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         Valence
        03 Juillet 2007
         
         Alinghi
        conserve l’America’s Cup
        
         
         
           
         Alinghi
        conserve la 32e America’s Cup en s’imposant d’1 seconde dans le
        dernier match après un final hallucinant. Le retour de l’aiguière
        d’argent en Europe a engendré une édition espagnole de toute beauté.
        Jamais depuis 1983 l’America’s Cup n’avait été aussi disputée.
        Le score final de 5-2 ne reflète en rien l’intensité de cette compétition
        incroyable. 
 
 Malheureux
        Kiwis… Ils peuvent avoir bien des regrets après ce dernier match
        digne d’un scénario d’Hitchcock. Après un départ dominé par Dean
        Barker, Emirates Team New Zealand s’élance sous le vent de son
        adversaire et réussit à le faire virer après quelques minutes de
        course. Ce premier avantage néo-zélandais s’inverse au profit du
        Defender suisse après une bataille de virements de bord où SUI 100
        reprend quelques mètres dans chaque manœuvre. Sur l’un des virements
        de bord, Alinghi réussit à se maintenir au vent de son adversaire
        tribord amure et l’accompagne jusqu’à la lay-line. Après une séquence
        de match-racing où Ed Baird, à la barre de SUI 100, essaye de lofer
        son adversaire pour l’arrêter, Alinghi contourne la première bouée
        avec seulement 7 secondes d’avance. Dans le bord de vent arrière, la
        course bascule une nouvelle fois lorsque Brad Butterworth,
        skipper-tacticien du Defender suisse, offre une opportunité en
        empannant le premier. Après un empannage raté, SUI 100 se fait déventer
        puis doubler par NZL 92 qui franchit la porte sous le vent avec 14
        secondes d’avance. Mais au lieu de choisir la bouée de droite, les
        Kiwis prennent celle de gauche, ce qui leur avait déjà coûté le
        match 4. Alinghi en profite et le scénario se répète dans le second
        bord de près. Alinghi, par la droite, après un duel de virements qui
        tourne une nouvelle fois à son avantage, revient au contact. Arrivé
        sur la lay-line, les 20 mètres d’avance de Team New Zealand ne
        suffisent pas pour croiser devant Alinghi prioritaire. Dean Barker décide
        d’abattre en grand pour passer derrière mais Ed Baird a parfaitement
        anticipé la manœuvre en le visant très tôt. La sanction tombe immédiatement.
        NZL 92, bâbord amure, est sanctionné par les arbitres d’une pénalité.
 
 On pense
        le match plié. D’autant qu’Alinghi enroule la dernière marque avec
        12 secondes d’avance et creuse l’écart jusqu’à 130 mètres.
        Restant à droite du plan d’eau pour conserver l’avantage tribord,
        Alinghi va au-delà de la lay-line lorsque l’impensable se produit. Le
        vent bascule de plus de 100° à gauche à moins de 500 mètres de
        l’arrivée ! Team New Zealand anticipe le premier, affale son spi et
        envoie son génois. Alinghi, surpris alors qu’il se voyait déjà
        vainqueur, tarde à envoyer un génois, et Team New Zealand revient
        fort. Les deux bateaux sont au près, tribord amure, en route directe
        vers la ligne. Panne de vent. Alinghi ralentit à moins de 5 nœuds et
        Team New Zealand s’envole vers une victoire que personne
        n’attendait. A 50 mètres de la ligne, le vent tombe également pour
        NZL 92 qui amorce sa pénalité. Dean Barker vire de bord une première
        fois, puis une seconde et abat en grand pour se défaire de sa pénalité.
        Malheureusement pour les Kiwis, cette manœuvre ralentit complètement
        le Class America qui peine à rejoindre la ligne alors qu’Alinghi
        arrive lancé après avoir touché une risée. Le suspense dure un bref
        instant et c’est finalement Alinghi qui franchit la ligne en premier
        avec seulement une minuscule seconde… Quel scénario ! Et quelle
        erreur des Kiwis ! En effectuant une rotation sur la ligne plutôt que
        deux virements destructeurs de vitesse, ils auraient très certainement
        franchi la ligne en tête…
 
 La Suisse
        est le troisième pays après les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande à
        conserver l’America’s Cup après l’avoir remportée. La présence
        d’officiels espagnols à bord du yacht personnel d’Ernesto
        Bertarelli laisse à penser que le Challenger of Record de la 33e
        America’s Cup sera le Desafío Español. Reste à savoir où, quand et
        sur quel bateau se déroulera cette nouvelle édition. Les rumeurs
        parlent de Valence en 2009 ou 2010 sur des Class America. La réponse
        sera peut-être donnée jeudi au cours d’une conférence de presse du
        Defender…
 
         
         Dimitri
        Nicolopoulos, Coordinateur du Design Team
        :«
        Cette dernière régate résume toute la Coupe ! Avec quatre dépassements
        dans le même match : le premier dans le premier bord de près, où
        Alinghi dépasse Emirates Team New Zealand, puis les Kiwis reprennent le
        dessus dans le premier bord de portant, et c’est ensuite ETNZ qui
        prend une pénalité à l’approche de la deuxième bouée au vent.
        Enfin, incroyable retournement de situation dans le dernier bord de
        portant, où le vent tombe à 4 nœuds à l’approche de la ligne
        d’arrivée. Alinghi n’étant pas resté entre ETNZ et la ligne, cela
        a failli leur coûter la régate, car ENTZ parvient à effectuer sa pénalité
        en ayant repris le dessus. Mais Alinghi coupe la ligne 1 seconde plus tôt.
 
 Les
        clefs du match d’aujourd’hui se trouvent dans les virements de bord
        des Suisses, car ils ont forcé les Néo-Zélandais à abandonner la
        bataille par deux fois. Alinghi mérite de remporter cette 32e
        America’s Cup, avec un bateau performant, et deux barreurs qui se sont
        battus pour avoir l’honneur de défendre après le départ de Russell
        Coutts: bien joué ! »
 
 
 Stephane
        Kandler, CEO AREVA Challenge :
 «
        Cette America’s Cup a sans aucun doute été l’une des plus belles
        parmi les dernières éditions, avec des résultats très disputés.
        Alinghi et Emirates Team New Zealand nous ont offert un final haletant,
        avec le Defender Suisse qui remporte la victoire d’un cheveu !
 
 Depuis
        2004, la Louis Vuitton Cup et l’America’s Cup ont changé de visage,
        avec de grands changements qui vont dans le bon sens : les Louis Vuitton
        Acts, les infrastructures à Valence, et des régates très serrées
        avec un niveau jamais atteint dans la Louis Vuitton Cup. L’America’s
        Cup a vraiment évolué, et a démontré que c'était l'un des plus
        grands événements médiatiques et sportifs au monde.
 
 
 Côté
        AREVA Challenge,
        nous pouvons vraiment être fiers du travail accompli depuis 5 ans et
        nos débuts aux couleurs de K-Challenge, même si la huitième place a
        été décevante (avec de belles victoires et à deux régates de moins
        seulement que le 6ème).
 
 Pour
        l’avenir, il faut capitaliser sur ce jeune groupe qui a démontré de
        belles qualités de combativité, avec la nécessité de le renforcer
        avec les éléments d’expérience indispensables pour progresser dans
        l’America’s Cup. Nous nous sommes battus jusqu’au bout, même dans
        les moments difficiles, je veux donc remercier tous les membres de cette
        équipe, du shore team au design team, des navigants à la communication
        et à l’administration, pour tout le travail qui a été accompli,
        ainsi que tous nos partenaires pour le soutien qu’ils nous ont apporté.
 
 
 L'America's
        Cup reste en Europe, ce qui est une parfaite opportunité pour la France
        de briller dans la 33ème édition. »
 Propos
        de Stéphanie Nadin d’AREVA Challenge
         
 
                     
        32eme 
        
        America
        
        ’s cup
        
         
         
         
        
        Résultat
        
        
        de
        
        
        l’America’s Cup (après 7 matchs)
        
         
         
                         
        Alinghi bat Emirates Team 
        
        New Zealand
        
          5 à 2
 
 
         
                          
        Alinghi  (Suisse) 
        : 1+0+0+1+1+1+1 = 5 points
 
 Emirates
        Team 
        
        New Zealand
        
        : 0+1+1+0+0+0+0 = 2 points .jpg)
 
 Photos de Franck Socha  
                                
        Valence
        (Espagne) 
        
         Finale
        de la 37ème America’s Cup
        
         Team
        New Zealand va défier le tenant du titre le suisse Alinghï
        
          
        
             
         Emirates
        Team New Zealand remporte  la
        7eme Coupe Louis Vuitton Cup, face à Luna Rossa (Italie) sur le score
        sans appel de 5 à 0 !   
        Les Kiwis retrouveront le tenant du titre, le suisse Alinghï à
        partir du 23 juin au 7 juillet 2007 pour la revanche tant attendue de la
        dernière édition en 2003, remportée par les Suisses 5-0 à Auckland. 
        
               
        Le bateau neo-zelandais ETNZ n'a même pas laissé de miettes aux
        Italiens en franchissant  toutes
        ies marques du parcours en tête au cours des cinq manches de cette
        finale de la Coupe
        Louis Vuitton.
         
        
              
        Après San Diego, c'est la deuxième fois que Team New Zealand
        remporte la Louis Vuitton Cup, mais beaucoup d'observateurs pensent
        qu'Alinghï conserve une petite avance technologique.  
 AVANT
        LA
        Finale Italie/ 
        Nouvelle-Zélande
         
           
         Lors
        de la Coupe de l’America 2000, Team New Zealand avait infligé un
        cinglant 5-0 à Luna Rossa. Les retrouvailles sept ans plus tard ne
        laissent pas présager d’une telle différence entre les deux équipes.
        Bien des choses ont changé depuis. Les bateaux sont sûrement beaucoup
        plus proches en performance et les équipages ont été largement remaniés.
        Team New Zealand a perdu Russell Coutts et ses fidèles lieutenants,
        tandis que Luna Rossa, pour sa 3e campagne consécutive, a retenu les leçons
        du passé en s’ouvrant à l’international, notamment avec l’arrivée
        du jeune barreur de talent James Spithill. Cette finale, qui débute le
        1er juin, va désigner le challenger qui aura l’honneur d’aller défier
        le Defender Alinghi lors de la 32e Coupe de l’America à partir du 23
        juin. 
      
        Commentaires à terre de Tanguy Carlou, Tacticien à bord
        d’AREVA Challenge (Stephanie  Nadin) :
         
           
        « Nous allons assister à une belle finale de Louis Vuitton
        Cup entre Emirates Team New Zealand et Luna Rossa, avec deux projets
        assez différents : Emirates Team New Zealand a un profil assez
        conservateur en terme sportif car ils jouent vraiment le match racing,
        ils prennent souvent de bons départs et laissent très peu d’options
        à l’adversaire en restant très proches de lui. Côté Luna Rossa,
        James Spithill est très agressif sur les départs, puis il utilise
        ensuite une tactique plus orientée sur le vent, mais en laissant plus
        d’écart avec l’adversaire.
 Les Kiwis
        ont un bon bateau avec peu de points faibles, mais ce n’est pas le
        plus performant au près dans 12-13 nœuds. Luna Rossa a de son cote
        vraiment développé son bateau, ils ont un Class America très
        performant au prés dans un vent medium. »
 
 Finale
        Coupe Louis
        Vuitton à
        partir du 1er juin ! 
        
           Le
        vainqueur de la finale de la Coupe Louis Vuitton aura le privilège de défier
        le vainqueur de la dernière América’s Cup, le suisse Alinghi Le
        Defendeur!  Contre
        toute attente cette finale opposera l’un des favoris l’Emirates Team
        New Zealand vainqueur de l’équipage espagnol le Desafio Espanol (5-2)
        aux surprenants italiens du défi Luna Rossa qui a éliminé le favori
        le défi américain BMW Oracle (5-1)!
        
          Les
        2 bateaux Emirates Team New Zealand et Luna Rossa se retrouveront en
        finale à partir du vendredi 1er juin 2007, la finale de
        la 32eme America’s Cup étant programmée du 23 juin au 7 juillet
        2007. 
 Valence
        (Espagne) du 14 mai au 7 juillet 2007
        
         
         Phases
        finales de la 32eme América’s Cup
        
         
           
         La
        Coupe Louis Vuitton sert à sélectionner le seul bateau qui affrontera
        le détenteur actuel du titre le bateau suisse Alinghi, le Defendeur ! 
          
            
              | Les
                4 équipages qualifiés BMW Oracle Racing (Etats-Unis), Luna
                Rossa Challenge (Italie), Emirates Team New Zealand (Nouvelle
                Zelande) et Desafio Espanol 2007 (Espagne).
                
                    
                A l’issue des Round  Robin
                éliminatoires, le classement général était le suivant, avec
                les 4 premiers qualifiés :
                
                 1er
                 Emirates Team 
                
                New Zealand
                
                 : 38 points
                
                 2eme
                BMW Oracle Racing : 37 pts
                
                 3eme
                Luna Rossa Challenge : 35 pts
                
                 4eme
                Desafio Espanol 2007 : 29 pts
                
                 5eme :
                Victory Challenge : 26 pts
                
                 6eme:
                Mascalzone Latino: 22 pts
                
                 7eme
                Team Shosholoza : 20 pts
                
                 8eme
                AREVA Challenge : 17 pts
                
                 9eme
                +39 Challenge : 12 pts
                
                 10eme
                United Internet Team 
                
                Germany
                
                : 5 pts
                
                 11eme
                China Team: 3 pts
                
                   
                En terminant en tête
                l’équipage de l’Emirates Team New Zealand a choisi
                d'affronter Desafio Espanol 2007 en demi finale. Dans l’autre
                demi finale,  Emirates
                Team New Zealand sera opposé à Luna Rossa Challenge. 
                
                 Chaque
                demi-finale se déroule en 9 régates.
                
                 Demi
                finale : 14 – 25 mai 2007
                
                 Finale :
                1er au 12 juin
                 
                                         
                               Finale
                de la 32eme America’s Cup du 23 juin au 7 juillet 2007.
                
                 
                 Elle
                opposera le tenant du titre le suisse Alinghi au
                vainqueur de la phase finale disputée entre le 14 mai et le 12
                juin ! |  
 
          
                                                    
        Valencia-Spain, May 10, 2007       
        
            L’EQUIPE DE
        FRANCE AREVA CHALLENGE VEUT POURSUIVRE L’AVENTURE DE L’AMERICA’S
        CUP
        
           Stéphane Kandler, CEO d’AREVA Challenge, fait le bilan de cinq années de préparation
        à l’America’s Cup et annonce que le projet français va entamer
        l’analyse de cette première campagne en vu de poursuivre le travail réalisé
        avec cette nouvelle équipe, jeune et ayant désormais l'expérience d'une
        première campagne.   AREVA Challenge
        termine donc à la huitième place de la Louis Vuitton Cup, un résultat
        décevant pour l’Equipe de France qui a tout de même montré son
        potentiel avec de superbes duels, à l’image du dernier en date face
        aux Sud-Africains qui, s’ils se sont imposés, ont eu beaucoup de mal
        à contenir les attaques tricolores. Les Néo-Zélandais sont les grands
        vainqueurs de cette première partie des sélections du Challenger
        final en ayant remporté tous leurs matchs du deuxième Round Robin :
        ils ont choisi le syndicat ibère pour les demi-finales. Les Américains
        largement battus par les Kiwis mercredi, prennent la seconde place
        devant les Italiens de Luna Rossa Challenge
        et les Espagnols de Desafío
        Español 2007.
        Ce quatuor majeur va donc s’affronter pour les demi-finales dès le 14
        mai prochain, puis les deux meilleures équipes iront en finale de la
        Louis Vuitton Cup le 1er juin. Les Français ne
        vont pas pour autant quitter la base de Valencia : dès le 14 mai, AREVA Challenge sera sur l’eau
        pour tester de nouvelles configurations et affronter amicalement
        d’autres teams.   Stéphane
        Kandler, quel bilan tirez-vous de votre première campagne pour
        l’America’s Cup depuis son annonce en décembre 2001 ? D’abord
        ce furent cinq années très intenses pour convaincre qu’en France,
        nous pouvions concevoir un défi différent de ce qui a été fait
        auparavant. Nous avons passé les étapes les unes après les autres en
        gagnant en crédibilité : il était possible de rassembler une équipe
        sur des valeurs simples avec une approche différente. Nous avons été
        soutenus par des partenaires au fur et à mesure. Nous avions des
        objectifs ambitieux : atteindre les demi-finales. Au vu des résultats
        de la Louis Vuitton Cup, c’est évidemment décevant ! Pourquoi
        nous n’y sommes pas arrivés ? Pour plusieurs raisons :
        d’abord, nous avons manqué de maturité à l’approche de l’évènement
        et aujourd’hui, on se rend compte qu’on peut être très proches,
        mais qu’il faut gagner des matchs… Nous n’avons pas toujours su le
        faire, par manque de préparation mais pas par manque de moyens, bien
        que le budget n’ait été bouclé que tardivement. Nous avons eu des
        baisses de régime qui nous ont coûté cher pour maintenir la continuité
        du projet, pour anticiper et rester sur une stratégie constante tout au
        long de la campagne. Avec le même budget, si nous l'avions eu à
        l’avance, nous aurions certainement été plus performants. Avec le
        recul, je constate que nous avons eu des « trous d’air »,
        notamment pendant l’hiver 2005 alors même que l’équipe venait de
        remporter de superbes duels contre les Suisses ou les Néo-Zélandais à
        Trapani !   Mais
        il y a eu aussi des changements de dernière minute au sein de l’équipage ? Nous
        avons changé beaucoup de choses dans l’organisation de la cellule
        arrière et nous avons mis du temps à trouver le bon fonctionnement
        pendant la Louis Vuitton Cup. Mais le système mis en place m’apparaît
        très prometteur puisque l’équipe a su réagir après les points
        perdus lors du Round Robin 1, contre les Suédois et les Sud-Africains.
        Psychologiquement, c’est toujours difficile de remonter la pente, mais
        je trouve que le team a su se remobiliser. En analysant tous les matchs,
        on s’aperçoit que nous perdons beaucoup de duels de très peu !
        La preuve que cette équipe a toujours gardé le moral et possède un
        mental solide pour surmonter les difficultés.   Côté
        bateau, le fait d’avoir typé FRA 93
        pour une brise medium de douze à quinze nœuds n’a-t-il pas rendu
        plus difficile les duels de ces deux Round Robin marqués par le petit
        temps ? Les conditions météorologiques
        de ce mois d’avril n’ont pas été celles attendues, mais ce fut une
        erreur de notre part ! Nous avons un Class America plutôt
        polyvalent mais pour des raisons de manque d’anticipation, nous
        n’avons pu préparer deux configurations : petit temps et medium.
        Nous avons passé dans cette Louis Vuitton Cup, beaucoup de temps pour
        trouver les bons réglages. Malheureusement, nous n’avions pas les
        moyens des grosses écuries qui ont pu réagir pour adapter le bateau en
        changeant de quille, de voiles ou autre. En plus tout l’hiver, nous
        avons essentiellement navigué dans la brise et nous nous sommes rendus
        compte très tard que FRA 93
        peinait un peu dans le petit temps. Nous avons nettement amélioré le
        bateau ces derniers jours qui est devenu plus à l’aise en dessous de
        dix nœuds. Mais restons réalistes : ce n’est pas ça qui nous
        fait perdre des régates ! Cela rend seulement l’exercice plus
        difficile… Notre Class America me semble tout à fait compétitif étant
        au minimum dans la veine de Victory
        Challenge
        ou de Mascalzone Latino.   Comment
        se présente l’avenir de l’Equipe de France AREVA Challenge ? Je pense que nos
        partenaires sont satisfaits même si le résultat final n’est pas
        celui attendu. J’espère que nous avons contribué à rehausser
        l’image de l’America’s Cup en France en montrant que nous avions
        une équipe compétitive. Maintenant ce qui est important, c’est de
        capitaliser sur ce que nous venons de faire ! Tout le monde réalise
        qu’il faut travailler dans la durée. Et quand on voit la hiérarchie
        de la Louis Vuitton Cup 2007, on se rend compte que les trois leaders
        ont formé des teams tôt, qu’ils avaient des moyens élevés,
        qu’ils avaient une ou deux campagnes d’expérience. D’autres écuries
        comme celle des Espagnols, ont acheté très vite des Class America de référence
        avec les anciens OneWorld,
        et des compétences humaines à l’image de Paul Cayard en fin de
        campagne. D’autres encore, comme les Suédois ou Mascalzone
        Latino,
        étaient présents lors de la dernière America’s Cup et ont bénéficié
        d’une bonne expérience, facteur facilitant pour monter un team. Nous
        avons prouvé des choses pendant cinq ans, on s’est battu comme des
        diables et maintenant, il faut avoir les moyens de ses ambitions… Il
        faut conserver les éléments clés de ce groupe pour ne pas diluer
        cette expérience. Il faut aussi un budget double de celui de cette
        campagne et surtout bouclé dès ces prochains mois. A ce moment-là,
        oui, nous pourrons jouer dans le top 4 et pourquoi pas aller jusqu’à
        l’America’s Cup. Aujourd’hui, dans le milieu de la voile, la
        course la plus difficile à remporter, c’est l’America’s Cup !
        Est-ce que pour la France, c’est important de remporter ce trophée ?
        Pour le sport français et pour la voile ? Je pense que oui !
        L’Espagne qui arrive en demi-finales en partant d’une feuille
        blanche, doit nous encourager dans cette persévérance.   Cela
        implique un nouveau projet avec deux bateaux ? Bien sûr !
        C’est pourquoi il faut au minimum doubler le budget… Deux bateaux,
        c’est aussi deux équipages. Et ce n’est plus du tout la même
        organisation : il faudra se renforcer avec des éléments extérieurs.
        Il y a des compétences dans tous les autres teams à Valencia et récupérer
        cette expérience et ces talents s’avère essentiel. Il y a déjà des
        équipes qui ont mis en vente d’excellents Class America et racheter
        un autre bateau permettrait rapidement de s’entraîner et de
        progresser encore. Convaincre les Français qui ont participé à la
        Louis Vuitton Cup au sein d’autres syndicats est aussi une démarche
        qui nous intéresse : Bertrand Pacé (BMW Oracle Racing),
        Philippe Presti (Luna Rossa
        Challenge),
        Bernard Labro (Alinghi)…
        Ils sont nombreux ! Et faire une équipe française avec des
        personnes qui ont participé activement à cette édition est une démarche
        plaisante… Nous avons mis en place une plateforme qui a démontré des
        qualités et qui est largement perfectible : elle a besoin d’expériences
        complémentaires et d’apports extérieurs. Mais si on veut faire tout
        cela, il faut avoir les moyens et présenter un projet ambitieux :
        c’est le bon moment pour le mettre en place.   Cette
        Louis Vuitton Cup vous paraît-elle réussie ? Incontestablement !
        Il y a eu plus d’un million de spectateurs à Valencia en un mois…
        Les medias européens n’ont jamais autant couvert l’America’s Cup.
        L’évènement a pris une nouvelle dimension et le niveau des Challengers
        a nettement monté. L’arrivée de nouveaux sponsors est aussi une
        bonne nouvelle : beaucoup de sociétés d’origine très différentes
        sont présentes, des fabricants de boisson énergétique, des banques,
        des producteurs d’énergie, des industriels, des compagnies de téléphone,
        des assureurs, tous les secteurs d’activité sont représentés… La
        voile est un sport « dans le vent » et les retours sur
        investissement sont importants. Il faut créer une dynamique autour
        d’un projet français qui fera appel aux meilleures compétences. Mais
        cela se joue dans les mois qui viennent, pas dans six mois ou un an !
        La plupart des équipes sont déjà en train de recruter, de récupérer
        du matériel alors que l’America’s Cup n’est pas encore terminée
        !   Mais
        il faut tout de même attendre justement de savoir qui va détenir le
        trophée ? Non, parce qu’on
        sait déjà approximativement ce qui va se passer : qui peut gagner ?
        Potentiellement, les Espagnols mais je n’y crois pas trop. Les
        Etats-Unis : un marché important pour tout le monde. L’Italie
        qui est en Europe et éventuellement la Nouvelle-Zélande. Et du côté
        Suisse, Alinghi ne va pas changer
        sa volonté marketing en allant dans un coin exotique où la télévision
        ne pourrait pas montrer des images. Les Louis Vuitton Acts ont été un
        succès pour les relations des partenaires, mais aussi pour le public et
        les medias, sans parler de l’apport pour les équipages. Deux régates
        vont se dérouler en août prochain à Kiel puis en septembre à San
        Francisco. Il y a donc déjà un avenir et un programme pour ces Class
        America.   Et
        AREVA
        Challenge
        sera présent lors de ces deux compétitions ? Cela
        ne dépend pas seulement de moi… J’ai fait le maximum de ce que je
        pouvais faire, j’ai pris d’énormes risques financiers, maintenant
        il faut un soutien fort. Et pour passer à la vitesse supérieure, il
        faut des partenaires dès les semaines prochaines. Il faut avoir les
        moyens au bon moment et ne pas perdre le capital de cette équipe.   Quel
        est le programme des jours prochains ? Il va y avoir une
        pause de quatre jours pour que tout le monde reprenne des forces. Puis dès
        le 14 mai, AREVA
        Challenge
        va
        re-naviguer pour finir de tester les évolutions qui étaient programmées.
        Nous avons prévu aussi plusieurs séances de débriefing pour analyser
        finement chaque match. En juin, nous allons faire l’inventaire et vérifier
        tout le matériel. Pour éventuellement aller en Allemagne en août. Les
        navigants vont aussi repartir sur le circuit mondial de match-racing :
        Sébastien Col a déjà plusieurs rendez-vous cet été !                                    
          Round Robin 2 flights 1+2+3+4+5+6+7+8+9+10
        (RR1+points bonus) : 
        
         1-Emirates Team New Zealand : 2+2+2+2+2+2+2+2+2+2 (14+4 bonus) = 38 points 
        
         2-BMW Oracle Racing : 2+0+2+2+2+2+2+2+2+0 (18+3 bonus) = 37 points
        
         3-Luna Rossa Challenge : 2+2+2+2+0+2+2+0+2+2 (16+3 bonus) = 35 points
        
        
         4-Desafío Español 2007 : 2+2+0+2+2+2+2+0+0+0 (14+3 bonus) = 29 points 
        
         5-Victory Challenge : 2+0+2+0+2+2+2+2+0+0 (12+2 bonus) = 26 points
        
         6-Mascalzone Latino-Capitalia Team : 0+0+2+2+2+0+0+0+0+2 (12+2 bonus) = 22 points 
        
         7-Team Shosholoza
        : 0+2+0+0+2+0+0+2+0+2 (10+2 bonus) = 20 points
        
         8-AREVA Challenge : 2+2+0+0+0+0+0+2+2+0 (8+1 bonus) = 17 points
        
         9-+39 Challenge :
        0+0+0+0+0+0+0+2+2+2 (4+2 bonus) = 12 points
        
         10-United Internet Team Germany : 0+0+0+2+0+0+0+0+0+0 (2+1 bonus) = 5 points
        
         11-China Team : 0+2+0+0+0+0+0+0+0+0 (0+1 bonus) = 3 points 
 
                                
        Valencia-Spain, May 9, 2007       
        
           UN FINAL
        EPOUSTOUFLANT POUR AREVA CHALLENGE      
        Les Français ont sorti le grand jeu pour cet ultime duel de la Louis
        Vuitton Cup. Face aux Sud-Africains redoutables adversaires dans le
        petit temps, l’Equipe de France a effectué un superbe match même si
        elle s’incline à l’arrivée d’une poignée de secondes.  Il y
        a des défaites qui sont pleines d’enseignements : ce duel couru
        par seulement huit à dix nœuds de vent pour les trois quarts du
        parcours, devait sur le papier favoriser Team Shosholoza,
        l’un des plus rapides Class America de Valencia dans les petits airs.
        La phase de pré-départ est particulièrement agressive des deux côtés
        avec circling, dial-up,
        poursuites puis un bord au ralenti avant le coup de canon. Sébastien
        Col arrive à bloquer Paolo Cian au vent et l’oblige à virer de bord
        dans les vingt dernières secondes tandis qu’il plonge au milieu de la
        ligne de départ avec de la vitesse : FRA
        93
        a gagné le départ et une demi longueur d’avance ! Mais le
        redoutable voilier sud-africain est véloce et grappille mètre par mètre
        au fil d’un très long bord en tribord, dans un vent qui tourne légèrement
        à droite donc en favorisant le bateau au vent, RSA
        83 !
        Les Français tiennent le rythme malgré cela et virent dans le tableau
        arrière de Team Shosholoza
        pour enrouler la première marque avec seulement treize secondes d’écart.  Le grand bord de
        spinnaker voit le team tricolore tenir tête aux Sud-Africains et le
        différentiel à la bouée sous le vent est quasiment identique. Alors
        le deuxième bord de près est l’occasion d’une sévère bataille de
        virements de bord : pas moins de huit en moins de cinq minutes. Très
        courtes, ces manœuvres visent à se défaire du marquage très serré
        effectué par RSA
        83.
        FRA 93 arrive enfin à
        s’en défaire et cherche les bonnes petites bascules de vent… Une
        nouvelle fois, Paolo Cian vire en tête l’ultime bouée au vent avec
        un écart toujours infime d’une longueur de bateau. Le dernier bord de
        spinnaker est donc l’ultime occasion de renverser le cours du match et
        les Français ne vont pas arrêter de mettre la pression : étrave
        dans tableau arrière, empannage, bataille de lofs, nouvel empannage...
        L’équipe tricolore multiplie les attaques mais Team
        Shosholoza y
        répond avec précision jusqu’à l’arrivée…  AREVA Challenge
        qui avait semblé en début de Round Robin 1, pas totalement à l’aise
        dans le petit temps, prouvait là qu’il avait énormément progressé
        en trois semaines. L’équipe technique, les voiliers, les navigants et
        le design team ont effectué un travail d’optimisation très efficace,
        démontrant que le team français était aussi réactif et
        potentiellement apte à briller dans cette Louis Vuitton Cup. Les Français
        terminent donc huitièmes. Les grands vainqueurs de la Louis Vuitton Cup
        sont les Néo-Zélandais qui ont littéralement écrasé les Américains
        lors de ce dernier flight, Emirates
        Team New Zealand ayant tout de suite marqué
        l’avantage et BMW Oracle Racing
        laissant filer son adversaire avec un désintérêt total pour le duel :
        500 mètres les séparaient à l’arrivée ! A noter dans ces
        dernières rencontres, la victoire des Italiens de +39 Challenge sur les
        Allemands et celle de Mascalzone
        Latino-Capitalia Team
        face aux Suédois. Enfin, les Espagnols qui avaient déjà fêté hier
        soir leur qualification pour les demi-finales se sont faits battre par Luna Rossa Challenge.                                                                 
        Résultats du Flight
        11  Team Shosholoza bat AREVA Challenge (14’’)
        
         +39 Challenge bat United Internet Team Germany (30’’)
        
         Mascalzone Latino-Capitalia Team bat Victory Challenge (38’’)
        
         Luna Rossa Challenge bat Desafío Español 2007 (1’54)
        
         Emirates Team New Zealand bat BMW ORACLE Racing (1’34)
        
          
        
         Round Robin 2 flights 1+2+3+4+5+6+7+8+9+10 (RR1+points
        bonus) : 
        
         1- Emirates Team New Zealand : 2+2+2+2+2+2+2+2+2+2 (14+4 bonus) = 38 points
        
        
         2- BMW Oracle Racing : 2+0+2+2+2+2+2+2+2+0 (18+3 bonus) = 37 points
        
         3- Luna Rossa Challenge : 2+2+2+2+0+2+2+0+2+2 (16+3 bonus) = 35 points
        
        
         4-Desafío Español 2007 : 2+2+0+2+2+2+2+0+0+0 (14+3 bonus) = 29 points 
        
         5-Victory Challenge : 2+0+2+0+2+2+2+2+0+0 (12+2 bonus) = 26 points
        
         6-Mascalzone Latino-Capitalia Team : 0+0+2+2+2+0+0+0+0+2 (12+2 bonus) = 22 points 
        
