à mettre en ballottage les favoris de la
Louis Vuitton Cup. Dès le premier près, les Kiwis ont marqué leur
domination et dans cette faible brise thermique, il était quasiment
impossible de revenir au contact. Parmi les autres duels, la surprise
vient des sud-Africains qui ont accroché les Italiens de Luna Rossa
Challenge.
Face
aux Kiwis qui partaient favoris, les Français n'ont pas pu mettre en
doute le leadership des néo-Zélandais. La phase de pré-départ a
pourtant été très équilibrée malgré le désavantage pour FRA 93
d'entrer bâbord amure (donc non prioritaire). Sébastien Col s'est mis
face au vent pour arrêter son adversaire, puis a pu repartir dans son
tableau arrière et après un tour autour du bateau Comité, AREVA
Challenge pouvait partir bâbord amure tandis que Dean Barker
préférait s'élancer à la bouée en tribord amure. Mais le départ était
plutôt au bénéfice de NZL 92, l'Equipe de France ayant un
peu moins de vitesse au moment de franchir la ligne. Et c'est ce petit
différentiel qui explique en grande partie le résultat de ce duel.
En fait, Emirates Team New Zealand virait
rapidement pour aller sur le même bord que les Français et il
profitait d'une légère bascule à ce moment pour créer un décalage
d'une cinquantaine de mètres… Suffisant pour marquer son avantage dès
le premier croisement ! Il suffisait alors aux néo-Zélandais de
bloquer le voilier français qui perdait ainsi toute initiative
tactique. A la première bouée au vent, FRA 93 concédait six
longueurs de bateau, un écart qui ne permettait pas à la cellule arrière
de jouer un coup stratégique. Et comme le bateau kiwi était plutôt
rapide au vent portant, il creusait un peu plus le différentiel. Rien
à faire car dans ces situations, le profit augmente pour le leader qui
a plus de libertés tactiques et moins de pression psychologique. Dean
Barker et son équipage s'imposaient donc un aller-retour plus tard, et
conjuraient ainsi leur défaite de dimanche face aux Italiens.
Pour les autres matches, le duel entre les Espagnols et
les Italiens de Mascalzone Latino tournait à l'avantage de Desafío
Español 2007 et les sud-Africains créaient de nouveau la surprise
en battant proprement les Italiens de Luna Rossa Challenge !
Pour le reste, les Américains n'avaient aucun mal face aux Suédois et
les Allemands gagnaient contre les Chinois. AREVA
Challenge en avait fini de sa journée et rentrait au port
tandis que les autres teams enchaînaient un nouveau flight. Le duel BMW
ORACLE Racing contre Luna Rossa Challenge était de toute
beauté avec une arrivée au couteau au bénéfice des Américains,
tandis que les Kiwis battaient facilement les Espagnols.
Résultats du Flight 4
Emirates Team New Zealand
bat AREVA Challenge (1'55)
United Internet Team Germany
bat China Team (4'01)
Team Sh
osholoza
bat Luna Rossa Challenge (36'')
BMW
ORACLE Racing
bat Victory Challenge (1'18)
Desafío Español 2007
bat Mascalzone Latino-Capitalia Team (39'')
Résultats du Flight 5
Team Shosholoza bat China Team (2'05)
Emirates Team New Zealand bat Desafío Español 2007
(1'12)
Victory Challenge bat United Internet Team Germany (56'')
BMW ORACLE Racing bat Luna Rossa Challenge (6'')
Mascalzone Latino-Capitalia Team bat +39 Challenge (1'12)
Round Robin 1
Flights (1+2+3+4+5)+points bonus des
Acts :
BMW Oracle Racing
: (2+2+2+2+2) +3 bonus = 13 points
Emirates Team
New Zealand
: (0+2+2+2) +4 bonus = 10 points
Luna Rossa Challenge
: (2+2+2+0+0) +3 bonus = 9 points
Mascalzone Latino-Capitalia Team
:
(2+2+0+2) +2 bonus = 8 points
Victory Challenge
: (2+0+2+0+2) +2 bonus = 8 points
Team Shosholoza
: (0+2+0+2+2) +2 bonus = 8 points
Desafío Español 2007
: (2+0+2+0) +3 bonus = 7 points
AREVA Challenge : (2+0+2+0) +1
bonus = 5 points
United Internet Team
Germany
: (0+0+0+2+0) +1 bonus = 3 points
+39 Challenge : (0+0+0+0) +2
bonus = 2 points
China
Team : (0+0+0+0+0) +1 bonus = 1 point
Commentaires à terre
Sébastien
Col, Barreur :
« Nous avions décidé que
pour la phase de pré-départ, il nous fallait mettre de l'agressivité.
Mais Dean Barker a très bien répondu et cette agressivité s'est un
peu retournée contre nous. Nous avons peut être fixé des objectifs un
peu trop hauts pour faire la différence au départ. Le côté choisi
importait peu : il fallait le mettre sous pression ! Nous
prenons une option un peu risquée à 1'30 du coup de canon, en accord
avec ce que nous voulions, mais qui n'a pas permis de réaliser un bon départ.
On a joué la régate un peu trop tôt… C'est une équipe qui a eu
l'opportunité de s'entraîner à deux bateaux et cette stratégie n'était
probablement pas suffisamment réaliste face à un tel équipage. La régate
est quasiment jouée à partir de ce moment, à moins que le leader
fasse une très grosse erreur. Nous n'avions plus d'options. En terme de
performances, FRA 93 allait bien au près, un tout petit peu
moins vite au portant. Ce ne fut pas un duel très excitant car il s'est
joué trop tôt… »
Olivier
Douillard, Chariot de grand voile / Windwatcher
:
« Vu du haut du mât, c'est la première journée où la
brise thermique commence à bien s'installer : nous sommes partis
avec un vent un peu faible de secteur Sud Est qui s'est uniformisé au
fil de la journée. Nous avons même fini la manche avec dix à onze nœuds !
Nous avons perdu le match contre les Kiwis au départ. Après, le duel
était bloqué, surtout face à un adversaire qui potentiellement est
plus rapide. Même si au niveau des performances, cela semblait assez équilibré
entre nous, du moins contre le vent. Nous avons fait de très belles manœuvres,
avec en particulier deux bons envois de spinnaker. »