         7-Team Shosholoza
        : 0+2+0+0+2+0+0+2+0+2 (10+2 bonus) = 20 points
        
         8-AREVA Challenge : 2+2+0+0+0+0+0+2+2+0 (8+1 bonus) = 17 points
        
         9-+39 Challenge :
        0+0+0+0+0+0+0+2+2+2 (4+2 bonus) = 12 points
        
         10-United Internet Team Germany : 0+0+0+2+0+0+0+0+0+0 (2+1 bonus) = 5 points
        
         11-China Team : 0+2+0+0+0+0+0+0+0+0 (0+1 bonus) = 3 points  
        
         Commentaire
        à terre Thierry
        Douillard, Régleur de génois : 
        
         « L’équipage
        a répondu présent pour ce dernier match, mais malheureusement nous
        n’avons pas gagné… Ce fut un duel très physique avec beaucoup de
        virements et d’empannages et il s’en est fallu d’un rien !
        Les Sud-Africains ont encore prouvé une nouvelle fois qu’ils avaient
         un bateau qui va très vite dans ces conditions météo. Nous ne
        sommes pas arrivés à les sortir lors de ce long bord tribord où il était
        à notre vent dans une brise qui tournait à droite… Nous faisons un
        bon départ, nous tenons tout le match à une longueur et parfois moins,
        mais ils naviguent très bien aussi. On aura tout tenté et nous sommes
        déçus du résultat…  L’équipage a été très bon et a
        effectué de superbes manœuvres ! Ce type de match est super
        plaisant quand ils sont aussi serrés. Mais cela donne encore plus
        d’amertume quand on est derrière ! »                              
        Questions à
        Stéphane Kandler, CEO d’AREVA
        Challenge Comment
        analysez-vous le résultat de l’Equipe de France lors de cette Louis
        Vuitton Cup ? « Je
        suis bien sûr déçu qu’elle finisse huitième au lieu de septième
        à l’issue d’un duel très serré et très spectaculaire
        aujourd’hui. C’est la réalité de cette compétition : nous
        avons été souvent très proches mais pas suffisamment. Il nous a
        parfois manqué quelques centimètres… Mais c’est cela le haut
        niveau et l’America’s Cup ! Maintenant, pourquoi nous n’étions
        pas encore tout à fait prêts ? Nous allons nous pencher sur cette
        problématique. Et nous allons travailler avec nos partenaires pour
        construire une campagne encore plus compétitive. »   Le
        projet AREVA
        Challenge
        va donc perdurer ? « A
        ce jour, nous ne pouvons pas annoncer cela définitivement, mais ce qui
        est sûr, c’est que Areva a indiqué clairement qu’il voulait
        continuer avec nous. Mais d’abord, il faut analyser cette campagne
        pour préparer un projet qui soit plus compétitif en tirant les leçons
        de cette édition. Il y aura certainement du nouveau dans les semaines
        qui viennent… »   Questions
        à Sébastien Col, barreur de FRA 93  Comment
        voyez-vous les quatre équipes qui ont atteint les demi-finales de la
        Louis Vuitton Cup ? « Je
        pense que ce sont incontestablement les quatre meilleurs teams. Dans ce
        sport, la hiérarchie est difficilement ébranlable et les fortes équipes
        réservent rarement des surprises. Il y a tout de même deux syndicats
        qui sont au-dessus du lot : Emirates Team New Zealand
        et BMW
        Oracle Racing.
        Les Italiens sont un peu en retrait tout comme les Espagnols qui n’ont
        rien à perdre, mais je ne crois pas trop à un retournement de
        situation. »   Est-ce
        que le Challenger final sera assez fort
        pour « titiller » Alinghi ? « Je
        crois que seuls les Néo-Zélandais et les Américains seront assez
        forts pour inquiéter les Suisses. Mais ils vont perdre beaucoup d’énergie
        en se battant entre eux pour les demi-finales et la finale de la Louis
        Vuitton Cup : ils ne pourront pas dépenser du temps à optimiser
        encore leur bateau. Or la vitesse des Class America est un facteur
        capital. J’ai des doutes sur le fait que le Defender puisse être concurrencé
        pour l’America’s Cup. »   Quelle
        va être l’actualité de l’équipe AREVA Challenge les prochaines semaines ? « Nous
        avons lancé quelques invitations aux autres syndicats pour naviguer dès
        le 14 mai prochain. Nous serions heureux d’aider une équipe
        demi-finaliste à s’entraîner encore avec nous. Nous allons continuer
        à modifier le bateau pour terminer la campagne et dans l’optique de
        continuer l’aventure de l’America’s Cup, quelque soit l’issue
        des duels finaux. Peu importe par qui elle est gagnée, peu importe le
        lieu de la prochaine édition. Nous nous projetons dans l’avenir avec
        l’envie de bien analyser cette première campagne afin de capitaliser
        les points forts et de profiter de l’expérience acquise. » .jpg)
 
 
               
        Valencia-Spain, May 7, 2007       
        
         SUPERBE JOURNEE POUR AREVA CHALLENGE  La nette domination de l’Equipe de
        France face au team chinois confirme aussi que FRA
        93
        est très à l’aise lorsque la brise dépasse les douze nœuds comme
        en ce lundi. Avec la défaite de Team
        Shosholoza ce jour, les Français ont encore une opportunité
        de gagner une place au classement de la Louis Vuitton Cup.  Tout s’est déroulé
        sereinement à bord d’AREVA Challenge : pas de stress au
        moment du départ, pas de volonté à trop chercher son adversaire au
        risque de prendre une pénalité, pas de problème pour trouver sa place
        sur la ligne et parfait timing au coup de canon. Certes l’enjeu face
        à une équipe qui n’a remporté aucun duel à l’exception de celui
        contre les Américains qui avaient des problèmes d’étai, était
        moins élevé que lors des précédents matchs de l’Equipe de France.
        Mais chaque rencontre peut créer des surprises et l’objectif dans ces
        cas-là, est justement de se mettre en situation de ne pas être en
        difficulté et de bien anticiper les réactions de son adversaire. Et Sébastien Col
        avec la cellule arrière de FRA 93
        a bien négocié le départ en s’élançant en milieu de ligne
        parfaitement dans le timing, avec China Team
        légèrement en retrait et sous son vent à la bouée. Très rapidement,
        le Class America français bien lancé au coup de canon prenait
        l’ascendant et au premier croisement à la moitié du premier bord de
        près, les Français avaient plus de deux longueurs d’avance. Les
        stratèges tricolores contrôlaient le voilier chinois mais en profitant
        de toutes les bascules d’une brise thermique bien établie à quatorze
        nœuds : ils creusaient progressivement l’écart avec 220 mètres
        (43’’) à la première marque, 300 mètres à la bouée sous le vent
        (1’14),  520 mètres à la deuxième bouée au vent
        (1’43’’) pour arriver avec plus de 870 mètres de marge !  Mais la bonne
        nouvelle venait aussi de l’autre match qui se jouait entre les
        Italiens de +39
        Challenge
        et les Sud-Africains. Les transalpins réalisaient un très bon départ
        et prenaient le duel en mains malgré une forte pression. Mais
        incontestablement, Team Shosholoza
        était moins à l’aise dans ce vent plus soutenu que lors des précédentes
        rencontres. Cette défaite ouvre la possibilité pour AREVA Challenge
        de viser la septième place de la Louis Vuitton Cup : il faut que
        le team tricolore remporte demain mardi son duel face aux Allemands et
        qu’il s’impose face aux Sud-Africains mercredi. Team
        Shosholoza
        n’a en effet pas de match demain, et ce lundi soir, les Français ne
        sont plus qu’à trois points, soit deux victoires, de cet objectif… Pour les autres
        confrontations de ce lundi, à noter la superbe victoire des Suédois
        face aux Espagnols, un score qui permet à Victory Challenge
        de rester dans la course pour les demi-finales… Enfin, les Néo-Zélandais
        ont réussi à prendre l’ascendant juste après le départ face à Luna
        Rossa Challenge, avec une phase préparatoire extrêmement
        chaude entre James Spithill et Dean Barker : les Kiwis ont contrôlé
        pendant tout le parcours Luna Rossa
        Challenge
        qui n’a jamais eu d’opportunité de porter un coup tactique. La
        Louis Vuitton Cup va encore offrir plein de suspens pour ces deux
        ultimes jours de régates…                                         
        Résultats du Flight 9 AREVA Challenge bat
        China
        Team (3’03)
        
         Victory Challenge bat Desafío Español 2007
        (7’’)
        
         Emirates Team New Zealand bat Luna Rossa Challenge (36’’)
        
         +39 Challenge bat Team Shosholoza (50’’)
        
         BMW ORACLE Racing bat Mascalzone Latino-Capitalia Team (57’’)
        
          
        
                                 
        Round Robin 2 flights 1+2+3+4+5+6+7+8+ (RR1+points bonus) : 
        
         1-BMW Oracle Racing : 2+0+2+2+2+2+2+2+ (18+3 bonus) = 35 points
        
         2-Emirates Team New Zealand : 2+2+2+2+2+2+2+2+ (14+4 bonus) = 34 points
        
         3-Luna Rossa Challenge : 2+2+2+2+0+2+2+0+ (16+3 bonus) = 31 points 
        
         4-Desafío Español 2007 : 2+2+0+2+2+2+2+0+ (14+3 bonus) = 29 points 
        
         5-Victory Challenge : 2+0+2+0+2+2+2+2+ (12+2 bonus) = 26 points
        
         6-Mascalzone Latino-Capitalia Team : 0+0+2+2+2+0+0+0+ (12+2 bonus) = 20 points 
        
         7-Team Shosholoza
        : 0+2+0+0+2+0+0+2+0+ (10+2 bonus) = 18 points
        
         8-AREVA Challenge : 2+2+0+0+0+0+0+2+ (8+1 bonus) = 15 points
        
         9-+39 Challenge :
        0+0+0+0+0+0+0+2+ (4+2 bonus) = 8 points
        
         10-United Internet Team Germany : 0+0+0+2+0+0+0+0+ (2+1 bonus) = 5 points
        
         11-China Team : 0+2+0+0+0+0+0+0+0+ (0+1 bonus) = 3 points
        
          
        
                                                                
        Commentaires à terre Jean
        Galfione, Wincheur : 
        
         « Très
        bonne journée ! Cela fait du bien de gagner… Contre les Chinois
        qui font partie des équipes les moins préparées, il a tout de même
        fallu bien naviguer et être attentif. Ce qui a aussi été positif,
        c’est qu’avec cette brise de quinze nœuds de vent, AREVA Challenge
        a semblé plus à l’aise. C’est peut-être plus dans cette
        configuration météo que le bateau s’exprime mieux. Nous sommes restés
        prudents au départ pour ne pas prendre une pénalité mais nous avons
        gagné notre position au vent de China
        Team. Il ne fallait pas
        prendre de risque car nous craignions qu’il ne cherche justement à
        nous mettre en faute. Nous creusons l’écart parce que la cellule arrière
        a bien joué les bascules. Il est sûr que lorsqu’on est loin devant,
        il est plus facile de prendre les bonnes décisions. Mais ne boudons pas
        notre plaisir : c’est une bien belle journée. Et +39
        Challenge a battu les
        Sud-Africains, ce qui nous laisse une chance de grimper d’une place.
        Mais nous avons deux gros matchs encore ! »   Jean-François
        Cuzon, Navigateur : 
        
         « Les
        Chinois pouvaient être agressifs au départ et c’est une situation de
        piège parce que même si nous savions que nous étions plus rapides,
        tant au près qu’au portant, il ne fallait pas rentrer dans un jeu
        trop dangereux avant le départ. Comme ça se passait bien, nous en
        avons profité pour tester de nouveaux réglages parce que nous
        n’avons pas beaucoup navigué dans ces conditions de brise stable de
        quinze nœuds avec la configuration actuelle de FRA
        93. Pour essayer de trouver
        les clés que nous n’avons pas toujours trouvées lors de ces Round
        Robin de petit temps. Et puis par ce soleil et ce vent, c’est un
        plaisir de naviguer à Valencia. FRA
        93 a montré qu’il avait
        du potentiel dans cette brise et qu’il procure de bonnes sensations au
        barreur et aux régleurs. Maintenant, si nous gagnons nos deux derniers
        matchs, nous grimpons d’une place à la Louis Vuitton Cup. Les
        Allemands restent un gros morceau à avaler car nous ne connaissons pas
        trop leurs performances, et si nous nous imposons, ce sera un peu notre
        finale à nous contre Team Shosholoza…Ce sera un beau match,
        certainement ! » .jpg)
 
 
               
        Valencia-Spain, May 6, 2007       
        
         VICTORY CHALLENGE S’IMPOSE FACE A AREVA
        CHALLENGE 
        
             
        Les Français ont eu beau sortir tous leurs atouts, ils n’ont pu
        bloquer les Suédois que lors du premier aller-retour, et finissent par
        s’incliner après s’être battus sans rien lâcher durant tout le
        match. Il reste trois duels à l’Equipe de France pour gagner une
        place au classement de la Louis Vuitton Cup.  Sébastien Col a
        pourtant réussi à appliquer la stratégie établie avant le départ,
        c'est-à-dire mettre en danger Magnus Holmberg et ne pas lui donner le côté
        droit du plan d’eau. AREVA
        Challenge arrivait ainsi à repousser Victory
        Challenge
        en bas de la ligne de départ tandis qu’il partait côté bateau Comité
        et virait tout de suite. Il possédait alors une seconde d’avance au
        timing et surtout la position favorable à droite. La succession de
        croisements le confirmait : FRA 93 protégeait le bon
        côté du plan d’eau et renvoyait les Suédois sur la partie gauche.
        Mais insensiblement, les Scandinaves arrivaient à décaler
        l’affrontement légèrement sur la droite par rapport à l’axe du
        parcours : ils pouvaient ainsi se glisser juste devant l’étrave
        des Français à la bouée au vent. Douze secondes d’écart,
        le match était loin d’être joué ! Surtout que sur le premier
        bord de spinnaker, le team tricolore tenait le rythme et bloquait les
        initiatives de Victory Challenge
        et au passage de la porte, AREVA Challenge
        n’avait toujours que dix-sept secondes de retard. Les Français
        repartaient tout de suite sur la droite du plan d’eau mais les Suédois
        contrôlaient alors très fermement et repoussaient les attaques en
        grappillant de précieuses secondes grâce à un petit plus en vitesse
        pure dans cette brise encore faible, de Sud Est 8-10 noeuds.
        L’aller-retour suivant ne permettait pas à l’équipe hexagonale de
        porter des coups et elle s’inclinait à l’arrivée. Cette victoire suédoise
        remet Victory Challenge
        en course pour les demi-finales car les Scandinaves n’ont que cinq
        points de retard sur les Espagnols, vainqueurs des Allemands ce
        dimanche, et il reste trois flights, à deux points par victoire, à
        courir. Du côté des autres matchs, les Américains s’installent en tête
        du classement de la Louis Vuitton Cup bien qu’ils se soient faits
        accrocher par les Italiens de +39
        Challenge,
        tandis que les Néo-Zélandais n’étaient pas inquiétés par China Team : ils
        remontent à la seconde place au classement provisoire, Luna
        Rossa Challenge
        ne courant pas ce dimanche. Restait un duel au
        sommet entre les Sud-Africains et les Italiens de Mascalzone
        Latino
        qui débutait par une pénalité pour les transalpins ! Et si ces
        derniers menaient tout le match, l’écart était très faible pour
        atteindre 120 mètres juste avant la ligne d’arrivée… Mascalzone
        Latino
        effectuait sa pénalité (un tour sur lui-même) mais pas assez
        rapidement et perdait la rencontre de six petites secondes…                                             
        Résultats du Flight 8 Victory Challenge bat AREVA
        Challenge (35’’)
        
         Desafío Español 2007 bat United Internet Team Germany (1’08)
        
         Emirates Team New Zealand bat China Team
        (3’02)
        
         Team Shosholoza bat Mascalzone Latino-Capitalia Team (6’’)
        
         BMW ORACLE Racing bat +39 Challenge
        (53’’) 
        
                    
        Round Robin 2 flights 1+2+3+4+5+6+7+8+ (RR1+points bonus) : 
        
         1-BMW Oracle Racing : 2+0+2+2+2+2+2+ (18+3 bonus) = 33 points
        
         2-Emirates Team New Zealand : 2+2+2+2+2+2+2+ (14+4 bonus) = 32 points
        
         3-Luna Rossa Challenge : 2+2+2+2+0+2+2+ (16+3 bonus) =31 points 
        
         4-Desafío Español 2007 : 2+2+0+2+2+2+2+ (14+3 bonus) = 29 points 
        
         5-Victory Challenge : 2+0+2+0+2+2+2+ (12+2 bonus) = 24 points
        
         6-Mascalzone Latino-Capitalia Team : 0+0+2+2+2+0+0+ (12+2 bonus) = 20 points 
        
         7-Team Shosholoza
        : 0+2+0+0+2+0+0+2+ (10+2 bonus) = 18 points
        
         8-AREVA Challenge : 2+2+0+0+0+0+0+ (8+1 bonus) = 13 points
        
         9-+39 Challenge :
        0+0+0+0+0+0+0+ (4+2 bonus) = 6 points
        
         10-United Internet Team Germany : 0+0+0+2+0+0+0+0+ (2+1 bonus) = 5 points
        
         11-China Team : 0+2+0+0+0+0+0+0+ (0+1 bonus) = 3 points 
        
                                                                 
        Commentaires à terre Tanguy
        Cariou, Tacticien : 
        
         « C’est
        un match entre voisins, puisque la base des Suédois est à côté de
        celle d’AREVA Challenge ! On savait que ce
        serait un duel difficile mais nous voulions faire une belle course avec
        une petite revanche sur le match aller du premier Round Robin. Nous
        avions décidé de protéger la droite du parcours et nous avons pris un
        bon départ. Mais nous n’avons jamais eu l’option de nous mettre à
        leur gauche et eux, jamais à notre droite. Nous sommes donc montés très
        proches l’un de l’autre sur le premier près et comme ils ont gagné
        trois quarts de longueur de bateau, ils enroulent en tête. Ensuite au
        portant, nous restons encore au contact et ils font un faux empannage
        qui nous oblige à terminer notre manœuvre : ils s’échappent un
        peu. Pour la deuxième remontée au près, nous restons menaçants mais
        pas assez proches pour les inquiéter vraiment : ils nous contrôlent
        sèchement jusqu’à l’arrivée. Nous n’avons pas fait d’erreurs
        mais il y a plein de petits détails qui nous pénalisent juste ce
        qu’il faut pour qu’ils prennent l’ascendant. L’écart n’est
        pas important mais suffisant… L’équipe n’est pas ridicule :
        elle se bat, elle a montré des valeurs, elle est proche sportivement
        mais il lui manque un petit plus dans certains secteurs. FRA
        93 s’avère moins à
        l’aise que les autres Class America en dessous de dix nœuds car il
        est typé pour quatorze nœuds de vent et malgré nos optimisations,
        cela ne compense pas. Car si on fait la moyenne des forces de vent sur
        ces deux Round Robin, on est plutôt en dessous de dix nœuds qu’au
        dessus… »   Olivier
        Douillard, Windwatcher : 
        
         « La
        brise thermique lorsqu’elle est en phase dite de « maturation »
        est très stable : il y a certes de petites oscillations mais pas
        de bascules franches ni de différences de pression sensibles. Donc il
        n’y avait pas de côté plus favorable qu’un autre sauf qu’il y a
        eu une toute petite rotation à la fin du bord de près qui permet aux
        Suédois de se glisser juste devant nous à la marque. On perd pour
        trois mètres ! Il prend l’ascendant et en étant devant, bloque
        le match. C’est difficile de garder le sourire car maintenant que nous
        avons perdu ce match face aux Suédois et que les Sud-Africains ont gagné
        contre Mascalzone
        Latino, il nous reste à
        battre Shosholoza lors du dernier flight !
        Nous avons été consistants aujourd’hui même si le résultat n’est
        pas là et on a encore progressé en vitesse ces jours derniers. Il nous
        reste trois duels : il faut ramener six points ! » .jpg)  
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        Valencia-Spain, May 5, 2007       
        
         LES AMERICAINS ONT EU RAISON DES FRANCAIS         
        Le leader au classement de la Louis Vuitton Cup n’a pas
        eu trop de mal à se défaire d’AREVA
        Challenge après un départ pourtant bien négocié par Sébastien
        Col. Mais en vitesse pure, BMW
        ORACLE Racing a rapidement imposé son rythme et bloqué toute
        initiative tricolore.     
        L’Equipe de France s’attendait à ce résultat
        avant même de prendre le départ, non pas par défaitisme mais par
        pragmatisme : les Américains ont réalisé quasiment un sans-faute
        depuis le début de ce Round Robin 2 en ne s’inclinant que face à China
        Team
        suite à une avarie d’étai creux. Tous les autres duels ont été
        l’objet d’une dispute rapidement close lorsque l’équipage de
        Chris Dickson décidait de porter le coup fatal. Lors de ce flight 7,
        les Français ont bien tenté d’être agressifs lors de la phase de pré-départ,
        mais
        BMW ORACLE Racing
        a toujours réussi à s’échapper et à parer les attaques, parfois
        d’un cheveu… Ainsi au départ, Sébastien Col et la cellule arrière
        d’AREVA Challenge veulent définitivement
        protéger le côté droit du plan d’eau dans cette brise thermique
        d’une douzaine de nœuds, qui semble vouloir basculer légèrement
        vers la droite.  A trente secondes
        du départ, FRA 93 repoussait USA 98 vers la bouée,
        tandis que les Français viraient de bord et partent au bateau Comité
        en bâbord amure. L’opération semblait excellente mais une légère
        rotation de la brise alors que les Américains viraient de bord pour
        contrôler, propulsait d’un coup, le voilier américain avec soixante
        mètres d’avance ! AREVA Challenge
        maintenait longtemps l’écart dans ce vent qui refusait en tournant
        progressivement à droite, mais dès que le gain de la bascule fut
        acquis, la vitesse pure départageait les deux teams. L’écart
        augmentait malgré les tentatives tricolores de jouer avec les virements
        de bord et à la première marque, BMW ORACLE Racing
        cumulait déjà quarante secondes de différentiel. Le bord de portant
        suivant ne changeait pas la donne dans ce vent stable et établi, et une
        fois encore, le potentiel du « rouleau compresseur américain »
        faisait la différence : plus d’une minute à la marque suivante
        et toujours pas de possibilités d’engager un combat. Les Américains
        gagnaient donc logiquement ce duel et maintenaient leur leadership sur
        la Louis Vuitton Cup.  Du côté des
        autres matchs, pas de surprise avec les nettes dominations de Mascalzone
        Latino-Capitalia Team sur China
        Team,
        de Luna Rossa
        Challenge
        sur +39 Challenge
        et de Emirates Team New Zealand
        sur United Internet Team
        Germany.
        Seul duel très disputé : celui des Sud-Africains face aux
        Espagnols. Team Shosholoza
        passait pourtant en tête la première marque mais était trop lent lors
        du premier empannage sous spinnaker et Desafío
        Español 2007
        reprenait l’avantage à la bouée sous le vent… Il arrivait à le
        conserver jusqu’à la ligne d’arrivée.                                                          
        Flight 7BMW
        ORACLE Racing bat AREVA Challenge
        (1’28)
 Luna Rossa Challenge
        bat
        +39 Challenge (1’04)
        
         Emirates Team New Zealand
        bat
        United Internet Team Germany
        (2’07)
        
         Mascalzone Latino-Capitalia Team bat China Team
        (2’22)
        
         Desafío Español 2007 bat
        Team Shosholoza
        (47’’)
        
         
         
                                                              
        Flight 4 (rejoué)
        
         Desafío Español 2007
        bat Mascalzone
        Latino-Capitalia Team (35’’)
        
          
        
                                  
        Round Robin
        2 flight 1+2+3+4+5+6+7+ (RR1+points bonus) : 
        
         1-BMW Oracle Racing : 2+0+2+2+2+2+ (18+3 bonus) = 31 points
        
         2-Luna Rossa Challenge : 2+2+2+2+0+2+2+ (16+3 bonus) =31 points
        
         3-Emirates Team New Zealand : 2+2+2+2+2+2+ (14+4 bonus) = 30 points
        
         4-Desafío Español 2007 : 2+2+0+2+2+2+ (14+3 bonus) = 27 points 
        
         5-Victory Challenge : 2+0+2+0+2+2+ (12+2 bonus) = 22 points
        
         6-Mascalzone Latino-Capitalia Team : 0+0+2+2+2+0+ (12+2 bonus) = 20 points 
        
         7-Team Shosholoza
        : 0+2+0+0+2+0+0+ (10+2 bonus) = 16 points
        
         8-AREVA Challenge : 2+2+0+0+0+0+ (8+1 bonus) = 13 points
        
         9-+39 Challenge :
        0+0+0+0+0+0+ (4+2 bonus) = 6 points
        
         10-United Internet Team Germany : 0+0+0+2+0+0+0+ (2+1 bonus) = 5 points
        
         11-China Team : 0+2+0+0+0+0+0+ (0+1 bonus) = 3 points 
        
                                                      
        Commentaires à terre
         
         Jean-Marc Barr, Parrain de FRA 93 :
        
        
         « Tous
        les jours sont des grands jours si on a la chance de vivre des évènements
        comme ce match entre AREVA
        Challenge et
        BMW
        Oracle Racing. Surtout de
        l’intérieur en étant à bord comme 18ème homme !
        C’est la première fois car à San Diego, j’avais vu les bateaux de
        l’extérieur… Là, dans la phase de préparation au départ, c’est
        un moment très dramatique. Voir la concentration de l’équipage,
        sentir la tension, la nécessité de bien commencer le duel face à un
        adversaire aussi fort, percevoir la proximité des deux bateaux avant le
        coup de canon ! On se rend compte a contrario des images à la télévision,
        qu’il n’y a parfois qu’un petit mètre d’écart… C’était très
        excitant de vivre ces circlings, quand les bateaux se
        poursuivent en tournant sur eux-mêmes. Les Américains ont bien débuté
        le match et l’équipe française s’est battue mais face à un tel
        bateau, c’était très difficile d’imaginer un retournement de
        situation. C’est dur ! A tout le team d’AREVA Challenge, je dis : c’est
        comme le cinéma indépendant. Tout est contre vous, mais il faut
        continuer… Il ne faut pas lâcher ! »  
         
         Stéphane
        Kandler, CEO d’AREVA Challenge : 
        
         « Nous savions avant
        aujourd’hui que nous n’atteindrions pas les demi-finales et le match
        contre les Américains ne change rien. Cela s’est joué bien avant ce
        duel… Par le hasard du calendrier, nous avons affronté les grosses écuries
        en premier, ce qui ne facilite pas l’acquis de points en début de
        Round Robin. L’objectif est pour nous de terminer en gagnant les
        quatre matchs qui restent à courir. Face à des équipes qui sont à
        notre portée. Nous pourrons vraiment faire un bilan à la fin du Round
        Robin 2. Pour revenir à aujourd’hui, les grosses écuries ont
        clairement creusé le trou au classement sur l’ensemble des autres
        concurrents. Ce n’est pas un manque de moyens pour notre part, mais
        plutôt de temps, et quant à la qualification en demi-finales, elle
        n’est plus à notre portée parce que nous avons perdu des points bêtement.
        Cela est lié à la jeunesse de l’équipe AREVA Challenge et à des erreurs que
        nous avons faites dans la préparation. Nous n’étions pas prêts
        suffisamment tôt, mais on n’est pas très loin des équipes qui
        jouent pour la quatrième place. Il y a vraiment un fossé entre les
        trois grands qui sont en première division, les cinq suivants en deuxième
        division, et les trois derniers en troisième division… Il nous reste
        à prouver lors des quatre matchs à courir, que le team tricolore
        n’est pas à sa place au classement. »   Benoît
        Briand, Régleur de grand voile : 
        
         « Notre
        objectif est de finir ce Round Robin avec de beaux matchs et des
        victoires. Les demi-finales ne sont plus d’actualité mais c’était
        un challenge très élevé ! Ce qui est un peu décevant, c’est
        de constater que face à des équipes comme les Américains ou Luna Rossa
        Challenge, nous sommes très loin
        en potentiel… Il nous faut battre Shosholoza, Victory Challenge… des équipes qui sont
        plus à notre portée. Il faut gagner une ou deux places au classement général !
        Le regret qui restera, c’est de ne pas avoir eu un deuxième bateau
        pour s’entraîner avant ces Round Robin. Mais rappelons-nous qu’il y
        a seulement un an, le projet avait failli s’arrêter. AREVA
        Challenge
        nous a permis de faire un beau projet à un bateau, mais aujourd’hui
        on voit bien que pour être compétitif, il faut deux bateaux et une
        sacrée équipe derrière soi. L’America’s Cup est une course
        technologique et pour être dans le rythme des grosses équipes, il faut
        avoir les mêmes moyens. »     Benjamin
        Muyl, Ingénieur Design :
        
          « Nous
        avons perdu des matchs contre des écuries qui disposent de budgets
        colossaux et qui seront en demi-finales. Elles ont cent millions quand AREVA Challenge en a vingt-trois ! FRA
        93 a commencé à être
        construit il y a seulement un an. Face à des teams qui ont disposé de
        deux bateaux et qui ont pu s’entraîner pendant six mois, cela crée
        un différentiel à tous les niveaux. Même si nous avons vu lors de ces
        deux Round Robin que les performances restent très proches :
        c’est une question d’affinage, de connaissance du bateau, de réactivité
        à un changement de vent... Nous avons typé FRA
        93 pour une brise attendue
        de douze à quinze nœuds et il est donc moins à l’aise que certains
        autres Class America dans moins de dix nœuds. Et je reste persuadé que
        le bateau est bon mais nous rencontrons un problème qui n’est pas
        nouveau : il n’y a eu que trois mois entre la mise à l’eau et
        les premières régates, dont quatre semaines dédiées à la validation
        structurelle et technique. C’est très court pour se mettre en main un
        tel voilier qui navigue tout seul… »   Hervé
        Penfornis, Dessinateur : 
        
         « Nous
        réfléchissons déjà aux améliorations à apporter à AREVA Challenge pour aller plus vite dans
        le vent medium faible et le petit temps. Nous avons bien sûr des
        solutions mais que nous ne pouvons pas appliquer pendant les courses. Il
        faudra attendre la fin du Round Robin 2 pour tester de nouvelles
        configurations. L’équipe reste à Valencia jusqu’à fin juin et va
        continuer à naviguer dès le 14 mai. Avec d’autres teams s’ils ont
        aussi le même schéma de progression… Il faut bien sûr essayer de préparer
        la prochaine édition de l’America’s Cup ! Et ce, dès
        maintenant. D’après les analyses que nous avons faites à partir des
        enregistrements de données, nous avons bien vu que FRA 93
        a énormément progressé… Mais il y a encore du travail à effectuer
        pour en tirer la quintessence ! » .jpg)  .jpg)
 
 
                                     
        Valencia-Spain, May 4,
        2007
              
        
          AREVA
        CHALLENGE N'A PAS PU CONTRER LUNA ROSSA      
        Face à l'un des trois grands favoris de la Louis
        Vuitton Cup, les Français n'ont pu tenir le rythme d'un Class America légèrement
        plus rapide dans cette brise thermique de douze nœuds. Grâce à cette
        victoire sur le team tricolore, les Italiens de Luna Rossa Challenge
        reviennent en tête à égalité de points avec les Américains.      
        Il n'y a rien eu à faire : les Italiens étaient
        suffisamment rapides pour ne pas être inquiétés par l'Equipe de
        France. Et pourtant, Sébastien Col prenait un bon départ après une
        phase préliminaire plutôt agressive et en partant pile au coup de
        canon avec James Spithill légèrement à son vent. Un très long bord
        tribord amure s'ensuivait et pendant bien des minutes, il n'y eu aucun
        avantage de vitesse d'un côté ou de l'autre. Le team tricolore
        essayait de grappiller le différentiel latéral pour repousser le Class
        America transalpin, mais Luna Rossa Challenge bénéficiait d'un
        tout petit plus en vitesse et gagnait centimètre par centimètre. Au
        point de bloquer toute initiative de FRA 93 qui se voyait emmener
        au-delà de la « lay-line », la limite virtuelle du
        terrain de jeu. Les deux bateaux viraient de bord pour aller chercher la
        bouée au vent et l'écart était déjà de près de trente secondes. Le bord de
        portant voyait l'écart augmenter et un aller-retour plus tard, les Français
        concédaient près de 300 mètres de retard. Incontestablement, Luna
        Rossa Challenge était plus véloce dans ces conditions météo et AREVA
        Challenge n'a jamais eu l'opportunité de porter des attaques.
        Ce résultat n'est pas très surprenant dans la mesure où les Italiens
        sont bien partis pour terminer premiers ou seconds de la Louis Vuitton
        Cup. Mathématiquement, le team tricolore n'est pas encore éliminé du
        « quatuor majeur » mais il faudrait qu'il remporte les cinq
        duels restant tandis que les Espagnols devraient perdre tous leurs
        matchs… C'est encore possible puisque Desafío Español 2007 a
        une fin de parcours difficile à l'exception de sa rencontre avec les
        Allemands. Et côté Français, la confrontation de dimanche s'annonce
        aussi extrêmement difficile face aux Américains…                                            
        Flight 5Team Shosholoza bat China Team (2'01)
 Emirates Team New Zealand bat Desafío Español 2007
        (43'')
 Victory Challenge bat United Internet Team Germany (1'18)
 BMW Oracle Racing bat Luna Rossa Challenge (19'')
 Mascalzone Latino-Capitalia Team bat +39 Challenge (2'07)
             