Valencia-Spain, April 23
, 2007
NOUVELLE PANNE D'EOLE
Huitième
jour du Round Robin 1 et nouveau report des matches. Le vent est décidemment
indécis et la brise thermique n'arrive pas à prendre le pas en raison
d'un ciel très stable et de températures modestes pour la saison. Le
duel entre AREVA Challenge et Emirates Team New Zealand est donc reporté
à demain mardi.
Bis repetita non placent
… La formule latine commence à trotter dans les bouches des
navigants, qui profitent tout de même du moindre souffle pour s'échauffer,
manœuvrer, tester des voiles, explorer le plan d'eau ou s'entraîner à
prendre des départs. C'est ce qu'ont fait en particulier les Français
en multipliant les phases de franchissement d'une ligne virtuelle et en
tirant des bords sur le rond Nord.
Ce
nouveau report est certes peu propice à l'avancement du programme mais
avec le nouveau calendrier des Round Robin 1 et 2, il reste largement de
quoi faire face à une situation météorologique bloquée comme ces
jours derniers. Dix-sept flights doivent être lancés et il y a encore
seize jours avant le 10 mai… Et deux duels par équipe et par jour
peuvent être courus. Heureusement car la journée de mardi ne s'annonce
pas sous les meilleurs auspices non plus avec un vent encore plus faible
annoncé !
Flight
4
AREVA Challenge vs Emirates Team New Zealand
United
Internet Team Germany vs China Team
Team
Shosholoza
vs Luna Rossa Challenge
Victory
Challenge vs BMW ORACLE Racing
Desafío
Español 2007 vs Mascalzone Latino-Capitalia Team
Round
Robin 1
Flights
(1+2+3)+points bonus des Acts :
BMW
Oracle Racing : (2+2+2) +3 bonus = 9 points
Luna
Rossa Challenge : (2+2+2) +3 bonus = 9 points
Mascalzone
Latino-Capitalia Team : (2+2) +2 bonus = 6 points
Emirates
Team New Zealand : (0+2) +4 bonus = 6 points
Victory
Challenge : (2+0+2) +2 bonus = 6 points
AREVA Challenge : (2+0+2) +1 bonus = 5 points
Desafío
Español 2007 : (2+0) +3 bonus = 5 points
Team
Shosholoza : (0+2+0) +2 bonus = 4 points
+39
Challenge : (0+0+0) +2 bonus = 2 points
United
Internet Team Germany : (0+0+0) +1 bonus = 1 point
China
Team : (0+0+0) +1 bonus = 1 point
Commentaires à terre
Stéphane Kandler, Directeur général
d'AREVA Challenge
:
« Le
programme a été judicieusement modifié et désormais, nous gardons le
même adversaire le lendemain, quand il y a un report comme aujourd'hui.
Jusqu'à ce que mort s'en suive ! Ces journées ne sont pas perdues
pour nous : nous les utilisons à fond pour tester de nouvelles
choses sur le bateau, notamment dans le petit temps qui semble
s'installer pour les jours qui viennent… On ne reste pas les bras
croisés et nous poursuivons notre programme de développement. Le
calendrier a été modifié pour amortir les chocs et le Round Robin 2
sera certes plus dense. Mais il n'y a pas d'inquiétude à avoir puisque
ce n'est pas une situation météo normale et un moment ou un autre,
cela va évoluer. On a encore de la marge mais c'est sûr que les journées
de course seront plus intenses ! »
Stéphanie Nadin, Responsable de la
communication
:
« Ce
sont les aléas de la météo ! Mais cela nous permet d'aborder des
sujets moins techniques pour faire mieux connaître les aspects très
différents qui révèlent les dessous d'une équipe pour l'America's
Cup. Nous avons attendu la Louis Vuitton Cup depuis cinq ans, donc
quelques jours de plus ne vont pas nous décourager… Nous recevons
chaque jour environ 80 invités avec nos partenaires qui peuvent découvrir
la base, discuter avec les navigants et l'équipe technique, sortir en
mer pour suivre le bateau. Le site est tout de même magnifique ici à
Valencia et il y a plein de choses à voir et à faire. Tous ceux qui
sont passés sur la base AREVA Challenge repartent avec un bon
souvenir… »
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Valencia-Spain, April 22,
2007
BELLE VICTOIRE D'AREVA CHALLENGE FACE AUX ESPAGNOLS
Les Français
ont remporté ce dimanche un match très important pour la suite de la
Louis Vuitton Cup, en battant très nettement le Desafío Español 2007
malgré un départ équilibré et un leadership des Espagnols lors du
premier près. Ces points démontrent que l'Equipe de France peut viser
les demi-finales.
Impériaux : les Français ont été implacables et
impeccables pour cette troisième rencontre du Round Robin 1 !
D'abord lors de la phase de pré-départ où Sébastien Col a contré
toutes les attaques de Karol Jablonski, ensuite dès le premier bord de
portant. Car le premier près tournait à l'avantage des Espagnols qui
privilégiaient un bord sur la droite du plan d'eau tandis que AREVA Challenge préférait partir à la bouée
et continuer son bord tribord amure, sur la gauche. Et au premier
croisement, le Desafío Español 2007 possédait deux longueurs
d'avance sur FRA 93… Trois virements de bords plus tard, les
deux Class America étaient à touche-touche pour enrouler la marque au
vent, à l'avantage des Espagnols.
Le
premier bord sous spinnaker était donc capital pour vérifier que AREVA
Challenge était rapide à cette allure : en empannant
le premier, Sébastien Col se retrouvait au vent de Karol Jablonski et
le passait, le Desafío Español 2007 ayant cassé son embout de
tangon. Un léger handicap pour les Espagnols qui réparaient
rapidement… FRA 93 ne faisait ensuite que creuser l'écart pour
s'adjuger une minute d'avance à la bouée sous le vent. Il restait donc
un aller-retour à effectuer dans une brise atteignant tout juste les
sept nœuds. Et la cellule arrière française assurait sereinement en
se plaçant toujours entre la bouée à virer et son adversaire.
Le
dernier bord de portant confirmait de nouveau que les Français étaient
rapides sous spinnaker puisque AREVA
Challenge terminait avec près de 400 mètres de marge, dans
un vent qui mollissait progressivement !
La
surprise de ce flight 3 fut la domination des sud-Africains sur les Américains
pendant les trois quarts de leur duel ! Chris Dickson peut être
plus inquiet qu'il ne l'était à l'issue de ses deux premières
victoires de vendredi… Team Shosholoza laisse entendre que les
sud-Africains vont poser des problèmes à d'autres grosses écuries…
Pour les autres matches, les victoires de Luna Rossa Challenge
sur les Allemands, de Victory Challenge sur China Team et
de Emirates Team New Zealand sur +39 Challenge, toutes
avec une belle marge d'avance, étaient prévisibles.
Les
deuxièmes matches de ce dimanche ne pouvaient être lancés car le vent
s'écroulait de plus en plus et n'atteignait plus la limite minimale de
sept nœuds. Le flight 4 sera donc effectué demain lundi.
Résultats du Flight 3
AREVA
Challenge
bat
Desafío Español 2007 (2'06)
Luna
Rossa Challenge bat
United
Internet Team Germany
(50'')
Victory
Challenge
bat China Team (3'50)
BMW
ORACLE Racing
bat Team Shosholoza (47'')
Emirates
Team New Zealand
bat +39 Challenge (2'41)
Round
Robin 1
Flights (1+2+3)+points bonus des Acts :
BMW
Oracle Racing
: (2+2+2) +3 bonus = 9 points
Luna
Rossa Challenge
: (2+2+2) +3 bonus = 9 points
Mascalzone
Latino-Capitalia Team
:
(2+2) +2 bonus = 6 points
Emirates
Team New Zealand
: (0+2) +4 bonus = 6 points
Victory
Challenge
: (2+0+2) +2 bonus = 6 points
AREVA
Challenge
:
(2+0+2) +1 bonus = 5 points
Desafío
Español 2007
: (2+0) +3 bonus = 5 points
Team
Shosholoza
: (0+2+0) +2 bonus = 4 points
+39
Challenge : (0+0+0) +2 bonus = 2 points
United
Internet Team Germany
: (0+0+0) +1 bonus = 1 point
China
Team
: (0+0+0) +1 bonus = 1 point
Commentaires à terre
Jean-François
Cuzon, Navigateur :
« Le
point clé de ce duel a été l'empannage simultané avec les Espagnols
qui étaient une longueur devant nous. Ils ont mal manœuvré et ils
cassent leur extrémité de tangon. Nous pouvons alors les dépasser et
nous échapper… Il nous a ensuite suffi de contrôler. Qu'ils aient
une avarie, c'est le jeu : il y a l'aspect navigation, l'aspect
technique, la façon dont on utilise le bateau. Cette pièce a cassé
parce que nous avons été agressifs sur cette phase : on a su
maintenir la pression pendant tout le premier bord de près, et encore
plus sur ce bord de spinnaker. On est vraiment très contents de cette
victoire ! »
Tanguy
Cariou, Tacticien :
« Il
fallait être opportuniste ! Au départ, les Espagnols sont bons,
agressifs, mais dans le parcours, ils n'ont pas très bien joué. On est
toujours resté très près quand on était derrière et on leur a bien
mis la pression. Sur le dernier près, nous perdons un peu de terrain
parce qu'on vise la lay-line et on tombe dans un trou de vent… »
Frédéric
Guilmin, Stratège :
« Au
départ, on se fait un peu prendre parce que les Espagnols ont
l'avantage de rentrer tribord amure et ils ont un surplus de vitesse
quand on se met face au vent. Dans le petit temps, la vitesse est plus
facile à garder qu'à acquérir. On a eu du mal à relancer mais on
prend le côté que nous voulions. Mais nous aurions préféré être
plus proches de lui en latéral au coup de canon. Côté performances,
c'est encourageant tant au près qu'au portant. La casse de leur tangon
a été un avantage pour nous mais on leur avait quand même mis une
belle pression... Sébastien fait un décalage à la barre pour que
Karol Jablonski soit obligé de sortir haut après l'empannage, et c'est
pour cela que les Espagnols cassent leur tangon ! »
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Valencia-Spain, April 21,
2007
NOUVEAU REPORT DES REGATES
Le
Comité de Course a eu beau attendre plus de deux heures, la brise n'a
une nouvelle fois pas réussi à s'établir et avec moins de cinq nœuds
de vent, les onze Challengers n'ont pas pu en découdre.
Eole est
tombé sur la tête ! Après quatre jours de calme et une journée
de courses dans une brise légère, le vent était ce samedi, de nouveau
peu présent sur le plan d'eau valencien. Pas suffisamment en tous cas
pour lancer les flights 3 et 4 prévus. Ils sont donc reportés à
demain dimanche. Mais là encore, les prévisions météorologiques sont
incertaines car la situation évolue peu sur la péninsule ibérique :
un grand marais barométrique, signe de peu de différence de pression,
est installé sur l'Espagne et en plus, une couverture nuageuse se déplace
vers Valencia pour dimanche. La brise thermique pourrait donc avoir du
mal à s'établir… Reste que la limite des sept nœuds requise pour
envoyer les duels était encore une fois proche d'être atteinte
aujourd'hui, ce qui laisse augurer que les jours à venir seront plus
favorables pour respecter le nouveau calendrier des courses.
Points
du Round Robin 1 (Flights 1+2) :
BMW
Oracle Racing
: (2+2) +3 bonus = 7 points
Luna
Rossa Challenge
: (2+2) +3 bonus = 7 points
Mascalzone
Latino-Capitalia Team
: (2+2) +2
bonus = 6 points
Desafío
Español 2007
: (2) +3 bonus = 5 points
Emirates
Team New Zealand
: (0) +4 bonus = 4 points
Victory
Challenge
: (2+0) +2 bonus = 4 points
Team
Shosholoza
: (0+2) +2 bonus = 4 points
AREVA
Challenge
:
(2+0) +1 bonus = 3 points
+39
Challenge : (0+0) +2 bonus = 2 points
United
Internet Team Germany
: (0+0) +1 bonus = 1 point
China
Team :
(0+0) +1 bonus = 1 point
Commentaires à terre
Bernard
Nivelt, Architecte :
« Le team Mascalzone Latino, qui nous a battu,
possède un Class America qui marche très bien : il a
incroyablement progressé parce que nous l'avions rencontré souvent
dans le petit temps et nous le considérions plutôt comme battable. Les
Italiens étaient hier un cran au-dessus. Ils ont eu la possibilité de
changer de bulbe par exemple, comme l'a fait BMW Oracle Racing
depuis l'unveiling. Ils ont très bien adapté leur bateau pour ces
conditions de petit temps comme ils l'ont montré face aux néo-Zélandais.
Mais nous avons pas mal modifié la configuration de FRA 93 et
nous avons encore des choses à valider. Aujourd'hui, l'équipage en a
profité pour tester des réglages et les enregistrements de vitesse
sont intéressants… »
Christophe
André, Wincheur :
« Nous avions envie de naviguer, mais aussi nous
voulions faire des essais de voiles, des ajustements de manœuvres lors
des phases de dial-up. Nous en avons profité pour faire quelques bords
et quelques prises de départ pour peaufiner le timing. Nous voulions
travailler, rester dans le rythme, vérifier nos voiles : il y a
toujours des choses à développer et ces journées sans régates sont
utiles pour faire progresser encore l'équipe. Même si ce sont des
conditions dans lesquelles nous ne pouvons pas courir : on apprend
toujours... »
Fabrice
Levet, Coach :
« Vu le scénario, on essaye de profiter de toutes les
opportunités pour naviguer ! On a regardé un génois qui avait été
recoupé, on s'est entraîné pas mal sur le déroulé des départs, sur
les relances, les arrêts : tout ce qui demande de la coordination
entre régleurs et barreur. Nous n'avons pas perdu notre journée !
A bord du tender, je regarde toujours les données météo qui sont
envoyées en continu pour noter les évolutions du vent. Je suis en
contact avec le Comité de Course. Je suis en relation permanente avec
le bateau pour caler l'électronique… Les gars étaient motivés :
ils ont envie de naviguer. Et dans ces conditions, il ne faut pas
s'endormir ! »
Bernard
Simon, Responsable météo :
« Pour les jours prochains, on reste encore dans le même
schéma. Il est prévu un vent d'Est à Nord Est pour dimanche.
Sera-t-il suffisant ? Difficile à dire car comme nous sommes dans
des vents faibles, les modèles ont du mal à déterminer s'il y aura
plutôt 5 ou 8 nœuds… On va peu à peu sortir de ce système bloqué.
On en sort doucement d'ailleurs puisque les vents changent tous les
jours, mais il faudra attendre le milieu de la semaine prochaine.
L'anticyclone sur le Nord de l'Europe bouge lentement et les dépressions
reviennent de l'Atlantique : il va donc y avoir brassage et nous
allons repasser dans une situation plus normale pour la saison. »
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Valencia-Spain, April
20, 2007
BONNE
ENTREE EN MATIERE POUR AREVA CHALLENGE
Les
Français ont plutôt bien entamé cette première journée de régate
de la Louis Vuitton Cup : une victoire nette face au team + 39
Challenge et une confrontation difficile contre les trans-alpins de
Mascalzone Latino.
AREVA
Challenge
a donc marqué ses premiers points à l’issue d’une journée qui
laisse beaucoup d’espoirs pour la suite de ce premier Round Robin.
Les deux manches du jour faisaient s’affronter les Italiens et
les Français, et dès la phase de pré-départ, Sébastien Col contrôlait
parfaitement la situation et bloquait Ian Percy en l’empêchant
d’aller sur la droite du plan d’eau. Et malgré un enchaînement de
virements de la part des Italiens, AREVA
Challenge arrivait
à contrôler son adversaire tout en augmentant son avantage. Avec cent
mètres de marge dès la première bouée, FRA 93
n’avait plus qu’à surveiller ses arrières et à l’issue de deux
allers-retours, les Français s’imposaient avec une minute et neuf
secondes d’écart sur les Italiens.
Le deuxième match était beaucoup plus difficile pour AREVA
Challenge qui
rencontrait le vainqueur « surprise » des néo-Zélandais
lors du premier flight : Mascalzone
Latino est
incontestablement l’équipe montante de ces dernières semaines et le
duel était indécis sur le papier. Mais les Italiens prenaient un
excellent départ tandis que les Français peinaient à franchir la
ligne côté bateau Comité avec quelques secondes de retard. Malgré
une bonne approche tactique sur le premier bord de près, FRA
93 concédait
rapidement une centaine de mètres à ITA
99. L’écart
restait stable pendant tout le premier aller-retour, laissant entendre
que le Class America hexagonal ne connaissait pas de problème de
vitesse, peut-être juste un très léger déficit en cap.
Le
deuxième bord contre le vent semblait confirmer cette impression alors
que la brise, déjà à la limite du règlement (7 nœuds) faiblissait
en dessous de six nœuds pour ce deuxième tour, donnant un nouvel
avantage au leader. Mascalzone Latino
gagnait une centaine de mètres supplémentaire : le différentiel
était suffisant pour que les Français s’inclinent au final avec
1’41 d’écart malgré un joli retour dans les dernières encablures
du parcours.
Le bilan de cette première journée est donc encourageant même
si l’équipage doit encore travailler sur la conduite du bateau. Mais
ce qu’il faut aussi retenir, c’est la défaite de Emirates
Team New Zealand
face à Mascalzone
Latino, la
domination très nette des Américains et des Italiens de Luna
Rossa Challenge qui
certes, affrontaient de « petites » équipes, les résultats
contrastés des sud-Africains et des Suédois.
Samedi, si la météo reste coopérative, AREVA
Challenge
rencontrera les Espagnols, un duel très attendu et très tendu car
fondamental pour les deux équipes, puis Emirates
Team New Zealand, un
match plus ouvert qu’il n’y paraît pour les Français.
Résultats du flight 1
AREVA
Challenge-FRA 93
bat +39
Challenge-ITA 85
: 1’09
Mascalzone
Latino-Capitalia Team-ITA 99
bat Emirates
Team New Zealand-NZL 92
: 15’’
BMW
Oracle Racing
bat United
Internet Team Germany-GER 89
: 2’00
Victory
Challenge-SWE 96
bat Team
Shosholoza-RSA 83
: 46’’
Luna
Rossa Challenge-ITA 94
bat China
Team-CHN 95
: 2’07
Résultats du flight 2
Mascalzone
Latino-Capitalia Team-ITA 99
bat
AREVA Challenge-FRA
93 :
1’41
Desafío
Español 2007
bat +39
Challenge-ITA 85
: 2’45
BMW
Oracle Racing
bat China
Team-CHN 95
: 4’36
Team
Shosholoza-RSA 83
bat United
Internet Team Germany-GER 89
: 1’10
Luna
Rossa Challenge-ITA 94
bat Victory
Challenge-SWE 96
: 1’07
Points du Round Robin 1 (Flights 1+2) :
BMW
Oracle Racing
: (2+2) +3 bonus = 7 points
Luna
Rossa Challenge
: (2+2) +3 bonus = 7 points
Mascalzone
Latino-Capitalia Team
: (2+2) +2 bonus = 6 points
Desafío
Español 2007
: (2) +3 bonus = 5 points
Emirates
Team New Zealand
: (0) +4 bonus = 4 points
Victory
Challenge
: (2+0) +2 bonus = 4 points
Team
Shosholoza
: (0+2) +2 bonus = 4 points
AREVA
Challenge
: (2+0) +1 bonus = 3 points
+39
Challenge
: (0+0) +2 bonus = 2 points
United
Internet Team Germany
: (0+0) +1 bonus = 1 point
China
Team
: (0+0) +1 bonus = 1 point
Commentaires à terre
Sébastien Col, Barreur :
« Le
résultat de la journée est 50-50 ! On s’est rassuré sur le
premier match parce que nous avions encore pas mal d’inconnues et nous
avions besoin d’un peu plus de certitudes. Au niveau du fonctionnement
de la cellule arrière et en terme de performances. C’est toujours
bien de commencer par une victoire, surtout face à un adversaire
direct. Pour la seconde manche contre Mascalzone
Latino,
nous avons respecté notre plan stratégique en essayant de prendre un départ
plus agressif pour jouer le positionnement. Cela n’a pas payé
puisqu’au premier croisement, nous étions déjà en retrait, face à
une équipe qui a fait grosse impression après sa victoire face aux néo-Zélandais.
Nous voulions la droite où il y avait plus de pression lors du premier
duel. En fait, la brise thermique a commencé à mollir et le vent est
revenu par la gauche. C’est une question de timing. Aujourd’hui, ça
na pas marché ! »
Frédéric Lemaistre, Wincheur :
« Cela fait du bien de régater
car on attendait ça depuis un petit moment. Les conditions météo étaient
plutôt légères, mais on a pu faire deux matches. Contre +39
Challenge,
nous prenons un bon départ en protégeant le côté que nous voulions,
à droite. Au premier croisement, nous sommes en tête et nous gardons
un écart assez stable. On passe la première bouée devant et ensuite,
on arrive à les contrôler proprement. On avait besoin de commencer par
une victoire qui nous met en confiance. Pour le deuxième duel, ce fut
plus dur car on veut la droite et on arrive à la protéger, mais il y
avait un différentiel de vitesse au départ et ils trouvent un peu plus
de pression à gauche. Leur bateau va vite et nous n’avons jamais pu
revenir dans un vent qui s’écroulait et qui devenait très instable.
On a passé de belles manœuvres mais ce ne fut pas suffisant. C’est
dommage… »
Stephane
Kandler, CEO d’AREVA Challenge
:
« Nous
avons bien maîtrisé la première régate : elle était importante
pour l’équipe dans sa nouvelle configuration. Pour la seconde manche,
Mascalzone Latino était en forme après sa victoire contre Emirates
Team New
Zealand, et le match s’est quasiment
joué dès le départ. Il faut à présent se concentrer sur les autres
matchs, et le match « retour » qui aura lieu lors du Round
Robin 2. Nous allons continuer à améliorer la conduite du bateau et à
progresser pour le faire aller plus vite. Nous ne sommes qu’au début
de la compétition… »
Tanguy Cariou, tacticien :
« Nous
sommes contents d’avoir commencé par une première manche solide
contre +39 Challenge,
où nous avons pu appliquer notre plan. Même si nous pouvons encore
nous améliorer. Le second match a été plus difficile avec des
conditions plus légères, mais le départ n’a pas été bon, nous étions
en retard sur la ligne. Dès le premier croisement que nous avons initié,
nous étions déjà deux ou trois longueurs derrière. Ce match s’est
surtout joué en amont de la régate. Mais nous sommes restés solides
et unis jusqu'à la fin. Nous sommes un peu revenus sur notre adversaire
dans le dernier portant, mais cela n’a pas été suffisant. Nous
allons bien entendu débriefer ce soir et analyser la journée, mais
nous allons surtout préparer les deux matches de demain avec les points
forts et les points faibles des adversaires, avec une stratégie qui
sera affinée demain matin en fonction de la météo. Il y a une bonne
ambiance à bord, et nous devons saisir toutes les opportunités. »
Wade Morgan, pied de mât :
« Je
pense que nous avons fait une très bonne première régate contre +39
Challenge,
avec un bon travail de l’équipage à bord. La seconde manche a été
moyenne, plus dure pour l’équipe, avec une première bascule de vent
qui a joué contre nous. Mascalzone
Latino
est aussi une bonne équipe. Nous avons beaucoup appris
aujourd’hui, et nous avons déjà hâte d’être à demain. Le
sentiment général est positif car nous avons montré de bonnes choses
pour ces premières courses. »
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Valencia-Spain, April
19, 2007
ET
LA BISE NE FUT PAS VENUE…
Quatrième
jour sans suffisamment de vent pour pouvoir lancer des régates :
le Comité de Course a eu beau patienter jusqu’à 17h00, la brise
thermique n’a pas réussi à contrer le vent synoptique. Mais
qu’est-ce que ces vents ? Bernard Simon, spécialiste de la micro
météorologie éclaire le plan d’eau de Valencia.
Nouveau
report et donc certitude que le programme du Round Robin 2 sera
nettement plus étoffé avec presque tous les jours, deux matches à
suivre au lieu d’un ! Car avec désormais huit séries de duels
en retard, la Louis Vuitton Cup a changé de visage : surtout que
la situation météorologique ne semble pas évoluer radicalement pour
les deux jours à venir. Faudra-t-il attendre dimanche pour qu’un flux
de Nord Est s’installe plus fortement ? Bernard Simon est
optimiste… avec modération ! Et au programme demain vendredi, ce
sont donc les duels qui étaient prévus lundi pour l’ouverture de ce
Round Robin 1, qui seront lancés. Espérons-le ! AREVA
Challenge débuterait
ainsi face aux Italiens de +39 Challenge,
puis contre Mascalzone
Latino-Capitalia Team.
Le
thermique, c’est fantastique !
Bernard
Simon est professeur à l’Université de Brest en sciences du sport et
s’est spécialisé en micro météorologie. Il enseigne aussi les
statistiques et l’informatique. Il fut athlète de haut niveau en
voile légère (Laser) et en match-racing.
Qu’est-ce
qu’un vent synoptique et une brise thermique ?
Le
vent synoptique existe à grande échelle (plusieurs centaines de kilomètres)
en étant généré par les zones de hautes pressions (anticyclone) et
les zones de basses pressions (dépression). En gros, l’atmosphère
est un relief avec des vallées (dépression) et des collines ou des
plateaux (anticyclone) et le vent « s’écoule » comme une
rivière des hautes pressions vers les basses pressions. Pas tout à
fait en ligne droite à cause de la force de Coriolis… La brise
thermique se forme elle, à une échelle réduite (quelques dizaines de
kilomètres) et se produit à la suite d’une différence de température
entre la terre et la mer. En ce moment, l’eau de mer est autour de 15°C
et la température à terre était de 25°C par endroits aujourd’hui.
Comment
se crée une brise thermique ?
L’air
qui se trouve au-dessus de la terre est réchauffé dans la journée :
il s’élève. Il rencontre un obstacle en altitude à environ mille mètres,
une couche d’air qui dévie le flux ascendant sur les côtés. Cet air
part donc vers le large et se refroidit en passant sur la mer plus
froide : il retombe. L’air froid de la mer remplace donc l’air
chaud de la terre par un mouvement circulaire.
Il
y a donc une brise diurne et une brise nocturne ?
Pendant
la journée, c’est la terre qui est plus chaude et donc il se crée
une brise de mer. Pendant la nuit, la terre se refroidit plus que la mer
et il se crée une brise de terre. Le phénomène est le même mais
l’intensité est souvent moins forte la nuit car les différences de
températures sont plus faibles.
Quels
sont les phénomènes déclenchants pour que la brise thermique
s’installe ?
Il
faut d’abord une différence de température : de un à deux degrés
cela est suffisant, et potentiellement plus le différentiel est
important, plus la brise est soutenue et étendue au large. Mais ce
n’est pas suffisant ! Il faut que l’air puisse monter, et plus
il monte haut, plus le phénomène est important. Le problème en ce
moment à Valencia, c’est la présence d’un « couvercle »
qui reste stable et qui empêche l’air de s’élever. Le courant
d’air qui va vers la mer est très faible… En plus, il y a un vent
synoptique d’Est faible : à mille mètres, ce vent synoptique
d’Est rencontre la brise thermique qui part vers le large en altitude !
Ces deux vents s’annulent et donc, le circuit thermique ne peut pas
s’amorcer. A mille mètres, il y a donc bien un vent synoptique
d’Est d’une dizaine de nœuds, mais lui-même n’arrive pas à
descendre jusqu’à la surface de l’eau. Il faut en sus un brassage
de l’air entre la mer et en altitude, et ce couvercle stoppe tout !
Cette opposition somme toute assez classique entre brise thermique et
vent synoptique, a la particularité en ce moment d’être parfaitement
équilibrée… Aucun des deux vents n’arrive à prendre le dessus !
Est-ce
que cette situation va perdurer ?
Il
y a un anticyclone sur la Bretagne où il faut très beau, mais c’est
plutôt inhabituel et cela provoque une stabilité des couches d’air
qui bloquent les échanges en altitude. Il faudrait une arrivée d’air
froid en altitude pour casser cette situation. Pour l’instant, c’est
assez figé pour les jours à venir… L’espoir pour samedi ou
dimanche, viendrait d’un renforcement du vent synoptique d’Est à
Nord Est qui pourrait atteindre 8-10 nœuds. Et le ciel devrait se
couvrir, donc la brise thermique aurait du mal à se mettre en place.
Quelles
seraient les conditions normales à cette époque de l’année à
Valencia ?
Le
plan d’eau de Valencia est excellent et très intéressant. Nous
sommes simplement dans une exception statistique. Nous devrions avoir
des brises thermiques jusqu’à 15 nœuds et plus ! Normalement le
matin, nous aurions un vent de terre qui tourne, soit par le Nord soit
en passant par le Sud, pour s’installer en brise thermique de secteur
Sud Est. C’est une particularité de Valencia que la rotation puisse
choisir son sens (par le Nord ou par le Sud). La brise entre alors dans
une phase de maturation où elle se met en place et se cale à un cap précis.
Elle oscille dans l’après-midi de 10° environ autour d’une valeur
moyenne. Puis la brise thermique entre dans une phase
d’affaiblissement en fin de journée. Et là encore, la particularité
ici, c’est qu’elle peut partir soit vers le Nord, soit vers le Sud.
Quel
est votre travail avec l’équipe navigante ?
Il
y a tout un travail de prise de données, d’analyses, de statistiques,
d’observations. Toutes les équipes disposent des informations
fournies en temps réel par les bouées MDS mouillées dans la baie et
des stations à terre. Il y a aussi des profilers
qui donnent le vent en altitude… Vingt minutes avant les courses, il
faut trier et traiter toutes ces informations pour les transformer en
données rapidement exploitables par la cellule arrière à bord de FRA
93. Il y a des
indicateurs, qui nous permettent de dire si le vent va partir vers le
Nord ou vers le Sud, s’il va forcir ou faiblir. Il est très important
pour le tacticien et le stratège de savoir quel sera le « first wind shift »,
c'est-à-dire la première bascule après le départ. Cela détermine le
côté que l’équipage va chercher à protéger pour prendre
l’ascendant pendant la phase de pré-départ puis dès les premiers
bords.
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Valencia-Spain, April
18, 2007
L'INSOUTENABLE LEGERETE DE L'AIR…
Le
temps n'est décidemment pas coopératif pour ce début de Louis Vuitton
Cup ! Pour la troisième journée consécutive, la brise n'a pas
voulu s'installer sur le plan d'eau valencien et le vent thermique ne
s'est pas déclenché. L'occasion d'interroger le perchiste Jean
Galfione, responsable en dehors de son rôle de wincheur, de la préparation
de l'Equipe de France.
Le
programme des courses va donc s'étirer sur les jours de réserve prévus,
c'est-à-dire vendredi prochain, dimanche après-midi et lundi… Si les
duels s'enchaînent dès demain jeudi à leur rythme normal, il n'y aura
donc pas trop de perturbations. Mais si le vent joue encore les filles
de l'air, le règlement prévoit que les duels reportés du Round Robin
1 se courront lors du Round Robin 2 puisqu'il n'y a qu'un match prévu
par jour pour cette deuxième phase des sélections des quatre meilleurs
Challengers. Du côté des Français, les duels de jeudi opposeront AREVA
Challenge aux Américains de BMW Oracle Racing (flight 7)
puis aux Suédois de Victory Challenge (flight 8).
Une préparation par palier
Jean
Galfione, médaillé d'or à la perche lors des Jeux Olympiques
d'Atlanta en 1996, a intégré l'équipe d' AREVA Challenge depuis
2004 comme wincheur. Mais le Breton est aussi responsable avec Laurent
Buttafoghi, de la préparation physique des navigants. Il explique
l'importance de cette formation continue à l'effort sur le support
particulier qu'est un Class America.
Y a-t-il une préparation spécifique
en fonction du poste dévolu à chaque navigant à bord d'un Class
America ?
La
préparation physique est une formation qui doit être conçue sur le
long terme pour être efficace. Avec Laurent Buttafoghi, nous avons donc
organisé depuis deux ans la planification et la programmation. Nous
sommes partis d'un travail général pour tout le monde pour élever le
niveau physique dans un but de protection pour éviter les blessures,
essentiellement le dos. Ensuite, nous avons divisé l'équipe en quatre
groupes en fonction des postes qui sont plus ou moins physiques et qui
ne concernent pas forcément les mêmes muscles. Sur la fin, nous avons
individualisé chaque préparation physique.
En quoi consiste une préparation
physique ?
Tous
les jours, une heure à une heure et demi le matin. C'est sur la durée
et la constance qu'on progresse. Et après les grosses journées de
navigation en entraînement et maintenant en course, la récupération
avec du stretching est primordiale. Nous avons ainsi commencé en 2005
pour prendre le temps et accepter les périodes préliminaires où il
arrive que les marins régressent au niveau physique avant de
progresser, avant de gagner en puissance, en cardio, en souplesse. Nous
avons fait des tests régulièrement pour faire des évaluations et déterminer
des courbes de progression.
Comment se déroule une séance de préparation
physique ?
L'échauffement
dure environ un quart d'heure avant de rentrer dans le vif du sujet.
Ensuite, nous travaillons sur la puissance du haut du corps, des bras et
cela pose pas mal d'interrogations sur la façon de renforcer les épaules
sur plusieurs angles d'effort. Pour les wincheurs par exemple, quand ils
tournent les manivelles, le mouvement est assez complexe puisqu'il y a
alternance entre une poussée et une traction, et ce à très grande
vitesse. Il faut faire des exercices qui passent d'un effort à l'autre
pour éviter les problèmes de déséquilibre du corps. Il y a ainsi
beaucoup de postures au sol et de petits exercices d'haltérophilie, pas
très lourds mais qui permettent d'améliorer la pose des appuis sur le
sol. Il faut que le bassin soit très bien tenu avec de bons abdos car
les mouvements à bord d'un bateau font appel à des postures très
particulières. Toute la chaîne musculaire doit être respectée pour
éviter les blessures. Nous faisons aussi des footings longs, des
sorties en piscine, du vélo, des trainings avec une vingtaine
d'exercices pour faire fonctionner tous les muscles… Et il faut un
cardiogramme assez élevé et apprendre à le gérer dans la durée.
Par rapport à d'autres sports, quelle
est la spécificité de la voile en terme d'efforts physiques ?
Sur
un Class America, la puissance est très orientée sur le haut du corps
mais les jambes, le bassin, les lombaires sont aussi sollicités. Les
appuis doivent être très solides au sol puisque le support est
instable avec les mouvements du bateau. Les équipiers sont en
permanence en adaptation, en torsion et le dos travaille beaucoup avec
un bassin en décalage. C'est la grande spécificité de ce sport où il
faut une colonne vertébrale en béton mais souple. Il faut une marge de
sécurité musculaire pour être mobile sans que cela se répercute sur
les articulations. C'est pourquoi il y a eu au début, des inflammations
des ligaments, des tendinites. Il faut des muscles costauds mais souples
qui jouent le rôle d'amortisseurs. Et sur un Class America, la
particularité est aussi l'énorme puissance à développer sur les
manivelles et ce, pendant longtemps et très vite… Il faut donc bien
drainer les muscles des avant-bras en particulier, qui sont des muscles
mal innervés et qui supportent des charges très élevées. En plus,
par rapport à d'autres sports, les journées sont très longues avec
jusqu'à cinq à six heures sur l'eau ! Il n'y a pas trop de temps
pour récupérer et s'occuper de soi, surtout que la culture voile est
très orientée sur la priorité « bateau ». Les marins sont
durs au mal et pensent avant tout à la performance de la machine avant
de penser à eux… C'est un message que nous avons sans cesse répété :
faire attention à soi, récupérer, bien dormir et bien s'alimenter.
Maintenant que la Louis Vuitton Cup a
débutée, l'entraînement physique est-il différent ?
La
préparation physique a été conçue pour cette date pendant un an et
demi. La dureté de la formation s'est adoucie au fil des mois, pour
devenir de plus en plus légère ces dernières semaines. La difficulté,
c'est que les deux premiers Round Robin s'enchaînent sur trois semaines
non-stop. Cela donne le temps de s'affaiblir ! Il faut donc
maintenir des exercices d'entretien pas trop sollicitant. Les derniers
tests que nous avons effectués montrent une montée en puissance de 20
à 30% en plus en un an et demi. Mais le plus dur est de maintenir le
niveau. Surtout avec les matches dans la journée où les navigants sont
moins motivés à travailler le corps le matin… Mais il faut
absolument réveiller les muscles avant les efforts !
Et d'un point de vue psychologique, il
y a eu une préparation spécifique ?
Nous
avons organisé des jeux en commun, des exercices en groupe pour
maintenir l'ambiance et aider ceux qui ont un coup de mou. Nous faisons
beaucoup d'étirements, d'abdominaux, ensemble pour conserver l'esprit
de groupe. Le sport le matin est un bon point parce que les navigants
ont eu plus l'occasion de se parler que sur le bateau où chacun est
pris par son rôle à bord. Dans la salle de musculation, le fait de
faire des groupes a obligé les marins à échanger, hors de leurs
affinités ou de leurs nationalités. Cela a joué sur la psychologie et
la force du groupe. Après, chacun d'eux est un sportif de haut niveau
qui est capable de gérer son temps hors de la base.
Et là, ne rien faire pendant deux
jours ?
Ce
n'était pas si mal que ça les deux premiers jours, parce que cela a
permis à toute l'équipe de se reposer, de récupérer des semaines
chargées des derniers mois. Il y avait encore des traces de fatigue.
Mais trois jours, cela commence à faire long ! Et si ça continue,
cela peut peser sur les nerfs et déconcentrer. Il faut garder le rythme
de la journée, la préparation du matin, la cohésion du groupe. C'est
notre travail quotidien…
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Valencia-Spain, April 17, 2007
NOUVEAU
REPORT PAR MANQUE DE BRISE
Le
vent était encore aux abonnés absents pour ce deuxième jour de la
Louis Vuitton Cup… Pas de duels donc et un programme un peu perturbé
avec l'utilisation des deux jours de réserve prévus. Albert
Jacobsoone, équipier depuis 1983 lors des différentes sélections des Challengers,
explique la spécificité du plan d'eau de Valencia.
Les
jours se suivent… et se ressemblent ! Du moins pour ce début de
Louis Vuitton Cup qui connaît quelques retards à l'allumage… Pas de
brise pour l'ouverture des débats lundi, pas de vent non plus pour ce
deuxième jour de compétition. Les conditions météorologiques
devraient toutefois se stabiliser pour les jours à venir. Mais les
teams savent déjà que les duels prévus lundi (flights 1 & 2) ont
été reportés à vendredi 20 avril, et ceux de ce mardi (flights 3
& 4), au lundi 23 avril. Dans le cas où il y aurait encore d'autres
reports de course, ces matches seraient lancés lors du Round Robin 2
où il n'était prévu à l'origine qu'un duel par jour et par team.
Demain mercredi, AREVA Challenge est de repos pour le flight 5
puis affrontera Luna Rossa Challenge lors du flight 6.
Les trois coups de sept Coupes…
Albert
Jacobsoone, piano (responsable des drisses et des réglages au pied de mât)
a déjà participé à la première Louis Vuitton Cup en 1983 dans l'équipe
montée par Yves Rousset Rouard sur France III. Puis le Cévenol
s'envolait en 1987 avec l'équipe de Marc Pajot sur French Kiss
pour Perth (Ouest Australie) puisque l'America's Cup venait d'être
« kidnappée » par les Australiens. Nouveau transfert de
l'autre côté du globe avec une Louis Vuitton Cup, toujours aux côtés
de Marc Pajot , mais pour la première fois sur des Class America
à San Diego (Californie) en 1992 (Ville de Paris), puis en 1995
( France 2-3). Les antipodes une seconde fois pour une Coupe qui
se déroulait à Auckland (Nouvelle Zélande) en 2000 avec Le Défi,
puis un changement d'équipe en 2003, toujours à Auckland mais avec les
Italiens de Prada Challenge. Et pour sa septième Louis Vuitton
Cup, Albert Jacobsoone a rejoint AREVA Challenge dès les
premiers mois, pour les trois coups qui devaient lever le rideau sur le
décor valencien, hier ! Sept sélections au compteur…
Newport, Perth, San Diego, Auckland et
maintenant Valencia : qu'est-ce qui fait la différence entre ces
plans d'eau qui ont accueilli l'America's Cup ?
A
Newport, nous avions connu plusieurs reports, mais cela était plutôt dû
au brouillard qui n'arrivait pas toujours à se lever le matin. Perth était
le plan d'eau le plus régulier avec le « Fremantle Doctor »,
une brise thermique très puissante qui se levait systématiquement vers
midi : derrière la ville, il y a un désert avec des températures
qui montent à plus de 50°C et le vent peut grimper jusqu'à 20-25-30 nœuds,
voir 40 nœuds ! A San Diego, tout le monde savait que le vent
serait faible mais finalement, il n'y a pas eu tant de bouleversements
de programme que cela. A Auckland, la dernière édition a été assez
perturbée, non seulement à cause du manque de brise mais aussi parce
qu'il y a eu plusieurs coups de vent… De toutes façons, il n'y a pas
de plan d'eau qui soit à 100% sûr et on s'en aperçoit ici à Valencia :
les trois dernières semaines, les conditions météorologiques ont été
très inhabituelles avec beaucoup de pluies et des vents d'Ouest assez
imprévisibles. Aujourd'hui, on se retrouve avec une brise thermique qui
a du mal à s'établir.
Qu'est-ce qui est le plus intéressant
pour un régatier : un plan d'eau stable ou a contrario plutôt
imprévisible ?
Quand
Valencia a été choisi pour l'America's Cup, beaucoup de régatiers ont
dit que le plan d'eau allait être trop facile car trop prévisible. On
pensait que la brise allait vraiment s'établir à heure fixe, avec une
force précise et une direction peu variable. Un vent de Sud Est d'une
quinzaine de nœuds tournant à droite avec le soleil dans l'après-midi,
puis revenant à gauche en mollissant en fin de journée. Selon ce schéma,
il n'y avait donc pas beaucoup d'opportunité tactique ! Or, il
s'avère que Valencia n'est pas aussi bloqué qu'on le pensait, ce qui
rend le plan d'eau intéressant… Ce n'est donc pas aussi logique,
aussi simple, ce qui met moins l'accent sur la vitesse pure des bateaux.
Il faut être intelligent, à l'écoute des bascules et des risées :
l'aspect tactique et stratégique est très important ici.
Chaque plan d'eau est particulier.
Quels souvenirs t'ont marqué « météorologiquement »
parlant ?
Je
me souviens des orages qui arrivaient très brutalement à San Diego. Et
aussi à Auckland, où il y a eu des matches avec un vent qui s'écroulait
totalement suivi d'un gros grain de pluies avec une brise très
instable… A cause de ces phénomènes, il y a eu des avaries qui ont
changé le cours des duels... A Perth, j'ai vécu des courses fabuleuses
dans un vent de plus de trente nœuds, avec des rafales à quarante !
Il ne fallait pas casser…
Tout le monde a les mêmes
informations météo à Valencia avec les bouées mouillées au large,
mais finalement, les prévisions sont plutôt incertaines. Cela change
la donne entre grosses et petites équipes ?
Les
bouées MPS mouillées dans la baie fournissent à toutes les équipes
des informations en temps réel. Et nous avons aussi l'historique
statistique du plan d'eau. Mais certains teams ont eu la possibilité de
dégager des météorologues pour dépouiller les données et établir
des schémas plus ou moins fiables. D'autres peuvent envoyer sur l'eau
plusieurs bateaux qui enregistrent les paramètres jusqu'à la procédure
de départ pour analyser la situation. Au sein de AREVA Challenge,
nous avons des météorologues dédiés pour les duels à venir mais ils
n'ont pas pu être présents longtemps auparavant, ni les saisons précédentes
pour affiner leurs observations sur le terrain.
Ce deuxième report change le
programme mais modifie-t-il votre perception des matches à venir ?
Nous
abordons chaque journée avec ses duels différemment, puisque tous nos
adversaires n'ont pas les mêmes comportements sur l'eau et n'ont pas la
même importance quant à leur valeur intrinsèque. Ces reports pour
l'instant, ne bouleversent pas trop le calendrier mais il est possible
que certains duels du Round Robin 1 doivent être lancés lors du
Round Robin 2… Il y aurait donc aussi deux matches par jour, ce qui
est évidemment plus fatiguant et modifie notre préparation. Mais nous
devrions aisément faire face à ce nouveau programme.
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Valencia-Spain, April
16, 2007
PAS
DE MATCHES POUR L’OUVERTURE
Ce
lundi devait inaugurer les sélections définitives pour le choix du Challenger
à l’occasion de la Louis Vuitton Cup : le ciel ne l’a pas
voulu ! Le printemps vient seulement d’arriver à Valencia et les
conditions météorologiques ne sont pas encore stabilisées. Résultat :
la brise était trop faible et trop volage pour envoyer les Class
America courir leurs premiers duels...
Report !
Voilà finalement ce que le Comité de Course a été obligé de faire
à 17h00 ce lundi en raison d’une brise trop erratique pour permettre
matches de qualité et sportivement corrects. Pourtant, la pluie qui
s’était déversée sans discontinuer depuis près de trois semaines,
avait laissé place à un grand soleil et à des températures plus
proches de la normale saisonnière… On pouvait donc s’attendre à
l’établissement d’une brise thermique ! Pas du tout : la
différence de degrés entre la terre et la mer n’a pas été
suffisante pour enclencher le phénomène….
Pas
de problème vis-à-vis du programme puisqu’il prévoit une journée
de réserve le vendredi 20 avril, qui sera donc consacrée à retrouver
le planning normal des « flights »
(duels) de ce premier Round Robin. Les onze équipages en ont profité
pour effectuer les derniers réglages sur leur Class America, dans un
vent de moins de six nœuds assez instable en force et en direction.
Ce
report ne modifie pas le calendrier des matches, vendredi (qui ne sera
donc pas un jour « off »)
permettant de faire courir les duels qui n’ont pu être lancés ce
lundi. Ainsi pas de repos pour les navigants qui devront enchaîner les
duels tous les jours jusqu’à dimanche 22 avril inclus, une autre
journée de réserve étant prévue le lundi 23 avril, au cas où…
pour clore ce premier Round Robin de la Louis Vuitton Cup.