                                        Flight 6Luna Rossa Challenge bat AREVA Challenge (1'16)
 Desafío Español 2007 bat China Team (3'45)Emirates Team New Zealand bat Team Shosholoza (29'')
 Mascalzone Latino-Capitalia Team bat United Internet Team
        Germany (34'')
 Victory Challenge bat +39 Challenge (1'03)
                  
        Round Robin 2 flight 1+2+3+4+5+6+
        (RR1+points bonus): 
        
         1-BMW
        Oracle Racing : 2+0+2+2+2+
        (18+3 bonus) = 29 points
        
         2-Luna
        Rossa Challenge :
        2+2+2+2+0+2+ (16+3 bonus) = 29 points
        
         3-Emirates
        Team New Zealand :
        2+2+2+2+2+ (14+4 bonus) = 28 points
        
         4-Desafío
        Español 2007 :
        2+2+0+2+ (14+3 bonus) = 23 points 
        
         5-Victory
        Challenge :
        2+0+2+0+2+2+ (12+2 bonus) = 22 points
        
         6-Mascalzone
        Latino-Capitalia Team
        : 0+0+2+2+ (12+2 bonus) = 18 points 
        
         7-Team
        Shosholoza : 0+2+0+0+2+0+ (10+2 bonus) = 16 points 
        
         8-AREVA Challenge : 2+2+0+0+0+
        (8+1 bonus) = 13 points
        
         9-+39
        Challenge : 0+0+0+0+0+ (4+2 bonus) = 6 points 
        
         10-United
        Internet Team Germany
        : 0+0+0+2+0+0+ (2+1 bonus) = 5 points
        
         11-China
        Team : 0+2+0+0+0+0+ (0+1 bonus) = 3 points
        
                                                 
        Commentaires à terre Albert Jacobsoone , Piano :
        
        
         « On
        s'attendait à un match difficile contre Luna Rossa Challenge 
        : les Italiens ont un potentiel supérieur au nôtre, en vitesse
        bateau, en préparation, en entraînement avec deux bateaux. Nous
        n'avons pas eu l'opportunité de rester au contact pour tenter des
        coups, et avant le coup de canon, James Spithill s'est bien protégé
        sans prendre de risque. Nous prenons un très bon départ mais il n'y a
        pas de bascules de vent et ITA 94 va plus vite, malgré un vent
        qui refuse et le fait que nous soyons sous son vent… Ils nous ont
        emmenés au-delà du cadre et le match est fini. Le différentiel de
        vitesse n'est pas énorme, mais suffisant pour qu'ils puissent prendre
        l'ascendant et après, ils creusent l'écart… On se bat pour des centièmes
        de nœuds sur ces bateaux, sur des dixièmes de degré en cap :
        aujourd'hui, nous avons eu la parfaite démonstration de la force des
        grosses écuries. Chez AREVA Challenge, nous sommes
        soixante-quinze au total, tandis que Luna Rossa Challenge tourne
        avec 150 à 200 personnes ! Avec deux bateaux neufs, huit mâts
        neufs… J'étais avec le team Prada lors de la dernière
        America's Cup et je connais les moyens et la méthode qu'ils ont mis en
        place. Nous ne pouvons pas espérer atteindre le même niveau avec un
        point de départ déjà moins élevé. Je pense d'ailleurs que Luna
        Rossa Challenge est bien parti pour atteindre la finale de la Louis
        Vuitton Cup, parce que les Américains sont forts et rapides et placent
        toujours bien leur bateau sur le plan d'eau par rapport à leur
        adversaire. Mais ce sont les Néo-Zélandais qui semblent plus à la
        peine, moins sereins que ce qu'ils ont montré lors des Acts…  » Jean Galfione, Wincheur
         : 
        
         « Les
        Italiens de Luna Rossa Challenge ? Ils sont bons ! Ils
        vont vite, plus vite que nous… On a essayé d'améliorer notre
        vitesse, de trouver des réglages, mais rien à faire ! Nous avons
        progressé mais le différentiel existe encore même s'il est plus
        faible. Nous avons pris un bon départ, mais le potentiel technique des
        Italiens était trop important. Et nous n'avons pas eu la possibilité
        de les accrocher au contact. Il n'y a pas eu de situation ouvrant un jeu
        tactique. Demain, face aux Américains, c'est un peu le même genre. Ils
        se font accrochés presque tout le temps, mais ils arrivent toujours à
        sortir un truc et à faire basculer le match ! Cela laisse l'espoir
        de faire quelque chose de superbe…  » Bruno Dubois, Responsable
        du programme voile
         : 
        
         « Tout
        notre travail s'est fait en amont pour concevoir et fabriquer les
        voiles. Et avec le report de nombreuses régates, plus l'enchaînement
        des deux Round Robin, nous n'avons pas eu le temps de tester des évolutions.
        Mais ce que nous avons avec nos voiles de réserve, correspond bien à
        l'attente de l'équipage. C'est la troisième fois que je participe à
        une Louis Vuitton Cup et je pense que la différence cette saison tient
        à la possibilité des grosses écuries d'essayer des voiles avec deux
        bateaux .jpg)
 
  
 Valencia-Spain, May 3, 2007       
        
         L'ORAGE
        S'INVITE A VALENCIA
        
            
        Pas
        de régate ce jeudi pour AREVA Challenge qui était au repos
        pendant que les dix autres syndicats attendaient que le vent daigne se
        stabiliser. Le flight 5 est donc reporté à vendredi et sera suivi par
        le flight 6 où les Français seront opposés aux Italiens de Luna
        Rossa Challenge. Le temps
        particulièrement orageux n'a pas permis d'envoyer les matchs du jour :
        énormes cumulonimbus, coups de tonnerre, éclairs, grains de pluie ont
        ponctué l'après-midi et le vent faisait quasiment le tour du cadran au
        fil des heures… Impossible d'établir un parcours correct pour le
        Comité de Course qui renvoyait tout le monde au port vers 17h00. Comme
        il y a deux jours, les courses reportées seront lancées dans l'ordre
        chronologique c'est-à-dire que les duels du flight 5 ouvriront le bal,
        suivis par le flight 6. L'équipage d' AREVA Challenge pourra
        donc bénéficier d'une matinée supplémentaire pour reprendre des
        forces avant son duel contre l'actuel leader de la Louis Vuitton Cup, Luna
        Rossa Challenge ! Car si la journée d'hier a rendu très
        difficile un accès aux demi-finales pour l'Equipe de France, elle a à
        cœur d'accrocher à son tableau de chasse l'une ou l'autre, voire les
        deux, grosses écuries qui culminent en haut du classement. Et une
        victoire face aux Italiens et/ou aux Américains aurait du panache et démontrerait
        définitivement que le team tricolore a le potentiel d'atteindre les
        sommets. La problématique d' AREVA Challenge est désormais
        de gagner le maximum de matchs pour décrocher une belle cinquième
        place à l'issue de ce Round Robin, un résultat tout à fait à sa portée… Vendredi
        sera aussi l'occasion d'observer le match capital entre des Américains
        sérieusement mis en doute par plusieurs « petites » équipes
        ( Shosholoza, Victory Challenge) face aux Italiens de Luna
        Rossa Challenge pour la place de leader. Autre duel attendu, la
        confrontation entre les Sud-Africains et les Néo-Zélandais.                                        
        Flight 5China Team vs Team Shosholoza
 Emirates Team New Zealand vs Desafío Español 2007
 Victory Challenge vs United Internet Team Germany
 Luna Rossa Challenge vs BMW ORACLE Racing
 +39 Challenge vs Mascalzone Latino-Capitalia Team
 Flight 6
 AREVA Challenge
        vs Luna Rossa Challenge                                                                                           
        China
        Team vs Desafío Español 2007
 Team Shosholoza vs Emirates Team New Zealand
 United Internet Team Germany vs Mascalzone Latino-Capitalia Team
 +39 Challenge vs Victory Challenge
 
                       
        Valencia-Spain, May 2, 2007       
        
         LES
        GROSSES EQUIPES IMPOSENT LEUR LOI 
        
            
        Dans un vent plutôt instable en force et en
        direction, AREVA Challenge a dû s'incliner face à deux des quatre
        grosses écuries de la Louis Vuitton Cup. Les Français n'ont pas à
        rougir car ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes mais ils n'ont pu
        tenir le rythme dès que le vent commençait à mollir. Il reste six
        flights avant la fin de ce Round Robin 2.
        
        
         L'Equipe de
        France a eu beau réaliser de bons départs face aux Espagnols et aux Néo-Zélandais,
        c'est principalement la vitesse pure qui a créé la différence et n'a
        pas permis à AREVA Challenge d'accrocher deux victoires
        à son tableau d'affichage. Une déception mais pas un effondrement car
        le team tricolore savait que le challenge s'annonçait plus que
        difficile face à deux écuries grandes favorites de cette Louis Vuitton
        Cup. Il faudra aussi noter que la météorologie de Valencia reste
        particulièrement difficile à appréhender car une nouvelle fois, les
        prévisions annonçaient un bon flux de secteur Sud Ouest 15 nœuds
        minimum, basculant rapidement vers le Sud-Est. Or il n'y eut qu'une
        petite dizaine de nœuds au coup de canon, mollissant d'abord pour se
        renforcer ensuite ! Le choix stratégique était donc capital pour
        prendre la bonne extrémité de la ligne de départ et tactiquement, il
        fallait ensuite protéger le côté gauche du plan d'eau. C'est ce
        que fit Sébastien Col qui réussit à obliger Karol Jablonski à virer
        dans les trente dernières secondes avant le coup de canon, puis à de
        nouveau effectuer un virement de bord pour ne pas être trop décalé d'
        AREVA Challenge. L'Equipe de France possédait alors
        l'avantage de la position sous le vent, et une demi longueur de bateau
        d'avance. Un long bord s'en suivait où les Français attendaient
        patiemment la rotation du vent vers le Sud Est avant de virer de bord…
        Mais rien n'arrivait, si ce n'est une petite bascule vers la droite !
        Les Espagnols en profitaient pour se recadrer et creuser très
        rapidement l'écart. La bouée au vent étant quasiment faite à la bordée,
        le team tricolore tentait quelques enchaînements de virements pour
        grappiller des mètres mais rien n'y faisait : Desafío Español
        2007 avait déjà plus de vingt secondes de différentiel à la
        première marque… Le bord de spinnaker à suivre n'avantageait pas
        plus AREVA Challenge car le vent mollissait par l'arrière
        pour passer d'une dizaine de nœuds au départ, à huit nœuds à
        peine… Plus à l'aise dans les petits airs et bénéficiant de plus de
        pression, les Ibères dépassaient la minute d'écart à la marque sous
        le vent ! Restait un
        aller-retour à faire : avec plus de 250 mètres d'écart, Desafío
        Español 2007 pouvait contrôler très sereinement le deuxième bord
        de près en suivant toutes les initiatives de la cellule arrière de FRA
        93. Le différentiel ne bougeait donc pas beaucoup pour
        l'enroulement de l'ultime bouée au vent et les Français prenaient
        alors l'initiative d'empanner immédiatement sous spinnaker. Les
        Espagnols suivaient le mouvement mais avec 350 mètres d'écart… Et
        c'est alors que la rotation du vent prévue arriva brutalement :
        plus au vent et avec plus de pression, AREVA Challenge
        effectuait un retour spectaculaire en revenant au contact à moins de
        130 mètres. Une bataille d'empannage suivait à l'approche de la ligne
        d'arrivée, mais les Français ne purent combler leur retard ! Desafío
        Español 2007 s'imposait de trente secondes… Les Américains
        en ballottage Un match très
        dur contre les Néo-Zélandais était ensuite au programme et là
        encore, la brise oscillait entre 8 et 12 nœuds au lieu de monter au-delà
        des quinze nœuds attendus. Sébastien Col maintenait à l'écart Dean
        Barker au moment du départ mais les Kiwis avaient l'avantage de la
        position au vent. L'Equipe de France enchaînait alors une série de
        virements de bord pour déstabiliser leur adversaire, et AREVA
        Challenge concédait une longueur et demi à la bouée au vent.
        Rapide sous spinnaker, Emirates Team New Zealand gagnait un peu
        de terrain, suffisamment en tous cas pour contrôler le deuxième
        aller-retour. Les Français s'inclinaient une deuxième fois dans la
        journée et n'avaient plus beaucoup d'espoir de grimper jusqu'aux
        demi-finales. Car du côté
        des autres matches, il n'y eut pas de surprise lors du flight 3, bien
        que les Sud-Africains inquiétaient une nouvelle fois très sérieusement
        BMW ORACLE Racing.  Ces derniers étaient ensuite dominés
        par les Suédois dans le flight 4 ! Jusqu'à la dernière bouée au
        vent où Chris Dickson réussissait une manœuvre d'intimidation osée
        en passant à l'intérieur puis en lofant largement son adversaire pour
        l'obliger à empanner… Les Américains sauvaient une nouvelle fois les
        meubles, mais à l'arrachée ! Enfin, les
        Espagnols n'ont rien pu faire contre les Italiens de Mascalzone
        Latino-Capitalia Team qui avaient changé de barreur (Cameron Dunn
        remplaçant Flavio Favini). Le classement provisoire de la Louis Vuitton
        Cup propulse ainsi les Italiens de Luna Rossa Challenge en tête
        à égalité de points avec BMW ORACLE Racing. 
         
                                                       
        Flight 3
        
        
         Desafío
        Español 2007 bat
        AREVA Challenge (30'')
        
         Emirates
        Team New Zealand
        bat +39 Challenge (45'')
        
         Luna
        Rossa Challenge bat
        United Internet Team Germany (1'02)
        
         Victory
        Challenge
        bat China Team (11'49)
        
         BMW
        ORACLE Racing bat Team
        Shosholoza (43'')
        
                                      
                           Flight 4  
        
         Emirates
        Team New Zealand bat
        AREVA Challenge (59'')
        
         BMW
        ORACLE Racing bat Victory
        Challenge (14'')
        
         Mascalzone
        Latino-Capitalia Team
        bat Desafío Español 2007 (35'')
        
         United
        Internet Team Germany
        bat China Team (2'16)
        
         Luna
        Rossa Challenge
        bat Team Shosholoza (25'')
        
                                          
        Round Robin 2 flight 1+2+3+4+ (RR1+points bonus) : 
        
                                              
        RR2+RR1+points bonus des Acts :  1-BMW
        Oracle Racing
        : 2+0+2+2 (18+3 bonus) = 27 points 2-Luna Rossa Challenge
        : 2+2+2+2+ (16+3 bonus) =27 points 3-Emirates Team New
        Zealand
        : 2+2+2+ (14+4 bonus) = 24 points 4-Desafío Español 2007
        : 2+2+0+ (14+3 bonus) = 21 points 5-Victory Challenge
        : 2+0+2+0 (12+2 bonus) = 18 points 6-Mascalzone
        Latino-Capitalia Team
        : 0+0+2 (12+2 bonus) = 16 points 
        
         7-Team
        Shosholoza : 0+2+0+0+ (10+2 bonus) = 14 points 
        
         8-AREVA Challenge : 2+2+0+0+ (8+1
        bonus) = 13 points
        
         9-+39
        Challenge : 0+0+ (4+2 bonus) = 6 points
        
        
         10-United
        Internet Team Germany
        : 0+0+0+2+ (2+1 bonus) = 5 points
        
         11-China
        Team : 0+2+0+0 (0+1 bonus) = 3 points
        
                                                              
        Commentaires à terre Sébastien Col, Barreur
         : 
        
         « Nous
        sommes passés un peu à côté des matchs : nous avons fait
        quelques petites erreurs et à ce niveau de la compétition et face à
        de tels adversaires, cela ne pardonne pas. Nous avons eu un problème de
        choix de voiles en ce sens que nous attendions une bascule de vent vers
        la gauche en se renforçant et elle n'est arrivée qu'au deuxième
        portant… Stratégiquement aussi cette option vers la rotation attendue
        a limité notre marge de manœuvre, surtout lorsque les Espagnols ont
        touché eux, une petite bascule vers la droite ! Après, nous n'étions
        plus dans le rythme du vent et nous n'avons pas suffisamment remis en
        question la prévision que nous avions. Ce ne sont pas de grosses
        erreurs mais elles coûtent le gain du duel parce qu'ensuite, en étant
        derrière, on prend plus de risques qui ne fonctionnent pas toujours…
        Il nous reste des courses à faire et nous ne lâcherons pas le morceau !
         » Stéphane Kandler, CEO
        Areva Challenge
         : 
        
         « L'écart
        en points rend l'espoir d'atteindre les demi-finales très faible. On
        savait qu'il fallait gagner deux matchs puisque nous n'avons plus de
        marge de manœuvre depuis que nous avons perdu contre Shosholoza
        et les Suédois la semaine dernière. Aujourd'hui, nous faisons deux
        bonnes régates mais face à deux équipes très fortes, ça n'a pas
        marché ! Alors que contre les Espagnols, le début de duel est
        excellent mais ça ne se passe pas comme prévu côté météo… C'est
        le match-race. En terme de performances, cela s'est plutôt bien passé
        malgré un vent qui mollissait et qui ne nous favorisait pas. Il faut
        maintenant mettre cela derrière nous et continuer à naviguer
        proprement comme lundi ! Les autres équipes sont accessibles :
        on l'a bien vu avec les Espagnols qui s'inclinent face à Mascalzone
        Latino, et quand les Américains frisent la correction contre les
        Sud-Africains puis contre les Suédois ! La moindre petite erreur
        coûte très cher et nous payons celles que nous avons faites lors du
        Round Robin 1…  » .jpg)
 
  
                   
        Valencia-Spain, May 1, 2007       
        
              
        TROP DE VENT SUR LE PLAN D’EAU VALENCIEN
        
            
        Nouveau report dans cette Louis Vuitton
        Cup, mais cette fois en raison d’une brise trop soutenue dépassant la
        limite haute de 23 nœuds ! Le flight 3 sera donc couru demain
        mercredi en ouverture de la journée, puis sera suivi par le flight 4… 
        
         Décidemment,
        le vent n’est pas très coopératif à Valencia en ce milieu de
        printemps : après les reports successifs du Round Robin 1 qui ont
        bouleversé le planning, c’est l’arrivée d’une dépression
        atlantique qui vient perturber le plan d’eau. Les vingt nœuds
        attendus ont gonflé au cours de l’après-midi pour atteindre 26 nœuds
        et plus dans les rafales. Avec tous les teams sur l’eau au cas où, le
        Comité de Course a patienté deux heures en espérant que le vent
        mollisse un peu. Ce ne fut pas le cas et à 16h00, il décidait de faire
        rentrer tout le monde au port.  
        
         Demain,
        au vu des rencontres très serrées de lundi entre les Italiens de +39
        Challenge
        face aux Espagnols (une seconde d’écart !), puis contre les Français,
        et en se remémorant le Round Robin 1 où AREVA
        Challenge
        avait battu le team ibère, il ne fait pas de doute que le match
        d’ouverture France-Espagne sera extrêmement disputé… Une victoire d’AREVA
        Challenge
        remettrait
        les Français dans la course pour les demi-finales et déstabiliserait sérieusement
        le Desafío
        Español 2007 qui
        a réalisé un bon premier tour mais parfois à l’arrachée. A suivre,
        l’Equipe de France devra se confronter à un gros morceau : Emirates
        Team New Zealand !
        Si le team tricolore s’impose cela remettrait en cause la hiérarchie
        établie… 
        
         Si
        les autres matchs du flight 3 ne présentent sur le papier, pas trop de
        difficultés comme pour Luna
        Rossa Challenge
        face aux Allemands ou pour les Suédois contre les Chinois, il faudra
        surveiller les Néo-Zélandais face aux Italiens de +39
        Challenge
        qui se sont montrés très incisifs depuis le début de ce Round Robin
        2, et surtout les Américains, qui ont perdu leur duel hier sur avarie
        contre China
        Team,
        et qui rencontreront mercredi les Sud-Africains. Lors du premier tour,
        le Team
        Shosholoza
        avait très longtemps accroché BMW
        ORACLE Racing !
        
        
         Et
        pour le flight 4, trois autres matches s’annoncent capitaux : Team
        Shosholoza
        contre Luna
        Rossa Challenge,
        Victory
        Challenge
        contre BMW
        ORACLE Racing
        et Desafío
        Español 2007
        contre
        Mascalzone Latino-Capitalia Team !
        Les conditions météorologiques devraient être moins musclées que ce
        jour avec un vent d’Ouest d’une quinzaine de nœuds.  
        
         Flight
        3 
        
         AREVA
        Challenge
        vs Desafío
        Español 2007
        
        
         Luna
        Rossa Challenge vs
        United
        Internet Team Germany
        
        
         Victory
        Challenge
        vs
        China Team
        
        
         BMW
        ORACLE Racing
        vs
        Team Shosholoza
        
        
         Emirates
        Team New Zealand
        vs +39
        Challenge
        
        
         Flight
        4  
        
         AREVA
        Challenge
        vs Emirates
        Team New Zealand
        
         United
        Internet Team Germany
        vs
        China Team
        
        
         Team
        Shosholoza
        vs Luna
        Rossa Challenge
        
         Victory
        Challenge
        vs BMW
        ORACLE Racing
        
         Desafío
        Español 2007
        vs
        Mascalzone Latino-Capitalia Team
        
          
        
         Round
        Robin 2 flight 1+2+3 (RR1+points bonus) : 
        
         RR2+RR1+points
        bonus des Acts :  
        
         1-BMW
        Oracle Racing
        : 2+0 (18+3 bonus) = 23 points
        
         2-Luna
        Rossa Challenge
        : 2+2 (16+3 bonus) =23 points
        
         3-Emirates
        Team New Zealand
        : 2+ (14+4 bonus) = 20 points
        
         4-Desafío
        Español 2007
        : 2+ (14+3 bonus) = 19 points 
        
         5-Victory
        Challenge
        : 2+0 (12+2 bonus) = 16 points
        
         6-Mascalzone
        Latino-Capitalia Team
        : 0+0 (12+2 bonus) = 14 points 
        
         7-Team
        Shosholoza
        : 0+2+ (10+2 bonus) = 14 points
        
         8-AREVA
        Challenge
        : 2+2+ (8+1 bonus) = 13 points
        
         9-+39
        Challenge
        : 0+ (4+2 bonus) = 6 points
        
         10-United
        Internet Team Germany
        : 0+0+ (2+1 bonus) = 3 points
        
         11-China
        Team
        : 0+2 (0+1 bonus) = 3 points 
        
         Commentaires
        à terre
        
         Thierry
        Douillard, Régleur de génois :
        
        
         « La
        prévision météo donnait 18-22 nœuds avec rafales mais on s’aperçoit
        que comme au mois de mars, nous avons eu plus avec jusqu’à 22-25 nœuds
        et des rafales à 35 nœuds ! Là, ça ne le fait pas… C’est un
        problème de ne pas pouvoir naviguer en dessous de sept nœuds et
        au-dessus de 23 nœuds. Le prochain Defender
        devra réfléchir à imaginer des bateaux qui peuvent courir dans
        presque toutes les conditions. A bord, c’est frustrant, mais avec ce
        vent, c’est un peu rouler dans une Formule 1 sur une étape du
        Paris-Dakar… Cela devient dangereux pour le bateau, mais surtout pour
        les hommes car les efforts deviennent considérables ! »
         
        
          
        
         Dimitri
        Nicolopoulos, Coordinateur du Design Team :
        «
        La fourchette de vent pour courir va de 7 à 23 nœuds. Comme on le sait
        en concevant ces Class America, tous les teams cherchent à limiter le
        poids au maximum en réduisant le coefficient de sécurité. Les bateaux
        ne sont donc pas « trop » solides et au-delà de cette force
        de vent, on casse beaucoup… On a déjà vu des tangons se casser, les
        Américains avoir de sérieux problèmes avec leur étai creux, des
        spinnakers se déchirer. Dans la brise, les bômes peuvent facilement se
        rompre à l’abattée. Après, il peut y avoir des délaminages de
        cloisons, des soucis au niveau de l’attache de quille ! Il n’y
        a sciemment pas beaucoup de marge. C’est le jeu de l’America’s Cup :
        il faut que le cadre de la compétition soit précis pour que les équipages
        s’expriment et fassent la différence. »  
        
         Bernard
        Nivelt, Architecte
        : « Pour
        l’instant, on a du mal à tirer des enseignements précis car les
        bateaux sont très proches en performance : c’est le succès de
        cette jauge que j’ai beaucoup décrié parce qu’elle est très
        contraignante. Mais au niveau des combats sur l’eau, c’est
        incroyablement intéressant… et stressant vu de terre ! Les
        avaries risquent d’être plus nombreuses dans des conditions animées. 
        » 
         .jpg) 
 
              
                 Valencia-Spain, April 30, 2007       
        
         DEUX VICTOIRES :
        LES FRANÇAIS TRANSCENDES       
        Les deux
        matchs de l’Equipe de France ce lundi étaient absolument superbes et
        particulièrement accrochés entre AREVA Challenge et les deux teams
        Italiens : Mascalzone Latino-Capitalia Team et +39 Challenge.
        Les tricolores ont été remarquables à tous les niveaux car ils ont dû
        sortir le meilleur pour contrer des attaques extrêmement constantes et
        agressives.   
        Cette double victoire, malgré une pression
        permanente des deux teams italiens, marque un tournant dans ce début de
        Round Robin 2 pour AREVA
        Challenge.
        Le pari d’atteindre les demi-finales reste toujours réaliste
        lorsqu’on analyse le parcours de l’équipage tricolore sur ces deux
        duels à haute intensité ! Le classement provisoire de la Louis
        Vuitton Cup est ainsi nettement modifié à l’avantage d’AREVA
        Challenge
        qui
        revient sur le six majeur… Luna
        Rossa Challenge
        est désormais en tête avec BMW
        Oracle Racing,
        Desafío Español
        2007
        conserve la quatrième place mais à seulement un point des Kiwis. Et
        les Français ne sont plus qu’à un point des Sud-Africains et des
        Italiens de Mascalzone
        Latino-Capitalia Team !  Le premier duel de
        la journée fut d’anthologie avec une dose d’agressivité suffisante
        pour relancer la course en permanence : AREVA Challenge
        arrivait à conserver la droite du plan d’eau dès le départ et les
        Italiens, toujours très près, étaient systématiquement renvoyés sur
        le mauvais côté par une cellule arrière tricolore particulièrement
        inspirée. A la première marque au vent, il n’y avait qu’une
        longueur d’écart ! Et sur tout le bord de portant, les
        transalpins cherchaient à bloquer les Français pour les empêcher
        d’empanner. Ils n’y arrivaient pas et la bouée sous le vent n’était
        plus qu’à quelques encablures quand Sébastien Col profitait de sa
        position sous le vent pour lofer en grand Mascalzone
        Latino-Capitalia Team,
        qui n’eut pas le temps de répondre : il prenait une pénalité…
        En sus, FRA 93 arrivait une
        nouvelle fois à protéger le côté droit et à creuser un peu l’écart.
        De nouveau, le deuxième bord de près était l’objet d’une bataille
        de virement pour repousser les assauts italiens… Mais à la bouée,
        ces derniers parvenaient à se glisser au vent en tribord amure
        (prioritaire), empêchant le Class America hexagonal de virer pour
        enrouler la marque. Flavio Favini tentait même de forcer sa priorité
        mais le Jury sur l’eau refusait : le voilier italien avait trop délibérément
        abattu sur AREVA Challenge
        pour qu’il y ait sanction ! L’ultime bord de spinnaker voyait
        encore les deux bateaux à touche-touche mais les Français savaient que
        ITA
        99
        devait effectuer sa pénalité avant de franchir la ligne. Cela ne les
        empêchait pas de déstabiliser les Italiens car ils lofaient et
        manquaient de toucher leur adversaire qui peinait à envoyer son génois…
        AREVA Challenge remportait donc très
        logiquement ce duel particulièrement intense !                                                         
        Une deuxième course à rebondissements
        perpétuels    
        A suivre, les Français rattrapaient la journée de dimanche où
        ils n’avaient pas pu courir faute d’un vent stabilisé. Cette fois,
        la brise thermique de Sud Est était bien là avec entre douze et quinze
        nœuds mais restait plutôt fluctuante, ce qui imposait aux cellules
        arrière de bien réfléchir pour choisir le meilleur côté du plan
        d’eau valencien. Sébastien Col était une nouvelle fois l’auteur
        d’un bon départ en conservant le côté au vent afin de bloquer le
        voilier italien. Mais +39
        Challenge
        s’avérait plutôt rapide dans ces conditions et arrivait à profiter
        d’une petite bascule du vent pour croiser devant FRA
        93
        : il possédait dix-sept secondes d’avance à la première bouée…
        Pas de changement au portant où les deux Class America bataillaient
        ferme pour reprendre l’avantage. Et c’est lors du deuxième bord de
        près que AREVA Challenge
        poussait si fort qu’il parvenait à reprendre la tête en jouant
        parfaitement les rotations de la brise. Mais l’écart était si faible
        (sept secondes) que tout était envisageable… Surtout que Ian
        Percy était très agressif pour grappiller des mètres et il n’était
        plus possible, à quelques encablures seulement du dénouement, de
        savoir qui allait s’imposer ! C’est alors que Sébastien Col et tout
        l’équipage tricolore réussirent un coup de maître en lofant +39
        Challenge
        qui tentait de lui prendre le vent : le spinnaker italien touchait
        le voilier français et se déchirait, et les transalpins écopaient en
        sus d’une pénalité… AREVA
        Challenge franchissait la ligne en vainqueur
        pour la seconde fois de la journée !    
        Du côté des autres matchs, la grosse surprise vint des Américains
        qui avaient envoyé leur équipe B et se sont faits battre sèchement
        par les Chinois suite à un problème de génois… qu’ils n’ont pu
        résoudre sur le premier bord de près : une défaite sévère pour
        BMW
        ORACLE Racing !
        Et les Espagnols ont aussi failli s’incliner devant les Italiens de +39 Challenge :
        ils ne s’imposaient que d’une seconde ! Pas de rebondissement pour
        les autres duels.                                                        
                      Flight
        1 
        
         AREVA Challenge bat
        +39
        Challenge (1’11)
        
         Emirates Team New Zealand bat Mascalzone Latino-Capitalia Team (25’’) 
        
          
        
                                                                              
        Flight 2  
        
         AREVA
        Challenge bat
        Mascalzone
        Latino-Capitalia Team
        (2’06)
        
         Desafío Español 2007 bat +39 Challenge
        (1’’)
        
         Team Shosholoza bat United Internet Team Germany (1’23)
        
         China Team bat BMW ORACLE Racing
        (3’05
        
         Luna Rossa Challenge bat Victory Challenge (27’’)
        
          
        
                                                
        Round Robin 2
        flight 1 + (RR1+points bonus) : 
        
                                                          
        RR2+RR1+points bonus des Acts :  1-BMW
        Oracle Racing : 2+0 (18+3 bonus) = 23 points 2-Luna
        Rossa Challenge : 2+2 (16+3 bonus) =23 points 3-Emirates
        Team New Zealand : 2+ (14+4 bonus) = 20 points 4-Desafío
        Español 2007
        : 2+ (14+3 bonus) = 19 points 5-Victory
        Challenge
        : 2+0 (12+2 bonus) = 16 points 6-Mascalzone Latino-Capitalia Team : 0+0 (12+2 bonus) = 14 points 
        
         7-Team Shosholoza
        : 0+2+ (10+2 bonus) = 14 points
        
         8-AREVA Challenge : 2+2+ (8+1 bonus) = 13 points
        
         9-+39 Challenge :
        0+ (4+2 bonus) = 6 points
        
         10-United Internet Team Germany : 0+0+ (2+1 bonus) = 3 points
        
         11-China Team : 0+2 (0+1 bonus) = 3 points
        
          
        
                                                              
                  Commentaires à terre :
        
         Sébastien
        Col, Barreur :
        
        
          
        « C’est
        une superbe journée : on s’est libéré et ça paye tout de
        suite ! Toute l’équipe était bien coordonnée, elle s’est
        bien accrochée, elle n’a rien lâché. C’est bien de sentir l’équipage
        en phase et dans une bonne ambiance. Dans le combat et dans la gagne…
        On est toujours resté bien concentré pour faire les bons choix :
        nous avons vu que le vent commençait à mollir un peu et nous avons
        changé de génois, ce que n’a pas fait +39 Challenge et cela nous a permis de
        revenir au contact alors qu’il avait plus de 120 mètres d’avance !
        Il faut savoir garder la lucidité même au contact pour bien analyser
        la situation, surtout avec un vent très fluctuant comme aujourd’hui.
        Il y a eu deux pénalités données, ce qui montre l’intensité des
        deux duels. C’est ce que j’aime vraiment et c’est là où je suis
        le plus à l’aise : quand c’est du vrai match-racing !
        J’espère qu’il y aura d’autres courses comme ça... » 
         
         Stéphane
        Kandler, CEO AREVA Challenge : 
        
         « C’est
        super de prouver que l’équipe a surtout du cœur ! Et qu’elle
        a su montrer de très belles choses. Il ne faut pas non plus tout à
        coup, penser qu’on est le plus fort, que nous sommes passés de
        l’ombre à la lumière ! C’est très satisfaisant de gagner ces
        deux matchs contre deux belles équipes parce que
        +39 Challenge a aussi démontré
        qu’il était un adversaire qui va poser des problèmes à de grosses
        écuries… Dans ces conditions météo, ils étaient assez à l’aise !
        Nous allons entrer dans une situation où il y aura plus de vent les
        jours prochains qui nous seront donc plus favorables. On est une équipe
        solide qui a du potentiel mais j’aurais préféré que le déclic
        s’effectue la semaine dernière… Il nous faut maintenant gagner le
        maximum de duels possible. Bravo à tous ! »   Dawn
        Riley, General manager : 
        
         « C’est
        un grand jour : deux victoires, mais surtout la manière !
        Revenir après avoir été derrière et gagner, c’est toujours assez
        extraordinaire en match-racing… C’est ce que le team sait faire mais
        parfois, il l’oublie sur l’eau comme la semaine dernière. Et chaque
        fois que vous gagnez comme cela, vous devenez plus fort dans la tête et
        vis-à-vis de vos adversaires.  Là, l’équipe a démontré son
        sens du combat. Félicitations à tous, c’était du beau travail ! » 
         
         Frédéric
        Lemaître, Wincheur : 
        
         « Chaque
        fois qu’on gagne un match, nous avons le droit à une glace.
        Aujourd’hui, c’est fête : deux glaces ! Les duels ont été
        très serrés, toujours au contact et incertains jusqu’à l’arrivée.
        Au point qu’on leur inflige à chacun une pénalité : cela
        prouve que nous savons aussi être agressifs. On ne va pas s’arrêter
        là… Il y a eu des retournements de situation qui sont rares en
        match-race car il y a eu beaucoup de bascules de vent et ce n’était
        pas toujours simple de les anticiper. Mais la cellule arrière a
        parfaitement géré cette difficulté. » 
         .jpg) 
 
              
             Valencia-Spain, April 29, 2007       
        
               
        PAS DE COURSE POUR AREVA CHALLENGE 
        
           
        Le
        vent a une nouvelle fois joué avec les nerfs des équipages qui n’ont
        pu respecter le planning des courses sur le Rond Juliet, au Sud du port
        de Valencia : quatre teams ont dû rentrer après quatre heures
        d’attente… Sur l’autre parcours, la brise était à la limite
        requise et seul le duel Shosholoza / Victory Challenge tenait en
        haleine…     
        La deuxième partie de la sélection des Challengers
        n’est pas un round d’observation : les points accumulés sur ce Round Robin 2 détermineront
        qui intégrera les demi-finales, c'est-à-dire que sept Challengers
        seront définitivement éliminés à l’issue de ce tour ! AREVA
        Challenge
        est
        en situation de ballottage : les Français doivent gagner presque
        tous leurs duels pour rentrer dans la « bande des quatre ».
        Un challenge difficile mais pas impossible au vu des confrontations du
        premier Round Robin : quasiment aucun adversaire n’a pas été
        soit battu, soit sérieusement mis en difficulté, de Luna
        Rossa Challenge à
        Team
        Shosholoza,
        et de BMW
        ORACLE Racing
        à Victory
        Challenge…
        
        
         L’Equipe
        de France n’a fait que progresser au fil des matchs et le team
        tricolore a réussi à se libérer au fil des jours pour monter en
        puissance : AREVA
        Challenge
        a la capacité à déstabiliser de grosses écuries assises sur leurs
        certitudes. La dernière journée du Round Robin 1 le démontre :
        un déclic s’est produit qui permet d’envisager tous les scénarios
        et les défaites de certains favoris, face à des teams que certains
        soupçonnaient d’être de « seconde ligue », laissent
        entendre que les Français comme les Sud-Africains ou les Suédois
        peuvent jouer les trouble-fêtes dans une pièce qui est loin d’être
        écrite… 
        
         Tous
        les navigants et toute l’équipe technique d’AREVA
        Challenge
        sont
        focalisés sur cet enjeu : créer le spectacle, vivre des matchs
        intenses, retourner des situations, bouleverser des acquis, jouer et se
        faire plaisir pour faire plaisir au public ! Le sport génère des
        émotions : les femmes et les hommes du team tricolore sont déterminés
        à faire vibrer leurs supporters… et leurs détracteurs !
        
        
          
        
         Tangon
        cassé chez les Sud-Africains
        
          
        
         Les
        trois duels lancés sur le rond Nord (Romeo) se déroulaient dans une
        brise de Nord Est  huit nœuds, qui tournait à mi-parcours vers
        l’Est au point d’imposer un changement de position de la bouée au
        vent. Mais à l’exception de la rencontre importante entre les
        Sud-Africains et les Suédois, les deux autres matchs n’étaient pas
        plus animés que le plan d’eau valencien… Luna
        Rossa Challenge
        ne fit qu’une bouchée de China
        Team
        même si Pierre Mas réalisait un superbe départ et croisait une première
        fois devant les Italiens… Quant à la victoire des Américains sur les
        Allemands, elle était quasiment acquise à la moitié du premier bord
        de près ! 
        
         Restait
        le combat au sommet entre Victory
        Challenge
        et Team
        Shosholoza,
        dont l’issue était incertaine jusqu’à l’arrivée. Car les
        Sud-Africains, handicapés par la casse de leur tangon à la fin du
        premier bord de spinnaker, arrivaient tout de même à contenir les
        assauts des Suédois jusqu’à la dernière bouée, mais à cause de
        cette avarie, ils ne pouvaient pas tenir le rythme au portant et
        s’inclinaient finalement. 
        
          
        
                                       
        Résultats du flight 1
        
         BMW
        Oracle Racing
        bat United
        Internet Team Germany
        : 3’17 
        
         Victory
        Challenge
        bat Team
        Shosholoza
        : 52’’
        
         Luna
        Rossa Challenge
        bat China
        :
        2’57
        
         Mascalzone
        Latino-Capitalia Team
        vs Emirates
        Team New Zealand
        (reporté)
        
         AREVA
        Challenge
        vs +39
        Challenge
        (reporté)
         
         
         
                              
               Round Robin 2 (+RR1+points bonus) : 
        
         RR2+RR1+points
        bonus des Acts :  
        
         1-BMW
        Oracle Racing
        : 2+ (18+3 bonus) = 23 points
        
         2-Luna
        Rossa Challenge
        : 2+ (16+3 bonus) =21 points
        
         3-Emirates
        Team New Zealand
        : (14+4 bonus) = 18 points
        
         4-Desafío
        Español 2007
        : (14+3 bonus) = 17 points 
        
         5-Victory
        Challenge
        : 2+ (12+2 bonus) = 16 points
        
         6-Mascalzone
        Latino-Capitalia Team
        : (12+2 bonus) = 14 points 
        
         7-Team
        Shosholoza
        : 0+ (10+2 bonus) = 12 points
        
         8-AREVA
        Challenge
        : (8+1 bonus) = 9 points
        
         9-+39
        Challenge
        : (4+2 bonus) = 6 points
        
         10-United
        Internet Team Germany
        : 0+ (2+1 bonus) = 3 points
        
         11-China
        Team
        : 0+ (0+1 bonus) = 1 point
        
          
        
                                                    
        Les commentaires à terre
        
         Stéphane
        Kandler, CEO de AREVA Challenge :
        
        
         « Nous
        sommes condamnés à l’exploit pour atteindre les demi-finales parce
        que nous avons perdu trop de points sur le premier Round Robin.
        L’objectif est clair : nous n’avons plus de marge d’erreur
        mais nous n’avons aussi plus rien à perdre ! Cela nous rend
        dangereux et la dernière journée le démontre : ce n’est pas un
        feu de paille… L’équipe a manqué de temps de préparation et en
        faisant confiance à des jeunes, nous savions que ce ne serait pas évident
        tous les jours. Le team a désormais acquis suffisamment de maturité
        pour briller au plus haut niveau ! Il a pris confiance en lui,
        confiance en son potentiel. Pour l’America’s Cup, tout se joue dans
        le détail, et le détail, c’est l’entraînement et la préparation.
        Nous n’avons pas eu tout le temps nécessaire mais maintenant, l’équipe
        me semble prête. Le classement actuel ne reflète pas le niveau d’AREVA
        Challenge
        et nous allons le démontrer pour ce deuxième Round Robin.  »
        
          
        
         Dimitri
        Nicolopoulos, Coordinateur du Design Team :
        
        
         « Le
        bilan de ce premier Round Robin est clair : les régates sont extrêmement
        serrées… Il y a eu des matchs particulièrement palpitants ! A
        commencer par ceux d’AREVA
        Challenge !
        On a l’impression que tout le monde peut battre tout le monde même si
        le classement actuel n’est pas surprenant. Le niveau s’est
        incroyablement resserré tant côté performances des bateaux qu’au
        niveau des équipages qui sont très affûtés. Les grosses équipes ont
        gardé ce petit plus qui fait la différence…Ce ne sera pas forcément
        la même chose pour le Round Robin 2 ! Parce que nous avons découvert
        certains aspects du match-race en Class America qui nous permettent de
        penser, pour le team français comme pour d’autres teams qui
        n’avaient qu’un seul voilier pour s’entraîner, que certains
        acquis des grosses équipes ne sont plus des atouts ! Nous nous
        sommes beaucoup plus améliorés que d’autres : on a vu, avec FRA
        93,
        que les Français étaient capables de revenir et de doubler une autre
        équipe et il n’y a pas eu beaucoup d’autres teams qui ont réalisé
        cela…Remémorons-nous le Round Robin 1 : nous avons bien commencé
        et ensuite nous avons rencontré trois grosses écuries et on finit avec
        des duels sublimes… Nous sommes sur une courbe ascendante : il y
        a plus que de l’espoir, il y a une énorme volonté ! »
        
        
         Jean
        Galfione, wincheur : Dans
        la difficulté on s'est resserré les coudes, on a envie maintenant de
        montrer notre vraie valeur, et de faire tourner la roue de la chance en
        notre faveur". .jpg)
 
 
              
        Valencia-Spain, April 27, 2007       
        
         ROUND
        ROBIN 1 : UN FINAL SUBLIME POUR AREVA CHALLENGE 
        
           
        Avec deux duels dans la journée dans des
        conditions extrêmement limites côté force du vent, l'Equipe de France
        a magnifiquement régaté malgré une pénalité encaissée contre les
        sud-Africains. AREVA Challenge a remporté clairement son match contre
        les Allemands et attend la décision du Jury pour savoir si son arrivée
        peut être considérée comme valide face à Team Shosholoza.  
        
         Seuls
        quatre matchs ont pu être lancés en début d'après-midi ce vendredi
        dans une brise qui s'essoufflait de secteur Est à Nord Est huit nœuds…
        Et encore, puisque le duel entre les Italiens de +39 Challenge et
        China Team ne put avoir lieu, l'équipe chinoise réparant son
        puits de quille délaminé jeudi. La rencontre franco-germanique débutait
        par un round d'observation lors de la phase de pré-départ, Sébastien
        Col choisissait de s'élancer en bâbord amure côté bateau Comité,
        tandis que Jesper Bank glissait le long de la ligne en tribord. AREVA Challenge était donc au vent des
        Allemands et virait rapidement pour se retrouver sur le même bord, vers
        la gauche du plan d'eau. Un plan d'eau qui n'était pas facile à lire
        car il y avait un peu plus de pression du vent à droite et plus de
        rotations favorables de la brise à gauche ! Il fallait
        donc combiner ces deux phénomènes et l'Equipe de France réalisa un
        superbe travail de sape en marquant dès le premier croisement son
        avantage : plus fluides, plus attentifs à la relance en sortie de
        virement de bord, les Français pouvaient repousser les attaques de United
        Internet Team Germany. Mais le barreur du team germanique tentait
        une manœuvre de dernier ressort en essayant de passer derrière FRA
        93, tribord amure donc prioritaire. Sébastien Col enchaînait
        logiquement un virement de bord pour le contrôler mais les Allemands
        viraient en même temps ! C'était la collision… Heureusement
        sans gravité : les deux tacticiens réclamaient et dans un premier
        temps, seul GER 89 était pénalisé. Mais suite
        à ce contact, United Internet Team Germany reprenait la main en
        se retrouvant tribord à l'approche de la bouée au vent : ils
        pouvaient enrouler en tête avec dix secondes d'avance… Le vent ayant
        tendance à mollir, les Allemands creusaient l'écart qui atteignait
        trente secondes après le bord de spinnaker. Les Français choisissaient
        alors de protéger la droite du plan d'eau tandis que Jesper Bank préférait
        la gauche : cette divergence d'option tournait à l'avantage de AREVA
        Challenge qui récupérait rapidement ses cent mètres de
        retard de la bouée sous le vent… Et c'est à ce moment que les juges
        sur l'eau décidèrent de supprimer la pénalité germanique ! Tout
        était à refaire… Les arbitres estimant que les deux équipages étaient
        en partie coupables et les renvoyaient dos à dos, annulant les
        sanctions… Reprenant l'ascendant, l'équipage tricolore enclenchait
        une bataille de virements de bord et commençait à se décaler
        sensiblement, au point de prendre toutes les bascules de vent
        judicieusement et de passer la dernière marque au vent avec 38 secondes
        d'avance ! Il lui suffisait d'assurer pour l'ultime bord de
        portant, et leader, FRA 93 creusait l'écart dans ce vent encore
        plus mollissant. Cette victoire, mais surtout la manière, remettait AREVA
        Challenge dans le peloton qui peut encore prétendre
        atteindre les demi-finales ! Les autres duels étaient en attente
        d'un vent plus stable… Une décision
        contestée La deuxième
        manche des Français était tout aussi superbe puisqu'ils affrontaient
        les sud-Africains, redoutables dans les petits airs. Et justement, le
        vent est en limite des sept nœuds  requis et s'écroule ensuite,
        pour forcir sous un nuage de pluie et mollir encore… Bref une régate
        très difficile pour les deux équipes, mais qui avantageait Team
        Shosholoza. Et Sébastien Col et son équipage réussissaient un départ
        d'anthologie en bloquant Paolo Cian qui restait arrêté sur la ligne :
        FRA 93 prenait tout de suite plus de cent mètres d'avance. Mais
        les sud-Africains étaient plus rapides au près et grappillaient les mètres
        pour revenir tellement au contact qu'ils provoquaient une pénalité
        contre les Français… Team Shosholoza
        reprenait la main à la bouée au vent, et commençait à s'échapper
        inexorablement quand, lors de l'empannage, il éclatait son spinnaker !
        AREVA Challenge
        repassait alors en tête à la bouée sous le vent avec 180 mètres d'écart…
        et le vent forcissait sous un nuage ! L'Equipe de France pouvait
        contrôler ce deuxième bord de près et maintenir à distance les
        sud-Africains, à 33 secondes au passage de la dernière marque. Il ne
        restait plus d'un bord de spinnaker et pour les Français, qu'à
        effectuer leur pénalité (un tour sur eux-mêmes). Et il faut environ
        120 mètres de marge pour pouvoir cercler en Class America… et il 
        n'y avait que 120 mètres de marge ! Effectuant
        une manœuvre parfaite en envoyant le génois, en affalant le spinnaker,
        en virant de bord et en shootant l'arrivée dix mètres devant l'étrave
        de Team Shosholoza, la course semblait gagnée ! Mais le Comité
        de Course estima que FRA 93 n'avait pas entièrement franchi la
        ligne car la tête de mât aurait été au-dessus de la bouée… Une décision
        surprenante puisque la veille, une situation identique entre les Français
        et les Suédois avait abouti à la victoire de Victory Challenge !
        Le team tricolore a déposé à l'issue de ce duel, une réclamation
        contre le Comité de Course au vu des images et des datas enregistrées
        pour prouver que la tête de mât était bien du bon côté de la ligne
        d'arrivée. Cela semble se jouer à quelques dizaines de centimètres près…
        Ce vendredi soir, toute l'équipe oscille entre satisfaction d'avoir
        navigué superbement et déception de constater qu'une décision contestée
        du Comité de Course fait basculer un duel de toute beauté… Mais l'équipe
        tricolore a surtout prouvé qu'elle peut réaliser des courses
        extraordinaires. Stéphane Kandler, CEO d' AREVA
        Challenge déclarait d'ailleurs à l'arrivée : « une
        équipe est née ! »                               
        Résultats du Flight 10AREVA Challenge
        bat United Internet Team Germany (1'09)
 +39 Challenge bat China Team (non partant)
        
         Luna Rossa Challenge vs Mascalzone Latino-Capitalia Team (non couru) 
        
         Emirates Team New Zealand vs Victory Challenge(non couru)
        
         BMW
        ORACLE Racing vs Desafío Español 2007 (non
        couru)                            
        Résultats du Flight 11   AREVA Challenge vs Team
        Shosholoza
        (0'')
        
         +39
        Challenge bat
          United Internet Team Germany (57'')
        
         Mascalzone
        Latino-Capitalia Team
        vs Victory
        Challenge
        (non couru)
        
         Luna
        Rossa Challenge
        vs Desafío Español 2007 (non couru)
        
         Emirates
        Team New Zealand vs BMW
        ORACLE Racing (non couru)
        
                                                       
        Round
        Robin 1 
        
         Flights
        (1+2+3+4+5+6+7+8+9+10+11)+points bonus des Acts :  
        
         BMW
        Oracle Racing :
        (2+2+2+2+2+2+2+2) +3 bonus = 19 points
        
         Emirates
        Team New Zealand :
        (0+2+2+2+2+2+2+0) +4 bonus = 16 points
        
         Luna
        Rossa Challenge :
        (2+2+2+0+0+2+2+2) +3 bonus =15 points
        
         Desafío
        Español 2007 :
        (2+0+2+0+2+2+2+2) +3 bonus = 15 points 
        
         Mascalzone
        Latino-Capitalia Team
        : (2+2+0+2+2+2+2+0) +2 bonus = 14 points 
        
         Victory
        Challenge :
        (2+0+2+0+2+2+2+0) +2 bonus = 12 points
        
         Team
        Shosholoza :
        (0+2+0+2+2+0+0+0+2+2*) +2 bonus = 12 points*
        
         AREVA Challenge :
        (2+0+2+0+0+0+0+2+0+2+0*) +1 bonus = 9 points*
        
         +39
        Challenge : (0+0+0+0+0+0+0+0+2+2) +2 bonus = 6 points 
        
         United
        Internet Team Germany
        : (0+0+0+2+0+0+0+0+0+0) +1 bonus = 3 points
        
         China
        Team : (0+0+0+0+0+0+0+0+0+0) +1 bonus = 1 point
        
         *Sous
        réserve du jugement de la réclamation d'AREVA Challenge contre
        la décision du Comité de Course                                              
        Commentaires à terre Thierry Douillard, Régleur
        de génois
        : 
        
         « Une
        belle journée de match-race ! Deux duels très beaux, très serrés, et
        deux très beaux départs de l'équipe ! Cela fait du bien. Les
        Allemands prennent une pénalité qui est ensuite supprimée : on
        n'a pas tout compris… On a très bien navigué et tout le monde a fait
        un superbe travail. Face aux sud-Africains, nous prenons un magnifique départ
        mais Team Shosholoza dans ces conditions de petit temps est le
        plus rapide de toute la flotte ! En dessous de huit nœuds, c'est une
        Ferrari… On limite la casse en tentant de le maintenir derrière mais
        ils reviennent et nous mettent une pénalité. Mais on revient, et on
        franchit la ligne en tête en effectuant notre pénalité. C'est incompréhensible
        que les sud-Africains soient déclarés vainqueurs. C'est exactement la
        même situation que hier avec les Suédois ! Nous sommes
        abasourdis. Mais il faut féliciter l'équipage : le niveau de
        manœuvre est exceptionnel. »   Tom
        MacLaughlin, Sailing Team Coordinator  : 
        
         « Tout
        s'est passé dans la tête. Certainement, l'équipage a démontré
        aujourd'hui qu'il peut jouer des très beaux matchs. Mais nous avons un
        sale moment à passer pour comprendre ce qui s'est déroulé à l'arrivée.
        La discussion concerne le fait de savoir si la tête de mât a bien passé
        ou non la ligne d'arrivée après avoir fait notre pénalité. Nous
        collectons des photos et des vidéos pour démontrer que AREVA
        Challenge a normalement franchi la ligne. Mais je suis surtout très
        fier de l'équipage qui a réalisé de très belles choses et cela reste
        une très bonne journée. L'esprit du team est excellent et cela est très
        encourageant pour le Round Robin 2.  » .jpg)
 
 
              
        Valencia-Spain, April 26, 2007       
        
                 
        UN DUEL A BOULEVERSEMENTS
        
           
        Les
        Français se sont inclinés devant les Suédois du plus petit écart de
        cette Louis Vuitton Cup : cinq secondes ! Et si ce résultat
        porte un coup dur à l’Equipe de France, ce match a été plein de
        surprises et montre que l’Equipe de France peut rebondir…    
        Du suspens, une pénalité pour les Suédois, un départ
        difficile, des bords de près très serrés, des arrivées aux bouées
        très chaudes, un final haletant… Le match entre les Français et les
        Suédois a été le plus passionnant et le plus intense de ce Round
        Robin 1. Certes, la victoire de Victory
        Challenge entame les
        chances d’AREVA
        Challenge de
        revenir dans le quatuor majeur mais il reste tout de même trois duels
        à suivre pour boucler ce premier tour et surtout, un deuxième Round
        Robin qui peut changer profondément la hiérarchie… Le
        départ est plutôt agressif entre les deux barreurs, Sébastien Col et
        Magnus Holmberg cherchant tous les deux à protéger le côté bateau
        Comité. Mais dans l’approche finale, les deux Class America sont trop
        prompts : SWE
        96 arrive à glisser
        en tribord le long de la ligne, mais FRA 93
        est quant à lui, obligé de virer de bord… Le coup est sévère
        puisque les Français doivent éviter le bateau Comité et empanner
        rapidement avant de franchir la ligne : ils concèdent déjà plus
        ieurs secondes ! Mais
        AREVA
        Challenge se montre
        véloce au près dans cette brise de onze nœuds de secteur Est et la
        cellule arrière réussit à bien profiter des petites sautes de vent :
        de 75 mètres d’écart au départ, l’avantage suédois fond tout au
        long de ce premier bord de près. Au point que l’équipage hexagonal
        revient au contact et lance une bataille de virements de bord. Plus
        rapide à la relance, plus agressif, FRA
        93 se fait repousser
        vers l’extérieur du terrain de jeu par SWE
        96 mais parvient à
        grappiller des mètres… Et juste avant le passage de la marque, Magnus
        Holmberg vire tardivement sur une arrivée tribord des Français :
        il prend une pénalité… et perd le contrôle du match ! AREVA
        Challenge passe donc
        en tête la première bouée et maintient son avance pendant tout le
        bord de spinnaker. Le deuxième bord de près est encore une fois extrêmement
        tendu entre les deux équipes. Les Suédois mettent la pression sur les
        Français et arrivent in extremis à glisser leur étrave devant FRA 93
        juste avant l’enroulement de la marque au vent… Ils le poussent
        au-delà du terrain de jeu mais n’ont que deux longueurs d’avance
        pour entamer ce dernier bord de spinnaker ! Avec la pénalité que
        les Suédois doivent effectuer avant l’arrivée, l’Equipe de France
        semble à l’abri d’un nouveau retournement de situation… Mais Victory Challenge
        se montre cette fois plus rapide au portant alors que FRA
        93 suit logiquement
        son sillage au point que juste avant que le coup de canon ne tonne, les
        Suédois ont acquis 120 mètres de décalage… Suffisant pour
        s’imposer ? Personne ne le sait. Mais Magnus Holmberg et son équipage
        réalisent une manœuvre parfaite en effectuant son tour sur lui-même,
        enchaînant envoi du génois, affalage du spinnaker, virement de bord et
        shoot de la ligne ! A peine une dizaine de mètres devant l’étrave
        d’AREVA
        Challenge…   Du
        côté des autres matchs, China
        Team déclarait
        forfait suite à des problèmes techniques qui le laissait au port
        tandis que le match le plus disputé opposait les sud-Africains aux
        Italiens de Mascalzone Latino,
        ces derniers remportant la manche après avoir été sérieusement ébranlés
        jusqu’à l’arrivée… Les Espagnols étaient aussi sous pression
        face aux Allemands et les Américains n’avaient aucun mal à gagner
        leur duel haut la main contre +39 Challenge. A suivre, les Français
        devaient rencontrer China
        Team, mais le Class
        America chinois connaissait toujours des problèmes structurels au
        niveau du puits de quille qui l’empêchait de régater ce jeudi, et
        probablement pour les trois jours à venir.                                            
        Résultats du Flight 8 Victory
        Challenge
        bat AREVA
        Challenge
        (5’’)
        
         Desafío
        Español 2007
        bat United
        Internet Team
        Germany
        (52’’)
        
         Emirates
        Team New Zealand bat China Team
        (non partant)
        
         Mascalzone
        Latino-Capitalia Team
        bat
        Team
        Shosholoza
        (1’56)
        
         BMW
        ORACLE Racing bat+39
        Challenge
        (2’14)
        
          
        
                                                   
        Round Robin 1 
        
         Flights
        (1+2+3+4+5+6+7+8)+points bonus des Acts :  
        
         BMW
        Oracle Racing
        : (2+2+2+2+2+2+2) +3 bonus = 17 points
        
         Emirates
        Team New Zealand
        : (0+2+2+2+2+2+2) +4 bonus = 16 points
        
         Mascalzone
        Latino-Capitalia Team
        : (2+2+0+2+2+2+2) +2 bonus = 14 points 
        
         Luna
        Rossa Challenge
        : (2+2+2+0+0+2+2) +3 bonus =13 points
        
         Victory
        Challenge
        : (2+0+2+0+2+2+2) +2 bonus = 12 points
        
         Desafío
        Español 2007
        : (2+0+2+0+2+2+2) +3 bonus = 11 points 
        
         Team
        Shosholoza
        : (0+2+0+2+2+0+0+0) +2 bonus = 8 points
        
         AREVA
        Challenge
        : (2+0+2+0+0+0+0) +1 bonus = 5 points
        
         United
        Internet Team Germany
        : (0+0+0+2+0+0+0) +1 bonus = 3 points
        
         +39
        Challenge
        : (0+0+0+0+0+0+0) +2 bonus = 2 points
        
         China
        Team
        : (0+0+0+0+0+0+0+0) +1 bonus = 1 point
        
          
        
                                                        
        Commentaires à terre Tanguy Cariou, Tacticien
        : 
        
         « Le résultat final fait mal !
        Nous n’avons pas pris un bon départ, mais nous revenons bien au près :
        tout l’équipage s’est bien battu, on a bien utilisé le vent, les
        wincheurs ont fait un super boulot lors de la bataille de virements, et
        nous avons pu revenir au contact au point de leur infliger une pénalité…
        On fait un bon premier aller-retour, mais nous avons un trou de
        performance lors du deuxième près parce que le vent a molli. Les Suédois
        ont pu reprendre le contrôle à la bouée au vent : nous avons
        essayé de minimiser l’écart mais ils se sont échappés sur le
        dernier portant… Nous n’avons pas à rougir : on a assuré,
        mais on a un trou avec un mauvais choix de voiles. C’est dur, mais il
        faut l’accepter et rebondir ! Il reste des flights et on sait
        qu’on peut faire de belles choses dans certains domaines et qu’il
        faut qu’on s’améliore encore dans d’autres. Mais ce n’est pas
        fini… »  
         
         Stéphane Kandler, CEO
        d’AREVA Challenge :
        
        
         « C’est une mauvaise journée :
        nous sommes frustrés et amers à la fois ! Parce qu’on perd deux
        points sur une régate que nous étions en train de gagner… A ce
        niveau de la compétition, cela coûte très cher mais l’équipe
        montre des choses intéressantes, elle est capable de revenir après un
        départ raté, elle se donne à fond. Il faut se libérer car nous ne
        pouvons pas continuer comme ça ! On ne peut plus dire qu’on a le
        talent mais qu’on n’y arrive pas… Ce n’est pas un problème de
        bateau, mais un souci dans la tête. Il faut faire simple car
        maintenant, mathématiquement, c’est encore possible mais il faut
        gagner des manches en attaquant. Il faut s’accrocher. Tous les outils
        sont là, on ne manque de rien : il faut un déclic ! Il faut
        battre tout le monde, d’abord Team
        Shosholoza
        demain, puis les Allemands. Nous sommes un peu décrochés au classement
        ce qui nous oblige à remporter des matchs, aussi contre les grosses écuries… »
            Fabrice Levet, Coach :
        
        
         « Nous prenons un départ pour le
        moins désastreux puisque lorsque FRA
        93
        coupe la ligne, il a 70 mètres de retard ! Nous avons appris après
        que les Suédois s’étaient trompés de génois (Code 2 au lieu de
        Code 1) au vu des conditions de vent, et ils n’ont pas protégé la
        gauche du plan d’eau qui était plus favorable. Ils font en plus une
        erreur qui leur coûte une pénalité : nous revenons dans le match
        même si au portant, ils s’avéraient plus à l’aise que nous. Mais
        à la bouée sous le vent, nous faisons l’erreur qu’ils avaient
        faite au premier près : on ne met pas le bon génois… En plus ,
        il y a un trou de vent où FRA
        93
        s’enfonce et SWE
        96
        arrive à nous bloquer. Cela va encore mais au portant, ils creusent
        l’écart de 45 m à 125 m : suffisant pour effectuer leur pénalité
        à temps avant la ligne d’arrivée ! Il faut que nous analysions
        les données pour savoir pourquoi nous avons perdu du terrain sous
        spinnaker. Mais nous allons rebondir ! » .jpg)
 
 
                                  