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Valencia-Spain, April
11, 2007
AREVA
CHALLENGE SE PREPARE POUR LA LOUIS VUITTON CUP
A
l'issue du Louis Vuitton Act 13 qui vient de s'achever à Valencia, les
onze syndicats se préparent cette semaine en vue des sélections du Challenger
qui affrontera lors de l'America's Cup le 23 juin 2007, le Defender
suisse. L'équipe d' AREVA Challenge a repris la mer, après deux
jours de pause, pour les derniers ajustements avant le début du Round
Robin Un, lundi 16 avril.
Finis les
préliminaires, place aux sélections ! Depuis 2004, les onze Challengers
et le Defender ont eu l'occasion de monter en puissance, de
parfaire leur technique, de mettre au point leur(s) nouveau(x) Class
America lors des Louis Vuitton Acts (treize en tout en Europe), à
l'issue desquels des points bonus ont été attribués.
Car le jeu
est désormais bien différent : tous les syndicats disposent du
bateau qu'ils aligneront lors des deux Round Robin de la Louis Vuitton
Cup, ce qui n'était pas le cas auparavant, en particulier pour AREVA
Challenge. FRA 93 s'est en effet présenté pour la première
fois sur une ligne de départ lors du Louis Vuitton Act 13, du 3 au 7
avril dernier. Tous les teams ont aussi découvert les formes réelles
des carènes et des appendices de ces nouveaux Class America, lors de la
cérémonie de « l'unveiling » le 1er
avril. Et les conclusions semblent positives pour l'Equipe de France qui
dispose d'un voilier dans la tendance générale côté caractéristiques,
et qui a démontré un potentiel très convaincant.
Tous les
matches comptent
Surtout que
le format défini pour les sélections du Challenger final, est
totalement différent pour les deux Round Robin de la Louis Vuitton Cup.
Chaque équipe rencontre toutes les autres, soit vingt duels au total où
chaque victoire compte deux points. A l'issue de ces deux premiers
tours, seuls quatre syndicats resteront en lice le 7 mai prochain pour
les demi-finales (14-25 mai), puis deux pour la finale (1-12 juin).
L'objectif d' AREVA Challenge est donc de cumuler le plus de
victoires possibles pour intégrer ce quatuor majeur qui jouera les
partitions finales ! Et le rythme s'annonce extrêmement soutenu
puisque, lors du Round Robin Un (16-23 avril), les équipages auront
deux duels par jour à enchaîner… Les prévisions météorologiques
indiquent déjà que les premiers jours de course ne bénéficieront pas
des conditions statistiquement habituelles à Valencia car le printemps
n'est pas encore installé sur l'Espagne. Les équipes qui ont misé sur
une situation stable pourraient être surprises si leur Class America
est trop typé pour un vent thermique qui risque fort d'être aux abonnés
absents…
Ce n'est
pas le cas avec FRA 93 que son design team a conçu pour une
grande polyvalence et une forte fiabilité structurelle, deux points qui
s'avèreront capitaux à l'orée de ces premiers jours de course. Et de
ce point de vue, le Louis Vuitton Act 13 a démontré, hors la suprématie
rarement contestée du Defender suisse, que toutes les écuries
avaient connu des hauts mais aussi de grands bas, même parmi les
syndicats aux budgets conséquents… Et s'il y a quelques favoris qui
émergent avant ces duels sans pitié, plusieurs ont été mis en
ballottage et au vu du nombre d'outsiders redoutables, aucun indice ne
semble permettre d'établir une hiérarchie absolue. L'équipe d' AREVA
Challenge est en tous cas prête à en découdre et dispose des
atouts pour jouer dans le quartet final.
Classement
des Louis Vuitton Acts et points bonus de la Louis Vuitton Cup :
1-
Emirates Team New Zealand : 158 pts = 4 bonus
2-
BMW Oracle Racing : 147 pts = 3 bonus
3-
Luna Rossa Challenge : 145 pts = 3 bonus
4-
Desafío Español 2007 : 106 pts = 3 bonus
5-
Mascalzone Latino-Capitalia Team : 103 pts = 2 bonus
6-
Victory Challenge : 83 pts = 2 bonus
7-
Team Shosholoza : 73 pts = 2 bonus
8-
AREVA Challenge : 72 pts = 1 bonus
9-
+39 Challenge : 66 pts = 2 bonus (redressement)
10-
United Internet Team Germany : 42 pts = 1 bonus
11- China
Team : 18 pts = 1 bonus
Programme
du Round Robin Un
*Lundi
16 avril
:
AREVA
Challenge
vs +39 Challenge
AREVA
Challenge
vs Mascalzone Latino-Capitalia Team
*Mardi
17 avril :
AREVA
Challenge vs
Desafío Español 2007
AREVA
Challenge
vs Emirates
Team New Zealand
*Mercredi
18 avril :
AREVA
Challenge vs Luna Rossa Challenge
*Jeudi
19 avril :
AREVA
Challenge
vs BMW
ORACLE Racing
AREVA
Challenge
vs Victory Challenge
*Vendredi
20 avril :
Jour de réserve
*Samedi
21 avril :
AREVA
Challenge
vs China
Team
AREVA
Challenge
vs United
Internet Team Germany
*Dimanche
22 avril :
AREVA
Challenge vs Team Shosholoza