        Valencia-Spain, April 25, 2007       
        
                    
        UNE JOURNEE SANS TROUBLE-FETES     
        Pas
        de surprise pour ce dixième jour du Round Robin 1 avec les grosses écuries
        qui imposent leur loi face aux teams plus modestes. AREVA Challenge
        n’a pu déstabiliser deux des favoris de la Louis Vuitton Cup, les
        Italiens de Luna Rossa puis les Américains de BMW Oracle Racing.
        Pourtant, les Français ont bien navigué et failli prendre le dessus
        face aux transalpins.
          Il
        s’en est fallu d’un cheveu, ou plutôt d’une petite bascule
        favorable sur les derniers mètres du premier bord de près, pour que
        l’Equipe de France passe en tête la première bouée devant Luna
        Rossa Challenge !
        Le départ est plutôt équilibré entre les deux bateaux et Sébastien
        Col arrive à partir à droite avant de revenir au contact des Italiens.
        Ceux-ci virent juste dessous FRA
        93 en l’obligeant
        à repartir sur le côté droit. Le jeu dure plus ieurs coups et AREVA
        Challenge prend
        enfin le dessus… Mais en bordure du terrain ! Une petite rotation
        du vent permet alors à Francesco de Angelis de passer la première
        marque à la bordée, une longueur devant les Français… Le reste de
        la régate n’offre pas de changement sur le cours du match malgré les
        attaques répétées de l’Equipe de France. A
        suivre, il fallait affronter les Américains, leader au tableau
        d’affichage avec un sans faute depuis le début de cette Louis Vuitton
        Cup. Le départ est équilibré entre Sébastien Col et Chris Dickson
        mais BMW
        ORACLE Racing est en
        position légèrement favorable à son vent. Semble-t-il plus à
        l’aise dans ce vent mou de tout juste sept nœuds, le voilier américain
        répond à chaque virement par un virement, pour gêner FRA
        93 en lui renvoyant
        du vent perturbé. Les Français arrivent toutefois à enrouler la première
        bouée au vent avec quatre longueurs d’écart et à maintenir le différentiel
        pendant tout le bord de spinnaker. L’aller-retour suivant n’autorise
        malheureusement aucune initiative et l’avantage américain ne fait que
        grossir.   Le
        bilan est loin d’être négatif puisque AREVA
        Challenge a démontré
        un bon potentiel et a tout de même bien tenu le rythme face à ces deux
        grosses écuries. L’Equipe de France doit à présent remporter tous
        les duels à suivre de ce Round Robin 1 dans les jours prochains ! Du
        côté des autres syndicats, les résultats étaient prévisibles à
        l’exception du match très ouvert entre les sud-Africains et les
        Espagnols. Très attendu, Team Shosholoza
        arrivait à prendre l’ascendant sur le premier près mais le Desafío
        Español 2007
        inversait la vapeur et pouvait s’imposer avec une petite marge de manœuvre.
        Jeudi, l’équipe française affrontera Victory
        Challenge puis China
        Team : le team
        hexagonal doit impérativement gagner pour espérer rejoindre les
        Espagnols et les Suédois au classement avant d’entamer le Round Robin
        2.                                                 
        Résultats du Flight 6 Luna
        Rossa Challenge
        bat AREVA
        Challenge
        (33’’)
        
         Victory
        Challenge bat +39 Challenge
        (55’’)
        
         Desafío
        Español 2007
        bat China
        Team
        (2’01)Mascalzone
        Latino-Capitalia Team bat
        United
        Internet Team Germany
        (24’’)
 Emirates
        Team New Zealand bat
        Team
        Shosholoza
        (1’23)
  
        
                                                        
        Résultats du Flight 7BMW
        ORACLE Racing bat
        AREVA
        Challenge
        (2’54)
 Luna
        Rossa Challenge
        bat+39
        Challenge
        (1’22)
        
         Emirates
        Team New Zealand
        bat
        United Internet Team Germany
        (1’03)
        
         Mascalzone
        Latino-Capitalia Team bat
        China
        Team
        (abandon)
        
         Desafío
        Español 2007 bat
        Team Shosholoza
        (57’’)
        
          
        
                         
        Round Robin 1 
        
         Flights
        (1+2+3+4+5+6+7)+points bonus des Acts :  
        
         BMW
        Oracle Racing
        : (2+2+2+2+2+2) +3 bonus = 15 points
        
         Emirates
        Team New Zealand
        : (0+2+2+2+2+3) +4 bonus = 14 points
        
         Luna
        Rossa Challenge
        : (2+2+2+0+0+2+2) +3 bonus =13 points
        
         Mascalzone
        Latino-Capitalia Team
        : (2+2+0+2+2+2) +2 bonus = 12 points 
        
         Desafío
        Español 2007
        : (2+0+2+0+2+2) +3 bonus = 11 points 
        
         Victory
        Challenge
        : (2+0+2+0+2+2) +2 bonus = 10 points
        
         Team
        Shosholoza
        : (0+2+0+2+2+0+0) +2 bonus = 8 points
        
         AREVA
        Challenge
        : (2+0+2+0+0+0) +1 bonus = 5 points
        
         United
        Internet Team Germany
        : (0+0+0+2+0+0) +1 bonus = 3 points
        
         +39
        Challenge
        : (0+0+0+0+0+0) +2 bonus = 2 points
        
         China
        Team
        : (0+0+0+0+0+0+0) +1 bonus = 1 point
        
          
        
                                                        
        Commentaires à terre Tanguy Cariou, Tacticien :
        
        
         « Face aux Italiens, nous avons
        pris un bon départ, nous sommes allés où nous voulions, nous avons
        essayé de faire le meilleur croisement possible. Mais ils ont réussi
        à nous bloquer sur la lay-line… Il ne manquait pas grand-chose !
        Surtout qu’ils ont bénéficié d’une petite bascule à droite juste
        avant la marque et ils arrivent pile sur la bouée… Le rapport de
        force était inversé et à partir de là, il nous fallait rester au
        plus près d’eux. Face aux Américains, ils nous ont pris le bon côté
        du plan d’eau dès le départ et nous n’avions plus d’opportunités.
        BMW Oracle Racing
        est un gros rouleau compresseur et c’est bien pour cela qu’il est en
        tête ce soir au classement ! Il reste quatre duels importants et
        il faut penser déjà à la suite. »   Jean Galfione, wincheur :
        
        
         « C’était une journée
        difficile face à deux des grands favoris. Contre Luna
        Rossa Challenge,
        cela s’est joué à très peu de choses… On est derrière, mais très
        près et on ne fait pas de fautes. Mais eux non plus … Contre les Américains,
        le duel était un peu plus déséquilibré à leur avantage : ils
        étaient un peu plus rapides et le vent a en plus molli et l’écart
        s’est logiquement accentué. C’était un gros poisson ! On ne
        l’a pas ferré… Maintenant, il faut aller chercher les points face
        à des équipes qui sont du même niveau que nous. Les Suédois et les
        Sud-Africains seront aussi difficiles à battre. On va s’y atteler ! »   Yves Mouriès, PDG de Aigle
        : 
        
         « En allant à Marseille pour
        voir le premier Louis Vuitton Act, j’ai été emballé par l’équipe :
        je savais qu’elle n’avait pas beaucoup d’argent, qu’elle
        n’allait pas forcément concrétiser, mais nous avons signé en raison
        de son enthousiasme ! Nous avons bien fait puisqu’elle a trouvé
        des partenaires pour être ici pour la Louis Vuitton Cup. C’était au
        départ un élan du cœur qui s’est transformé en une très bonne opération
        pour Aigle. Nous avons travaillé ensemble pour faire évoluer les
        produits et je crois qu’ils ont maintenant l’équipement qui leur
        convient pour naviguer. Ce sont des vêtements qui sont aussi
        disponibles pour le grand public. Nous ne pouvons que leur souhaiter
        d’aller en demi-finales ! »   Matt Cornwell, Plage avant :
        
        
         « La première régate du jour était
        une belle manche et nous avons bien navigué. Nous sommes un peu déçus
        parce qu’elle s’est jouée à presque rien. Nous savions que les
        deux équipes de ce jour étaient très difficiles à affronter. Mais
        nous restons positifs sur la suite. Nous avons un bon potentiel et nous
        connaissons de mieux en mieux les autres teams. Il ne faut pas trop se
        fier au classement provisoire puisque toutes les équipes n’ont pas le
        même nombre de manches au compteur et que plus ieurs d’entre elles
        ont désormais des matches difficiles aussi à réaliser… Attendons
        vendredi soir ! Là nous avons deux jours face à des équipes
        prenables : si nous revenons avec deux victoires par jour, nous
        avons le droit à une glace à la base… »  .jpg)
 
 
            
        Valencia-Spain, April 24, 2007       
        
         LES FRANÇAIS S'INCLINENT FACE AUX
        NEO-ZELANDAIS 
        
           
        L'Equipe
        de France n'a pas réussi à mettre en ballottage les favoris de la
        Louis Vuitton Cup. Dès le premier près, les Kiwis ont marqué leur
        domination et dans cette faible brise thermique, il était quasiment
        impossible de revenir au contact. Parmi les autres duels, la surprise
        vient des sud-Africains qui ont accroché les Italiens de Luna Rossa
        Challenge. 
        
          Face
        aux Kiwis qui partaient favoris, les Français n'ont pas pu mettre en
        doute le leadership des néo-Zélandais. La phase de pré-départ a
        pourtant été très équilibrée malgré le désavantage pour FRA 93
        d'entrer bâbord amure (donc non prioritaire). Sébastien Col s'est mis
        face au vent pour arrêter son adversaire, puis a pu repartir dans son
        tableau arrière et après un tour autour du bateau Comité, AREVA
        Challenge pouvait partir bâbord amure tandis que Dean Barker
        préférait s'élancer à la bouée en tribord amure. Mais le départ était
        plutôt au bénéfice de NZL 92, l'Equipe de France ayant un 
        peu moins de vitesse au moment de franchir la ligne. Et c'est ce petit
        différentiel qui explique en grande partie le résultat de ce duel. 
        
         En fait, Emirates Team New Zealand virait
        rapidement pour aller sur le même bord que les Français et il
        profitait d'une légère bascule à ce moment pour créer un décalage
        d'une cinquantaine de mètres… Suffisant pour marquer son avantage dès
        le premier croisement ! Il suffisait alors aux néo-Zélandais de
        bloquer le voilier français qui perdait ainsi toute initiative
        tactique. A la première bouée au vent, FRA 93 concédait six
        longueurs de bateau, un écart qui ne permettait pas à la cellule arrière
        de jouer un coup stratégique. Et comme le bateau kiwi était plutôt
        rapide au vent portant, il creusait un peu plus le différentiel. Rien
        à faire car dans ces situations, le profit augmente pour le leader qui
        a plus de libertés tactiques et moins de pression psychologique. Dean
        Barker et son équipage s'imposaient donc un aller-retour plus tard, et
        conjuraient ainsi leur défaite de dimanche face aux Italiens. 
        
         Pour les autres matches, le duel entre les Espagnols et
        les Italiens de Mascalzone Latino tournait à l'avantage de Desafío
        Español 2007 et les sud-Africains créaient de nouveau la surprise
        en battant proprement les Italiens de Luna Rossa Challenge !
        Pour le reste, les Américains n'avaient aucun mal face aux Suédois et
        les Allemands gagnaient contre les Chinois. AREVA
        Challenge en avait fini de sa journée et rentrait au port
        tandis que les autres teams enchaînaient un nouveau flight. Le duel BMW
        ORACLE Racing contre Luna Rossa Challenge était de toute
        beauté avec une arrivée au couteau au bénéfice des Américains,
        tandis que les Kiwis battaient facilement les Espagnols. 
        
                               
        Résultats du Flight 4 Emirates Team New Zealand
        bat AREVA Challenge (1'55) United Internet Team Germany
        bat China Team (4'01) Team Sh
        osholoza
        bat Luna Rossa Challenge (36'') BMW
        ORACLE Racing
        bat Victory Challenge (1'18) Desafío Español 2007
        bat Mascalzone Latino-Capitalia Team (39'')
        
                                    
        Résultats du Flight 5Team Shosholoza bat China Team (2'05)
 Emirates Team New Zealand bat Desafío Español 2007
        (1'12)
 Victory Challenge bat United Internet Team Germany (56'')
 BMW ORACLE Racing bat Luna Rossa Challenge (6'')
 Mascalzone Latino-Capitalia Team bat +39 Challenge (1'12)
 
         
                                       
        Round Robin 1 Flights (1+2+3+4+5)+points bonus des
        Acts :  BMW Oracle Racing
        : (2+2+2+2+2) +3 bonus = 13 points Emirates Team 
        
        New Zealand
        
        
        : (0+2+2+2) +4 bonus = 10 points Luna Rossa Challenge
        : (2+2+2+0+0) +3 bonus = 9 points Mascalzone Latino-Capitalia Team
        :
        (2+2+0+2) +2 bonus = 8 points Victory Challenge
        : (2+0+2+0+2) +2 bonus = 8 points Team Shosholoza
        : (0+2+0+2+2) +2 bonus = 8 points Desafío Español 2007
        : (2+0+2+0) +3 bonus = 7 points AREVA Challenge : (2+0+2+0) +1
        bonus = 5 points United Internet Team 
        
        Germany
        
        
        : (0+0+0+2+0) +1 bonus = 3 points +39 Challenge : (0+0+0+0) +2
        bonus = 2 points 
        
        China
        
        
        Team : (0+0+0+0+0) +1 bonus = 1 point   
                                                     Commentaires à terre
        
         Sébastien
        Col, Barreur :
        
        
         « Nous avions décidé que
        pour la phase de pré-départ, il nous fallait mettre de l'agressivité.
        Mais Dean Barker a très bien répondu et cette agressivité s'est un
        peu retournée contre nous. Nous avons peut être fixé des objectifs un
        peu trop hauts pour faire la différence au départ. Le côté choisi
        importait peu : il fallait le mettre sous pression ! Nous
        prenons une option un peu risquée à 1'30 du coup de canon, en accord
        avec ce que nous voulions, mais qui n'a pas permis de réaliser un bon départ.
        On a joué la régate un peu trop tôt… C'est une équipe qui a eu
        l'opportunité de s'entraîner à deux bateaux et cette stratégie n'était
        probablement pas suffisamment réaliste face à un tel équipage. La régate
        est quasiment jouée à partir de ce moment, à moins que le leader
        fasse une très grosse erreur. Nous n'avions plus d'options. En terme de
        performances, FRA 93 allait bien au près, un tout petit peu
        moins vite au portant. Ce ne fut pas un duel très excitant car il s'est
        joué trop tôt… »
        
         Olivier
        Douillard, Chariot de grand voile / Windwatcher 
        : 
        
         « Vu du haut du mât, c'est la première journée où la
        brise thermique commence à bien s'installer : nous sommes partis
        avec un vent un peu faible de secteur Sud Est qui s'est uniformisé au
        fil de la journée. Nous avons même fini la manche avec dix à onze nœuds !
        Nous avons perdu le match contre les Kiwis au départ. Après, le duel
        était bloqué, surtout face à un adversaire qui potentiellement est
        plus rapide. Même si au niveau des performances, cela semblait assez équilibré
        entre nous, du moins contre le vent. Nous avons fait de très belles manœuvres,
        avec en particulier deux bons envois de spinnaker.  » 
        
                      
        Valencia-Spain, April 23
        , 2007       
        
         NOUVELLE PANNE D'EOLE 
        
            
        Huitième
        jour du Round Robin 1 et nouveau report des matches. Le vent est décidemment
        indécis et la brise thermique n'arrive pas à prendre le pas en raison
        d'un ciel très stable et de températures modestes pour la saison. Le
        duel entre AREVA Challenge et Emirates Team New Zealand est donc reporté
        à demain mardi.
        
         Bis repetita non placent
        … La formule latine commence à trotter dans les bouches des
        navigants, qui profitent tout de même du moindre souffle pour s'échauffer,
        manœuvrer, tester des voiles, explorer le plan d'eau ou s'entraîner à
        prendre des départs. C'est ce qu'ont fait en particulier les Français
        en multipliant les phases de franchissement d'une ligne virtuelle et en
        tirant des bords sur le rond Nord. Ce
        nouveau report est certes peu propice à l'avancement du programme mais
        avec le nouveau calendrier des Round Robin 1 et 2, il reste largement de
        quoi faire face à une situation météorologique bloquée comme ces
        jours derniers. Dix-sept flights doivent être lancés et il y a encore
        seize jours avant le 10 mai… Et deux duels par équipe et par jour
        peuvent être courus. Heureusement car la journée de mardi ne s'annonce
        pas sous les meilleurs auspices non plus avec un vent encore plus faible
        annoncé ! Flight
        4 
        
         AREVA Challenge vs Emirates Team New Zealand
        
         United
        Internet Team Germany vs China Team 
        
         Team
        Shosholoza
        vs Luna Rossa Challenge
        
         Victory
        Challenge vs BMW ORACLE Racing
        
         Desafío
        Español 2007 vs Mascalzone Latino-Capitalia Team
        
         Round
        Robin 1 
        
         Flights
        (1+2+3)+points bonus des Acts :  
        
         BMW
        Oracle Racing : (2+2+2) +3 bonus = 9 points
        
         Luna
        Rossa Challenge : (2+2+2) +3 bonus = 9 points
        
         Mascalzone
        Latino-Capitalia Team : (2+2) +2 bonus = 6 points 
        
         Emirates
        Team New Zealand : (0+2) +4 bonus = 6 points
        
         Victory
        Challenge : (2+0+2) +2 bonus = 6 points
        
         AREVA Challenge : (2+0+2) +1 bonus = 5 points
        
         Desafío
        Español 2007 : (2+0) +3 bonus = 5 points 
        
         Team
        Shosholoza : (0+2+0) +2 bonus = 4 points
        
         +39
        Challenge : (0+0+0) +2 bonus = 2 points 
        
         United
        Internet Team Germany : (0+0+0) +1 bonus = 1 point
        
         China
        Team : (0+0+0) +1 bonus = 1 point
        
                                                     
        Commentaires à terre Stéphane Kandler, Directeur général
        d'AREVA Challenge
         : 
        
         « Le
        programme a été judicieusement modifié et désormais, nous gardons le
        même adversaire le lendemain, quand il y a un report comme aujourd'hui.
        Jusqu'à ce que mort s'en suive ! Ces journées ne sont pas perdues
        pour nous : nous les utilisons à fond pour tester de nouvelles
        choses sur le bateau, notamment dans le petit temps qui semble
        s'installer pour les jours qui viennent… On ne reste pas les bras
        croisés et nous poursuivons notre programme de développement. Le
        calendrier a été modifié pour amortir les chocs et le Round Robin 2
        sera certes plus dense. Mais il n'y a pas d'inquiétude à avoir puisque
        ce n'est pas une situation météo normale et un moment ou un autre,
        cela va évoluer. On a encore de la marge mais c'est sûr que les journées
        de course seront plus intenses ! » Stéphanie Nadin, Responsable de la
        communication
         : 
        
         « Ce
        sont les aléas de la météo ! Mais cela nous permet d'aborder des
        sujets moins techniques pour faire mieux connaître les aspects très
        différents qui révèlent les dessous d'une équipe pour l'America's
        Cup. Nous avons attendu la Louis Vuitton Cup depuis cinq ans, donc
        quelques jours de plus ne vont pas nous décourager… Nous recevons
        chaque jour environ 80 invités avec nos partenaires qui peuvent découvrir
        la base, discuter avec les navigants et l'équipe technique, sortir en
        mer pour suivre le bateau. Le site est tout de même magnifique ici à
        Valencia et il y a plein de choses à voir et à faire. Tous ceux qui
        sont passés sur la base AREVA Challenge repartent avec un bon
        souvenir…  »  .jpg)
 
 
                      
         Valencia-Spain, April 22,
        2007       
        
              
        BELLE VICTOIRE D'AREVA CHALLENGE FACE AUX ESPAGNOLS
        
            
        Les Français
        ont remporté ce dimanche un match très important pour la suite de la
        Louis Vuitton Cup, en battant très nettement le Desafío Español 2007
        malgré un départ équilibré et un leadership des Espagnols lors du
        premier près. Ces points démontrent que l'Equipe de France peut viser
        les demi-finales. 
        
              
        Impériaux : les Français ont été implacables et
        impeccables pour cette troisième rencontre du Round Robin 1 !
        D'abord lors de la phase de pré-départ où Sébastien Col a contré
        toutes les attaques de Karol Jablonski, ensuite dès le premier bord de
        portant. Car le premier près tournait à l'avantage des Espagnols qui
        privilégiaient un bord sur la droite du plan d'eau tandis que AREVA Challenge préférait partir à la bouée
        et continuer son bord tribord amure, sur la gauche. Et au premier
        croisement, le Desafío Español 2007 possédait deux longueurs
        d'avance sur FRA 93… Trois virements de bords plus tard, les
        deux Class America étaient à touche-touche pour enrouler la marque au
        vent, à l'avantage des Espagnols. Le
        premier bord sous spinnaker était donc capital pour vérifier que AREVA
        Challenge était rapide à cette allure : en empannant
        le premier, Sébastien Col se retrouvait au vent de Karol Jablonski et
        le passait, le Desafío Español 2007 ayant cassé son embout de
        tangon. Un léger handicap pour les Espagnols qui réparaient
        rapidement… FRA 93 ne faisait ensuite que creuser l'écart pour
        s'adjuger une minute d'avance à la bouée sous le vent. Il restait donc
        un aller-retour à effectuer dans une brise atteignant tout juste les
        sept nœuds. Et la cellule arrière française assurait sereinement en
        se plaçant toujours entre la bouée à virer et son adversaire. Le
        dernier bord de portant confirmait de nouveau que les Français étaient
        rapides sous spinnaker puisque AREVA
        Challenge terminait avec près de 400 mètres de marge, dans
        un vent qui mollissait progressivement ! La
        surprise de ce flight 3 fut la domination des sud-Africains sur les Américains
        pendant les trois quarts de leur duel ! Chris Dickson peut être
        plus inquiet qu'il ne l'était à l'issue de ses deux premières
        victoires de vendredi… Team Shosholoza laisse entendre que les
        sud-Africains vont poser des problèmes à d'autres grosses écuries…
        Pour les autres matches, les victoires de Luna Rossa Challenge
        sur les Allemands, de Victory Challenge sur China Team et
        de Emirates Team New Zealand sur +39 Challenge, toutes
        avec une belle marge d'avance, étaient prévisibles. Les
        deuxièmes matches de ce dimanche ne pouvaient être lancés car le vent
        s'écroulait de plus en plus et n'atteignait plus la limite minimale de
        sept nœuds. Le flight 4 sera donc effectué demain lundi.                                
          Résultats du Flight 3 AREVA
        Challenge
        bat
        Desafío Español 2007 (2'06)
        
         Luna
        Rossa Challenge bat
        United
        Internet Team Germany
        (50'')
        
         Victory
        Challenge
        bat China Team (3'50)
        
         BMW
        ORACLE Racing
        bat Team Shosholoza (47'')
        
         Emirates
        Team New Zealand
        bat +39 Challenge (2'41)
        
                                             
        Round
        Robin 1
        
        
                           
        Flights (1+2+3)+points bonus des Acts :  
        
         BMW
        Oracle Racing
        : (2+2+2) +3 bonus = 9 points
        
         Luna
        Rossa Challenge
        : (2+2+2) +3 bonus = 9 points
        
         Mascalzone
        Latino-Capitalia Team
        :
        (2+2) +2 bonus = 6 points 
        
         Emirates
        Team New Zealand
        : (0+2) +4 bonus = 6 points
        
         Victory
        Challenge
        : (2+0+2) +2 bonus = 6 points
        
         AREVA
        Challenge
        :
        (2+0+2) +1 bonus = 5 points
        
         Desafío
        Español 2007
        : (2+0) +3 bonus = 5 points 
        
         Team
        Shosholoza
        : (0+2+0) +2 bonus = 4 points
        
         +39
        Challenge : (0+0+0) +2 bonus = 2 points 
        
         United
        Internet Team Germany
        : (0+0+0) +1 bonus = 1 point
        
         China
        Team
        : (0+0+0) +1 bonus = 1 point 
        
                                                  
        Commentaires à terre Jean-François
        Cuzon, Navigateur  : 
        
         « Le
        point clé de ce duel a été l'empannage simultané avec les Espagnols
        qui étaient une longueur devant nous. Ils ont mal manœuvré et ils
        cassent leur extrémité de tangon. Nous pouvons alors les dépasser et
        nous échapper… Il nous a ensuite suffi de contrôler. Qu'ils aient
        une avarie, c'est le jeu : il y a l'aspect navigation, l'aspect
        technique, la façon dont on utilise le bateau. Cette pièce a cassé
        parce que nous avons été agressifs sur cette phase : on a su
        maintenir la pression pendant tout le premier bord de près, et encore
        plus sur ce bord de spinnaker. On est vraiment très contents de cette
        victoire !  »  Tanguy
        Cariou, Tacticien  : 
        
         « Il
        fallait être opportuniste ! Au départ, les Espagnols sont bons,
        agressifs, mais dans le parcours, ils n'ont pas très bien joué. On est
        toujours resté très près quand on était derrière et on leur a bien
        mis la pression. Sur le dernier près, nous perdons un peu de terrain
        parce qu'on vise la lay-line et on tombe dans un trou de vent… » Frédéric
        Guilmin, Stratège  : 
        
         « Au
        départ, on se fait un peu prendre parce que les Espagnols ont
        l'avantage de rentrer tribord amure et ils ont un surplus de vitesse
        quand on se met face au vent. Dans le petit temps, la vitesse est plus
        facile à garder qu'à acquérir. On a eu du mal à relancer mais on
        prend le côté que nous voulions. Mais nous aurions préféré être
        plus proches de lui en latéral au coup de canon. Côté performances,
        c'est encourageant tant au près qu'au portant. La casse de leur tangon
        a été un avantage pour nous mais on leur avait quand même mis une
        belle pression... Sébastien fait un décalage à la barre pour que
        Karol Jablonski soit obligé de sortir haut après l'empannage, et c'est
        pour cela que les Espagnols cassent leur tangon ! » .jpg)
 
 
                      
         Valencia-Spain, April 21,
        2007       
        
                      
        NOUVEAU REPORT DES REGATES
        
        
           
        Le
        Comité de Course a eu beau attendre plus de deux heures, la brise n'a
        une nouvelle fois pas réussi à s'établir et avec moins de cinq nœuds
        de vent, les onze Challengers n'ont pas pu en découdre. 
        
           
         Eole est
        tombé sur la tête ! Après quatre jours de calme et une journée
        de courses dans une brise légère, le vent était ce samedi, de nouveau
        peu présent sur le plan d'eau valencien. Pas suffisamment en tous cas
        pour lancer les flights 3 et 4 prévus. Ils sont donc reportés à
        demain dimanche. Mais là encore, les prévisions météorologiques sont
        incertaines car la situation évolue peu sur la péninsule ibérique :
        un grand marais barométrique, signe de peu de différence de pression,
        est installé sur l'Espagne et en plus, une couverture nuageuse se déplace
        vers Valencia pour dimanche. La brise thermique pourrait donc avoir du
        mal à s'établir… Reste que la limite des sept nœuds requise pour
        envoyer les duels était encore une fois proche d'être atteinte
        aujourd'hui, ce qui laisse augurer que les jours à venir seront plus
        favorables pour respecter le nouveau calendrier des courses.                           
        Points
        du Round Robin 1 (Flights 1+2) : 
        
         BMW
        Oracle Racing
        : (2+2) +3 bonus = 7 points
        
         Luna
        Rossa Challenge
        : (2+2) +3 bonus = 7 points
        
         Mascalzone
        Latino-Capitalia Team
        : (2+2) +2
        bonus = 6 points 
        
         Desafío
        Español 2007
        : (2) +3 bonus = 5 points 
        
         Emirates
        Team New Zealand
        : (0) +4 bonus = 4 points
        
         Victory
        Challenge
        : (2+0) +2 bonus = 4 points
        
         Team
        Shosholoza
        : (0+2) +2 bonus = 4 points
        
         AREVA
        Challenge
        :
        (2+0) +1 bonus = 3 points
        
        
         +39
        Challenge : (0+0) +2 bonus = 2 points 
        
         United
        Internet Team Germany
        : (0+0) +1 bonus = 1 point
        
         China
        Team :
        (0+0) +1 bonus = 1 point
        
                                                              
        Commentaires à terre Bernard
        Nivelt, Architecte : 
        
           
        « Le team Mascalzone Latino, qui nous a battu,
        possède un Class America qui marche très bien : il a
        incroyablement progressé parce que nous l'avions rencontré souvent
        dans le petit temps et nous le considérions plutôt comme battable. Les
        Italiens étaient hier un cran au-dessus. Ils ont eu la possibilité de
        changer de bulbe par exemple, comme l'a fait BMW Oracle Racing
        depuis l'unveiling. Ils ont très bien adapté leur bateau pour ces
        conditions de petit temps comme ils l'ont montré face aux néo-Zélandais.
        Mais nous avons pas mal modifié la configuration de FRA 93 et
        nous avons encore des choses à valider. Aujourd'hui, l'équipage en a
        profité pour tester des réglages et les enregistrements de vitesse
        sont intéressants…  » Christophe
        André, Wincheur :                                                                                                                                           
        
        
           
        « Nous avions envie de naviguer, mais aussi nous
        voulions faire des essais de voiles, des ajustements de manœuvres lors
        des phases de dial-up. Nous en avons profité pour faire quelques bords
        et quelques prises de départ pour peaufiner le timing. Nous voulions
        travailler, rester dans le rythme, vérifier nos voiles : il y a
        toujours des choses à développer et ces journées sans régates sont
        utiles pour faire progresser encore l'équipe. Même si ce sont des
        conditions dans lesquelles nous ne pouvons pas courir : on apprend
        toujours...  » Fabrice
        Levet, Coach  : 
        
           
        « Vu le scénario, on essaye de profiter de toutes les
        opportunités pour naviguer ! On a regardé un génois qui avait été
        recoupé, on s'est entraîné pas mal sur le déroulé des départs, sur
        les relances, les arrêts : tout ce qui demande de la coordination
        entre régleurs et barreur. Nous n'avons pas perdu notre journée !
        A bord du tender, je regarde toujours les données météo qui sont
        envoyées en continu pour noter les évolutions du vent. Je suis en
        contact avec le Comité de Course. Je suis en relation permanente avec
        le bateau pour caler l'électronique… Les gars étaient motivés :
        ils ont envie de naviguer. Et dans ces conditions, il ne faut pas
        s'endormir !  » Bernard
        Simon, Responsable météo  : 
        
            
        « Pour les jours prochains, on reste encore dans le même
        schéma. Il est prévu un vent d'Est à Nord Est pour dimanche.
        Sera-t-il suffisant ? Difficile à dire car comme nous sommes dans
        des vents faibles, les modèles ont du mal à déterminer s'il y aura
        plutôt 5 ou 8 nœuds… On va peu à peu sortir de ce système bloqué.
        On en sort doucement d'ailleurs puisque les vents changent tous les
        jours, mais il faudra attendre le milieu de la semaine prochaine.
        L'anticyclone sur le Nord de l'Europe bouge lentement et les dépressions
        reviennent de l'Atlantique : il va donc y avoir brassage et nous
        allons repasser dans une situation plus normale pour la saison.  » .jpg)
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  Valencia-Spain, April
        20, 2007
        
         BONNE
        ENTREE EN MATIERE POUR AREVA CHALLENGE
        
             
         Les
        Français ont plutôt bien entamé cette première journée de régate
        de la Louis Vuitton Cup : une victoire nette face au team + 39
        Challenge et une confrontation difficile contre les trans-alpins de
        Mascalzone Latino. AREVA
        Challenge
        a donc marqué ses premiers points à l’issue d’une journée qui
        laisse beaucoup d’espoirs pour la suite de ce premier Round Robin.
        