Valencia-Spain, April
7, 2007
ECLAIRCIE
POUR AREVA CHALLENGE
Le Louis
Vuitton Act 13 s'est conclu par la victoire du Defender
suisse qui a dominé les débats avec quatre manches à son actif !
Côté français, l'équipage d'AREVA Challenge n'a pas toujours
trouvé son rythme mais conclut l'ultime manche avec une belle cinquième
place, ce qui rassure quant aux performances de FRA 93 et au
potentiel des navigants.
Si le résultat
final de ce Louis
Vuitton Act 13 fait perdre un point bonus aux Français, cette régate
de conclusion aux avant-postes confirme que le team hexagonal a les
capacités d'inverser la tendance. Car la première manche de ce samedi
n'était pas concluante en raison d'un petit manque d'inspiration. Sébastien
Col avait pourtant bien réussi à protéger le côté bateau Comité et
à s'élancer vers la droite du plan d'eau, comme prévu stratégiquement.
Mais l'équipage de FRA 93 ne trouvait pas la carburation
suffisante pour tenir le rythme des leaders, ce qui en cascade,
remettait le bateau dans le milieu de la flotte et l'obligeait à revoir
sa tactique pour ne pas être gêné par les perturbations de ses
adversaires.
Bref, la
première régate de ce samedi n'a pas été bonne pour le team
hexagonal qui n'a pas réussi à caler suffisamment rapidement ses réglages
dans une brise modérée d'Est et une mer un peu clapoteuse. Ces
conditions de navigation n'ont pas été courantes lors des entraînements
avant cette épreuve en flotte, ce qui explique en partie ce petit problème
d'ajustement (mât, voiles, réglages).
Une belle
dernière manche
Mais la
dernière manche de cet ultime Louis Vuitton Act remettait les compteurs
à zéro : dans un vent plus établi, plus stable et moins tordu, AREVA
Challenge prenait un bon départ puis se recadrait bien sur le plan
d'eau pour s'immiscer dans le groupe de tête en compagnie des
incontournables Suisses, des Américains en verve et des Italiens de Mascalzone
Latino et de Luna Rossa. Aucun souci de vitesse et excellente
tactique (conservatrice et opportuniste en même temps) : le
cocktail était parfaitement dosé pour conclure à une belle cinquième
place dans le tableau arrière des deux Italiens et devant les néo-Zélandais.
Sur ces
deux manches, les manœuvres de l'Equipe de France se sont parfaitement
déroulées, a contrario de plusieurs Class America (Emirates
Team New Zealand, Luna Rossa Challenge…) et Desafío Español
2007 n'a pas contribué à faciliter la tâche de l'équipage de FRA
93 quand il effectua une pénalité pour virement tardif en manquant
de percuter AREVA Challenge lors de la Race 7…
Certes, la
neuvième position au classement de ces sept manches coûte un point
bonus à AREVA Challenge… En tous cas, le bilan de ce Louis
Vuitton Act 13 est surtout plus que remarquable pour le Defender
suisse qui a fait une véritable démonstration d'aisance et de
potentiel. Toutes les autres grosses équipes possédant deux Class
America ont connu des hauts et des bas qui confirment que le niveau général
des Challengers est très proche et que rien n'est joué
d'avance. Les duels qui débuteront dès le week-end prochain pour le
premier Round Robin s'annoncent donc extrêmement disputés !
Classement
de la manche 7
1-
Alinghi-SUI 91
2- BMW
Oracle Racing-USA 87 (39'')
3-
Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (1'21)
4- Luna
Rossa Challenge-ITA 94 (1'32)
5-
AREVA Challenge-FRA 93 (1'54)
6-
Emirates Team New Zealand-NZL 84 (2'15)
7- Desafío
Español 2007-ESP 97 (2'43)
8-
Victory Challenge-SWE 96 (2'47)
9-
Team Shosholoza-RSA 83 (3'09)
10-
United Internet Team Germany-GER 89 (3'17)
11-
China Team-CHN 95 (3'27)
Classement
du Louis Vuitton Act 13 (Races 1+2+3+4+5+6+7)
1-
Alinghi-SUI 91 (78 points) 4e+1e +1e+1e+3e+2e+1e
2-
Emirates Team New Zealand-NZL 84 (64 points) 5e+3e+4e+5e+1e+3e+6e
3-
Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (63 points)
3e+6e+5e+2e+4e+5e+3e
4-
Luna Rossa Challenge-ITA 94 (60 points) 7e+5e+2e+3e+2e+8e+4e
5-
BMW Oracle Racing-USA 87 (57 points) 1e+4 e+7e+4e+10e+6e+2e
6-
Desafío Español 2007-ESP 97 (55 points) 8e+2e+3e+9e+6e+1e+7e
7-
Team Shosholoza-RSA 83 (43 points) 2e+8e+10e+7e+5e+7e+9e
8-
Victory Challenge-SWE 96 (35 points) 12e+11e+6e+8e+7e+4e+8e
9-
AREVA Challenge-FRA 93 (31 points) 9e+10e+8e+10e+8e+10e+5e
10-
United Internet Team Germany-GER 89 (29 points)
6e+9e+DSQ+6e+9e+9e+10e
11-
+39 Challenge-ITA 85 (17 points) 10e+7e+5e+DNS+DNS+DNS+DNS
12-
China Team-CHN 95 (15 points)11e+12 e+9e+11e+11e+11e+11e
Classement
des Louis Vuitton Acts (Act 4 à Act 13) :
1-
Emirates Team New Zealand : 158 pts = 4 bonus
2-
BMW Oracle Racing : 147 pts = 3 bonus
3-
Luna Rossa Challenge : 145 pts = 3 bonus
4-
Desafío Español 2007 : 106 pts = 3 bonus
5-
Mascalzone Latino-Capitalia Team : 103 pts = 2 bonus
6-
Victory Challenge : 83 pts = 2 bonus
7-
Team Shosholoza : 73 pts = 2 bonus
8-
AREVA Challenge : 72 pts = 1 bonus
9-
+39 Challenge : 66 pts = 2 bonus (redressement)
10-
United Internet Team Germany : 42 pts = 1 bonus
11- China
Team : 18 pts = 1 bonus
Commentaires à terre
Tanguy
Cariou, Stratège :
« Ce
n'est pas le meilleur résultat que nous ayons fait depuis Marseille !
Il va nous falloir analyser les causes et repartir pour un exercice différent
que sont les duels. Mais rappelons que l'essentiel de notre travail de
préparation sur FRA 93 s'est orienté sur le match-racing. Il
faut faire un bon débriefing car la dernière manche de ce Louis
Vuitton Act montre que le bateau et l'équipage valent beaucoup mieux
que ce classement. Nous n'avons pas été bons sur six manches, nous
terminons sur une note positive. Lors de cette ultime manche, nous avons
appliqué ce que nous aurions dû faire dès le départ de cet Act 13 :
nous avons navigué plus simplement, nous avons pris un départ correct
sans être gênés, nous sommes revenus aux fondamentaux de la course en
flotte… Du coup, nous avons pu tenir face aux grosses équipes et
c'est encourageant. Nous ne connaissons pas encore suffisamment AREVA
Challenge pour percuter immédiatement dans les phases difficiles de
changement de vent, de transition météo, de molles ou de vagues. Il
nous manque les automatismes et la réactivité : nous sommes un
peu fragiles dans son utilisation mais ça va de mieux en mieux chaque
jour. Ce dernier match est tout de même très encourageant avant le
week-end prochain. »
Thierry
Peponnet , Tacticien :
« Cela
fait du bien de terminer ce Louis Vuitton Act 13 par une cinquième
place. Nous avons fini par trouver le rythme. La semaine prochaine va être
consacrée au travail sur la performance, car nous devons encore trouver
quelques clefs de fonctionnement sur le bateau. A noter les belles
performances de Mascalzone
Latino et du Desafio Espagnol, même si ce dernier a été
moins régulier. De notre côté, nous devons trouver le cran supérieur,
comme on l'a fait sur cette dernière manche aujourd'hui. En particulier
sur les départs, la vitesse et la tactique. Côté manœuvres, tout va
bien, mais l'équipage sera plus sollicité en match-racing, notamment
sur les phases de départs qui sont différentes. Il y aura aussi un peu
de travail pour le design team cette semaine, qui a déjà planché sur
le sujet, car nous manquons d'un peu de potentiel en cap. On ne s'endort
pas ! »
Stephane
Kandler , CEO d'AREVA Challenge:
« C'est
mieux de finir comme cela, mais ce Louis Vuitton Act 13 a été très
frustrant, ce qui ne remet pas en cause la qualité du groupe. Il est
vrai que nous nous sommes moins préparés pour cette course en flotte.
On n'est jamais rentré dans le match, je pense qu'il y a eu un manque
de concentration. Maintenant les choses sérieuses vont commencer.
Aujourd'hui nous avons vu que lorsque l'on faisait simple, finalement ça
va beaucoup mieux, avec un bateau qui est bien présent, et l'équipage
aussi. La cellule arrière doit encore travailler, mais nous savons que
nous pouvons aborder la compétition sans complexe. Aujourd'hui nous
avons montré que nous pouvions être dans la première moitié du
tableau. Mon rôle est aussi de marteler les choses pour la Louis
Vuitton Cup, car chaque point sera impitoyable à gagner. Il faudra
chercher le négatif à chaque fois pour le corriger ensuite. Nous avons
quatre équipes devant nous, dont Mascalzone
Latino , et il va falloir les battre ! »
Dawn Riley
, General Manager:
« La
conclusion de ce Louis Vuitton Act 13 est, je pense, que nous ne sommes
pas bons en régate en flotte. Nous sommes capables de beaucoup mieux,
et nous aurions dû faire beaucoup plus de manches comme la dernière
course de ce jour. Nous allons maintenant travailler sur la
concentration de l'équipe, et sur le match-racing. La bonne nouvelle
est que notre bateau est prêt à redémarrer. La première tache est de
travailler avec l'équipe. Nous allons faire un certain nombre de réunions
cette semaine, et avec l'équipe de coaching, repartir sur des bases
saines. Le match racing est un sport différent. Nous avons une équipe
forte et unie qui en a vu d'autres, avec beaucoup de hauts et de bas,
nous allons donc prendre la prochaine vague. »
Act 13 Race 6

Act 13 Race 7


Valencia-Spain, April 6,
2007
TROP
DE RETENUE SUR LES DEPARTS
Si
le Defender suisse n'a pas remporté les deux manches du jour, ce fut
d'un cheveu ! Plusieurs avaries sur ces deux courses avec China
Team qui connaissait des problèmes de grand voile et BMW Oracle
Racing qui perdait ses voiles d'avant… Côté français, la journée
n'est pas bonne avec des départs trop prudents.
Une jolie brise de dix à quinze nœuds,
mollissant sous un grain de pluie lors de la deuxième manche du jour,
et reprenant un peu de souffle en fin de match, mais surtout une mer
belle et un ciel plutôt ensoleillé. De quoi admirer les onze Class
America ( +39 Challenge n'a pas couru ce vendredi) batailler
ferme lors des deux départs. Au point que les Espagnols ont bien failli
éventrer le bateau Comité, puis AREVA Challenge en forçant le
passage lors de la première manche du jour ! Tandis que les
Italiens de Luna Rossa étaient aussi fautifs. Bilan : les
deux Class America étaient sanctionnés par un tour sur eux-mêmes…
Mais cela ne réparait pas la gêne
causée à FRA 93, qui se retrouvait derrière le gros de la
flotte, sans pouvoir appliquer sa tactique. Subissant le match en
essayant avant tout de naviguer dans du vent non perturbé, AREVA
Challenge ne pouvait pas profiter des petites bascules et perdait
encore du terrain. Il pointait 9ème à la première marque
au vent… La suite n'était pas en faveur des Français qui ne
remontaient pas au classement et se faisaient dépasser par les
Espagnols au portant.
Les Suisses ont la vitesse !
La manche 5 était aussi balayée par
une brise d'une douzaine de nœuds de secteur Est plutôt stable, avec
quelques bascules pas évidentes à visualiser. Les Italiens de Luna
Rossa faisaient donc comme les Suisses auparavant : ils
restaient au centre du plan d'eau pour assurer leurs arrières… Alinghi
était quant à lui très mal placé au départ et fermait la marche !
Mais SUI 91 partait à fond à droite du plan d'eau et revenait
au contact dès la première marque au vent ! AREVA Challenge
prenait un départ trop prudent qui l'empêchait une nouvelle fois de
jouer ses cartes car il lui fallait avant tout se dégager de ses
adversaires. FRA 93 virait donc à la huitième place la première
bouée, position qu'il conserva jusqu'à la fin, malgré un bon retour
lors du deuxième bord de spinnaker.
Ces résultats relèguent les Français
à la dixième place au classement provisoire mais surtout les mettent
en ballottage pour les points bonus attribués à la fin de ce Louis
Vuitton Act 13 : la journée de samedi s'annonce donc très
importante pour l'Equipe de France. Notons que la domination des Suisses
confirme que Alinghi est très rapide dans ces conditions en sus
d'une grande intelligence tactique : SUI 91 a tout
simplement remonté toute la flotte lors de la Race 5, avant de prendre
une pénalité pour virement tardif !
Classement du Louis Vuitton Act 13 (Races 1+2+3+4+5)
1-
Alinghi-SUI 91 (55 points) 4e+1e+1e+1e+3e
2-
Emirates Team New Zealand-NZL 84 (47 points) 5e+3e+4e+5e+1e
3-
Luna Rossa Challenge-ITA 94 (46 points) 7e+5e+2e+3e+2e
4-
Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (45 points) 3e+6e+5e+2e+4e
5-
BMW Oracle Racing-USA 87 (39 points) 1e+4e+7e+4e+10e
6-
Desafío Español 2007-ESP 97 (37 points) 8e+2e+3e+9e+6e
7-
Team Shosholoza-RSA 83 (33 points) 2e+8e+10e+7e+5e
8-
United Internet Team Germany-GER 89 (22 points) 6e+9e+DSQ+6e+9e
9-
Victory Challenge-SWE 96 (21 points) 12e+11e+6e+8e+7e
10-
AREVA Challenge-FRA 93 (20 points) 9e+10e+8e+10e+8e
11-
+39 Challenge-ITA 85 (17 points) 10e+7e+5e+DNS+DNS
12-
China Team-CHN 95 (11 points)11e+12e+9e+11e+11e
Classement de la manche 4
1-
Alinghi-SUI 91
2- Mascalzone Latino-Capitalia
Team-ITA 99 (1'07)
3- Luna Rossa Challenge-ITA 94
(1'24)
4- BMW Oracle Racing-USA 87
(1'25)
5- Emirates Team New Zealand-NZL 84
(1'48)
6-
United Internet Team Germany-GER 89 (2'18)
7-
Team Shosholoza-RSA 83 (2'31)
8-
Victory Challenge-SWE 96 (2'37)
9- Desafío Español 2007-ESP 97
(2'48)
10-
AREVA Challenge-FRA 93 (3'16)
11-
China Team-CHN 95 (4'04)
Non partant- +
39 Challenge-ITA 85
Classement de la manche 5
1-
Emirates Team New Zealand-NZL 84
2-
Luna Rossa Challenge-ITA 94 (4'')
3-
Alinghi-SUI 91 (16'')
4-
Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (49'')
5-
Team Shosholoza-RSA 83 (1'46)
6- Desafío Español 2007-ESP 97
(1'47)
7-
Victory Challenge-SWE 96 (1'50)
8-
AREVA Challenge-FRA 93 (2'02)
9-
United Internet Team Germany-GER 89 (2'17)
10-
BMW Oracle Racing-USA 87 (6'09)
11-
China Team-CHN 95 (35'27)
Non partant- +39
Challenge-ITA 85
Commentaires à terre
Jean-François Cuzon, Navigateur
:
« Le changement de quille
n'est pas en cause, et nous sommes convaincus que c'était un bon choix.
Il faut continuer à améliorer le bateau, parce que l'équipage et les
manœuvres fonctionnent très bien, on s'entend parfaitement à bord. Il
faut simplement que l'on retrouve la flamme des premières manches pour
finir bien cet Act 13 en flotte. Nous n'avons pas très bien navigué
aujourd'hui car nous avons manqué d'agressivité. Il faut dire que le démâtage
des Italiens avant-hier nous a un peu refroidi : nous n'avons qu'un
Class America, et cela nous met un peu en retrait pour éviter les
contacts. Une avarie majeure pourrait nous coûter cher à une semaine
des Round Robin ! Lors du départ de la Race 4, nous nous sommes
ainsi retrouvés bloqués par Luna Rossa et tout à coup, les
Espagnols qui étaient en faute, nous sont tombés dessus et il a fallu
les éviter… Mais d'une manière générale, nous avons un peu de mal
lors de ces départs en flotte, toujours un peu en retard. Nous sommes
en ballottage pour les points bonus et il faudra être performants
demain samedi. Le match-racing n'est pas la même discipline que ces régates
en flotte et lorsqu'on regarde nos résultats précédents, on note que
nous avons fait d'excellents duels après une très mauvaise régate en
flotte, à Trapani par exemple... Côté Class America, les Suisses sont
très rapides et très à l'aise sur le plan d'eau. Alinghi est
vraiment au-dessus du lot ! »
Sébastien Col, Barreur :
« Il faut prendre du recul
sur ce qui se passe pour trouver les points à améliorer. Le départ
est un moment clef de la régate, et le match racing et la régate en
flotte sont deux jeux différents. Sur cinq départs depuis le début du
Louis Vuitton Act 13, nous n'avons pas fait les mêmes erreurs. C'est
donc à chaque fois une remise en question, une re-concentration et des
nouveaux objectifs. Il faut s'accrocher, ne pas douter, cela va finir
par payer. Il ne faut pas refaire les mêmes erreurs deux fois. Sur le
moment, c'est difficile, mais si nous sommes là aujourd'hui, c'est
parce que nous avons prouvé que nous pouvions faire de bonnes choses
depuis le début de cette campagne. Donc il faut aller de l'avant, le
travail ne peut que payer. »
Fred Guilmin, Traveller :
« Evidemment il faut
relativiser sur une journée comme celle-là. Nous avons pris de mauvais
départs dans la flotte, mais il faut dire que nous faisons attention au
vu de ce qui s'est passé ces derniers jours, (le démâtage de +39
Challenge notamment), car nous n'avons qu'un bateau, et nous sommes
très, trop, protecteur. Au niveau de la vitesse, nous sommes « dedans »,
et nous parvenons toujours à remonter, mais à moment donné, cela
plafonne et nous ne pouvons pas rattraper tout le retard pris sur la tête
de la flotte. Pour se placer dans les premières places, il faut prendre
un bon départ. Le soir en phase de récupération, il y a un travail
plus important que lorsque l'on gagne, mais il ne faut pas oublier que
la Louis Vuitton Cup n'est pas de la régate en flotte, et nous allons
continuer à travailler dur pour la suite. »
Thierry Douillard, Régleur :
« Nous
avons eu une journée humide avec environ 12 nœuds de vent, et de la
mer. Nous n'étions pas dans le rythme sur les départs aujourd'hui, et
nous l'avons payé cher. Et lorsque l'on manque le départ, il n'y plus
droit à l'erreur après, et il faut « limiter » la casse.
Mais nous nous re-motivons toujours à bord car l'on peut revenir.
Par exemple, Alinghi a réussi
à remonter, mais nous ne sommes pas parvenus à toucher du vent frais
pour nous dégager de la flotte.
A chaque fois que l'on a eu un très
bon match race, on a eu une course en flotte exécrable... donc on va
avoir un match race fabuleux, j'en suis sûr... »
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Valencia-Spain, April 5,
2007
JOUR
DE PLUIE A VALENCIA
Les
onze Class America qui étaient sur la ligne de départ après le
forfait des Italiens de +39 Challenge suite à leur démâtage
d'hier, n'ont finalement pas régaté ! Le vent trop instable puis
très faible ne permettait pas le lancement de la Race 4. Le jour de réserve de samedi sera donc utilisé.
Les
conditions météorologiques sur le plan d'eau de Valencia ne sont pas
aussi stables que les statistiques le laissaient entendre ! Du
petit temps, des grains, des rafales, des trous de vent et enfin la
pluie… Impossible pour la brise thermique de s'installer. Après plus
de deux heures d'attente, tous les Class America rentraient à leur
base. Une journée de réserve était programmée au cas où justement
la météo n'aurait pas été coopérative : demain vendredi, le
Comité de Course devrait lancer deux manches dans une brise d'une
quinzaine de nœuds (normalement !) sous la pluie… Et la journée
de samedi permettra de conclure ce Louis Vuitton Act 13. Rappelons qu'il
sera validé dès que quatre manches auront été courues.
Classement
du Louis Vuitton Act 13 (Race 1+2+3)
1-
Alinghi-SUI 91 (33 points) 4e+1e +1e
2-
BMW Oracle Racing-USA 87 (27 points) 1e+4 e+7e
3-
Emirates Team New Zealand-NZL 84 (27 points) 5e+3e+4e
4-
Desafío Español 2007-ESP 97 (26 points) 8e+2e+3e
5-
Luna Rossa Challenge-ITA 94 (25 points) 7e+5e+2e
6-
Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (25 points) 3e+6e+5e
7-
Shosholoza-RSA 83 (19 points) 2e+8e+10e
8-
AREVA Challenge-FRA 93 (12 points) 9e+10e+8e
9-
United Internet Team Germany-GER 89 (11 points) 6e+9e+DNF
10-
Victory Challenge-SWE 96 (10 points) 12e+11e+6e
11-
+39 Challenge-ITA 85 (9 points) 10e+7e+DNF+DNC
12-
China Team-CHN 95 (7 points)11e+12 e+9e
Les
commentaires à terre
Bernard
Simon, météorologue :
« Le
proverbe dit : « la pluie tue le vent ». Aujourd'hui,
le vent de Nord Est dix à quinze nœuds prévu était à 200 mètres
d'altitude. Les couches basses de l'atmosphère n'ont pas pu se mélanger
avec les couches hautes et il y a eu blocage au niveau du sol et de la
mer, alors que la brise circulait normalement en altitude. Comme il a
plu toute la journée, le phénomène a généré des vents erratiques
et faibles. Théoriquement, demain vendredi, nous retrouverons une
situation plus « normale » : nous serons au centre d'un
thalweg, une « vallée barométrique », qui est aussi un
système complexe avec des nuages qui viennent interagir de façon aléatoire.
Ce sont des situations très difficiles à appréhender. La température
plutôt fraîche pour Valencia est aussi due à cette descente d'air
frais amené par la pluie. La journée d'hier a été assez similaire
avec de gros nuages (des cumulonimbus), qui font plusieurs dizaines de
kilomètres d'étendue. En venant sur le plan d'eau, ils ont « tués »
le vent mais ils en créent aussi autour d'eux. Et ces brises sont très
volages, très tournantes, très éphémères, avec hier, une rotation
de 180° juste avant l'arrivée ! Sur l'eau, les stratèges n'ont
pas la même vision : ils ne peuvent qu'identifier le nuage et
penser que s'il pleut, le vent va tomber… Mais il est très difficile
d'anticiper son déplacement parce que ce sont des systèmes qui sont très
en altitude et qui bougent en partie avec le vent des couches hautes de
l'atmosphère. On est proche du domaine de l'aléatoire ! »
Jean-François Cuzon, navigateur :
« Nous
n'avons pas pu courir aujourd'hui car les conditions météorologiques
n'ont pas été favorables. En ce moment à Valencia, il n'y a pas le
climat habituel car en général, il n'y a pas trop de vent mais des
températures chaudes qui permettent l'établissement d'une brise
thermique réglée comme une horloge : elle se lève normalement
tous les jours à midi pour des régates à 14h00… Mais là, il y a
une dépression sur l'Espagne qui amène un temps frais, de la pluie,
des calmes, des grains ! Aujourd'hui, nous avons été particulièrement
trempés, ce qui fait que tout le monde s'est retrouvé à l'intérieur
de FRA 93 pour se raconter des histoires et passer le temps…L'équipage
s'entend super bien et nous avons bien rigolé ! »