                
        Les deux manches du jour faisaient s’affronter les Italiens et
        les Français, et dès la phase de pré-départ, Sébastien Col contrôlait
        parfaitement la situation et bloquait Ian Percy en l’empêchant
        d’aller sur la droite du plan d’eau. Et malgré un enchaînement de
        virements de la part des Italiens, AREVA
        Challenge arrivait
        à contrôler son adversaire tout en augmentant son avantage. Avec cent
        mètres de marge dès la première bouée, FRA 93
        n’avait plus qu’à surveiller ses arrières et à l’issue de deux
        allers-retours, les Français s’imposaient avec une minute et neuf
        secondes d’écart sur les Italiens.      
        Le deuxième match était beaucoup plus difficile pour AREVA
        Challenge qui
        rencontrait le vainqueur « surprise » des néo-Zélandais
        lors du premier flight : Mascalzone
        Latino est
        incontestablement l’équipe montante de ces dernières semaines et le
        duel était indécis sur le papier. Mais les Italiens prenaient un
        excellent départ tandis que les Français peinaient à franchir la
        ligne côté bateau Comité avec quelques secondes de retard. Malgré
        une bonne approche tactique sur le premier bord de près, FRA
        93 concédait
        rapidement une centaine de mètres à ITA
        99. L’écart
        restait stable pendant tout le premier aller-retour, laissant entendre
        que le Class America hexagonal ne connaissait pas de problème de
        vitesse, peut-être juste un très léger déficit en cap. Le
        deuxième bord contre le vent semblait confirmer cette impression alors
        que la brise, déjà à la limite du règlement (7 nœuds) faiblissait
        en dessous de six nœuds pour ce deuxième tour, donnant un nouvel
        avantage au leader. Mascalzone Latino
        gagnait une centaine de mètres supplémentaire : le différentiel
        était suffisant pour que les Français s’inclinent au final avec
        1’41 d’écart malgré un joli retour dans les dernières encablures
        du parcours.      
        Le bilan de cette première journée est donc encourageant même
        si l’équipage doit encore travailler sur la conduite du bateau. Mais
        ce qu’il faut aussi retenir, c’est la défaite de Emirates
        Team New Zealand
        face à Mascalzone
        Latino, la
        domination très nette des Américains et des Italiens de Luna
        Rossa Challenge qui
        certes, affrontaient de « petites » équipes, les résultats
        contrastés des sud-Africains et des Suédois. 
         
              
        Samedi, si la météo reste coopérative, AREVA
        Challenge
        rencontrera les Espagnols, un duel très attendu et très tendu car
        fondamental pour les deux équipes, puis Emirates
        Team New Zealand, un
        match plus ouvert qu’il n’y paraît pour les Français.            
        Résultats du flight 1 AREVA
        Challenge-FRA 93
        bat +39
        Challenge-ITA 85
        : 1’09
        
         Mascalzone
        Latino-Capitalia Team-ITA 99
        bat Emirates
        Team New Zealand-NZL 92
        : 15’’
        
         BMW
        Oracle Racing
        bat United
        Internet Team Germany-GER 89
        : 2’00 
        
         Victory
        Challenge-SWE 96
        bat Team
        Shosholoza-RSA 83
        : 46’’
        
         Luna
        Rossa Challenge-ITA 94
        bat China
        Team-CHN 95
        : 2’07
        
          
        
                    
        Résultats du flight 2 Mascalzone
        Latino-Capitalia Team-ITA 99
        bat
        AREVA Challenge-FRA
        93 :
        1’41
        
         Desafío
        Español 2007
        bat +39
        Challenge-ITA 85
        : 2’45
        
         BMW
        Oracle Racing
        bat China
        Team-CHN 95
        : 4’36
        
         Team
        Shosholoza-RSA 83
        bat United
        Internet Team Germany-GER 89
        : 1’10
        
         Luna
        Rossa Challenge-ITA 94
        bat Victory
        Challenge-SWE 96
        : 1’07
        
          
        
                     
        Points du Round Robin 1 (Flights 1+2) : 
        
         BMW
        Oracle Racing
        : (2+2) +3 bonus = 7 points
        
         Luna
        Rossa Challenge
        : (2+2) +3 bonus = 7 points
        
         Mascalzone
        Latino-Capitalia Team
        : (2+2) +2 bonus = 6 points 
        
         Desafío
        Español 2007
        : (2) +3 bonus = 5 points 
        
         Emirates
        Team New Zealand
        : (0) +4 bonus = 4 points
        
         Victory
        Challenge
        : (2+0) +2 bonus = 4 points
        
         Team
        Shosholoza
        : (0+2) +2 bonus = 4 points
        
         AREVA
        Challenge
        : (2+0) +1 bonus = 3 points
        
         +39
        Challenge
        : (0+0) +2 bonus = 2 points
        
         United
        Internet Team Germany
        : (0+0) +1 bonus = 1 point
        
         China
        Team
        : (0+0) +1 bonus = 1 point
        
          
        
                                                                  
        Commentaires à terre
        
         Sébastien Col, Barreur :
        
          
        « Le
        résultat de la journée est 50-50 ! On s’est rassuré sur le
        premier match parce que nous avions encore pas mal d’inconnues et nous
        avions besoin d’un peu plus de certitudes. Au niveau du fonctionnement
        de la cellule arrière et en terme de performances. C’est toujours
        bien de commencer par une victoire, surtout face à un adversaire
        direct. Pour la seconde manche contre Mascalzone
        Latino,
        nous avons respecté notre plan stratégique en essayant de prendre un départ
        plus agressif pour jouer le positionnement. Cela n’a pas payé
        puisqu’au premier croisement, nous étions déjà en retrait, face à
        une équipe qui a fait grosse impression après sa victoire face aux néo-Zélandais.
        Nous voulions la droite où il y avait plus de pression lors du premier
        duel. En fait, la brise thermique a commencé à mollir et le vent est
        revenu par la gauche. C’est une question de timing. Aujourd’hui, ça
        na pas marché ! »   Frédéric Lemaistre, Wincheur :
        
        
          « Cela fait du bien de régater
        car on attendait ça depuis un petit moment. Les conditions météo étaient
        plutôt légères, mais on a pu faire deux matches. Contre +39
        Challenge,
        nous prenons un bon départ en protégeant le côté que nous voulions,
        à droite. Au premier croisement, nous sommes en tête et nous gardons
        un écart assez stable. On passe la première bouée devant et ensuite,
        on arrive à les contrôler proprement. On avait besoin de commencer par
        une victoire qui nous met en confiance. Pour le deuxième duel, ce fut
        plus dur car on veut la droite et on arrive à la protéger, mais il y
        avait un différentiel de vitesse au départ et ils trouvent un peu plus
        de pression à gauche. Leur bateau va vite et nous n’avons jamais pu
        revenir dans un vent qui s’écroulait et qui devenait très instable.
        On a passé de belles manœuvres mais ce ne fut pas suffisant. C’est
        dommage… »   Stephane
        Kandler, CEO d’AREVA Challenge
        : 
        
          
        « Nous
        avons bien maîtrisé la première régate : elle était importante
        pour l’équipe dans sa nouvelle configuration. Pour la seconde manche,
        Mascalzone Latino était en forme après sa victoire contre Emirates
        Team New
        Zealand, et le match s’est quasiment
        joué dès le départ. Il faut à présent se concentrer sur les autres
        matchs, et le match « retour » qui aura lieu lors du Round
        Robin 2. Nous allons continuer à améliorer la conduite du bateau et à
        progresser pour le faire aller plus vite. Nous ne sommes qu’au début
        de la compétition… »   Tanguy Cariou, tacticien :
        
        
          
        « Nous
        sommes contents d’avoir commencé par une première manche solide
        contre +39 Challenge,
        où nous avons pu appliquer notre plan. Même si nous pouvons encore
        nous améliorer. Le second match a été plus difficile avec des
        conditions plus légères, mais le départ n’a pas été bon, nous étions
        en retard sur la ligne. Dès le premier croisement que nous avons initié,
        nous étions déjà deux ou trois longueurs derrière. Ce match s’est
        surtout joué en amont de la régate. Mais nous sommes restés solides
        et unis jusqu'à la fin. Nous sommes un peu revenus sur notre adversaire
        dans le dernier portant, mais cela n’a pas été suffisant. Nous
        allons bien entendu débriefer ce soir et analyser la journée, mais
        nous allons surtout préparer les deux matches de demain avec les points
        forts et les points faibles des adversaires, avec une stratégie qui
        sera affinée demain matin en fonction de la météo. Il y a une bonne
        ambiance à bord, et nous devons saisir toutes les opportunités. »   Wade Morgan, pied de mât :
        
        
           
        « Je
        pense que nous avons fait une très bonne première régate contre +39
        Challenge,
        avec un bon travail de l’équipage à bord. La seconde manche a été
        moyenne, plus dure pour l’équipe, avec une première bascule de vent
        qui a joué contre nous. Mascalzone
        Latino
        est aussi une bonne équipe.  Nous avons beaucoup appris
        aujourd’hui, et nous avons déjà hâte d’être à demain. Le
        sentiment général est positif car nous avons montré de bonnes choses
        pour ces premières courses. » .jpg)
 
  
  Valencia-Spain, April
        19, 2007
        
         ET
        LA BISE NE FUT PAS VENUE…  Quatrième
        jour sans suffisamment de vent pour pouvoir lancer des régates :
        le Comité de Course a eu beau patienter jusqu’à 17h00, la brise
        thermique n’a pas réussi à contrer le vent synoptique. Mais
        qu’est-ce que ces vents ? Bernard Simon, spécialiste de la micro
        météorologie éclaire le plan d’eau de Valencia.
 Nouveau
        report et donc certitude que le programme du Round Robin 2 sera
        nettement plus étoffé avec presque tous les jours, deux matches à
        suivre au lieu d’un ! Car avec désormais huit séries de duels
        en retard, la Louis Vuitton Cup a changé de visage : surtout que
        la situation météorologique ne semble pas évoluer radicalement pour
        les deux jours à venir. Faudra-t-il attendre dimanche pour qu’un flux
        de Nord Est s’installe plus fortement ? Bernard Simon est
        optimiste… avec modération ! Et au programme demain vendredi, ce
        sont donc les duels qui étaient prévus lundi pour l’ouverture de ce
        Round Robin 1, qui seront lancés. Espérons-le ! AREVA
        Challenge débuterait
        ainsi face aux Italiens de +39 Challenge,
        puis contre Mascalzone
        Latino-Capitalia Team.  Le
        thermique, c’est fantastique !  Bernard
        Simon est professeur à l’Université de Brest en sciences du sport et
        s’est spécialisé en micro météorologie. Il enseigne aussi les
        statistiques et l’informatique. Il fut athlète de haut niveau en
        voile légère (Laser) et en match-racing.   Qu’est-ce
        qu’un vent synoptique et une brise thermique ? Le
        vent synoptique existe à grande échelle (plusieurs centaines de kilomètres)
        en étant généré par les zones de hautes pressions (anticyclone) et
        les zones de basses pressions (dépression). En gros, l’atmosphère
        est un relief avec des vallées (dépression) et des collines ou des
        plateaux (anticyclone) et le vent « s’écoule » comme une
        rivière des hautes pressions vers les basses pressions. Pas tout à
        fait en ligne droite à cause de la force de Coriolis… La brise
        thermique se forme elle, à une échelle réduite (quelques dizaines de
        kilomètres) et se produit à la suite d’une différence de température
        entre la terre et la mer. En ce moment, l’eau de mer est autour de 15°C
        et la température à terre était de 25°C par endroits aujourd’hui.  Comment
        se crée une brise thermique ? L’air
        qui se trouve au-dessus de la terre est réchauffé dans la journée :
        il s’élève. Il rencontre un obstacle en altitude à environ mille mètres,
        une couche d’air qui dévie le flux ascendant sur les côtés. Cet air
        part donc vers le large et se refroidit en passant sur la mer plus
        froide : il retombe. L’air froid de la mer remplace donc l’air
        chaud de la terre par un mouvement circulaire.  Il
        y a donc une brise diurne et une brise nocturne ? Pendant
        la journée, c’est la terre qui est plus chaude et donc il se crée
        une brise de mer. Pendant la nuit, la terre se refroidit plus que la mer
        et il se crée une brise de terre. Le phénomène est le même mais
        l’intensité est souvent moins forte la nuit car les différences de
        températures sont plus faibles.  Quels
        sont les phénomènes déclenchants pour que la brise thermique
        s’installe ? Il
        faut d’abord une différence de température : de un à deux degrés
        cela est suffisant, et potentiellement plus le différentiel est
        important, plus la brise est soutenue et étendue au large. Mais ce
        n’est pas suffisant ! Il faut que l’air puisse monter, et plus
        il monte haut, plus le phénomène est important. Le problème en ce
        moment à Valencia, c’est la présence d’un « couvercle »
        qui reste stable et qui empêche l’air de s’élever. Le courant
        d’air qui va vers la mer est très faible… En plus, il y a un vent
        synoptique d’Est faible : à mille mètres, ce vent synoptique
        d’Est rencontre la brise thermique qui part vers le large en altitude !
        Ces deux vents s’annulent et donc, le circuit thermique ne peut pas
        s’amorcer. A mille mètres, il y a donc bien un vent synoptique
        d’Est d’une dizaine de nœuds, mais lui-même n’arrive pas à
        descendre jusqu’à la surface de l’eau. Il faut en sus un brassage
        de l’air entre la mer et en altitude, et ce couvercle stoppe tout !
        Cette opposition somme toute assez classique entre brise thermique et
        vent synoptique, a la particularité en ce moment d’être parfaitement
        équilibrée… Aucun des deux vents n’arrive à prendre le dessus !  Est-ce
        que cette situation va perdurer ? Il
        y a un anticyclone sur la Bretagne où il faut très beau, mais c’est
        plutôt inhabituel et cela provoque une stabilité des couches d’air
        qui bloquent les échanges en altitude. Il faudrait une arrivée d’air
        froid en altitude pour casser cette situation. Pour l’instant, c’est
        assez figé pour les jours à venir… L’espoir pour samedi ou
        dimanche, viendrait d’un renforcement du vent synoptique d’Est à
        Nord Est qui pourrait atteindre 8-10 nœuds. Et le ciel devrait se
        couvrir, donc la brise thermique aurait du mal à se mettre en place.  Quelles
        seraient les conditions normales à cette époque de l’année à
        Valencia ?  Le
        plan d’eau de Valencia est excellent et très intéressant. Nous
        sommes simplement dans une exception statistique. Nous devrions avoir
        des brises thermiques jusqu’à 15 nœuds et plus ! Normalement le
        matin, nous aurions un vent de terre qui tourne, soit par le Nord soit
        en passant par le Sud, pour s’installer en brise thermique de secteur
        Sud Est. C’est une particularité de Valencia que la rotation puisse
        choisir son sens (par le Nord ou par le Sud). La brise entre alors dans
        une phase de maturation où elle se met en place et se cale à un cap précis.
        Elle oscille dans l’après-midi de 10° environ autour d’une valeur
        moyenne. Puis la brise thermique entre dans une phase
        d’affaiblissement en fin de journée. Et là encore, la particularité
        ici, c’est qu’elle peut partir soit vers le Nord, soit vers le Sud.  Quel
        est votre travail avec l’équipe navigante ? Il
        y a tout un travail de prise de données, d’analyses, de statistiques,
        d’observations. Toutes les équipes disposent des informations
        fournies en temps réel par les bouées MDS mouillées dans la baie et
        des stations à terre. Il y a aussi des profilers
        qui donnent le vent en altitude… Vingt minutes avant les courses, il
        faut trier et traiter toutes ces informations pour les transformer en
        données rapidement exploitables par la cellule arrière à bord de FRA
        93. Il y a des
        indicateurs, qui nous permettent de dire si le vent va partir vers le
        Nord ou vers le Sud, s’il va forcir ou faiblir. Il est très important
        pour le tacticien et le stratège de savoir quel sera le « first wind shift »,
        c'est-à-dire la première bascule après le départ. Cela détermine le
        côté que l’équipage va chercher à protéger pour prendre
        l’ascendant pendant la phase de pré-départ puis dès les premiers
        bords.  
         
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        Valencia-Spain, April
        18, 2007
             
         
                              
        L'INSOUTENABLE LEGERETE DE L'AIR…
        
        
          Le
        temps n'est décidemment pas coopératif pour ce début de Louis Vuitton
        Cup ! Pour la troisième journée consécutive, la brise n'a pas
        voulu s'installer sur le plan d'eau valencien et le vent thermique ne
        s'est pas déclenché. L'occasion d'interroger le perchiste Jean
        Galfione, responsable en dehors de son rôle de wincheur, de la préparation
        de l'Equipe de France.
 Le
        programme des courses va donc s'étirer sur les jours de réserve prévus,
        c'est-à-dire vendredi prochain, dimanche après-midi et lundi… Si les
        duels s'enchaînent dès demain jeudi à leur rythme normal, il n'y aura
        donc pas trop de perturbations. Mais si le vent joue encore les filles
        de l'air, le règlement prévoit que les duels reportés du Round Robin
        1 se courront lors du Round Robin 2 puisqu'il n'y a qu'un match prévu
        par jour pour cette deuxième phase des sélections des quatre meilleurs
        Challengers. Du côté des Français, les duels de jeudi opposeront AREVA
        Challenge aux Américains de BMW Oracle Racing (flight 7)
        puis aux Suédois de Victory Challenge (flight 8). Une préparation par palier Jean
        Galfione, médaillé d'or à la perche lors des Jeux Olympiques
        d'Atlanta en 1996, a intégré l'équipe d' AREVA Challenge depuis
        2004 comme wincheur. Mais le Breton est aussi responsable avec Laurent
        Buttafoghi, de la préparation physique des navigants. Il explique
        l'importance de cette formation continue à l'effort sur le support
        particulier qu'est un Class America. Y a-t-il une préparation spécifique
        en fonction du poste dévolu à chaque navigant à bord d'un Class
        America ? La
        préparation physique est une formation qui doit être conçue sur le
        long terme pour être efficace. Avec Laurent Buttafoghi, nous avons donc
        organisé depuis deux ans la planification et la programmation. Nous
        sommes partis d'un travail général pour tout le monde pour élever le
        niveau physique dans un but de protection pour éviter les blessures,
        essentiellement le dos. Ensuite, nous avons divisé l'équipe en quatre
        groupes en fonction des postes qui sont plus ou moins physiques et qui
        ne concernent pas forcément les mêmes muscles. Sur la fin, nous avons
        individualisé chaque préparation physique. En quoi consiste une préparation
        physique ? Tous
        les jours, une heure à une heure et demi le matin. C'est sur la durée
        et la constance qu'on progresse. Et après les grosses journées de
        navigation en entraînement et maintenant en course, la récupération
        avec du stretching est primordiale. Nous avons ainsi commencé en 2005
        pour prendre le temps et accepter les périodes préliminaires où il
        arrive que les marins régressent au niveau physique avant de
        progresser, avant de gagner en puissance, en cardio, en souplesse. Nous
        avons fait des tests régulièrement pour faire des évaluations et déterminer
        des courbes de progression. Comment se déroule une séance de préparation
        physique ? L'échauffement
        dure environ un quart d'heure avant de rentrer dans le vif du sujet.
        Ensuite, nous travaillons sur la puissance du haut du corps, des bras et
        cela pose pas mal d'interrogations sur la façon de renforcer les épaules
        sur plusieurs angles d'effort. Pour les wincheurs par exemple, quand ils
        tournent les manivelles, le mouvement est assez complexe puisqu'il y a
        alternance entre une poussée et une traction, et ce à très grande
        vitesse. Il faut faire des exercices qui passent d'un effort à l'autre
        pour éviter les problèmes de déséquilibre du corps. Il y a ainsi
        beaucoup de postures au sol et de petits exercices d'haltérophilie, pas
        très lourds mais qui permettent d'améliorer la pose des appuis sur le
        sol. Il faut que le bassin soit très bien tenu avec de bons abdos car
        les mouvements à bord d'un bateau font appel à des postures très
        particulières. Toute la chaîne musculaire doit être respectée pour
        éviter les blessures. Nous faisons aussi des footings longs, des
        sorties en piscine, du vélo, des trainings avec une vingtaine
        d'exercices pour faire fonctionner tous les muscles… Et il faut un
        cardiogramme assez élevé et apprendre à le gérer dans la durée.    Par rapport à d'autres sports, quelle
        est la spécificité de la voile en terme d'efforts physiques ? Sur
        un Class America, la puissance est très orientée sur le haut du corps
        mais les jambes, le bassin, les lombaires sont aussi sollicités. Les
        appuis doivent être très solides au sol puisque le support est
        instable avec les mouvements du bateau. Les équipiers sont en
        permanence en adaptation, en torsion et le dos travaille beaucoup avec
        un bassin en décalage. C'est la grande spécificité de ce sport où il
        faut une colonne vertébrale en béton mais souple. Il faut une marge de
        sécurité musculaire pour être mobile sans que cela se répercute sur
        les articulations. C'est pourquoi il y a eu au début, des inflammations
        des ligaments, des tendinites. Il faut des muscles costauds mais souples
        qui jouent le rôle d'amortisseurs. Et sur un Class America, la
        particularité est aussi l'énorme puissance à développer sur les
        manivelles et ce, pendant longtemps et très vite… Il faut donc bien
        drainer les muscles des avant-bras en particulier, qui sont des muscles
        mal innervés et qui supportent des charges très élevées. En plus,
        par rapport à d'autres sports, les journées sont très longues avec
        jusqu'à cinq à six heures sur l'eau ! Il n'y a pas trop de temps
        pour récupérer et s'occuper de soi, surtout que la culture voile est
        très orientée sur la priorité « bateau ». Les marins sont
        durs au mal et pensent avant tout à la performance de la machine avant
        de penser à eux… C'est un message que nous avons sans cesse répété :
        faire attention à soi, récupérer, bien dormir et bien s'alimenter. Maintenant que la Louis Vuitton Cup a
        débutée, l'entraînement physique est-il différent ? La
        préparation physique a été conçue pour cette date pendant un an et
        demi. La dureté de la formation s'est adoucie au fil des mois, pour
        devenir de plus en plus légère ces dernières semaines. La difficulté,
        c'est que les deux premiers Round Robin s'enchaînent sur trois semaines
        non-stop. Cela donne le temps de s'affaiblir ! Il faut donc
        maintenir des exercices d'entretien pas trop sollicitant. Les derniers
        tests que nous avons effectués montrent une montée en puissance de 20
        à 30% en plus en un an et demi. Mais le plus dur est de maintenir le
        niveau. Surtout avec les matches dans la journée où les navigants sont
        moins motivés à travailler le corps le matin… Mais il faut
        absolument réveiller les muscles avant les efforts !   Et d'un point de vue psychologique, il
        y a eu une préparation spécifique ? Nous
        avons organisé des jeux en commun, des exercices en groupe pour
        maintenir l'ambiance et aider ceux qui ont un coup de mou. Nous faisons
        beaucoup d'étirements, d'abdominaux, ensemble pour conserver l'esprit
        de groupe. Le sport le matin est un bon point parce que les navigants
        ont eu plus l'occasion de se parler que sur le bateau où chacun est
        pris par son rôle à bord. Dans la salle de musculation, le fait de
        faire des groupes a obligé les marins à échanger, hors de leurs
        affinités ou de leurs nationalités. Cela a joué sur la psychologie et
        la force du groupe. Après, chacun d'eux est un sportif de haut niveau
        qui est capable de gérer son temps hors de la base.    Et là, ne rien faire pendant deux
        jours ? Ce
        n'était pas si mal que ça les deux premiers jours, parce que cela a
        permis à toute l'équipe de se reposer, de récupérer des semaines
        chargées des derniers mois. Il y avait encore des traces de fatigue.
        Mais trois jours, cela commence à faire long ! Et si ça continue,
        cela peut peser sur les nerfs et déconcentrer. Il faut garder le rythme
        de la journée, la préparation du matin, la cohésion du groupe. C'est
        notre travail quotidien… .jpg)
  
 
           Valencia-Spain, April 17, 2007
        
         NOUVEAU
        REPORT PAR MANQUE DE BRISE
        
        
          Le
        vent était encore aux abonnés absents pour ce deuxième jour de la
        Louis Vuitton Cup… Pas de duels donc et un programme un peu perturbé
        avec l'utilisation des deux jours de réserve prévus. Albert
        Jacobsoone, équipier depuis 1983 lors des différentes sélections des Challengers,
        explique la spécificité du plan d'eau de Valencia.
 Les
        jours se suivent… et se ressemblent ! Du moins pour ce début de
        Louis Vuitton Cup qui connaît quelques retards à l'allumage… Pas de
        brise pour l'ouverture des débats lundi, pas de vent non plus pour ce
        deuxième jour de compétition. Les conditions météorologiques
        devraient toutefois se stabiliser pour les jours à venir. Mais les
        teams savent déjà que les duels prévus lundi (flights 1 & 2) ont
        été reportés à vendredi 20 avril, et ceux de ce mardi (flights 3
        & 4), au lundi 23 avril. Dans le cas où il y aurait encore d'autres
        reports de course, ces matches seraient lancés lors du Round Robin 2
        où il n'était prévu à l'origine qu'un duel par jour et par team.
        Demain mercredi, AREVA Challenge est de repos pour le flight 5
        puis affrontera Luna Rossa Challenge lors du flight 6. Les trois coups de sept Coupes… Albert
        Jacobsoone, piano (responsable des drisses et des réglages au pied de mât)
        a déjà participé à la première Louis Vuitton Cup en 1983 dans l'équipe
        montée par Yves Rousset Rouard sur France III. Puis le Cévenol
        s'envolait en 1987 avec l'équipe de Marc Pajot sur French Kiss
        pour Perth (Ouest Australie) puisque l'America's Cup venait d'être
        « kidnappée » par les Australiens. Nouveau transfert de
        l'autre côté du globe avec une Louis Vuitton Cup, toujours aux côtés
        de Marc Pajot , mais pour la première fois sur des Class America
        à San Diego (Californie) en 1992 (Ville de Paris), puis en 1995
        ( France 2-3). Les antipodes une seconde fois pour une Coupe qui
        se déroulait à Auckland (Nouvelle Zélande) en 2000 avec Le Défi,
        puis un changement d'équipe en 2003, toujours à Auckland mais avec les
        Italiens de Prada Challenge. Et pour sa septième Louis Vuitton
        Cup, Albert Jacobsoone a rejoint AREVA Challenge dès les
        premiers mois, pour les trois coups qui devaient lever le rideau sur le
        décor valencien, hier ! Sept sélections au compteur… Newport, Perth, San Diego, Auckland et
        maintenant Valencia : qu'est-ce qui fait la différence entre ces
        plans d'eau qui ont accueilli l'America's Cup ? A
        Newport, nous avions connu plusieurs reports, mais cela était plutôt dû
        au brouillard qui n'arrivait pas toujours à se lever le matin. Perth était
        le plan d'eau le plus régulier avec le «  Fremantle Doctor »,
        une brise thermique très puissante qui se levait systématiquement vers
        midi : derrière la ville, il y a un désert avec des températures
        qui montent à plus de 50°C et le vent peut grimper jusqu'à 20-25-30 nœuds,
        voir 40 nœuds ! A San Diego, tout le monde savait que le vent
        serait faible mais finalement, il n'y a pas eu tant de bouleversements
        de programme que cela. A Auckland, la dernière édition a été assez
        perturbée, non seulement à cause du manque de brise mais aussi parce
        qu'il y a eu plusieurs coups de vent… De toutes façons, il n'y a pas
        de plan d'eau qui soit à 100% sûr et on s'en aperçoit ici à Valencia :
        les trois dernières semaines, les conditions météorologiques ont été
        très inhabituelles avec beaucoup de pluies et des vents d'Ouest assez
        imprévisibles. Aujourd'hui, on se retrouve avec une brise thermique qui
        a du mal à s'établir. Qu'est-ce qui est le plus intéressant
        pour un régatier : un plan d'eau stable ou a contrario plutôt
        imprévisible ? Quand
        Valencia a été choisi pour l'America's Cup, beaucoup de régatiers ont
        dit que le plan d'eau allait être trop facile car trop prévisible. On
        pensait que la brise allait vraiment s'établir à heure fixe, avec une
        force précise et une direction peu variable. Un vent de Sud Est d'une
        quinzaine de nœuds tournant à droite avec le soleil dans l'après-midi,
        puis revenant à gauche en mollissant en fin de journée. Selon ce schéma,
        il n'y avait donc pas beaucoup d'opportunité tactique ! Or, il
        s'avère que Valencia n'est pas aussi bloqué qu'on le pensait, ce qui
        rend le plan d'eau intéressant… Ce n'est donc pas aussi logique,
        aussi simple, ce qui met moins l'accent sur la vitesse pure des bateaux.
        Il faut être intelligent, à l'écoute des bascules et des risées :
        l'aspect tactique et stratégique est très important ici. Chaque plan d'eau est particulier.
        Quels souvenirs t'ont marqué « météorologiquement »
        parlant ? Je
        me souviens des orages qui arrivaient très brutalement à San Diego. Et
        aussi à Auckland, où il y a eu des matches avec un vent qui s'écroulait
        totalement suivi d'un gros grain de pluies avec une brise très
        instable… A cause de ces phénomènes, il y a eu des avaries qui ont
        changé le cours des duels... A Perth, j'ai vécu des courses fabuleuses
        dans un vent de plus de trente nœuds, avec des rafales à quarante !
        Il ne fallait pas casser… Tout le monde a les mêmes
        informations météo à Valencia avec les bouées mouillées au large,
        mais finalement, les prévisions sont plutôt incertaines. Cela change
        la donne entre grosses et petites équipes ?   Les
        bouées MPS mouillées dans la baie fournissent à toutes les équipes
        des informations en temps réel. Et nous avons aussi l'historique
        statistique du plan d'eau. Mais certains teams ont eu la possibilité de
        dégager des météorologues pour dépouiller les données et établir
        des schémas plus ou moins fiables. D'autres peuvent envoyer sur l'eau
        plusieurs bateaux qui enregistrent les paramètres jusqu'à la procédure
        de départ pour analyser la situation. Au sein de AREVA Challenge,
        nous avons des météorologues dédiés pour les duels à venir mais ils
        n'ont pas pu être présents longtemps auparavant, ni les saisons précédentes
        pour affiner leurs observations sur le terrain. Ce deuxième report change le
        programme mais modifie-t-il votre perception des matches à venir ? Nous
        abordons chaque journée avec ses duels différemment, puisque tous nos
        adversaires n'ont pas les mêmes comportements sur l'eau et n'ont pas la
        même importance quant à leur valeur intrinsèque. Ces reports pour
        l'instant, ne bouleversent pas trop le calendrier mais il est possible
        que certains duels du Round Robin 1 doivent être lancés lors du
        Round Robin 2… Il y aurait donc aussi deux matches par jour, ce qui
        est évidemment plus fatiguant et modifie notre préparation. Mais nous
        devrions aisément faire face à ce nouveau programme. .jpg)
 
 
    
        Valencia-Spain, April
        16, 2007       
        
         PAS
        DE MATCHES POUR L’OUVERTURE  Ce
        lundi devait inaugurer les sélections définitives pour le choix du Challenger
        à l’occasion de la Louis Vuitton Cup : le ciel ne l’a pas
        voulu ! Le printemps vient seulement d’arriver à Valencia et les
        conditions météorologiques ne sont pas encore stabilisées. Résultat :
        la brise était trop faible et trop volage pour envoyer les Class
        America courir leurs premiers duels...
 Report !
        Voilà finalement ce que le Comité de Course a été obligé de faire
        à 17h00 ce lundi en raison d’une brise trop erratique pour permettre
        matches de qualité et sportivement corrects. Pourtant, la pluie qui
        s’était déversée sans discontinuer depuis près de trois semaines,
        avait laissé place à un grand soleil et à des températures plus
        proches de la normale saisonnière… On pouvait donc s’attendre à
        l’établissement d’une brise thermique ! Pas du tout : la
        différence de degrés entre la terre et la mer n’a pas été
        suffisante pour enclencher le phénomène…. Pas
        de problème vis-à-vis du programme puisqu’il prévoit une journée
        de réserve le vendredi 20 avril, qui sera donc consacrée à retrouver
        le planning normal des « flights »
        (duels) de ce premier Round Robin. Les onze équipages en ont profité
        pour effectuer les derniers réglages sur leur Class America, dans un
        vent de moins de six nœuds assez instable en force et en direction. Ce
        report ne modifie pas le calendrier des matches, vendredi (qui ne sera
        donc pas un jour « off »)
        permettant de faire courir les duels qui n’ont pu être lancés ce
        lundi. Ainsi pas de repos pour les navigants qui devront enchaîner les
        duels tous les jours jusqu’à dimanche 22 avril inclus, une autre
        journée de réserve étant prévue le lundi 23 avril, au cas où…
        pour clore ce premier Round Robin de la Louis Vuitton Cup. 
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 Valencia-Spain, April
        11, 2007       
        