Valencia-Spain, April 4,
2007
VENT
MUSCLE ET TORDU
Cette
journée de mercredi ne restera pas dans les annales de la Louis Vuitton
Cup : le plan d'eau de Valencia a été particulièrement traître
et les changements de hiérarchie au fil des deux manches courues étaient
loin d'être toujours prévisibles. Vent de secteur Ouest musclé à
plus de quinze nœuds, des rafales mais aussi des trous de vent. AREVA
Challenge cumule un départ prématuré et les difficultés sur un
final tordu !
Si
AREVA Challenge a volé le départ de la première régate du
jour, c'est d'un cheveu ! Car le timing des Français était
parfait en milieu de ligne… Et ils ne furent pas les seuls à être
obligés de revenir derrière la ligne, mais les Américains étaient très
près du bateau Comité et perdaient moins de temps que FRA 93
qui dut ralentir pour laisser passer la flotte avant de pouvoir faire
demi tour ! Avec d'entrée de jeu plus de 300 mètres de retard, le
match était pipé pour espérer revenir aux avant-postes dans une brise
musclée de 15 nœuds avec rafales de Sud Ouest. AREVA Challenge,
très handicapé par ce départ prématuré, n'avait pas d'option à
prendre : il lui fallait rester dans du vent non perturbé par les
Class America devant lui, tout en cherchant à profiter des bascules du
vent à droite, puis à gauche : pas facile ! Et les Français
étaient accrocheurs en grappillant des places à l'issue du deuxième
bord contre le vent. Malheureusement, ils perdaient un tout petit peu de
terrain lors de l'ultime vent arrière au profit des Allemands qui les
battaient de trois secondes !
Démâtage
italien et avaries en tout genre
Une
autre manche était lancée à 16h20 toujours dans une belle brise
d'Ouest de plus de quinze nœuds très variable en direction. FRA 93
se sortait bien d'un premier près assez incertain et très serré entre
une flotte de Class America qui surveillait le ciel pour tenter de
comprendre vers où le vent allait basculer. D'abord à droite, puis à
gauche… Et les Français prenaient la bonne option dans le sillage des
Américains qui viraient la première bouée dans le tableau arrière d'
Alinghi, leader d'un fil… AREVA Challenge était en
passe d'enrouler la marque au vent en troisième position quand les
Italiens de +39 Challenge démâtaient, accrochés par les
Allemands ! Gênés par les bateaux qui évitaient le contact avec
le Class America transalpin, FRA 93 passait finalement en huitième
position… La suite de cette Race 3 ne fut qu'une suite de loteries et
de coups tordus puisque le dernier bord de vent arrière se terminait…
contre le vent ! Bateaux arrêtés à 500 mètres de l'arrivée,
grain soudain qui casse les tangons et déchirent les voiles : ce
final n'est pas révélateur des réelles performances des teams.
Côté
français, l'équipage n'a fait que gagner des places quand le vent est
resté stable, jusqu'à revenir en 4 ème position. Mais le
trou de vent lui a été plus fatal qu'aux autres au point de le reléguer
à la huitième place. Le bilan de cette deuxième journée du Louis
Vuitton Act 13 est donc très sévère pour l'Equipe de France qui n'a
toutefois connu aucun problème technique a contrario de nombre
de Class America. Dont +39 Challenge qui n'est pas sûr de
pouvoir s'aligner au départ demain jeudi où deux manches sont programmées
dans une brise qui devrait être aussi musclée que ce jour, mais avec
une mer encore plus dure !
Classement
du Louis Vuitton Act 13 (Race 1+2+3)
1-
Alinghi-SUI 91 (33 points)
2-
BMW Oracle Racing-USA 87 (27 points)
3-
Emirates Team New Zealand-NZL 84 (27 points)
4-
Desafío Español 2007-ESP 97 (26 points)
5-
Luna Rossa Challenge-ITA 94 (25 points)
6-
Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (25 points)
7-
Shosholoza-RSA 83 (19 points)
8-
AREVA Challenge-FRA 93 (12 points)
9-
United Internet Team Germany-GER 89 (11 points)
10-
Victory Challenge-SWE 96 (10 points)
11-
+39 Challenge-ITA 85 (9 points)
12-
China Team-CHN 95 (7 points)
Classement
de la manche 2
1-
Alinghi-SUI 91 (57'58)
2-
Desafío Español 2007-ESP 97 (32'')
3-
Emirates Team New Zealand-NZL 84 (57'')
4-
BMW Oracle Racing-USA 87 (1'17)
5-
Luna Rossa Challenge-ITA 94 (1'33)
6-
Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (1'53)
7-+39
Challenge-ITA 85 (1'57)
8-
Shosholoza-RSA 83 (2'33)
9-
United Internet Team Germany-GER 89 (2'50)
10-
AREVA Challenge-FRA 93 (2'53)
11-
Victory Challenge-SWE 96 (3'15)
12-China
Team-CHN 95 (22'13)
Classement
de la manche 3
1-
Alinghi-SUI 91 (1h 05' 56'')
2-
Luna Rossa Challenge-ITA 94 (14'')
3-
Desafío Español 2007-ESP 97 (29'')
4-
Emirates Team New Zealand-NZL 84 (30'')
5-
Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (53'')
6-
Victory Challenge-SWE 96 (1'09)
7-
BMW Oracle Racing-USA 87 (1'35)
8-
AREVA Challenge-FRA 93 (4'05)
9-
China Team-CHN 95 (7'20)
10-
Shosholoza-RSA 83 (18'25)
Abandon-
United Internet Team Germany-GER 89
Abandon-
+39 Challenge-ITA 85
Commentaires
à terre
Thierry Peponnet, tacticien :
« Le
vent est tombé d'un seul coup et a tourné de 180° à l'arrivée
de la manche 3 : nous avons peut-être du mal à gérer ces phases
de transition très violentes mais c'était tellement imprévu que tous
les bateaux ont été aussi surpris que nous. C'est frustrant parce que
nous avions bien construit toute la manche et nous avions gagné des
places, l'équipage était bien en phase et FRA 93 a une bonne
vitesse. Mais le vent a moisi… Il y a un peu de fatalité sur cette
manche. Et pour le départ de la Race 2 que nous volons, c'est vraiment
très ténu : nous n'avons pas baissé les bras et nous avons
constamment grappillé des mètres et des places. Je pense que nous
avons encore à nous caler et nous utilisons ce Louis Vuitton Act 13
pour ça ! Les clés de fonctionnement sont à trouver mais le
potentiel est là. Il nous reste 5% de plus à exploiter pour nous
mettre à l'abri de situations comme celles que nous avons connues
depuis deux jours…Le bateau est polyvalent mais les manches sont assez
spéciales, d'abord parce qu'elles se déroulent en flotte et qu'en sus,
le vent est très instable…Il nous faut gérer les coups fourrés à
l'approche de l'arrivée ! »
Gérard Holtz (France Télévison), 18e homme lors de la première
régate du jour :
« J'ai
vécu un mélange de voyage sur la lune et chez le Père Noël
aujourd'hui ! Participer à une régate en flotte est une expérience
exceptionnelle. Le départ est en particulier un moment incroyable, et
très fort. Je suis amateur de voile, et il y a beaucoup d'émotion.
Comme le dit très bien Thierry Peponnet, « c'est une partie d'échec
avec des équipes de rugby sur des Formule 1 ». Tous les éléments
étaient réunis pour passer une journée hors du commun : minutie,
précision, professionnalisme ! Le travail d'équipe à bord est
incroyable. L'America's Cup est l'un des plus beaux événements de
voile au monde, c'est LE plus vieux trophée sportif, et c'est aussi une
compétition qui se déroule cette fois en Europe, que l'on va pouvoir
regarder en direct, et surtout avec un Challenger français qui est
capable d'aller loin. »
Matt Cornwell, plage avant :
« Les
résultats ne sont pas bons mais quand on analyse nos deux manches, nous
n'avons fait que remonter au classement ! Nous n'avons pas été très
heureux côté météo et peut-être un peu trop conservateurs dans nos
choix lors des phases délicates où le vent devient fou…Nous volons
le départ de la Race 2 de rien du tout, et ce n'était pas évident à
voir à cause des Américains qui cachaient la ligne. Lors de la Race 3,
le passage de la bouée au vent a été très chaud avec tous les
bateaux qui arrivaient en même temps ! Mais nous avions une bonne
vitesse sous spinnaker et FRA 93 semble assez à l'aise au près.
Et soulignons que AREVA Challenge est l'un des rares bateaux à
n'avoir rien cassé malgré ces conditions météo musclées ! »
Tanguy Cariou, stratège :
« Nous
avons rencontré aujourd'hui des conditions difficiles avec beaucoup de
vent et des passages de grains. Sur la première manche, nous avons
« volé » le départ, et c'est une course poursuite qui
s'est engagée avec le reste de la flotte, avec en plus une bascule de
vent assez importante qui est arrivée rapidement. Donc la course
poursuite est devenue un peu plus délicate parce qu'il y a des bords
obligatoires. Nous avons pu revenir au contact, nous nous sommes bien
battus, mais nous commettons une petite erreur de positionnement dans le
dernier portant par rapport aux Allemands… Nous ne réalisons pas un
bon départ sur la deuxième régate, mais nous n'avons rien lâché.
Nous nous sommes bien battus, mais il y a eu un passage très chaud à
la bouée au vent, avec des écarts qui se creusent, même si nous
sommes restés accrochés. Nous avons réussi à revenir au cours de la
manche et à mettre la pression aux adversaires : la Race 3 se
termine avec des conditions délicates. Malgré cela, la façon dont on
navigue est positive, il faut continuer à travailler et à progresser
avec FRA 93, nous sommes sur la bonne voie. La course en flotte
est un exercice particulier, car en match-racing, on a qu'un seul
adversaire à surveiller et là, nous avons onze bateaux dont on ne maîtrise
pas toutes les trajectoires… »
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Valencia-Spain, April 3,
2007
DES
HAUTS ET UN BAS
Première
manche très encourageante pour AREVA Challenge qui a confirmé
son potentiel dans les petits airs et a parfaitement géré les premiers
bords. Mais un changement de brise aussi radical qu'imprévu, a
totalement brouillé les cartes lors du dernier vent arrière.
Les Français
ont montré une excellente appréciation du plan d'eau valencien pour
cette première régate en flotte du Louis Vuitton Act 13 : le départ
était en effet plutôt favorable à la bouée en bout de ligne, où se
bousculaient les grosses écuries ( USA 87, ITA 94, NZL 84, ESP 97…).
Mais la cellule arrière de FRA 93 choisissait délibérément de
partir côté bateau Comité pour virer de bord rapidement. En fait, le
vent allait tourner progressivement vers le Sud Est (droite du plan
d'eau) et le plus extrême de tous les Class America, l'Italien +39
Challenge raflait la mise en se décalant totalement sur ce côté.
Il virait en tête la première marque, suivi par son compatriote Mascalzone
Latino et par AREVA Challenge. La hiérarchie était à peu
près établie après ce premier passage de bouée, et pendant la longue
descente sous spinnaker, le trio de tête creusait même l'écart sur le
gros du peloton.
Lors de la
deuxième remontée contre le vent, les Français contrôlaient
parfaitement la situation et grappillaient des mètres sur le leader Challenge
+39 et devançait Mascalzone Latino grâce à un bon contrôle…
Ne restait plus qu'un bord de vent arrière qui se présentait comme le
précédent avec des écarts assez stables entre les Class America. Mais
un gros nuage au loin pompait d'un coup la brise en la faisant « tournicoter »,
et les derniers furent les premiers ! Les Américains de BMW
Oracle Racing revenaient du diable vauvert grâce à leur option
radicale à gauche du plan d'eau, et rattrapaient plus de dix minutes en
un seul bord… FRA 93 terminait difficilement ce bord dans un
vent évanescent, juste devant le leader des trois quarts de la course, +39
Challenge !
En tous
cas, les Français ont indiqué qu'ils étaient capables de tenir en
vitesse face à toutes les équipes et même, qu'ils arrivaient à
grignoter quelques secondes à chaque tour, à l'exception de cet ultime
bord de vent arrière pour le moins aléatoire. La deuxième manche du
jour a finalement été reportée à demain mercredi 4 avril pour cause
de brise trop instable. Mais le vent risque fort d'être peu coopératif
avec en sus, une couverture nuageuse voire pluvieuse qui ne favorisera
pas l'établissement d'une brise thermique : le programme de ce
Louis Vuitton Act 13 pourrait ainsi être quelque peu perturbé ces
jours prochains…
Classement
Manche 1 du Louis Vuitton Act 13 :
1-BMW
Oracle Racing-USA 87 (en 1h 25' 41'')
2-Shosholoza-RAS
83 (3'34)
3-Mascalzone
Latino-Capitalia Team-ITA 99 (4'18)
4-Alinghi-SUI
91 (5'04)
5-Emirates
Team New Zealand-NZL 84 (5'16)
6-United
Internet Team Germany-GER 89 (5'33)
7-Luna
Rossa Challenge-ITA 94 (5'51)
8-Desafío
Español 2007-ESP 97 (6'15)
9-AREVA
Challenge-FRA 93 (9'26)
10-+39
Challenge-ITA 85 (9'43)
11-China
Team-CHN 95 (10'40)
12-Victory
Challenge-SWE 96 (20'32)
Commentaires à
terre
Sébastien
Col, Barreur :
« Ce
qui est flagrant sur cette première régate en flotte, c'est l'homogénéité
des performances des nouveaux Class America : il faut compter avec
tout le monde… Nous n'avons pas pris un super départ à cause
d'Alinghi qui l'a volé, mais nous avons suivi notre stratégie établie
d'aller tout de suite à droite du plan d'eau. Nous avons bien exploité
le vent sur le premier bord de près, sans être aussi extrême que +39
Challenge. Les trois quarts de cette première régate se sont bien déroulés,
mais il faut se remettre en question : quand le vent a basculé,
nous étions encore 5ème devant Shosholoza et avec Mascalzone
Latino, qui finissent respectivement 2ème et 3ème.
Nous aurions dû accrocher une place dans les cinq premiers, mais nous
avons trop joué le positionnement alors qu'il fallait exploiter le
vent. Nous avons été conservateurs en ne prenant pas trop de risques,
mais les conditions météo ont « switché » et il aurait
fallu être plus opportuniste. Le bilan comptable n'est pas terrible,
mais côté performances, c'est très positif parce que nous savons que
nous avons les moyens de battre tous les autres teams. »
Stephane
Kandler , CEO d'AREVA Challenge :
« Je
crois que nous pouvons retenir deux choses : cela a été une journée
encourageante et frustrante à la fois. Nous avons pu montrer de belles
choses, avec un bateau qui se comporte très bien et un équipage qui
n'a rien lâché. Nous avons fait les trois quarts de l'unique manche du
jour dans le trio de tête avec +39 Challenge et Mascalzone
Latino, mais la course s'est terminée sur un « coup de
Trafalgar ». Une chose est sûre : il faut continuer sur
cette voie. »
Thierry
Peponnet, Tacticien :
« Evidemment,
nous sommes un peu déçus. Nous avions fait 75% du travail, mais les
25% restants en ont décidé autrement. En tous cas nous y avons cru, et
nous avons bien navigué. Car même après un départ pas très réussi,
nous avons fait trois bons premiers bords. Après la deuxième bouée
sous le vent, nous sommes même mieux placés que Mascalzone Latino
pour le second bord de près, juste avant que le vent ne tombe. A partir
de ce moment-là, les premiers passent derniers ! En tous cas nous
sommes contents du bulbe, et il nous reste six manches encore pour
trouver toutes les clefs du bateau. Notre shore team a fait un travail
énorme ces derniers jours, et nous nous sentons beaucoup mieux dans
cette configuration. Nous sommes confiants pour la suite . »
Frédéric
Lemaistre, Wincheur :
« Il
n'y a pas de loterie en Class America, puisque nous avons un homme dans
le mât qui observe le vent sur le plan d'eau, mais il y a des bascules
qui sont très difficiles à prévoir. Nous avons loupé ce changement
de vent, sur le dernier bord de vent arrière... La brise à Valencia
n'est pas encore bien établie à cette époque de l'année et le vent
thermique, stable en juin-juillet, peut jouer des tours en avril… Ces
derniers jours, la météo a montré que rien n'est bien établi encore.
Le potentiel de FRA 93 est incontestablement bon depuis le
changement de bulbe car nous sommes arrivés à garder des positions qui
sont difficiles à tenir normalement : nous pouvons faire un bon
cap au près et au portant, nous avons une vitesse tout à fait
raisonnable. Ces modifications sont donc positives ! »
Katie
Pettibone, Régleuse :
« Le
sentiment général dans l'équipe est très bon : nous avons un
bon bateau et un bon équipage. Les conditions d'aujourd'hui étaient très
difficiles, mais nous sommes vraiment dans la course. C'est très bien
lorsque l'on considère les équipes que nous avons face à nous. Nous
allons continuer à développer FRA 93, il y a encore du
travail et nous sommes sur la bonne voie. Nous rencontrerons aussi des
conditions différentes dans les jours à venir. »
Benoît
Briand, Régleur de grand-voile :
« Aujourd'hui,
nous avons découvert le bateau dans sa nouvelle version : le résultat
est un peu décevant sur le dernier bord à cause de l'arrivée d'un
gros nuage et de l'orage, car nous sommes tombés dans un trou de vent.
Avec un changement de brise comme celui que nous avons eu, il y a quand
même une part de hasard. Mais nous retenons une journée très positive
pour la suite du Louis Vuitton Act 13 et de la Louis Vuitton Cup. Il
faut continuer à apprendre à bien régler le bateau. Côté manœuvres,
l'équipage est rôdé, même s'il y a encore un peu de travail sur les
réglages avec le nouveau bulbe. Nous allons continuer à progresser. »
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Valencia-Spain, April 1,
2007
BAS
LES JUPES !
Le
1er avril était consacré sur le Port America's Cup de
Valencia, au dévoilement des quilles et des bulbes qui étaient
auparavant cachés par des jupes. Une journée particulière qui aura
montré que les Class America ne sont pas si identiques que prévu, à
deux jours du début du Louis Vuitton Act 13…
Comme sur
les Formule 1 automobiles qui ne dévoilent leur châssis et leurs carénages
que quelques jours avant le début de saison, les nouveaux Class America
avaient caché leurs appendices jusqu'à présent pour ne pas donner
d'informations à leurs adversaires. Ce jour du « poisson d'avril »
était donc l'occasion de regarder sous les jupes des bateaux pour apprécier
leur coque plus ou moins ronde, leur bulbe plus ou moins long, leur
safran plus ou moins fin, leur étrave plus ou moins plate… Bref, les
architectes, les navigants, les journalistes, et le public ont disposé
de toute la matinée pour faire un tour d'horizon des tendances 2007 qui
se différencient essentiellement par la forme des lests en plomb.
Polyvalence
pour AREVA Challenge
Si les
coques montrent des caractéristiques semblables en terme de longueur,
elles marquent des particularités au niveau des étraves, des rondeurs
à la flottaison, de la largeur. Mais ces variations restent modestes
par rapport à la forme des bulbes. Un Class America pèse 24 tonnes,
dont 20 tonnes sont placées dans le lest, et la « cuisine
architecturale » permet donc deux formes extrêmes pour un
bulbe de même poids : en « carotte » ou en « navet » !
La forme
longue en « torpille » permet de descendre au maximum le
poids du lest et donc augmente la couple de rappel dans la brise :
le design team privilégie la stabilité du bateau. La forme courte en
« goutte » permet de diminuer la surface mouillée, donc le
frein dans le petit temps : les architectes se focalisent sur le
minimum de résistance à l'avancement dans l'eau. C'est donc entre ces
deux options opposées que se sont plus ou moins positionnés les
architectes pour privilégier les performances dans la brise ou dans les
vents faibles. Et si cette journée a été plus surprenante que prévue
en montrant une grande variété de formes, l'Equipe de France a pu
constater que son Class America marque une plus grande polyvalence.
Bernard
Nivelt, Architecte principal :
« Nous
sommes plutôt au milieu des tendances de la flotte des Class America
qui ont été dévoilés ce jour. Ce qui est logique puisque nous
n'avions qu'un seul bateau à construire tandis que les teams avec deux
nouveaux prototypes, ont pu choisir des options divergentes. Au niveau
des coques, au niveau des bulbes, des safrans, des trimmers… FRA
93 se devait d'être conçu pour le type de vent le plus courant ici
à Valencia, c'est-à-dire entre 8 et 12 nœuds de brise, tout en
restant modulable sur certains éléments. Cette tendance medium faible
du bateau d' AREVA Challenge peut ainsi devenir plus typée pour la
brise si l'équipe arrive en demi-finales puis en finale en changeant de
bulbe. Mais l'analyse des autres teams montre que nous sommes assez
proches d' Emirates Team New Zealand dans le dessin et les
options, alors que Luna Rossa est très différent des autres
bateaux, très carré… Et côté bulbe, les Suédois sont très
radicaux avec leur lest trapu ! »
Dimitri
Nicolopoulos, Coordinateur du Design Team :
« En
dehors du fait que l'unveiling a montré des carènes et des
bulbes à géométrie variable, les ailettes confirment vraiment qu'il
n'y a pas de vérité en ce domaine ! Nous avons vu des ailettes en
boomerang, droites, inclinées, plus ou moins angulées… Il s'avère
qu'AREVA Challenge a des ailettes très similaires à celles des Néo-Zélandais.
Il y a aussi des bulbes très longs de plus de sept mètres ( Shosholoza,
Alinghi, BMW ORACLE Racing-USA 98), d'autres très courts autour de
cinq mètres (Victory Challenge, Mascalzone Latino …), avec
formes carrées, rondes, elliptiques, des arrières de lest très pincés,
d'autres plats… Il y a des carènes à bouchain très marqué (Luna
Rossa-ITA 86, Emirates Team New Zealand, China Te am) et d'autres à
formes plus rondes (Alinghi), certains avec des étraves fines et
des bout-dehors (Shosholoza, China Team), d'autres avec des
avants très pleins ( Alinghi), voire plats (ETNZ, Luna Rossa)…
FRA 93 se situe comme un bon compromis entre ces options extrêmes.
»
Stéphane
Kandler, CEO d'AREVA Challenge :
« Cette
journée était intéressante car nous avons pu voir que les bateaux étaient
finalement beaucoup plus variés que ce que tout le monde pensait !
Il y a pas mal de différences tant au niveau des appendices que des
formes de coque. Toutes les équipes ont dévoilé leurs dessous et nous
y voyons plus clair : FRA 93 se situe plutôt parmi les bateaux
polyvalents, plus adaptés à un large panel de conditions météo. Mais
les confrontations amicales avant le Louis Vuitton Act 13 de mardi
prochain ont montré qu'il y avait peu d'écarts au final… malgré les
différences d'approche architecturale. Les Class America 2007 sont extrêmement
proches en potentiel et il ne faut pas rater le départ, ne pas manquer
la bascule de vent… Il n'y aura pas de droit à l'erreur ! Les
marins vont faire la différence, mais aussi le mental, la manière
d'aborder les compétitions. Et le Louis Vuitton Act 13 va nous
permettre de nous étalonner avant les Round Robin. »
Sébastien
Col, Barreur d'AREVA Challenge :
« Nous
avons découvert pas mal de choses avec l'unveiling, et surtout que tout
le monde n'avait pas abordé la conception des Class America de la même
façon. Les dernières modifications que nous avons faites ces jours
derniers, en particulier le changement de bulbe, vont dans le bon sens
en nous rapprochant des tendances moyennes de la flotte. Ce bulbe n'est
pas totalement nouveau car il est semblable en forme à celui de janvier
dernier, mais il est plus abouti… Nous allons encore apprendre avec le
Louis Vuitton Act 13 et nous aurons sûrement de petites optimisations
à effectuer. L'équipe d'AREVA Challenge doit maintenant se focaliser
sur les matches et sur notre bateau FRA 93, qui a gagné en
manoeuvrabilité et en potentiel dans le petit temps. Une sortie en mer
est prévue dès demain lundi pour un dernier échauffement avant les
matches ! »

MARS
2007
Valencia-Spain, March 29,
2007
EN
SCENE POUR LE DERNIER ACT
Le
rideau va se lever le 3 avril prochain sur le dernier des Louis Vuitton
Acts, pour sept régates en flotte. Un rendez-vous important puisque le résultat
de cet Act 13 apporte des points avant la sélection du Challenger
final, la Louis Vuitton Cup, qui débute le 16 avril. Synopsis du
programme qui attend AREVA Challenge à Valence…
Le
décor est planté : sur le plan d'eau de Valence, les douze
syndicats de la 32ème édition de l'America's Cup vont se
rencontrer une dernière fois tous ensemble à l'occasion du Louis Vuitton
Act 13, organisé du 3 au 6 avril. Quatre jours de régates intenses
puisque deux manches seront lancées les trois premiers jours (14h15 et
16h30), une seule le vendredi pour conclure (14h15). Et les acteurs ne
seront pas là pour faire de la figuration ! Les onze Challengers
et le Defender ont tous mis à l'eau et mis au point leur(s)
nouveau(x) Class America depuis un an pour certains, depuis quelques
semaines pour d'autres, et tous vont donc se confronter pour la première
fois avec le bateau qui défendra leurs couleurs pour les Round Robin
suivants.
Car
jusqu'à présent, la plupart des équipes naviguaient à bord d'un Class
America conçu en 2003, voire en 2000, et optimisé pour la nouvelle jauge
version 5. Depuis la mi février, tous les teams ont rejoint leur camp de
base à Valencia et profité de conditions météorologiques hivernales très
variées pour valider leur(s) nouveau(x) bateau(x), et parfois s'entraîner
amicalement avec un concurrent. Mais jamais encore, tous les prototypes
version 2007 n'ont eu l'opportunité de se jauger lors d'une régate…
Des
points qui comptent triple
Mais
avant d'en découdre sur la scène valencienne, les architectes, les équipiers,
les médias, le public… vont pouvoir découvrir le vrai visage des
dix-huit acteurs de cette 32 ème America's Cup. En effet le 1er
avril, tous les syndicats ouvriront leur base pour dévoiler entièrement
leurs nouveaux Class America ! Ainsi les jupes qui cachaient les
formes de carène et les appendices à chaque sortie de l'eau, seront
retirées pour montrer les réelles caractéristiques architecturales de
chaque bateau, ce qui confirmera ou infirmera les premières impressions
quant au potentiel de chaque équipe. C'est la cérémonie de l' unveiling…
Ensuite
dès le 3 avril, les régates en flotte du Louis Vuitton Act 13 débuteront
après la traditionnelle conférence de presse des skippers le lundi
matin. Certes ce type de compétition n'offre pas la même opportunité
qu'un match un contre un, de juger des performances réelles d'un Class
America, en ce sens que l'équipage peut être enfermé dès le départ,
et donc durant toute la course, gêné par ses adversaires.
Et
le résultat final n'est pas négligeable puisqu'il octroie des points
supplémentaires (bonus) à ceux cumulés lors des six Acts de 2005 et des
trois Acts de 2006, points qui comptent triple ! Or le vainqueur au
classement général cumulé se voit attribuer quatre points bonus avant même
de débuter la première étape des sélections du Challenger
final. Or, quatre points bonus correspondent à deux victoires lors des
deux Round Robin ! Cela pourrait ainsi faire la différence en cas d'égalité…
Des
objectifs raisonnables
Rappelons
que si le vainqueur des Louis Vuitton Acts s'adjuge quatre points bonus,
les trois suivants prennent trois points, les quatre suivants deux points
bonus et les trois derniers, un point. Le classement final a de fortes
chances de bouleverser la hiérarchie actuelle ! Pour AREVA
Challenge, l'objectif est de conforter sa position au sein du deuxième
groupe et l'Equipe de France peut viser la sixième place, voire même la
cinquième, car avec un coefficient « 3 », cet Act 13 rapporte
33 points supplémentaires au vainqueur quand le dernier n'engrange que 3
points… Pour se hisser à la sixième place, FRA 93 devra
devancer les Suédois de Victory Challenge de trois places, et reléguer
les Italiens de Mascalzone Latino-Capitalia Team de cinq places
derrière pour viser la cinquième place au général. Un objectif tout à
fait envisageable.
Stephane
Kandler , CEO d'AREVA Challenge : « cela fait un peu plus de
trois mois que nous naviguons quotidiennement avec notre nouveau bateau
FRA 93. Le Louis Vuitton Act 13 va être pour nous une occasion de
poursuivre son optimisation en situation réelle face à nos concurrents.
Toute l'équipe est avide d'en découdre pour démontrer sa progression
depuis 2006, avant d'entamer la première phase de la Louis Vuitton Cup ».
Enfin,
si les Challengers auront ainsi l'occasion de se mesurer et de se départager
avant les deux Round Robin, ces régates en flotte seront aussi la première
et la dernière opposition du Defender ! Le défi suisse Alinghi devrait
aligner l'un ou l'autre de ses deux nouveaux Class America (SUI-91 ou SUI-100),
avant de se voir contraint de s'entraîner seul… et de regarder les
duels entre Challengers jusqu'à l'America's Cup proprement dite
qui débute le 23 juin !
Rendez-vous
donc pour les trois coups levant le voile sur les Class America nouvelle génération :
les tribunes du théâtre valencien vont être pleines le 1 er
avril pour écrire les premières pages du scénario de cette 32ème
édition…
Classement
provisoire des Louis Vuitton Acts
1-Emirates
Team New Zealand : 125 points (NZL-84 et NZL-92)
2-BMW
Oracle Racing : 123 points (USA-87 et USA-98)
3-Luna
Rossa Challenge : 118 points (ITA-86 et ITA-94)
4-Desafío
Español 2007 : 85 points (ESP-88 et ESP-97)
5-Mascalzone
Latino-Capitalia Team : 73 points ( ITA-90 et ITA-99)
6-Victory
Challenge : 68 points (SWE-96 )
7ex-AREVA
Challenge : 60 points (FRA-93 )
7ex-+39 Challenge
: 60 points ( ITA-85)
9-Team
Shosholoza : 55 points (RSA-83 )
10-United
Internet Team Germany : 33 points ( GER-89)
11-China
Team : 15 points (CHN-95)
Defender
: Alinghi (SUI-91 et SUI-100)
Programme
de la 32e America's Cup
*1er
avril : tous les syndicats ouvrent leur base aux medias et au public
pour montrer entièrement leur nouveaux Class America (unveiling).
*3
au 6 avril : sept régates en flotte du Louis Vuitton Act 13
*16-22
avril : Round Robin 1 de la Louis Vuitton Cup
*25
avril au 6 mai : Round Robin 2 de la Louis Vuitton Cup
*14
au 24 mai : demi-finales de la Louis Vuitton Cup
*1er
au 11 juin : finale de la Louis Vuitton Cup
*23
juin au 4 juillet : America's Cup
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Direction
Valence pour Guillaume, Hervé et Stanislas!
Avec
le bateau « AREVA Challenge Fra 93 », la société AREVA
s’est engagée dans la 32ème America’s Cup qui se déroulera
à Valence, en cette année 2007.
Depuis fin
2006, chaque unité du groupe organise un tirage au sort pour faire
gagner à 3 de ses employés, un voyage de 3 jours à Valence.
Sur
le site aixois, le tirage au sort réalisé par 3 des plus jeunes
embauchés Bruno, Chloé et Virginie,
s’est
déroulé en présence de Patrick Guenyot directeur du site et de Sylvie
Daudin en charge de la communication interne.
Hervé
Marillet originaire d’Aix Les Bains, Guillaume Munch originaire de la
région parisienne et Stanislas Kolanczyk originaire d’Harcheville
dans le Pas de Calais, se sont vus remettre le fameux sésame pour un séjour
prévu entre avril et juin 2007 !
Hervé
et Guillaume (manque Stanislas) en compagnie des responsables et des 3
jeunes « tireurs » de sésame !
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Valencia-Spain,
LES
« JEUX » FRANCO-SUD-AFRICAINS
RENCONTRE
AMICALE ENTRE AREVA CHALLENGE ET SHOSHOLOZA
Elles font partie des équipes les plus populaires de la 32e
America's Cup :
AREVA Challenge et Shosholoza vont à présent
resserrer leurs liens à terre, à l'occasion d'une journée spéciale mêlant
« le match racing » et des activités sportives ludiques à
Gandia, le 10 mars prochain.
En
prélude des premiers « Jeux » Franco-Sud-Africains, une régate
d'entraînement sera organisée entre les Class America d'AREVA
Challenge et de Shosholoza à Valence, le vendredi 9 mars.
Puis, le samedi 10 mars, changement de décor et de bateaux,
puisque les équipes se retrouveront à Gandia. « Gandia nous
a invité avec Shosholoza pour une journée
d'activités dans notre « première base » pour nous souhaiter
bonne chance et apprécier leur hospitalité encore une fois avant que
la compétition ne commence », explique Dawn Riley, General
Manager d'AREVA Challenge.
Le coup d'envoi des Jeux Franco-Sud-Africains sera donné tôt
à Gandia, le
samedi 10 mars au matin. Les régates auront lieu dans le port,
à bord de Swedish Match 40 (bateau utilisé sur le circuit
international de match racing), au meilleur des 5 régates. Tandis que
les marins se mesureront sur l'eau, les membres des équipes et de leurs
familles pourront profiter d'autres activités : cours de Paella,
session de shopping à Gandia combinée avec une visite culturelle,
tournoi de beach volley sur la plage et concours de bateaux à rames. La
fameuse discipline française de la « pétanque » fera également
partie de la fête.
Lors de la soirée de remise des prix, les équipes pourront
partager les meilleurs moments des deux derniers jours. « Cet
événement de deux jours sera une grande motivation pour tous; nous
pourrons partager et comparer nos philosophies, nous distraire et
recharger également nos batteries. Naturellement nous faisons la
promotion de nos équipes,
mais l'événement est organisé en premier
lieu pour les marins et leurs familles pour s'amuser tout simplement »,
souligne Lars Böcking, Directeur Marketing de Shosholoz En outre, le
Capitaine Salvatore Sarno, Directeur de l'équipe, pense que c'est une
grande occasion pour son équipe : « Nous pouvons montrer une fois
de plus le nouveau visage de l'Afrique du Sud ». Stephane Kandler,
CEO d'AREVA Challenge conclut : « Plus de compétition et d'entraînement
sont toujours de bonnes occasions pour les deux équipes, et nous sommes
heureux de prouver au monde que prendre part à l'America's Cup, c'est
aussi partager des valeurs universelles. »
Photo de Franck Socha