         AREVA
        CHALLENGE SE PREPARE POUR LA LOUIS VUITTON CUP  A
        l'issue du Louis Vuitton Act 13 qui vient de s'achever à Valencia, les
        onze syndicats se préparent cette semaine en vue des sélections du Challenger
        qui affrontera lors de l'America's Cup le 23 juin 2007, le Defender
        suisse. L'équipe d' AREVA Challenge a repris la mer, après deux
        jours de pause, pour les derniers ajustements avant le début du Round
        Robin Un, lundi 16 avril.
 Finis les
        préliminaires, place aux sélections ! Depuis 2004, les onze Challengers
        et le Defender ont eu l'occasion de monter en puissance, de
        parfaire leur technique, de mettre au point leur(s) nouveau(x) Class
        America lors des Louis Vuitton Acts (treize en tout en Europe), à
        l'issue desquels des points bonus ont été attribués. Car le jeu
        est désormais bien différent : tous les syndicats disposent du
        bateau qu'ils aligneront lors des deux Round Robin de la Louis Vuitton
        Cup, ce qui n'était pas le cas auparavant, en particulier pour AREVA
        Challenge. FRA 93 s'est en effet présenté pour la première
        fois sur une ligne de départ lors du Louis Vuitton Act 13, du 3 au 7
        avril dernier. Tous les teams ont aussi découvert les formes réelles
        des carènes et des appendices de ces nouveaux Class America, lors de la
        cérémonie de «  l'unveiling » le 1er
        avril. Et les conclusions semblent positives pour l'Equipe de France qui
        dispose d'un voilier dans la tendance générale côté caractéristiques,
        et qui a démontré un potentiel très convaincant. Tous les
        matches comptent Surtout que
        le format défini pour les sélections du Challenger final, est
        totalement différent pour les deux Round Robin de la Louis Vuitton Cup.
        Chaque équipe rencontre toutes les autres, soit vingt duels au total où
        chaque victoire compte deux points. A l'issue de ces deux premiers
        tours, seuls quatre syndicats resteront en lice le 7 mai prochain pour
        les demi-finales (14-25 mai), puis deux pour la finale (1-12 juin).
        L'objectif d' AREVA Challenge est donc de cumuler le plus de
        victoires possibles pour intégrer ce quatuor majeur qui jouera les
        partitions finales ! Et le rythme s'annonce extrêmement soutenu
        puisque, lors du Round Robin Un (16-23 avril), les équipages auront
        deux duels par jour à enchaîner… Les prévisions météorologiques
        indiquent déjà que les premiers jours de course ne bénéficieront pas
        des conditions statistiquement habituelles à Valencia car le printemps
        n'est pas encore installé sur l'Espagne. Les équipes qui ont misé sur
        une situation stable pourraient être surprises si leur Class America
        est trop typé pour un vent thermique qui risque fort d'être aux abonnés
        absents… Ce n'est
        pas le cas avec FRA 93 que son design team a conçu pour une
        grande polyvalence et une forte fiabilité structurelle, deux points qui
        s'avèreront capitaux à l'orée de ces premiers jours de course. Et de
        ce point de vue, le Louis Vuitton Act 13 a démontré, hors la suprématie
        rarement contestée du Defender suisse, que toutes les écuries
        avaient connu des hauts mais aussi de grands bas, même parmi les
        syndicats aux budgets conséquents… Et s'il y a quelques favoris qui
        émergent avant ces duels sans pitié, plusieurs ont été mis en
        ballottage et au vu du nombre d'outsiders redoutables, aucun indice ne
        semble permettre d'établir une hiérarchie absolue. L'équipe d' AREVA
        Challenge est en tous cas prête à en découdre et dispose des
        atouts pour jouer dans le quartet final. Classement
        des Louis Vuitton Acts et points bonus de la Louis Vuitton Cup : 1-
        Emirates Team New Zealand : 158 pts = 4 bonus 
        
         2-
        BMW Oracle Racing : 147 pts = 3 bonus 
        
         3-
        Luna Rossa Challenge : 145 pts = 3 bonus 
        
         4-
        Desafío Español 2007 : 106 pts = 3 bonus 
        
         5-
        Mascalzone Latino-Capitalia Team : 103 pts = 2 bonus 
        
         6-
        Victory Challenge : 83 pts = 2 bonus 
        
         7-
        Team Shosholoza : 73 pts = 2 bonus
        
        
         8-
        AREVA Challenge : 72 pts = 1 bonus
        
        
         9-
        +39 Challenge : 66 pts = 2 bonus (redressement) 
        
         10-
        United Internet Team Germany : 42 pts = 1 bonus 
        
         11- China
        Team : 18 pts = 1 bonus                                                            
        Programme
        du Round Robin Un 
        
         *Lundi
        16 avril
         : 
        
         AREVA
        Challenge
        vs +39 Challenge
        
         AREVA
        Challenge
        vs Mascalzone Latino-Capitalia Team
        
         *Mardi
        17 avril : 
        
         AREVA
        Challenge vs
        Desafío Español 2007
        
         AREVA
        Challenge
        vs Emirates
        Team New Zealand
        
        
         *Mercredi
        18 avril : AREVA
        Challenge vs Luna Rossa Challenge *Jeudi
        19 avril : AREVA
        Challenge
        vs BMW
        ORACLE Racing
        
        
         AREVA
        Challenge
        vs Victory Challenge
        
         *Vendredi
        20 avril : Jour de réserve *Samedi
        21 avril :
        
         AREVA
        Challenge
        vs China
        Team 
        
         AREVA
        Challenge
        vs United
        Internet Team Germany
        
        
         *Dimanche
        22 avril : AREVA
        Challenge vs Team Shosholoza  
 
 Valencia-Spain, April
        7, 2007       
        
         ECLAIRCIE
        POUR AREVA CHALLENGE
        
        
           
        Le Louis
        Vuitton Act 13 s'est conclu par la victoire du Defender
        suisse qui a dominé les débats avec quatre manches à son actif !
        Côté français, l'équipage d'AREVA Challenge n'a pas toujours
        trouvé son rythme mais conclut l'ultime manche avec une belle cinquième
        place, ce qui rassure quant aux performances de FRA 93 et au
        potentiel des navigants. Si le résultat
        final de ce Louis
        Vuitton Act 13 fait perdre un point bonus aux Français, cette régate
        de conclusion aux avant-postes confirme que le team hexagonal a les
        capacités d'inverser la tendance. Car la première manche de ce samedi
        n'était pas concluante en raison d'un petit manque d'inspiration. Sébastien
        Col avait pourtant bien réussi à protéger le côté bateau Comité et
        à s'élancer vers la droite du plan d'eau, comme prévu stratégiquement.
        Mais l'équipage de FRA 93 ne trouvait pas la carburation
        suffisante pour tenir le rythme des leaders, ce qui en cascade,
        remettait le bateau dans le milieu de la flotte et l'obligeait à revoir
        sa tactique pour ne pas être gêné par les perturbations de ses
        adversaires. Bref, la
        première régate de ce samedi n'a pas été bonne pour le team
        hexagonal qui n'a pas réussi à caler suffisamment rapidement ses réglages
        dans une brise modérée d'Est et une mer un peu clapoteuse. Ces
        conditions de navigation n'ont pas été courantes lors des entraînements
        avant cette épreuve en flotte, ce qui explique en partie ce petit problème
        d'ajustement (mât, voiles, réglages). Une belle
        dernière manche Mais la
        dernière manche de cet ultime Louis Vuitton Act remettait les compteurs
        à zéro : dans un vent plus établi, plus stable et moins tordu, AREVA
        Challenge prenait un bon départ puis se recadrait bien sur le plan
        d'eau pour s'immiscer dans le groupe de tête en compagnie des
        incontournables Suisses, des Américains en verve et des Italiens de Mascalzone
        Latino et de Luna Rossa. Aucun souci de vitesse et excellente
        tactique (conservatrice et opportuniste en même temps) : le
        cocktail était parfaitement dosé pour conclure à une belle cinquième
        place dans le tableau arrière des deux Italiens et devant les néo-Zélandais. Sur ces
        deux manches, les manœuvres de l'Equipe de France se sont parfaitement
        déroulées, a contrario de plusieurs Class America (Emirates
        Team New Zealand, Luna Rossa Challenge…) et Desafío Español
        2007 n'a pas contribué à faciliter la tâche de l'équipage de FRA
        93 quand il effectua une pénalité pour virement tardif en manquant
        de percuter AREVA Challenge lors de la Race 7… Certes, la
        neuvième position au classement de ces sept manches coûte un point
        bonus à AREVA Challenge… En tous cas, le bilan de ce Louis
        Vuitton Act 13 est surtout plus que remarquable pour le Defender
        suisse qui a fait une véritable démonstration d'aisance et de
        potentiel. Toutes les autres grosses équipes possédant deux Class
        America ont connu des hauts et des bas qui confirment que le niveau général
        des Challengers est très proche et que rien n'est joué
        d'avance. Les duels qui débuteront dès le week-end prochain pour le
        premier Round Robin s'annoncent donc extrêmement disputés ! Classement
        de la manche 7 1-
        Alinghi-SUI 91 2- BMW
        Oracle Racing-USA 87 (39'') 3-
        Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (1'21) 4- Luna
        Rossa Challenge-ITA 94 (1'32) 5-
        AREVA Challenge-FRA 93 (1'54) 6-
        Emirates Team New Zealand-NZL 84 (2'15) 
        
         7- Desafío
        Español 2007-ESP 97 (2'43) 8-
        Victory Challenge-SWE 96 (2'47)
        
         9-
        Team Shosholoza-RSA 83 (3'09)
        
         10-
        United Internet Team Germany-GER 89 (3'17)
        
        
         11-
        China Team-CHN 95 (3'27)
        
                                            
         Classement
        du Louis Vuitton Act 13 (Races 1+2+3+4+5+6+7)
        
         1-
        Alinghi-SUI 91 (78 points) 4e+1e +1e+1e+3e+2e+1e
        
         2-
        Emirates Team New Zealand-NZL 84 (64 points) 5e+3e+4e+5e+1e+3e+6e 
        
         3-
        Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (63 points)
        3e+6e+5e+2e+4e+5e+3e 
        
         4-
        Luna Rossa Challenge-ITA 94 (60 points) 7e+5e+2e+3e+2e+8e+4e 
        
         5-
        BMW Oracle Racing-USA 87 (57 points) 1e+4 e+7e+4e+10e+6e+2e
        
        
         6-
        Desafío Español 2007-ESP 97 (55 points) 8e+2e+3e+9e+6e+1e+7e  
        
         7-
        Team Shosholoza-RSA 83 (43 points) 2e+8e+10e+7e+5e+7e+9e 
        
         8-
        Victory Challenge-SWE 96 (35 points) 12e+11e+6e+8e+7e+4e+8e 
        
         9-
        AREVA Challenge-FRA 93 (31 points) 9e+10e+8e+10e+8e+10e+5e
         
        
         10-
        United Internet Team Germany-GER 89 (29 points)
        6e+9e+DSQ+6e+9e+9e+10e 
        
         11-
        +39 Challenge-ITA 85 (17 points) 10e+7e+5e+DNS+DNS+DNS+DNS 
        
         12-
        China Team-CHN 95 (15 points)11e+12 e+9e+11e+11e+11e+11e
        
                                              
         Classement
        des Louis Vuitton Acts (Act 4 à Act 13) : 
        
         1-
        Emirates Team New Zealand : 158 pts = 4 bonus
        
        
         2-
        BMW Oracle Racing : 147 pts = 3 bonus 
        
         3-
        Luna Rossa Challenge : 145 pts = 3 bonus 
        
         4-
        Desafío Español 2007 : 106 pts = 3 bonus 
        
         5-
        Mascalzone Latino-Capitalia Team : 103 pts = 2 bonus 
        
         6-
        Victory Challenge : 83 pts = 2 bonus 
        
         7-
        Team Shosholoza : 73 pts = 2 bonus
        
        
         8-
        AREVA Challenge : 72 pts = 1 bonus
        
        
         9-
        +39 Challenge : 66 pts = 2 bonus (redressement)
        
        
         10-
        United Internet Team Germany : 42 pts = 1 bonus 
        
         11- China
        Team : 18 pts = 1 bonus                                           
               Commentaires à terre Tanguy
        Cariou, Stratège  : 
        
         « Ce
        n'est pas le meilleur résultat que nous ayons fait depuis Marseille !
        Il va nous falloir analyser les causes et repartir pour un exercice différent
        que sont les duels. Mais rappelons que l'essentiel de notre travail de
        préparation sur FRA 93 s'est orienté sur le match-racing. Il
        faut faire un bon débriefing car la dernière manche de ce Louis
        Vuitton Act montre que le bateau et l'équipage valent beaucoup mieux
        que ce classement. Nous n'avons pas été bons sur six manches, nous
        terminons sur une note positive. Lors de cette ultime manche, nous avons
        appliqué ce que nous aurions dû faire dès le départ de cet Act 13 :
        nous avons navigué plus simplement, nous avons pris un départ correct
        sans être gênés, nous sommes revenus aux fondamentaux de la course en
        flotte… Du coup, nous avons pu tenir face aux grosses équipes et
        c'est encourageant. Nous ne connaissons pas encore suffisamment AREVA
        Challenge pour percuter immédiatement dans les phases difficiles de
        changement de vent, de transition météo, de molles ou de vagues. Il
        nous manque les automatismes et la réactivité : nous sommes un
        peu fragiles dans son utilisation mais ça va de mieux en mieux chaque
        jour. Ce dernier match est tout de même très encourageant avant le
        week-end prochain.  »   Thierry
        Peponnet , Tacticien : 
        
         « Cela
        fait du bien de terminer ce Louis Vuitton Act 13 par une cinquième
        place. Nous avons fini par trouver le rythme. La semaine prochaine va être
        consacrée au travail sur la performance, car nous devons encore trouver
        quelques clefs de fonctionnement sur le bateau. A noter les belles
        performances de Mascalzone
        Latino et du Desafio Espagnol, même si ce dernier a été
        moins régulier. De notre côté, nous devons trouver le cran supérieur,
        comme on l'a fait sur cette dernière manche aujourd'hui. En particulier
        sur les départs, la vitesse et la tactique. Côté manœuvres, tout va
        bien, mais l'équipage sera plus sollicité en match-racing, notamment
        sur les phases de départs qui sont différentes. Il y aura aussi un peu
        de travail pour le design team cette semaine, qui a déjà planché sur
        le sujet, car nous manquons d'un peu de potentiel en cap. On ne s'endort
        pas ! » Stephane
        Kandler , CEO d'AREVA Challenge: 
        
         « C'est
        mieux de finir comme cela, mais ce Louis Vuitton Act 13 a été très
        frustrant, ce qui ne remet pas en cause la qualité du groupe. Il est
        vrai que nous nous sommes moins préparés pour cette course en flotte.
        On n'est jamais rentré dans le match, je pense qu'il y a eu un manque
        de concentration. Maintenant les choses sérieuses vont commencer.
        Aujourd'hui nous avons vu que lorsque l'on faisait simple, finalement ça
        va beaucoup mieux, avec un bateau qui est bien présent, et l'équipage
        aussi. La cellule arrière doit encore travailler, mais nous savons que
        nous pouvons aborder la compétition sans complexe. Aujourd'hui nous
        avons montré que nous pouvions être dans la première moitié du
        tableau. Mon rôle est aussi de marteler les choses pour la Louis
        Vuitton Cup, car chaque point sera impitoyable à gagner. Il faudra
        chercher le négatif à chaque fois pour le corriger ensuite. Nous avons
        quatre équipes devant nous, dont Mascalzone
        Latino , et il va falloir les battre ! » Dawn Riley
        , General Manager: 
        
         « La
        conclusion de ce Louis Vuitton Act 13 est, je pense, que nous ne sommes
        pas bons en régate en flotte. Nous sommes capables de beaucoup mieux,
        et nous aurions dû faire beaucoup plus de manches comme la dernière
        course de ce jour. Nous allons maintenant travailler sur la
        concentration de l'équipe, et sur le match-racing. La bonne nouvelle
        est que notre bateau est prêt à redémarrer. La première tache est de
        travailler avec l'équipe. Nous allons faire un certain nombre de réunions
        cette semaine, et avec l'équipe de coaching, repartir sur des bases
        saines. Le match racing est un sport différent. Nous avons une équipe
        forte et unie qui en a vu d'autres, avec beaucoup de hauts et de bas,
        nous allons donc prendre la prochaine vague. » Act 13 Race 6 
 Act 13 Race 7 
 
 Valencia-Spain, April 6,
        2007       
        
         TROP
        DE RETENUE SUR LES DEPARTS  Si
        le Defender suisse n'a pas remporté les deux manches du jour, ce fut
        d'un cheveu ! Plusieurs avaries sur ces deux courses avec China
        Team qui connaissait des problèmes de grand voile et BMW Oracle
        Racing qui perdait ses voiles d'avant… Côté français, la journée
        n'est pas bonne avec des départs trop prudents.
 Une jolie brise de dix à quinze nœuds,
        mollissant sous un grain de pluie lors de la deuxième manche du jour,
        et reprenant un peu de souffle en fin de match, mais surtout une mer
        belle et un ciel plutôt ensoleillé. De quoi admirer les onze Class
        America ( +39 Challenge n'a pas couru ce vendredi) batailler
        ferme lors des deux départs. Au point que les Espagnols ont bien failli
        éventrer le bateau Comité, puis AREVA Challenge en forçant le
        passage lors de la première manche du jour ! Tandis que les
        Italiens de Luna Rossa étaient aussi fautifs. Bilan : les
        deux Class America étaient sanctionnés par un tour sur eux-mêmes… Mais cela ne réparait pas la gêne
        causée à FRA 93, qui se retrouvait derrière le gros de la
        flotte, sans pouvoir appliquer sa tactique. Subissant le match en
        essayant avant tout de naviguer dans du vent non perturbé, AREVA
        Challenge ne pouvait pas profiter des petites bascules et perdait
        encore du terrain. Il pointait 9ème à la première marque
        au vent… La suite n'était pas en faveur des Français qui ne
        remontaient pas au classement et se faisaient dépasser par les
        Espagnols au portant. Les Suisses ont la vitesse ! La manche 5 était aussi balayée par
        une brise d'une douzaine de nœuds de secteur Est plutôt stable, avec
        quelques bascules pas évidentes à visualiser. Les Italiens de Luna
        Rossa faisaient donc comme les Suisses auparavant : ils
        restaient au centre du plan d'eau pour assurer leurs arrières… Alinghi
        était quant à lui très mal placé au départ et fermait la marche !
        Mais SUI 91 partait à fond à droite du plan d'eau et revenait
        au contact dès la première marque au vent ! AREVA Challenge
        prenait un départ trop prudent qui l'empêchait une nouvelle fois de
        jouer ses cartes car il lui fallait avant tout se dégager de ses
        adversaires. FRA 93 virait donc à la huitième place la première
        bouée, position qu'il conserva jusqu'à la fin, malgré un bon retour
        lors du deuxième bord de spinnaker. Ces résultats relèguent les Français
        à la dixième place au classement provisoire mais surtout les mettent
        en ballottage pour les points bonus attribués à la fin de ce Louis
        Vuitton Act 13 : la journée de samedi s'annonce donc très
        importante pour l'Equipe de France. Notons que la domination des Suisses
        confirme que Alinghi est très rapide dans ces conditions en sus
        d'une grande intelligence tactique : SUI 91 a tout
        simplement remonté toute la flotte lors de la Race 5, avant de prendre
        une pénalité pour virement tardif !                             
        Classement du Louis Vuitton Act 13 (Races 1+2+3+4+5) 1-
        Alinghi-SUI 91 (55 points) 4e+1e+1e+1e+3e
        
        
         2-
        Emirates Team New Zealand-NZL 84 (47 points) 5e+3e+4e+5e+1e 
        
         3-
        Luna Rossa Challenge-ITA 94 (46 points) 7e+5e+2e+3e+2e
        
         4-
        Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (45 points) 3e+6e+5e+2e+4e
        
        
         5-
        BMW Oracle Racing-USA 87 (39 points) 1e+4e+7e+4e+10e
        
        
         6-
        Desafío Español 2007-ESP 97 (37 points) 8e+2e+3e+9e+6e 
        
         7-
        Team Shosholoza-RSA 83 (33 points) 2e+8e+10e+7e+5e
        
         8-
        United Internet Team Germany-GER 89 (22 points) 6e+9e+DSQ+6e+9e
        
         9-
        Victory Challenge-SWE 96 (21 points) 12e+11e+6e+8e+7e
        
         10-
        AREVA Challenge-FRA 93 (20 points) 9e+10e+8e+10e+8e
         
        
         11-
        +39 Challenge-ITA 85 (17 points) 10e+7e+5e+DNS+DNS 
        
         12-
        China Team-CHN 95 (11 points)11e+12e+9e+11e+11e
        
        
                                              
        Classement de la manche 4 1-
        Alinghi-SUI 91 2- Mascalzone Latino-Capitalia
        Team-ITA 99 (1'07) 3- Luna Rossa Challenge-ITA 94
        (1'24) 4- BMW Oracle Racing-USA 87
        (1'25) 5- Emirates Team New Zealand-NZL 84
        (1'48) 6-
        United Internet Team Germany-GER 89 (2'18)
        
         7-
        Team Shosholoza-RSA 83 (2'31)
        
         8-
        Victory Challenge-SWE 96 (2'37)
        
         9- Desafío Español 2007-ESP 97
        (2'48) 10-
        AREVA Challenge-FRA 93 (3'16)
        
        
         11-
        China Team-CHN 95 (4'04)
        
         Non partant- +
        39 Challenge-ITA 85                              
        Classement de la manche 5 1-
        Emirates Team New Zealand-NZL 84  
        
        
         2-
        Luna Rossa Challenge-ITA 94 (4'') 
        
         3-
        Alinghi-SUI 91 (16'') 
        
         4-
        Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (49'')
        
         5-
        Team Shosholoza-RSA 83 (1'46)
        
         6- Desafío Español 2007-ESP 97
        (1'47) 7-
        Victory Challenge-SWE 96 (1'50)
        
         8-
        AREVA Challenge-FRA 93 (2'02)
        
         9-
        United Internet Team Germany-GER 89 (2'17)
        
         10-
        BMW Oracle Racing-USA 87 (6'09)
        
         11-
        China Team-CHN 95 (35'27)
        
         Non partant- +39
        Challenge-ITA 85                                            
        Commentaires à terre Jean-François Cuzon, Navigateur
         : 
        
         « Le changement de quille
        n'est pas en cause, et nous sommes convaincus que c'était un bon choix.
        Il faut continuer à améliorer le bateau, parce que l'équipage et les
        manœuvres fonctionnent très bien, on s'entend parfaitement à bord. Il
        faut simplement que l'on retrouve la flamme des premières manches pour
        finir bien cet Act 13 en flotte. Nous n'avons pas très bien navigué
        aujourd'hui car nous avons manqué d'agressivité. Il faut dire que le démâtage
        des Italiens avant-hier nous a un peu refroidi : nous n'avons qu'un
        Class America, et cela nous met un peu en retrait pour éviter les
        contacts. Une avarie majeure pourrait nous coûter cher à une semaine
        des Round Robin ! Lors du départ de la Race 4, nous nous sommes
        ainsi retrouvés bloqués par Luna Rossa et tout à coup, les
        Espagnols qui étaient en faute, nous sont tombés dessus et il a fallu
        les éviter… Mais d'une manière générale, nous avons un peu de mal
        lors de ces départs en flotte, toujours un peu en retard. Nous sommes
        en ballottage pour les points bonus et il faudra être performants
        demain samedi. Le match-racing n'est pas la même discipline que ces régates
        en flotte et lorsqu'on regarde nos résultats précédents, on note que
        nous avons fait d'excellents duels après une très mauvaise régate en
        flotte, à Trapani par exemple... Côté Class America, les Suisses sont
        très rapides et très à l'aise sur le plan d'eau. Alinghi est
        vraiment au-dessus du lot ! » Sébastien Col, Barreur  : 
        
         « Il faut prendre du recul
        sur ce qui se passe pour trouver les points à améliorer. Le départ
        est un moment clef de la régate, et le match racing et la régate en
        flotte sont deux jeux différents. Sur cinq départs depuis le début du
        Louis Vuitton Act 13, nous n'avons pas fait les mêmes erreurs. C'est
        donc à chaque fois une remise en question, une re-concentration et des
        nouveaux objectifs. Il faut s'accrocher, ne pas douter, cela va finir
        par payer. Il ne faut pas refaire les mêmes erreurs deux fois. Sur le
        moment, c'est difficile, mais si nous sommes là aujourd'hui, c'est
        parce que nous avons prouvé que nous pouvions faire de bonnes choses
        depuis le début de cette campagne. Donc il faut aller de l'avant, le
        travail ne peut que payer.  » Fred Guilmin, Traveller : 
        
         « Evidemment il faut
        relativiser sur une journée comme celle-là. Nous avons pris de mauvais
        départs dans la flotte, mais il faut dire que nous faisons attention au
        vu de ce qui s'est passé ces derniers jours, (le démâtage de +39
        Challenge notamment), car nous n'avons qu'un bateau, et nous sommes
        très, trop, protecteur. Au niveau de la vitesse, nous sommes « dedans »,
        et nous parvenons toujours à remonter, mais à moment donné, cela
        plafonne et nous ne pouvons pas rattraper tout le retard pris sur la tête
        de la flotte. Pour se placer dans les premières places, il faut prendre
        un bon départ. Le soir en phase de récupération, il y a un travail
        plus important que lorsque l'on gagne, mais il ne faut pas oublier que
        la Louis Vuitton Cup n'est pas de la régate en flotte, et nous allons
        continuer à travailler dur pour la suite.  » Thierry Douillard, Régleur  : 
        
         « Nous
        avons eu une journée humide avec environ 12 nœuds de vent, et de la
        mer. Nous n'étions pas dans le rythme sur les départs aujourd'hui, et
        nous l'avons payé cher. Et lorsque l'on manque le départ, il n'y plus
        droit à l'erreur après, et il faut « limiter » la casse.
        Mais nous nous re-motivons toujours à bord car l'on peut revenir. Par exemple, Alinghi a réussi
        à remonter, mais nous ne sommes pas parvenus à toucher du vent frais
        pour nous dégager de la flotte.  A chaque fois que l'on a eu un très
        bon match race, on a eu une course en flotte exécrable... donc on va
        avoir un match race fabuleux, j'en suis sûr... » .jpg)
 
 
 Valencia-Spain, April 5,
        2007       
        
         JOUR
        DE PLUIE A VALENCIA  Les
        onze Class America qui étaient sur la ligne de départ après le
        forfait des Italiens de +39 Challenge suite à leur démâtage
        d'hier, n'ont finalement pas régaté ! Le vent trop instable puis
        très faible ne permettait pas le lancement de la Race 4. Le jour de réserve de samedi sera donc utilisé.
 Les
        conditions météorologiques sur le plan d'eau de Valencia ne sont pas
        aussi stables que les statistiques le laissaient entendre ! Du
        petit temps, des grains, des rafales, des trous de vent et enfin la
        pluie… Impossible pour la brise thermique de s'installer. Après plus
        de deux heures d'attente, tous les Class America rentraient à leur
        base. Une journée de réserve était programmée au cas où justement
        la météo n'aurait pas été coopérative : demain vendredi, le
        Comité de Course devrait lancer deux manches dans une brise d'une
        quinzaine de nœuds (normalement !) sous la pluie… Et la journée
        de samedi permettra de conclure ce Louis Vuitton Act 13. Rappelons qu'il
        sera validé dès que quatre manches auront été courues. Classement
        du Louis Vuitton Act 13 (Race 1+2+3) 1-
        Alinghi-SUI 91 (33 points) 4e+1e +1e
        
         2-
        BMW Oracle Racing-USA 87 (27 points) 1e+4 e+7e
        
         3-
        Emirates Team New Zealand-NZL 84 (27 points) 5e+3e+4e 
        
         4-
        Desafío Español 2007-ESP 97 (26 points) 8e+2e+3e 
        
         5-
        Luna Rossa Challenge-ITA 94 (25 points) 7e+5e+2e 
        
         6-
        Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (25 points) 3e+6e+5e 
        
         7-
        Shosholoza-RSA 83 (19 points) 2e+8e+10e
        
        
         8-
        AREVA Challenge-FRA 93 (12 points) 9e+10e+8e
        
        
         9-
        United Internet Team Germany-GER 89 (11 points) 6e+9e+DNF 
        
         10-
        Victory Challenge-SWE 96 (10 points) 12e+11e+6e 
        
         11-
        +39 Challenge-ITA 85 (9 points) 10e+7e+DNF+DNC 
        
         12-
        China Team-CHN 95 (7 points)11e+12 e+9e
        
         Les
        commentaires à terre        
                                      Bernard
        Simon, météorologue : 
        
         « Le
        proverbe dit : « la pluie tue le vent ». Aujourd'hui,
        le vent de Nord Est dix à quinze nœuds prévu était à 200 mètres
        d'altitude. Les couches basses de l'atmosphère n'ont pas pu se mélanger
        avec les couches hautes et il y a eu blocage au niveau du sol et de la
        mer, alors que la brise circulait normalement en altitude. Comme il a
        plu toute la journée, le phénomène a généré des vents erratiques
        et faibles. Théoriquement, demain vendredi, nous retrouverons une
        situation plus « normale » : nous serons au centre d'un
        thalweg, une « vallée barométrique », qui est aussi un
        système complexe avec des nuages qui viennent interagir de façon aléatoire.
        Ce sont des situations très difficiles à appréhender. La température
        plutôt fraîche pour Valencia est aussi due à cette descente d'air
        frais amené par la pluie. La journée d'hier a été assez similaire
        avec de gros nuages (des cumulonimbus), qui font plusieurs dizaines de
        kilomètres d'étendue. En venant sur le plan d'eau, ils ont « tués »
        le vent mais ils en créent aussi autour d'eux. Et ces brises sont très
        volages, très tournantes, très éphémères, avec hier, une rotation
        de 180° juste avant l'arrivée ! Sur l'eau, les stratèges n'ont
        pas la même vision : ils ne peuvent qu'identifier le nuage et
        penser que s'il pleut, le vent va tomber… Mais il est très difficile
        d'anticiper son déplacement parce que ce sont des systèmes qui sont très
        en altitude et qui bougent en partie avec le vent des couches hautes de
        l'atmosphère. On est proche du domaine de l'aléatoire !  »                                         
        Jean-François Cuzon, navigateur  : 
        
         « Nous
        n'avons pas pu courir aujourd'hui car les conditions météorologiques
        n'ont pas été favorables. En ce moment à Valencia, il n'y a pas le
        climat habituel car en général, il n'y a pas trop de vent mais des
        températures chaudes qui permettent l'établissement d'une brise
        thermique réglée comme une horloge : elle se lève normalement
        tous les jours à midi pour des régates à 14h00… Mais là, il y a
        une dépression sur l'Espagne qui amène un temps frais, de la pluie,
        des calmes, des grains ! Aujourd'hui, nous avons été particulièrement
        trempés, ce qui fait que tout le monde s'est retrouvé à l'intérieur
        de FRA 93 pour se raconter des histoires et passer le temps…L'équipage
        s'entend super bien et nous avons bien rigolé ! »  
 
 Valencia-Spain, April 4,
        2007       
        
         VENT
        MUSCLE ET TORDU
        
        
          Cette
        journée de mercredi ne restera pas dans les annales de la Louis Vuitton
        Cup : le plan d'eau de Valencia a été particulièrement traître
        et les changements de hiérarchie au fil des deux manches courues étaient
        loin d'être toujours prévisibles. Vent de secteur Ouest musclé à
        plus de quinze nœuds, des rafales mais aussi des trous de vent. AREVA
        Challenge cumule un départ prématuré et les difficultés sur un
        final tordu !
 Si
        AREVA Challenge a volé le départ de la première régate du
        jour, c'est d'un cheveu ! Car le timing des Français était
        parfait en milieu de ligne… Et ils ne furent pas les seuls à être
        obligés de revenir derrière la ligne, mais les Américains étaient très
        près du bateau Comité et perdaient moins de temps que FRA 93
        qui dut ralentir pour laisser passer la flotte avant de pouvoir faire
        demi tour ! Avec d'entrée de jeu plus de 300 mètres de retard, le
        match était pipé pour espérer revenir aux avant-postes dans une brise
        musclée de 15 nœuds avec rafales de Sud Ouest. AREVA Challenge,
        très handicapé par ce départ prématuré, n'avait pas d'option à
        prendre : il lui fallait rester dans du vent non perturbé par les
        Class America devant lui, tout en cherchant à profiter des bascules du
        vent à droite, puis à gauche : pas facile ! Et les Français
        étaient accrocheurs en grappillant des places à l'issue du deuxième
        bord contre le vent. Malheureusement, ils perdaient un tout petit peu de
        terrain lors de l'ultime vent arrière au profit des Allemands qui les
        battaient de trois secondes ! 
        