Valencia
, February 25, 2007
OBJECTIF OPTIMISATIONS POUR AREVA CHALLENGE
Depuis
la mise à l'eau de FRA 93 juste avant Noël, l'équipe d'AREVA
Challenge a multiplié les sorties en mer tout en continuant à faire évoluer
le nouveau Class America français. Après un chantier de développement
planifié la semaine dernière, tous les navigants ont repris les entraînements
sur un plan d'eau valencien parfois très agité.
Le Port
America's Cup de Valencia commence à sérieusement s'animer ! Les
teams enchaînent sorties en mer et optimisations de leur nouveau Class
America, en vue du Louis Vuitton Act 13 (3-7 avril) et surtout des deux
Round Robin (16 avril-7 mai) qui détermineront les quatre prétendants
finaux à l'affrontement du Defender suisse, Alinghi détenteur
de l'America's Cup. Entre les nouveaux bateaux tout juste baptisés en
Espagne et les écuries parties, qui à Auckland (Néo-Zélandais et Américains),
qui à Dubaï (Suisses et Suédois), l'hiver a été très studieux pour
les douze syndicats.
Du côté
français, le rythme s'accélère depuis que FRA 93 a touché
l'eau pour la première fois fin 2006. Car après les phases de
validation structurelle qui se sont parfaitement déroulées jusqu'à début
janvier et qui ont apporté un surcroît de confiance à l'équipe
d'AREVA Challenge, l'Equipe de France monte progressivement en puissance
avec déjà vingt six sorties en mer depuis le 8 janvier ! Le Class
America français a ainsi pu se confronter à d'autres bateaux de la
dernière génération et confirmer que le potentiel de FRA 93
correspond bien aux attentes de ses concepteurs. Surtout que le nouveau
voilier est encore en phase d'optimisation : la semaine dernière a
ainsi été consacrée à une pause pour les navigants afin d'effectuer
un chantier de quatre jours sur le bateau. FRA 93 s'approche de
sa configuration finale, et toute l'équipe travaille d'arrache-pied à
établir les polaires de vitesse qui permettront à l'équipage de se
caler lors des duels. Car comme en Formule 1 automobile, il faut à un
moment donné figer les configurations pour pouvoir en tirer la
quintessence lors des compétitions.
Du
tour du monde à Valencia
Toutes les
équipes de cette 32ème America's Cup devraient d'ailleurs
être de nouveau opérationnelles à Valencia début mars et toutes
auront elles aussi, déterminé la configuration finale de leur Class
America, les ajustements ne touchant plus alors que des points de détail
afin d'être au maximum des contraintes de jauge (surface de voile, déplacement…).
Il faut donc s'attendre dans les semaines à venir, à un nouveau coup
d'accélérateur lorsque les différents syndicats vont se partager le
plan d'eau pour effectuer leurs derniers réglages en multipliant les
sorties d'entraînement. Surtout que la météo valencienne est pour le
moins contrastée avec des journées à plus de vingt-cinq nœuds, et
des périodes de calmes plats…
La base
d'AREVA Challenge a aussi eu le plaisir d'accueillir Sébastien Josse,
le multi-tourdumondiste (Jules Verne, Vendée Globe, Volvo Ocean Race)
pour 24 heures de découverte d'un milieu, si ce n'est nouveau, du moins
très différent des structures offshore.
« Naviguer
sur un Class America est étonnant : c'est vraiment un déplacement très
lourd, très étroit, très gîtard mais incroyablement réactif et évolutif !
C'est un voilier très long à lancer, mais une fois parti, il est
capable de tourner sur place malgré ses 24 tonnes… Il est très
sensible aux réglages, a une surprenante manoeuvrabilité, est très
fin à la barre, et il y a des tensions énormes ! »
Programme
des semaines à venir
Les
prochains jours vont être consacrés à la validation et au développement
des nouveaux composants installés. La part des journées à but
purement sportif augmentant progressivement à l'inverse des journées
de test.
Le nouveau FRA
93 correspond aux objectifs qui ont été fixés par l'Equipe de
France et tient parfaitement sa place face aux adversaires de la génération
actuelle. FRA 93 est un voilier plus polyvalent, plus raide donc
plus puissant au près, plus étroit donc plus véloce au portant que
son prédécesseur. Le plan de pont ayant été conçu en commun par le
Design Team et les navigants, l'équipage a rapidement trouvé ses
marques et peut donc se dédier à l'optimisation des réglages.
Stéphane
Kandler, CEO d'AREVA Challenge :
« Depuis
Noël, nous avons bien passé la phase de validation structurelle et FRA
93 a depuis mi-janvier, été progressivement optimisé côté gréement,
appendices, voiles. L'objectif ensuite a été jusqu'à mi février, de
trouver l'équilibre général du bateau, ce qu'on appelle la « balance ».
Maintenant, nous approchons de la configuration finale qui sera adoptée
pour les premières régates d'avril. La phase actuelle se focalise sur
la connaissance du bateau pour exploiter au maximum ses possibilités.
Il faut trouver les vitesses optimales qui correspondent aux différentes
situations de vent et de mer. Cette période est importante puisqu'elle
va nous apprendre à être réactif dans les configurations délicates
et spécifiques du duel. »
Albert
Jacobsoone, piano :
« FRA
93 n'a pas connu de souci majeur depuis sa mise à l'eau et c'est un
bon point. La configuration finale est presque atteinte mais il reste
encore des évolutions à faire sur le gréement et les voiles :
nous commençons à avoir le bateau bien en main et affinons la façon
de le mener. Les sorties nous confortent sur le fait qu'il n'a pas de
trou pour toutes les conditions météo que nous avons déjà rencontrées,
mais les bateaux sont de plus en plus proches en performance et les détails
deviennent très importants pour gagner un peu en cap au près, accélérer
plus rapidement dans la phase de départ… Il nous reste peu de temps,
soit une vingtaine de jours de navigation, avant le Louis Vuitton Act 13
et l'objectif d'atteindre les demi finales reste toujours d'actualité ! »
Fabrice
Levet, coach :
« Nous
allons essayer d'avoir le plus de rendez-vous sportifs avec les différents
syndicats : avec Shosholoza pas mal remanié cet hiver, avec
les Allemands, avec Mascalzone Latino, avec Luna Rossa et
bientôt avec les Suédois. Nous devrions pouvoir nous confronter
quasiment tous les jours jusqu'à début avril. En général, nous
faisons trois phases de départ, puis une régate sur un double
aller-retour près-portant, et cela deux ou trois fois dans la journée
selon la météo. FRA 93 s'avère plus facile que FRA 60,
déjà parce que l'accastillage est neuf et parce que le plan de pont
est très semblable, mais il a fallu trouver ses marques avec un cockpit
plus profond et moins large, avec une disposition un peu différente
pour la cellule arrière. »

FEVRIER
2007
Valencia
, February 24,
2007
DECISION DU JURY POUR AREVA CHALLENGE
AREVA
Challenge a fait l'objet d'une procédure auprès du Jury de la 32e
America's Cup, et la décision du Jury a été publiée hier.
En raison d'un regrettable
concours de circonstances, AREVA Challenge est entré en possession de
photographies du bateau de Luna Rossa ITA 94, prises par un
photographe de presse indépendant.
Le management d'AREVA Challenge
a immédiatement reconnu que son équipe avait enfreint le Protocole
selon l'Article 11.2 (cet article interdit d'observer ou de prendre des
images d'un autre Class America concurrent à moins de 200 mètres du
bateau concurrent, ou à l'extérieur de la zone de course officielle)
.
AREVA Challenge a immédiatement
pris des mesures internes appropriées dès le lendemain de l'événement
pour corriger la situation, et informé le Jury de tous les faits et
circonstances.
Le Jury a pénalisé AREVA
Challenge en réduisant le nombre de voiles que l'équipe pourra
utiliser lors de la Louis Vuitton Cup de 45 à 43. Tous les frais liés
à la procédure ont aussi été attribués à AREVA Challenge.
AREVA Challenge accepte la pénalité
du Jury. La page est maintenant tournée, et l'équipe est complètement
concentrée pour gagner les courses à venir.

JANVIER
2007
Valencia, January
25
, 2007
REPRISE
EN MER POUR AREVA CHALLENGE
Après une courte trêve entre Noël
et les premiers jours de la nouvelle année,
l'équipe d'AREVA Challenge a très vite repris le chemin des entraînements
pour mettre au point FRA 93,
le nouveau Class America français. Un travail intense à deux mois et demi
des premières confrontations de la Louis Vuitton Cup…
C'est
reparti ! La pause de fin d'année a permis à toute l'Equipe de France
de souffler un peu et faire le plein d'énergie... L'arrivée fin novembre
2006 de FRA 93, le Class America construit chez Composite Works à La
Ciotat, avait déjà donné un nouvel élan et décuplé les motivations. Car
le nouveau bateau est bien né : la « Phase Un » consistant
à valider la résistance structurelle avant Noël s'est notamment déroulée
sans aucune mauvaise surprise. Le début d'année 2007 était donc consacré
à un check-up complet du bateau avant d'engager les premières navigations dédiées
à la connaissance et la maîtrise de la machine par l'équipage, et à
l'optimisation de tous les secteurs (appendices, voiles, accastillage…) pour
monter en puissance.
Dès le 8 janvier, FRA 93 a retrouvé le plan d'eau de la 32e
America's Cup à Valencia, et tout l'équipage s'est attaché à exploiter un
plan de pont très inspiré par le précédent Class America français ( FRA
60) : l'objet de ces sorties d'entraînement est en effet de
s'adapter rapidement aux nouvelles sensations que procure ce voilier plus
performant, plus évolutif, plus réactif que celui de la génération 2000,
optimisé pendant des mois par le Design Team d'AREVA Challenge dans la
perspective d'en appliquer directement les développements sur FRA 93.
Et incontestablement, le nouveau Class America satisfait toute l'équipe
navigante, architecturale et technique, même si chacun sait que le chemin est
encore long et pavé de surprises jusqu'à l'instant fatidique du 1 er
avril, jour de l'« unveiling » (présentation des Class
America des onze Challengers dans leur configuration finale avant le Louis
Vuitton Act 13 et la Louis Vuitton Cup).
Enchaîner les sorties
En moins de deux semaines, FRA 93 a déjà pu cumuler dix jours
de navigation qui ont permis de finaliser définitivement le protocole de
validation avec une sortie en mer avec plus de 25 nœuds de vent ! Mais
ces tests ont aussi été le point de départ de la longue séquence de prises
de données pour affiner les performances et optimiser par touches
progressives les réglages selon les conditions de vent et de mer rencontrées
(quête de mât, angulation de trimmer, équilibre sous voiles…). Par
consentement mutuel et désir de confronter leurs nouveaux Class America conçus
pour la Louis Vuitton Cup et l'America's Cup, l'Equipe de France a ainsi pu
tirer quelques bords en compagnie d'autres Challengers lors d'entraînements
communs, confirmant que la voie tracée par le Design Team de Dimitri
Nicolopoulos était de bonne augure. Le team AREVA Challenge s'est aussi
renforcé par la venue de trois nouveaux membres : le régatier Frédéric
Guilmin, l'électronicien Morgan Guillou et le technicien Bret Perry.
Après trois préparations olympiques en dériveur (Flying Dutchman et
Laser), cinq titres de Champion de France (Moth et Laser), deux victoires au
Tour de France à la Voile, du match-racing au niveau international depuis
1996 avec Luc Pillot, Philippe Presti et Damien Iehl, une première expérience
des Class America (2002) et plusieurs navigations en trimaran Orma, Frédéric
Guilmin vient renforcer l'équipe navigante comme régleur du chariot
de grand voile en apportant aussi son expertise stratégique. De son côté, Morgan
Guillou complète le team technique dans le secteur sensible de l' électronique
afin d'affiner et de contrôler les données enregistrées mais aussi pour améliorer
les mesures en navigation. Enfin, l'Australien Bret
Perry qui cumule un joli palmarès en course aux antipodes, en monotype
et lors de la classique Sydney-Hobart, vient apporter ses connaissances dans
le gréement pour épauler Albert Jacobsoone, désormais focalisé sur son
poste de piano à bord de FRA 93.
Au
programme dans les semaines à venir : des sessions de cinq à six jours
de navigation, avec alternance de sorties de mise au point et régates
amicales avec d'autres Challengers, interrompues par de brèves séquences de
vérification et ponctuées par des optimisations tout azimut pour arriver au
summum lors du Louis Vuitton Act 13 (3 au 7 avril), dernier rendez-vous avant
la Louis Vuitton Cup (1 er Round Robin du 16 au 23 avril ; 2ème
Round Robin du 25 avril au 7 mai).
Stéphane
Kandler, CEO d'AREVA Challenge :
« FRA
93 est pour nous l'avant-dernière étape (avant la Louis Vuitton Cup) du
cycle mis en place en décembre 2001… Après la constitution du team et la réalisation
de ce nouveau Class America, cette dernière ligne droite est capitale
puisqu'il faut maintenant être capable de faire de ce bateau l'un des
meilleurs de cette 32 ème America's Cup. Trois nouveaux membres
nous ont aussi rejoint pour étoffer notre équipe dans les secteurs du gréement
et de l'électronique, afin de soulager les navigants Jean-François Cuzon
(aidé par Morgan Guillou) et Albert Jacobsoone (épaulé par Bret Perry) des
tâches techniques, tout en renforçant la cellule arrière avec la venue de
Frédéric Guilmin. Je suis heureux de les accueillir au sein du team AREVA
Challenge. »
Dimitri
Nicolopoulos, Coordinateur du Design Team :
« Je
pense que nous avons une bonne base avec notre nouveau Class America et notre
avenir est désormais entre nos mains en ce sens que si nous continuons sur la
voie que nous nous sommes tracés depuis quatre ans, FRA 93 qui est
bien né, deviendra un bon bateau. Mais il nous reste du travail à faire pour
l'optimiser au maximum, puisque nous savons maintenant qu'il est fiable et résistant
après le protocole de validation effectué à la fin de l'année dernière. »
Thierry
Peponnet, Tacticien de FRA 93 :
« Nous
commençons à avoir une grande confiance dans FRA 93 et c'est un point
important pour l'équipe navigante. Il nous faut maintenant apprendre à le
sentir, à le régler, pour pouvoir l'utiliser à 100% au mois d'avril. Nous
n'en sommes probablement aujourd'hui qu'à 85% de son potentiel après huit
jours de réelles navigations en janvier 2007. Le bateau est en tous cas
d'entrée de jeu performant mais il nous faut encore trouver les clés de
fonctionnement pour en tirer la quintessence rapidement . »
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Photo de Franck Socha
Pour
mieux comprendre l'America's Cup : petit
abécédaire pour débutant
18è homme : invité à
bord d'un Class America. Place hautement convoitée qui permet d'être
au cœur de l'action. Le 18ème homme est positionné à
l'arrière du bateau.
ACC :
America's Class Cup. Le bateau officiel de l'America's Cup
Aiguière d'Argent : La Coupe de
l'America. Sa forme rappelle celle d'un grand pichet.
Bouts : cordes ou ficelles qui
permettent de tendre et régler les voiles
Bowman : N°1. Equipier d'avant
qui se trouve régulièrement à l'avant du bateau ou dans la mâture,
d’où son surnom : le singe
Chase boat : Bateau à moteur qui
suit le Class America alors que celui-ci évolue sous voiles. C'est le
seul bateau autorisé à pénétrer dans la zone de course pendant un
match.
Class America (ACC : America's
Class Cup) : Appellation des bateaux qui concourent dans la compétition
de l'America's Cup. La taille du bateau répond à une jauge précise.
Circling : phase de départ durant
laquelle les bateaux se chassent et se tournent autour pour prendre
l'ascendant sur l'opposant.
Coupe des 100 Guinées :
appellation d'origine de la Coupe de l'America
Crew list : liste de référence
des navigants fournie chaque jour de navigation
Darséna Intérior : port spécialement
créé à Valence pour accueillir la 32ème édition de
l'America's Cup
Day off : journée sans
navigation. Journée de repos pour l'équipe. Le samedi est
traditionnellement le day off de la semaine
Deed of Gift : texte fondateur qui
définit, en trois pages, les règles de l'America's Cup.
Dial Up : phase de départ durant
laquelle les deux bateaux se retrouvent face au vent et s'observent.
Avec peu de vitesse cette phase d'arrêt est délicate. L'objectif est
de prendre un ascendant sur son adversaire.
Flight : série de matchs où un
syndicat en rencontre un autre
ForeDeck : Bâtiment prestigieux
avec une vue imprenable sur le plan d'eau. Il accueille les VIP et
l'Aiguière d'argent pendant les périodes de régates.
Grinder : wincheur. Equipier qui
tourne les manivelles des moulins à café
Job List : liste des travaux à
effectuer quotidiennement
Jumpers : Guignols ! Barres de flèche,
dans la partie supérieure du mât, qui permettent de préformer l'espar
en navigation
Louis Vuitton Cup : phase de sélection
du Challenger qui rencontrera le Defender en finale de l'America's Cup.
Cette épreuve comporte des Round robins, des semi-finales et finales.
Mixed zone : espace dédié aux
journalistes où se rendent deux membres de chaque équipe après chaque
journée de régates. Cette zone est un espace vivant d'échange entre
les médias et les équipes.
Morning briefing : rendez-vous
quotidien du matin durant lequel le planning de la journée est rappelée
Morning meeting : petite feuille
de choux quotidienne d'ACM/ Elle résume et présente les grandes lignes
de la journée de régate, et rappelle le classement provisoire.
Pairing list :
"feuille de match" du Round Robin qui liste l'ordre des
flights et des matchs.
Piano : espace situé en arrière
du mat où reviennent les drisses sur des taquets coinceurs. La position
des taquets ressemble aux touches d'un piano.
Pitman : équipier chargé du
piano. Il gère la montée et l'affalée des voiles pendant la régate
Quotes : commentaires à chaud sur
la régate du jour qui est insérée dans le communiqué de presse
Round Robin : Phase qualificative
de match racing durant laquelle tous les concurrents s'affrontent les
uns après les autres. Chaque victoire vaut 1 point. Au final l'équipe
qui comptabilise le pus grand nombre de points remporte le Round Robin
Rumors and Lies : Appellation des
rumeurs qui s'entendent ou se lisent dans les milieux bien (ou mal)
informés. Ces informations (fondées ou non) servent aussi à déstabiliser
les adversaires.
Spare : matériel de rechange
Shore Team : équipe à terre qui
prépare, répare, entretien et "bichonne" le Class America
Tender : bateau à moteur qui
porte du matériel de rechange (voiles, tangon, …) et reste à
proximité du Class America pendant les courses pour parer à tout
incident
Tow line : bout qui relie le Class
America à son Tug Boat
Umpire : arbitre qui suit en
permanence les Class America à bord d'un zodiac. Il siffle les pénalités.
VIP :
Very Important People

Glossary
18th
Man: A
guest who is invited on the America’s Cup Class yacht.
It is a highly coveted invitation which puts the guest in the
heart of the action. The 18th
man is positioned in the back of the boat.
ACC:
America’s
Cup Class – the official boat of the America’s Cup.
ACM:
America’s Cup Class Management – the official manager of the 32nd
America’s Cup.
Bowman:
The team member who is found regularly on the front of the boat or up
the mast.
Chase
Boat:
A motorboat that follows directly behind the AC yacht.
The chase boats are the only non-umpire boats that are allowed in
the racing zone.
Circling:
A phase during the pre-start when competitors chase each other to gain
the advantage. The chase
often results in constant turns or circles.
Crew
List: A
list of the sailors on board each day
Darsena
Interior: The
harbor that was created to host the 32nd America’s Cup
Deed
of Gift: The
text which defines the rules of the America’s Cup
Dial
Up: A
phase during the pre-start during which the two boats, sailing next to
each other, turn to face directly into the wind.
With little speed, this maneuver is very delicate.
The objective is to take the advantageous position over your
opponent.
Flight:
A
series of matches
Foredeck Club:
A
prestigious building with a spectacular view of the water.
It accommodates VIP’s and the America’s Cup.
Grinder:
A
team member whose job it is to turn the handles which control the
winches that trim the sails. Turning
the handles is like a “coffee grinder”.
Halyard:
The rope that raises, lowers, and holds a sail in place on the mast.
Jumpers:
Small
bars at the top of the mast that can be adjusted during racing.
Louis
Vuitton Cup: The
challenger selection series that decides which team will face the
defender in the America’s Cup finals.
It is composed of a round robin in which all the teams race each
other and then semi-finals and a finals.
Mixed
Zone: A
space dedicated to journalists and team members.
Each day, after racing, two members from each team go to the
mixed zone to meet the media.
Morning
Briefing: A
meeting in which the day’s plans are reviewed by the team.
Morning
Meeting: A
small daily brief that is put out by ACM each day to preview the day’s
races and recap the rankings.
One
Hundred Guinea Cup:
The original name of the America’s Cup.
Pairing
List: The
list of flights and matches.
Pit:
The space situated behind the mast where all the halyards and sheets
come together.
Pitman:
The team member who is in charge of the pit.
During racing, the pitman is in charge of raising and lowering
the sails.
Round
Robin:
The qualification stage of a match racing regatta.
In this phase, each team must race each other once.
Each victory is worth one point.
The winner of the Round Robin is the team with the most points.
Sheets:
Ropes
that are used for adjusting the sails in and out.
Shore
Team:
Team members who work on shore to prepare, repair, and modify the AC
boat.
Tender:
A motorboat that carries the spares and repair materials for the team.
Tow
Line:
The rope that is used to tow the AC boat behind the tender or chase
boat.
Umpire:
The official judge who follows the race to call the penalties.

Photo de Franck Socha
LES
FEMMES D’AREVA CHALLENGE
L’America’s
Cup a longtemps été une affaire d’hommes. Peu de femmes y évoluent
depuis la création du plus vieux trophée sportif au monde, il y a plus
de 150 ans. Aujourd’hui, AREVA Challenge, Equipe de France pour la 32e
America’s Cup, bénéficie de l’expérience de femmes à des postes
réservés traditionnellement aux hommes, à bord comme à terre.
La
plus emblématique d’entres elles est Dawn Riley.
General
Manager de l’équipe AREVA Challenge, cette américaine née à Détroit,
Michigan, est en charge de gérer la cohésion de l’ensemble des départements :
design team, équipe à terre, équipe navigante… A 41 ans, Dawn Riley
fait bénéficier l’ensemble de l’équipe de son expérience et de
ses compétences en tant qu’équipier à bord mais également dans
l’organisation au quotidien. Elle est la première femme à gérer un
syndicat de l’America’s Cup. Elle est également la seule femme et
seul équipier à avoir participé à 3 America’s Cup et 2 Whitbreads
(tour du monde en équipage avec escales, actuelle Volvo Ocean Race).
Elle
a remporté l’America’s Cup en 1992 et a assuré avec succès la
gestion de projets multinationaux depuis les années 80 au poste de
Directrice Générale d’America True en 2000 et d’America3, équipe
exclusivement féminine, en 1995.
Dawn
Riley est également engagée dans différents projets sociaux
favorisant l’accès au sport pour tous, plus particulièrement auprès
des femmes et des jeunes. Elle exerce notamment la fonction de Président
Directeur Général d’America True Foundation et a été Présidente
de la Women’s Sports Foundation.
AREVA
Challenge compte parmi l’équipe navigante Katie
Pettibone.
De
nationalité américaine et originaire de Port Huron, Michigan, Katie,
34 ans, baigne dans l’esprit « voile » depuis plusieurs
années.
Après
deux éditions de la Volvo Ocean Race en 1997 et 2001, deux campagnes de
l’America’s Cup en 1995 sur America3 et en 2000 à
bord d’America True, et quelques épreuves
classiques comme la Sydney Hobart, Katie Pettibone a rejoint l’équipe
d’AREVA Challenge au poste de régleur.
Son
rôle à bord consiste à régler finement les voiles afin que le bateau puisse gagner en vitesse,
tout en restant en communication avec le barreur. Outre ses compétences
de navigante et son diplôme de Biologie Maritime de l’Université de
Miami, Floride, elle intervient également au niveau de la cellule
juridique de l’équipe puisqu’elle vient d’obtenir son diplôme de
Droit de l’Université Mc George de Sacramento, Californie.
Une
femme de talent, Marie-Anne
Moullec, est venue renforcer l’équipe à terre en charge
d’entretenir, de réparer et de modifier le bateau.
Cette
jeune « boat builder » quimpéroise de 30 ans vérifie le
bateau avant sa mise à l’eau chaque jour, et est plus particulièrement
responsable du système de barre. Avant d’intégrer AREVA Challenge,
elle a participé à la construction de nombreux bateaux à travers différents
projets, des 60 pieds monocoque de Bernard Stamm (Vendée Globe 2000) ou
de celui de Dominique Wavre, aux 60 pieds multicoque (Géant, Banque
Populaire, Gitana, Foncia), en passant par des projets Mini Transat.
En
plus de ses compétences à terre, Marie-Anne est reconnue en tant qu'équipier
et a participé à de nombreuses courses avec des skippers de renom :
Mini Med avec Alex Pella, Challenge Mini avec Erwan Leroux, l’Open Demi Clé ou encore le Grand
Prix Petit Navire.

Toutes les
photos sont de Franck Socha

DECEMBRE
2006
Valencia, December 21,2006
AREVA
CHALLENGE :
LES TEMPS FORTS DE L'ANNEE 2006
2006 a été un tournant capital pour AREVA Challenge
puisque le syndicat français a pu réellement concrétiser ses
ambitions avec l'arrivée d'un partenaire titre et la construction d'un
nouveau Class America.
A l'orée d'une saison décisive puisque débuteront dès le mois
d'avril 2007, les premières confrontations pour la sélection du
Challenger de l'America's Cup, petite rétrospective sur une année
riche pour l'Equipe de France.
Cinq ans !
Voici déjà 5 années à l'occasion du Salon Nautique de Paris,
que Ortwin et Stéphane Kandler déclaraient leur détermination à défendre
les couleurs de la France pour l'America's Cup 2007… Et après cinq
années, d'espoirs et d'épreuves, de volontés et de retournements, de
progrès et d'incertitudes, voici enfin que la réalité a rejoint le rêve :
FRA 93, le nouveau Class America de AREVA Challenge non
seulement navigue depuis plus d'une semaine, mais vient déjà de
valider sa conception structurelle… Place à la pause de Noël avant
d'enchaîner dès les premiers jours de janvier 2007, la phase de mise
en main pour l'équipage, de sensations pour le barreur, d'optimisation
pour les maîtres voiliers, d'évolution pour les concepteurs… Avant
les premières régates en flotte de l'Acte 13, du 3 au 7 avril. Il
reste donc trois mois aux soixante-douze membres de AREVA Challenge
pour tirer la quintessence d'un Class America qui s'avère déjà bien né.
Mais auparavant, il a fallu que chacun donne le meilleur de lui-même
pour atteindre le stade du syndicat compétitif avec l'arrivée du
partenaire titre et le commencement de la construction de FRA 93.
Petit retour sur la saison 2006…
*L'Equipe de France prépare la saison sur sa base d'entraînement de
Gandia (Espagne) afin d'être au meilleur de sa forme pour les trois
Actes programmés à Valencia mi mai et fin juin. *Après l'arrivée de
DCN en décembre 2005, d'autres contacts ont été engagés et l'équipe
travaille dur pour annoncer l'arrivée de nouveaux partenaires.
*L'équipe navigante s'entraîne sur différentes épreuves et différents
supports : Sébastien Col participe au match racing d'Auckland du 24 au
29 janvier ; Thierry Peponnet et Sébastien Col représentent l'équipe
sur l'épreuve d'Antibes du 24 au 26 février et terminent
respectivement 8ème et 2ème, puis sur celle de Marseille du 2 au 5
mars avec la victoire de Thierry Peponnet et une 4ème place pour Sébastien
Col.
*Thierry Peponnet avec Benoît Briand, Hervé Cunningham, Thierry
Douillard, Tanguy Cariou, sont au Brésil sur le Swedish Match Tour du
14 au 19 mars : ils terminent seconds face à James Spithill (Luna Rossa
Challenge).
*Le Design Team collabore avec DCN, partenaire officiel de l'équipe :
grâce à leurs différents champs d'expertise, une campagne de tests de
résistance des matériaux est menée pour choisir les fibres de
carbone, le nid d'abeille… et des développements novateurs sont
explorés après simulations et essais en bassin de carène.
*Après avoir travaillé à Gandia sur les modifications, l'allègement
et la remise à neuf de FRA 60 afin que le Class America français soit
prêt à naviguer et performant pour les Louis Vuitton Acts en mai, l'équipe
à terre procède au démontage du matériel à partir du 20 mars pour
s'installer à Valencia, dans le village construit pour la 32ème
America's Cup.
*Sébastien Col avec Christophe André, Teva Plichart et Gilles Favennec
remportent le 26 mars le Marseille International Mach Race, épreuve de
Grade 1.
*La nouvelle base de Valencia est ouverte le 2 avril. La reprise des
entraînements débute par une semaine de tests consacrés à
l'optimisation et à la validation du bateau avant les Actes.
*Le 5 avril, AREVA annonce officiellement son soutien à l'Equipe de
France : K-Challenge porte désormais le nom d'AREVA Challenge.
*Jacques-Emmanuel Saulnier, Directeur de la communication et
porte-parole d'AREVA, indique que " l'America's Cup fait partie des
grands événements sportifs mondiaux, ce qui représente une opportunité
exceptionnelle pour un Groupe comme le nôtre. Nous sommes très heureux
de retrouver la communauté de la voile et de partager une fois encore,
les ambitions de l'Equipe de France ".
*Le 13 avril, le Design Team fournit au chantier Composite Works les
plans du futur Class America français : la construction de la préforme
du bateau débute à La Ciotat.
*Le 8 mai dans huit à dix noeuds de vent, FRA 60 tire ses premiers
bords sous ses nouvelles couleurs d'AREVA Challenge. Un programme léger
pour cette reprise qui a pour objectif de vérifier que le bateau, après
cinq mois d'optimisation dans sa base d'entraînement de Gandia, est prêt
à reprendre les séances d'entraînement en vue des Louis Vuitton Acts.
*La construction du moule femelle de la coque débute à La Ciotat.
*Le 14 mai, après les victoires de Trapani contre Alinghi et Emirates
Team New Zealand, * une nouvelle grosse équipe s'incline devant AREVA
Challenge : le Desafío Español 2007. *L'Equipe de France termine dixième
de l'Acte 10 (match-racing) et septième de l'Acte 11 (régates en
flotte).
*Les moules de coque et de pont sont en phase de finition chez Composite
Works.
*L'Acte 12 débute fin juin : après le Round Robin, AREVA Challenge
termine en tête du troisième groupe à égalité de points avec
Shosholoza dans le deuxième groupe, mais le fait d'avoir remporté leur
duel contre l'équipe de Thierry Péponnet, permet aux Sud Africains de
prendre la 8ème place devant les Français.
*L'Acte 12 conclut la saison ACC Championship le 2 juillet : AREVA
Challenge confirme sa septième place au Louis Vuitton Ranking, ce qui
correspond au groupe des Challengers qui ont provisoirement deux points
bonus pour la Louis Vuitton Cup avant l'Act 13.
*L'Equipe de France décide de modifier l'organisation de la cellule
arrière : le 6 juillet, Sébastien Col et Thierry Peponnet inversent
leur rôle à bord.
*La construction de la coque et du pont du nouveau Class America français
débute à La Ciotat : le 10 juillet, le nouveau bateau de l'équipe
AREVA Challenge se voit attribuer le numéro FRA 93.
*Après avoir remporté les Internationaux de France de Match Racing à
Pornichet, Sébastien Col et l'équipage AREVA Challenge (Christophe
André, Gilles Favennec, Teva Plichart, Jean-François Cuzon) s'imposent
lors du Danish Open : ils battent trois victoires à une, Jesper Bank
(United Internet Team Germany).
*Après un processus de recherche et de sélection intensif, Tom
McLaughlin (Etats-Unis) et Fabrice Levet (France) sont choisis pour
renforcer l'équipe, respectivement comme coordinateur et coach du
Sailing Team AREVA Challenge.
*La configuration de la cellule arrière pour la reprise des entraînements
d'AREVA Challenge sur le plan d'eau de Valence est désormais la
suivante : Sébastien Col à la barre, Thierry Peponnet à la tactique,
Tanguy Cariou à la stratégie et Jean-François Cuzon au poste de
navigateur.
*Le 25 août, Sébastien Col prend la première place du classement
mondial en match racing de la Fédération Internationale de Voile
(ISAF). Il est également premier au classement général du World Match
Racing Tour après trois épreuves.
*L'assemblage de FRA 93 commence chez Composite Works : le chantier est
parfaitement dans les temps pour livrer le nouveau Class America français
à Valencia.
*L'équipe d'AREVA Challenge continue ses sorties d'entraînement à
bord de FRA 60.
*Le 15 novembre, FRA 93 arrive dans sa base espagnole : toute l'équipe
technique s'active pour terminer le Class America.
*Dimitri Nicolopoulos, coordinateur du Design Team, commente : "
c'est presque quatre années de travail que nous regardons. Ce bateau va
maintenant devenir celui de toute une équipe qui va se l'approprier, et
une nouvelle étape de mise au point va commencer. "
*Le 24 novembre, l'acteur Jean-Marc Barr casse la traditionnelle
bouteille de champagne aux côtés de Anne Lauvergeon, PDG d'AREVA, et
de Stéphane Kandler, CEO d'AREVA Challenge : le nouveau FRA 93 est
baptisé en présence de plus de quatre cents invités.
*Après trois semaines de finition, de mise au point, de validation, FRA
93 tire ses premiers bords le 13 décembre par quinze nœuds de vent et
une mer formée.
*Après huit jours de tests et de vérifications de la structure et du
comportement de FRA 93, l'Equipe de France marque une pause pour les fêtes
de fin d'année le 21 décembre.
Anne
Lauvergeon en compagnie de Jean Marc Barr le parrain de FRA93

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.JPG)
Toutes les
photos sont de Franck Socha
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Programme
2007
Sorties
en mer dès les premiers jours de janvier, entraînements,
optimisations,
définition du jeu de voiles final, recherches sur le bulbe, études
sur une nouvelle quille…
*Premières confrontations en course avec les régates en flotte du 3 au
7 avril 2007, puis Louis Vuitton Cup du 16 avril au 12 juin.

Valencia, December 13,
2006
PREMIERS
BORDS POUR FRA 93 A VALENCE
L’hiver
continue d’être riche en émotions pour AREVA
Challenge : FRA 93, le nouveau bateau de l’Equipe
de France construit pour participer à la 32e America’s
Cup, a tiré ses premiers bords aujourd’hui sur le plan d’eau de la
compétition à Valence, en Espagne.
Le moment de la première navigation est toujours délicat
pour un Class America, et entouré de beaucoup de précautions.
Mais
tout s’est déroulé au mieux pour FRA 93 qui a passé avec succès
ses premiers tests, comme en témoignent les membres de l’équipe :
Dimitri Nicolopoulos, Coordinateur du Design Team :
« Je crois que l’on peut qualifier cette journée de
« baptême du feu » pour FRA 93. Nous sommes vraiment
satisfaits de la manière dont cela s’est passé aujourd’hui, car
nous avons navigué au près dans des conditions de vent et de mer réalistes
(c'est-à-dire environ 15 nœuds de vent et pas mal de vagues), et
en chargeant le bateau au maximum. Nous avons donc fait un grand pas en
avant en ce qui concerne la confiance dans la structure du bateau. Tout
le monde est très content. »
Yannick Le Morvan, Shore Manager : « Je
suis très positif quand à l’avenir du bateau, et satisfait
d’obtenir des résultats et des chiffres correspondant à ce que nous
attendions dès les premiers jours de navigation « en poussant »
le bateau. Nous sommes très fiers, après 15000 heures de travail de
Design et 24000 heures de construction pour le Shore Team. »
Sébastien Col, Barreur : « Nous avons
navigué aujourd’hui dans des conditions idéales pour fiabiliser le
bateau. Nous avons même eu de bonnes surprises, car le bateau est bien
équilibré. Pour le moment il n’y a que du positif, et il n’y a
qu’à regarder les visages de tous les gens à bord pour le savoir ! »
Thierry Peponnet, Tacticien : « Pour
le moment les résultats sont très encourageants et très
satisfaisants. Nous sommes montés en tension petit à petit pour
prendre FRA 93 en mains selon le protocole que nous avions établi pour
vérifier sa fiabilité. Il y a donc eu une prise de pression partout
petit à petit afin de tout
bien analyser et vérifier, et pour le moment cela se passe bien. »
Stephane Kandler, CEO d’AREVA Challenge, conclut : « Tout
d'abord, je veux remercier toute l'équipe pour le travail colossal qui
a été effectué depuis le lancement de la construction du bateau en avril,
en particulier le Shore team et le Design team. Ce que nous avons réalisé
avec une équipe de 70 personnes seulement est remarquable en soit, car
nous avons mené de front en moins de huit mois des chantiers complexes
et intenses, dont la construction de la base de Valence et le nouveau
bateau sont les éléments les plus visibles. Je crois que nous pouvons
être fiers de ce qui a été accompli et nous allons pouvoir maintenant
dédier toute notre énergie au développement de FRA 93
qui portera les couleurs de la France dès avril 2007. Il est encore
trop tôt pour juger de ses performances avant de nous comparer à nos
concurrents "sur le terrain", mais nous retiendrons que sa
naissance nous a permis de constater qu'il est conforme à ce que nous
voulions et qu'il est arrivé à l'heure prévue. Les choses commencent
donc bien et, comme notre histoire nous l'a prouvée depuis cinq ans, il
n'y a pas de raison que cela ne continue pas ainsi. Il n'y a plus qu'à
travailler dur pour en faire un pur-sang... »
Les prochaines
navigations sur FRA 93 se
poursuivront jusqu’à Noël, avant de reprendre tout début janvier
après une semaine de repos bien méritée pour toute l’équipe.


Avril
2006
America’s
Cup 2007 :
AREVA
partenaire titre de l’Equipe de France
AREVA
apportera son soutien à l’équipe de France K-CHALLENGE en vue de la
32ème
édition de l’America’s Cup qui se tiendra à l’été 2007, à
Valence (Espagne).
Le
bateau et son équipage porteront désormais le nom d’AREVA-CHALLENGE.
Partenaire
du Défi français en Nouvelle-Zélande en 2003, AREVA est fier de
rejoindre
la compétition aux côtés de celles et ceux qui défendront les
couleurs de notre pays.
A
l’issue de la précédente édition, le groupe avait choisi de ne pas
donner de suite immédiate aux différentes propositions en raisons de
sollicitations financières trop élevées et d’antagonismes dont il
ne souhaitait pas être l’arbitre.
Ces
sujets ont été résolus : la Fédération Française de Voile a
attribué son label à
K-Challenge, et celui-ci a sollicité AREVA pour un
montant de 12,5 millions d’Euros. Ce
chiffre est légèrement inférieur à la précédente contribution. A
l’heure ou nous
nous réunissons tous sous
une même bannière, cette somme entre dans les
moyens susceptibles d’être
déployés pour développer la marque AREVA. Elle va
aussi
permettre à l’équipe de poursuivre sa préparation dans de bonnes
conditions.
D’autres
projets ont été étudiés mais ils ne répondaient que partiellement
aux
critères fixés. Cette opération
permet en effet à la marque AREVA d’accroître sa
notoriété en France comme
à l’international, et d’être associée à une compétition
dont
les valeurs sont proches de celles du groupe : innovation technologique,
esprit d’équipe et valorisation des énergies sans CO2.
Pour les
collaborateurs de l’entreprise, c’est une occasion unique de
mobilisation autour
d’un projet attractif et valorisant.
Jacques-Emmanuel
Saulnier, Directeur de la communication et Porte-parole
d’AREVA, a indiqué que «
l’America’s Cup » fait
partie des grands événements
sportifs
mondiaux, ce qui représente une opportunité exceptionnelle pour un
groupe comme le nôtre. Nous sommes très heureux de retrouver la
communauté de la voile et de partager une fois encore les ambitions de
l’équipe de France ».
«
AREVA est, dans sa catégorie, un grand champion international. Sa
contribution
et
son expérience de l’America’s Cup vont nous permettre de poursuivre
ensemble l’aventure sportive et de chercher à atteindre les
meilleures performances dans cette compétition internationale légendaire»
a déclaré pour sa part Stéphane Kandler, Directeur Général de
K-CHALLENGE.

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