         Démâtage
        italien et avaries en tout genre
        
         Une
        autre manche était lancée à 16h20 toujours dans une belle brise
        d'Ouest de plus de quinze nœuds très variable en direction. FRA 93
        se sortait bien d'un premier près assez incertain et très serré entre
        une flotte de Class America qui surveillait le ciel pour tenter de
        comprendre vers où le vent allait basculer. D'abord à droite, puis à
        gauche… Et les Français prenaient la bonne option dans le sillage des
        Américains qui viraient la première bouée dans le tableau arrière d'
        Alinghi, leader d'un fil… AREVA Challenge était en
        passe d'enrouler la marque au vent en troisième position quand les
        Italiens de +39 Challenge démâtaient, accrochés par les
        Allemands ! Gênés par les bateaux qui évitaient le contact avec
        le Class America transalpin, FRA 93 passait finalement en huitième
        position… La suite de cette Race 3 ne fut qu'une suite de loteries et
        de coups tordus puisque le dernier bord de vent arrière se terminait…
        contre le vent ! Bateaux arrêtés à 500 mètres de l'arrivée,
        grain soudain qui casse les tangons et déchirent les voiles : ce
        final n'est pas révélateur des réelles performances des teams. 
        
         Côté
        français, l'équipage n'a fait que gagner des places quand le vent est
        resté stable, jusqu'à revenir en 4 ème position. Mais le
        trou de vent lui a été plus fatal qu'aux autres au point de le reléguer
        à la huitième place. Le bilan de cette deuxième journée du Louis
        Vuitton Act 13 est donc très sévère pour l'Equipe de France qui n'a
        toutefois connu aucun problème technique a contrario de nombre
        de Class America. Dont +39 Challenge qui n'est pas sûr de
        pouvoir s'aligner au départ demain jeudi où deux manches sont programmées
        dans une brise qui devrait être aussi musclée que ce jour, mais avec
        une mer encore plus dure !  
        
         Classement
        du Louis Vuitton Act 13 (Race 1+2+3)
        
         1-
        Alinghi-SUI 91 (33 points)
        
         2-
        BMW Oracle Racing-USA 87 (27 points)
        
         3-
        Emirates Team New Zealand-NZL 84 (27 points) 
        
         4-
        Desafío Español 2007-ESP 97 (26 points) 
        
         5-
        Luna Rossa Challenge-ITA 94 (25 points)
        
         6-
        Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (25 points)
        
        
         7-
        Shosholoza-RSA 83 (19 points) 8-
        AREVA Challenge-FRA 93 (12 points) 9-
        United Internet Team Germany-GER 89 (11 points) 10-
        Victory Challenge-SWE 96 (10 points) 11-
        +39 Challenge-ITA 85 (9 points) 12-
        China Team-CHN 95 (7 points)
        
         Classement
        de la manche 2
        
         1-
        Alinghi-SUI 91 (57'58)
        
         2-
        Desafío Español 2007-ESP 97 (32'')
        
         3-
        Emirates Team New Zealand-NZL 84 (57'') 4-
        BMW Oracle Racing-USA 87 (1'17)
        
         5-
        Luna Rossa Challenge-ITA 94 (1'33)
        
        
         6-
        Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (1'53) 
        
         7-+39
        Challenge-ITA 85 (1'57) 8-
        Shosholoza-RSA 83 (2'33) 9-
        United Internet Team Germany-GER 89 (2'50) 10-
        AREVA Challenge-FRA 93 (2'53) 11-
        Victory Challenge-SWE 96 (3'15) 12-China
        Team-CHN 95 (22'13)
        
         Classement
        de la manche 3
        
         1-
        Alinghi-SUI 91 (1h 05' 56'') 
        
         2-
        Luna Rossa Challenge-ITA 94 (14'')
        
         3-
        Desafío Español 2007-ESP 97 (29'') 4-
        Emirates Team New Zealand-NZL 84 (30'') 5-
        Mascalzone Latino-Capitalia Team-ITA 99 (53'') 
        
         6-
        Victory Challenge-SWE 96 (1'09) 7-
        BMW Oracle Racing-USA 87 (1'35) 8-
        AREVA Challenge-FRA 93 (4'05)
        
        
         9-
        China Team-CHN 95 (7'20) 
        
         10-
        Shosholoza-RSA 83 (18'25) Abandon-
        United Internet Team Germany-GER 89 Abandon-
        +39 Challenge-ITA 85 
        
         Commentaires
        à terre
        
                                                      
        Thierry Peponnet, tacticien : 
        
         « Le
        vent est tombé d'un seul coup et a tourné de 180° à l'arrivée
        de la manche 3 : nous avons peut-être du mal à gérer ces phases
        de transition très violentes mais c'était tellement imprévu que tous
        les bateaux ont été aussi surpris que nous. C'est frustrant parce que
        nous avions bien construit toute la manche et nous avions gagné des
        places, l'équipage était bien en phase et FRA 93 a une bonne
        vitesse. Mais le vent a moisi… Il y a un peu de fatalité sur cette
        manche. Et pour le départ de la Race 2 que nous volons, c'est vraiment
        très ténu : nous n'avons pas baissé les bras et nous avons
        constamment grappillé des mètres et des places. Je pense que nous
        avons encore à nous caler et nous utilisons ce Louis Vuitton Act 13
        pour ça ! Les clés de fonctionnement sont à trouver mais le
        potentiel est là. Il nous reste 5% de plus à exploiter pour nous
        mettre à l'abri de situations comme celles que nous avons connues
        depuis deux jours…Le bateau est polyvalent mais les manches sont assez
        spéciales, d'abord parce qu'elles se déroulent en flotte et qu'en sus,
        le vent est très instable…Il nous faut gérer les coups fourrés à
        l'approche de l'arrivée ! » 
        
                        
        Gérard Holtz (France Télévison), 18e homme lors de la première
        régate du jour : 
        
         « J'ai
        vécu un mélange de voyage sur la lune et chez le Père Noël
        aujourd'hui ! Participer à une régate en flotte est une expérience
        exceptionnelle. Le départ est en particulier un moment incroyable, et
        très fort. Je suis amateur de voile, et il y a beaucoup d'émotion.
        Comme le dit très bien Thierry Peponnet, « c'est une partie d'échec
        avec des équipes de rugby sur des Formule 1 ». Tous les éléments
        étaient réunis pour passer une journée hors du commun : minutie,
        précision, professionnalisme ! Le travail d'équipe à bord est
        incroyable. L'America's Cup est l'un des plus beaux événements de
        voile au monde, c'est LE plus vieux trophée sportif, et c'est aussi une
        compétition qui se déroule cette fois en Europe, que l'on va pouvoir
        regarder en direct, et surtout avec un Challenger français qui est
        capable d'aller loin.  »
        
                                                            
        Matt Cornwell, plage avant : 
        
         « Les
        résultats ne sont pas bons mais quand on analyse nos deux manches, nous
        n'avons fait que remonter au classement ! Nous n'avons pas été très
        heureux côté météo et peut-être un peu trop conservateurs dans nos
        choix lors des phases délicates où le vent devient fou…Nous volons
        le départ de la Race 2 de rien du tout, et ce n'était pas évident à
        voir à cause des Américains qui cachaient la ligne. Lors de la Race 3,
        le passage de la bouée au vent a été très chaud avec tous les
        bateaux qui arrivaient en même temps ! Mais nous avions une bonne
        vitesse sous spinnaker et FRA 93 semble assez à l'aise au près.
        Et soulignons que AREVA Challenge est l'un des rares bateaux à
        n'avoir rien cassé malgré ces conditions météo musclées !  »
        
                                                               
        Tanguy Cariou, stratège : 
        
         « Nous
        avons rencontré aujourd'hui des conditions difficiles avec beaucoup de
        vent et des passages de grains. Sur la première manche, nous avons
        « volé » le départ, et c'est une course poursuite qui
        s'est engagée avec le reste de la flotte, avec en plus une bascule de
        vent assez importante qui est arrivée rapidement. Donc la course
        poursuite est devenue un peu plus délicate parce qu'il y a des bords
        obligatoires. Nous avons pu revenir au contact, nous nous sommes bien
        battus, mais nous commettons une petite erreur de positionnement dans le
        dernier portant par rapport aux Allemands… Nous ne réalisons pas un
        bon départ sur la deuxième régate, mais nous n'avons rien lâché.
        Nous nous sommes bien battus, mais il y a eu un passage très chaud à
        la bouée au vent, avec des écarts qui se creusent, même si nous
        sommes restés accrochés. Nous avons réussi à revenir au cours de la
        manche et à mettre la pression aux adversaires : la Race 3 se
        termine avec des conditions délicates. Malgré cela, la façon dont on
        navigue est positive, il faut continuer à travailler et à progresser
        avec FRA 93, nous sommes sur la bonne voie. La course en flotte
        est un exercice particulier, car en match-racing, on a qu'un seul
        adversaire à surveiller et là, nous avons onze bateaux dont on ne maîtrise
        pas toutes les trajectoires…  »
         
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 Valencia-Spain, April 3,
        2007 DES
        HAUTS ET UN BAS  Première
        manche très encourageante pour AREVA Challenge qui a confirmé
        son potentiel dans les petits airs et a parfaitement géré les premiers
        bords. Mais un changement de brise aussi radical qu'imprévu, a
        totalement brouillé les cartes lors du dernier vent arrière.
 Les Français
        ont montré une excellente appréciation du plan d'eau valencien pour
        cette première régate en flotte du Louis Vuitton Act 13 : le départ
        était en effet plutôt favorable à la bouée en bout de ligne, où se
        bousculaient les grosses écuries ( USA 87, ITA 94, NZL 84, ESP 97…).
        Mais la cellule arrière de FRA 93 choisissait délibérément de
        partir côté bateau Comité pour virer de bord rapidement. En fait, le
        vent allait tourner progressivement vers le Sud Est (droite du plan
        d'eau) et le plus extrême de tous les Class America, l'Italien +39
        Challenge raflait la mise en se décalant totalement sur ce côté.
        Il virait en tête la première marque, suivi par son compatriote Mascalzone
        Latino et par AREVA Challenge. La hiérarchie était à peu
        près établie après ce premier passage de bouée, et pendant la longue
        descente sous spinnaker, le trio de tête creusait même l'écart sur le
        gros du peloton. Lors de la
        deuxième remontée contre le vent, les Français contrôlaient
        parfaitement la situation et grappillaient des mètres sur le leader Challenge
        +39 et devançait Mascalzone Latino grâce à un bon contrôle…
        Ne restait plus qu'un bord de vent arrière qui se présentait comme le
        précédent avec des écarts assez stables entre les Class America. Mais
        un gros nuage au loin pompait d'un coup la brise en la faisant « tournicoter »,
        et les derniers furent les premiers ! Les Américains de BMW
        Oracle Racing revenaient du diable vauvert grâce à leur option
        radicale à gauche du plan d'eau, et rattrapaient plus de dix minutes en
        un seul bord… FRA 93 terminait difficilement ce bord dans un
        vent évanescent, juste devant le leader des trois quarts de la course, +39
        Challenge ! En tous
        cas, les Français ont indiqué qu'ils étaient capables de tenir en
        vitesse face à toutes les équipes et même, qu'ils arrivaient à
        grignoter quelques secondes à chaque tour, à l'exception de cet ultime
        bord de vent arrière pour le moins aléatoire. La deuxième manche du
        jour a finalement été reportée à demain mercredi 4 avril pour cause
        de brise trop instable. Mais le vent risque fort d'être peu coopératif
        avec en sus, une couverture nuageuse voire pluvieuse qui ne favorisera
        pas l'établissement d'une brise thermique : le programme de ce
        Louis Vuitton Act 13 pourrait ainsi être quelque peu perturbé ces
        jours prochains…  Classement
        Manche 1 du Louis Vuitton Act 13 :
         
        
         1-BMW
        Oracle Racing-USA 87 (en 1h 25' 41'') 2-Shosholoza-RAS
        83 (3'34) 3-Mascalzone
        Latino-Capitalia Team-ITA 99 (4'18)
        
        
         4-Alinghi-SUI
        91 (5'04) 5-Emirates
        Team New Zealand-NZL 84 (5'16) 
        
         6-United
        Internet Team Germany-GER 89 (5'33)
        
        
         7-Luna
        Rossa Challenge-ITA 94 (5'51)
        
         8-Desafío
        Español 2007-ESP 97 (6'15)
        
         9-AREVA
        Challenge-FRA 93 (9'26)
        
        
         10-+39
        Challenge-ITA 85 (9'43)
        
         11-China
        Team-CHN 95 (10'40)
        
         12-Victory
        Challenge-SWE 96 (20'32)
        
                                                             
        Commentaires à
        terre 
        
         Sébastien
        Col, Barreur : « Ce
        qui est flagrant sur cette première régate en flotte, c'est l'homogénéité
        des performances des nouveaux Class America : il faut compter avec
        tout le monde… Nous n'avons pas pris un super départ à cause
        d'Alinghi qui l'a volé, mais nous avons suivi notre stratégie établie
        d'aller tout de suite à droite du plan d'eau. Nous avons bien exploité
        le vent sur le premier bord de près, sans être aussi extrême que +39
        Challenge. Les trois quarts de cette première régate se sont bien déroulés,
        mais il faut se remettre en question : quand le vent a basculé,
        nous étions encore 5ème devant Shosholoza et avec Mascalzone
        Latino, qui finissent respectivement 2ème et 3ème.
        Nous aurions dû accrocher une place dans les cinq premiers, mais nous
        avons trop joué le positionnement alors qu'il fallait exploiter le
        vent. Nous avons été conservateurs en ne prenant pas trop de risques,
        mais les conditions météo ont « switché » et il aurait
        fallu être plus opportuniste. Le bilan comptable n'est pas terrible,
        mais côté performances, c'est très positif parce que nous savons que
        nous avons les moyens de battre tous les autres teams.  »  Stephane
        Kandler , CEO d'AREVA Challenge : « Je
        crois que nous pouvons retenir deux choses : cela a été une journée
        encourageante et frustrante à la fois. Nous avons pu montrer de belles
        choses, avec un bateau qui se comporte très bien et un équipage qui
        n'a rien lâché. Nous avons fait les trois quarts de l'unique manche du
        jour dans le trio de tête avec +39 Challenge et Mascalzone
        Latino, mais la course s'est terminée sur un « coup de
        Trafalgar ». Une chose est sûre : il faut continuer sur
        cette voie.  » Thierry
        Peponnet, Tacticien : 
        
         « Evidemment,
        nous sommes un peu déçus. Nous avions fait 75% du travail, mais les
        25% restants en ont décidé autrement. En tous cas nous y avons cru, et
        nous avons bien navigué. Car même après un départ pas très réussi,
        nous avons fait trois bons premiers bords. Après la deuxième bouée
        sous le vent, nous sommes même mieux placés que Mascalzone Latino
        pour le second bord de près, juste avant que le vent ne tombe. A partir
        de ce moment-là, les premiers passent derniers ! En tous cas nous
        sommes contents du bulbe, et il nous reste six manches encore pour
        trouver toutes les clefs du bateau. Notre shore team a fait un travail
        énorme ces derniers jours, et nous nous sentons beaucoup mieux dans
        cette configuration. Nous sommes confiants pour la suite . » Frédéric
        Lemaistre, Wincheur : « Il
        n'y a pas de loterie en Class America, puisque nous avons un homme dans
        le mât qui observe le vent sur le plan d'eau, mais il y a des bascules
        qui sont très difficiles à prévoir. Nous avons loupé ce changement
        de vent, sur le dernier bord de vent arrière... La brise à Valencia
        n'est pas encore bien établie à cette époque de l'année et le vent
        thermique, stable en juin-juillet, peut jouer des tours en avril… Ces
        derniers jours, la météo a montré que rien n'est bien établi encore.
        Le potentiel de FRA 93 est incontestablement bon depuis le
        changement de bulbe car nous sommes arrivés à garder des positions qui
        sont difficiles à tenir normalement : nous pouvons faire un bon
        cap au près et au portant, nous avons une vitesse tout à fait
        raisonnable. Ces modifications sont donc positives  ! » Katie
        Pettibone, Régleuse  : « Le
        sentiment général dans l'équipe est très bon : nous avons un
        bon bateau et un bon équipage. Les conditions d'aujourd'hui étaient très
        difficiles, mais nous sommes vraiment dans la course. C'est très bien
        lorsque l'on considère les équipes que nous avons face à nous. Nous
        allons continuer à développer  FRA 93, il y a encore du
        travail et nous sommes sur la bonne voie. Nous rencontrerons aussi des
        conditions différentes dans les jours à venir. » Benoît
        Briand, Régleur de grand-voile  : « Aujourd'hui,
        nous avons découvert le bateau dans sa nouvelle version : le résultat
        est un peu décevant sur le dernier bord à cause de l'arrivée d'un
        gros nuage et de l'orage, car nous sommes tombés dans un trou de vent.
        Avec un changement de brise comme celui que nous avons eu, il y a quand
        même une part de hasard. Mais nous retenons une journée très positive
        pour la suite du Louis Vuitton Act 13 et de la Louis Vuitton Cup. Il
        faut continuer à apprendre à bien régler le bateau. Côté manœuvres,
        l'équipage est rôdé, même s'il y a encore un peu de travail sur les
        réglages avec le nouveau bulbe. Nous allons continuer à progresser.  » .jpg)
 
 
 Valencia-Spain, April 1,
        2007       
        
         BAS
        LES JUPES !  Le
        1er avril était consacré sur le Port America's Cup de
        Valencia, au dévoilement des quilles et des bulbes qui étaient
        auparavant cachés par des jupes. Une journée particulière qui aura
        montré que les Class America ne sont pas si identiques que prévu, à
        deux jours du début du Louis Vuitton Act 13…
 Comme sur
        les Formule 1 automobiles qui ne dévoilent leur châssis et leurs carénages
        que quelques jours avant le début de saison, les nouveaux Class America
        avaient caché leurs appendices jusqu'à présent pour ne pas donner
        d'informations à leurs adversaires. Ce jour du « poisson d'avril »
        était donc l'occasion de regarder sous les jupes des bateaux pour apprécier
        leur coque plus ou moins ronde, leur bulbe plus ou moins long, leur
        safran plus ou moins fin, leur étrave plus ou moins plate… Bref, les
        architectes, les navigants, les journalistes, et le public ont disposé
        de toute la matinée pour faire un tour d'horizon des tendances 2007 qui
        se différencient essentiellement par la forme des lests en plomb. Polyvalence
        pour AREVA Challenge Si les
        coques montrent des caractéristiques semblables en terme de longueur,
        elles marquent des particularités au niveau des étraves, des rondeurs
        à la flottaison, de la largeur. Mais ces variations restent modestes
        par rapport à la forme des bulbes. Un Class America pèse 24 tonnes,
        dont 20 tonnes sont placées dans le lest, et la « cuisine
        architecturale » permet donc deux formes extrêmes pour un
        bulbe de même poids : en « carotte » ou en « navet » ! La forme
        longue en « torpille » permet de descendre au maximum le
        poids du lest et donc augmente la couple de rappel dans la brise :
        le design team privilégie la stabilité du bateau. La forme courte en
        « goutte » permet de diminuer la surface mouillée, donc le
        frein dans le petit temps : les architectes se focalisent sur le
        minimum de résistance à l'avancement dans l'eau. C'est donc entre ces
        deux options opposées que se sont plus ou moins positionnés les
        architectes pour privilégier les performances dans la brise ou dans les
        vents faibles. Et si cette journée a été plus surprenante que prévue
        en montrant une grande variété de formes, l'Equipe de France a pu
        constater que son Class America marque une plus grande polyvalence. Bernard
        Nivelt, Architecte principal : « Nous
        sommes plutôt au milieu des tendances de la flotte des Class America
        qui ont été dévoilés ce jour. Ce qui est logique puisque nous
        n'avions qu'un seul bateau à construire tandis que les teams avec deux
        nouveaux prototypes, ont pu choisir des options divergentes. Au niveau
        des coques, au niveau des bulbes, des safrans, des trimmers… FRA
        93 se devait d'être conçu pour le type de vent le plus courant ici
        à Valencia, c'est-à-dire entre 8 et 12 nœuds de brise, tout en
        restant modulable sur certains éléments. Cette tendance medium faible
        du bateau d' AREVA Challenge peut ainsi devenir plus typée pour la
        brise si l'équipe arrive en demi-finales puis en finale en changeant de
        bulbe. Mais l'analyse des autres teams montre que nous sommes assez
        proches d' Emirates Team New Zealand dans le dessin et les
        options, alors que Luna Rossa est très différent des autres
        bateaux, très carré… Et côté bulbe, les Suédois sont très
        radicaux avec leur lest trapu !  » Dimitri
        Nicolopoulos, Coordinateur du Design Team : « En
        dehors du fait que l'unveiling a montré des carènes et des
        bulbes à géométrie variable, les ailettes confirment vraiment qu'il
        n'y a pas de vérité en ce domaine ! Nous avons vu des ailettes en
        boomerang, droites, inclinées, plus ou moins angulées… Il s'avère
        qu'AREVA Challenge a des ailettes très similaires à celles des Néo-Zélandais.
        Il y a aussi des bulbes très longs de plus de sept mètres ( Shosholoza,
        Alinghi, BMW ORACLE Racing-USA 98), d'autres très courts autour de
        cinq mètres (Victory Challenge, Mascalzone Latino …), avec
        formes carrées, rondes, elliptiques, des arrières de lest très pincés,
        d'autres plats… Il y a des carènes à bouchain très marqué (Luna
        Rossa-ITA 86, Emirates Team New Zealand, China Te am) et d'autres à
        formes plus rondes (Alinghi), certains avec des étraves fines et
        des bout-dehors (Shosholoza, China Team), d'autres avec des
        avants très pleins ( Alinghi), voire plats (ETNZ, Luna Rossa)…
        FRA 93 se situe comme un bon compromis entre ces options extrêmes. 
        » Stéphane
        Kandler, CEO d'AREVA Challenge : « Cette
        journée était intéressante car nous avons pu voir que les bateaux étaient
        finalement beaucoup plus variés que ce que tout le monde pensait !
        Il y a pas mal de différences tant au niveau des appendices que des
        formes de coque. Toutes les équipes ont dévoilé leurs dessous et nous
        y voyons plus clair : FRA 93 se situe plutôt parmi les bateaux
        polyvalents, plus adaptés à un large panel de conditions météo. Mais
        les confrontations amicales avant le Louis Vuitton Act 13 de mardi
        prochain ont montré qu'il y avait peu d'écarts au final… malgré les
        différences d'approche architecturale. Les Class America 2007 sont extrêmement
        proches en potentiel et il ne faut pas rater le départ, ne pas manquer
        la bascule de vent… Il n'y aura pas de droit à l'erreur ! Les
        marins vont faire la différence, mais aussi le mental, la manière
        d'aborder les compétitions. Et le Louis Vuitton Act 13 va nous
        permettre de nous étalonner avant les Round Robin.  » Sébastien
        Col, Barreur d'AREVA Challenge : « Nous
        avons découvert pas mal de choses avec l'unveiling, et surtout que tout
        le monde n'avait pas abordé la conception des Class America de la même
        façon. Les dernières modifications que nous avons faites ces jours
        derniers, en particulier le changement de bulbe, vont dans le bon sens
        en nous rapprochant des tendances moyennes de la flotte. Ce bulbe n'est
        pas totalement nouveau car il est semblable en forme à celui de janvier
        dernier, mais il est plus abouti… Nous allons encore apprendre avec le
        Louis Vuitton Act 13 et nous aurons sûrement de petites optimisations
        à effectuer. L'équipe d'AREVA Challenge doit maintenant se focaliser
        sur les matches et sur notre bateau FRA 93, qui a gagné en
        manoeuvrabilité et en potentiel dans le petit temps. Une sortie en mer
        est prévue dès demain lundi pour un dernier échauffement avant les
        matches !  »  
 
 MARS
        2007
        
         
         Valencia-Spain, March 29,
      2007        EN
      SCENE POUR LE DERNIER ACT
      
         Le
      rideau va se lever le 3 avril prochain sur le dernier des Louis Vuitton
      Acts, pour sept régates en flotte. Un rendez-vous important puisque le résultat
      de cet Act 13 apporte des points avant la sélection du Challenger
      final, la Louis Vuitton Cup, qui débute le 16 avril. Synopsis du
      programme qui attend AREVA Challenge à Valence… Le
      décor est planté : sur le plan d'eau de Valence, les douze
      syndicats de la 32ème édition de l'America's Cup vont se
      rencontrer une dernière fois tous ensemble à l'occasion du Louis Vuitton
      Act 13, organisé du 3 au 6 avril. Quatre jours de régates intenses
      puisque deux manches seront lancées les trois premiers jours (14h15 et
      16h30), une seule le vendredi pour conclure (14h15). Et les acteurs ne
      seront pas là pour faire de la figuration ! Les onze Challengers
      et le Defender ont tous mis à l'eau et mis au point leur(s)
      nouveau(x) Class America depuis un an pour certains, depuis quelques
      semaines pour d'autres, et tous vont donc se confronter pour la première
      fois avec le bateau qui défendra leurs couleurs pour les Round Robin
      suivants. 
      
       Car
      jusqu'à présent, la plupart des équipes naviguaient à bord d'un Class
      America conçu en 2003, voire en 2000, et optimisé pour la nouvelle jauge
      version 5. Depuis la mi février, tous les teams ont rejoint leur camp de
      base à Valencia et profité de conditions météorologiques hivernales très
      variées pour valider leur(s) nouveau(x) bateau(x), et parfois s'entraîner
      amicalement avec un concurrent. Mais jamais encore, tous les prototypes
      version 2007 n'ont eu l'opportunité de se jauger lors d'une régate… 
      
       Des
      points qui comptent triple
      
       Mais
      avant d'en découdre sur la scène valencienne, les architectes, les équipiers,
      les médias, le public… vont pouvoir découvrir le vrai visage des
      dix-huit acteurs de cette 32 ème America's Cup. En effet le 1er
      avril, tous les syndicats ouvriront leur base pour dévoiler entièrement
      leurs nouveaux Class America ! Ainsi les jupes qui cachaient les
      formes de carène et les appendices à chaque sortie de l'eau, seront
      retirées pour montrer les réelles caractéristiques architecturales de
      chaque bateau, ce qui confirmera ou infirmera les premières impressions
      quant au potentiel de chaque équipe. C'est la cérémonie de l' unveiling…
      
       Ensuite
      dès le 3 avril, les régates en flotte du Louis Vuitton Act 13 débuteront
      après la traditionnelle conférence de presse des skippers le lundi
      matin. Certes ce type de compétition n'offre pas la même opportunité
      qu'un match un contre un, de juger des performances réelles d'un Class
      America, en ce sens que l'équipage peut être enfermé dès le départ,
      et donc durant toute la course, gêné par ses adversaires. 
      
       Et
      le résultat final n'est pas négligeable puisqu'il octroie des points
      supplémentaires (bonus) à ceux cumulés lors des six Acts de 2005 et des
      trois Acts de 2006, points qui comptent triple ! Or le vainqueur au
      classement général cumulé se voit attribuer quatre points bonus avant même
      de débuter la première étape des sélections du Challenger
      final. Or, quatre points bonus correspondent à deux victoires lors des
      deux Round Robin ! Cela pourrait ainsi faire la différence en cas d'égalité…
      
      
       Des
      objectifs raisonnables 
      
       Rappelons
      que si le vainqueur des Louis Vuitton Acts s'adjuge quatre points bonus,
      les trois suivants prennent trois points, les quatre suivants deux points
      bonus et les trois derniers, un point. Le classement final a de fortes
      chances de bouleverser la hiérarchie actuelle ! Pour AREVA
      Challenge, l'objectif est de conforter sa position au sein du deuxième
      groupe et l'Equipe de France peut viser la sixième place, voire même la
      cinquième, car avec un coefficient « 3 », cet Act 13 rapporte
      33 points supplémentaires au vainqueur quand le dernier n'engrange que 3
      points… Pour se hisser à la sixième place, FRA 93 devra
      devancer les Suédois de Victory Challenge de trois places, et reléguer
      les Italiens de Mascalzone Latino-Capitalia Team de cinq places
      derrière pour viser la cinquième place au général. Un objectif tout à
      fait envisageable.
      
       Stephane
      Kandler , CEO d'AREVA Challenge : « cela fait un peu plus de
      trois mois que nous naviguons quotidiennement avec notre nouveau bateau
      FRA 93. Le Louis Vuitton Act 13 va être pour nous une occasion de
      poursuivre son optimisation en situation réelle face à nos concurrents.
      Toute l'équipe est avide d'en découdre pour démontrer sa progression
      depuis 2006, avant d'entamer la première phase de la Louis Vuitton Cup  ».
      
       Enfin,
      si les Challengers auront ainsi l'occasion de se mesurer et de se départager
      avant les deux Round Robin, ces régates en flotte seront aussi la première
      et la dernière opposition du Defender ! Le défi suisse Alinghi devrait
      aligner l'un ou l'autre de ses deux nouveaux Class America (SUI-91 ou SUI-100),
      avant de se voir contraint de s'entraîner seul… et de regarder les
      duels entre Challengers jusqu'à l'America's Cup proprement dite
      qui débute le 23 juin ! 
      
       Rendez-vous
      donc pour les trois coups levant le voile sur les Class America nouvelle génération :
      les tribunes du théâtre valencien vont être pleines le 1 er
      avril pour écrire les premières pages du scénario de cette 32ème
      édition…
      
       Classement
      provisoire des Louis Vuitton Acts
      
       1-Emirates
      Team New Zealand : 125 points (NZL-84 et NZL-92)
      
       2-BMW
      Oracle Racing : 123 points (USA-87 et USA-98)
      
       3-Luna
      Rossa Challenge : 118 points (ITA-86 et ITA-94)
      
       4-Desafío
      Español 2007 : 85 points (ESP-88 et ESP-97)
      
       5-Mascalzone
      Latino-Capitalia Team : 73 points ( ITA-90 et ITA-99)
      
       6-Victory
      Challenge : 68 points (SWE-96 )
      
       7ex-AREVA
      Challenge : 60 points (FRA-93 )
      
       7ex-+39 Challenge
      : 60 points ( ITA-85)
      
       9-Team
      Shosholoza : 55 points (RSA-83 ) 10-United
      Internet Team Germany : 33 points ( GER-89) 11-China
      Team : 15 points (CHN-95) Defender
      : Alinghi (SUI-91 et SUI-100)
      
       Programme
      de la 32e America's Cup
      
       *1er
      avril  : tous les syndicats ouvrent leur base aux medias et au public
      pour montrer entièrement leur nouveaux Class America (unveiling).
      
       *3
      au 6 avril  : sept régates en flotte du Louis Vuitton Act 13
      
       *16-22
      avril  : Round Robin 1 de la Louis Vuitton Cup
      
       *25
      avril au 6 mai  : Round Robin 2 de la Louis Vuitton Cup
      
       *14
      au 24 mai  : demi-finales de la Louis Vuitton Cup
      
       *1er
      au 11 juin  : finale de la Louis Vuitton Cup
      
       *23
      juin au 4 juillet  : America's Cup .jpg)
 
  
 Direction
        Valence pour Guillaume, Hervé et Stanislas!
         
          Avec
        le bateau « AREVA Challenge Fra 93 », la société AREVA
        s’est engagée dans la 32ème America’s Cup qui se déroulera
        à Valence, en cette année 2007.
 Depuis fin
        2006, chaque unité du groupe organise un tirage au sort pour faire
        gagner à 3 de ses employés, un voyage de 3 jours à Valence. 
        
         Sur
        le site aixois, le tirage au sort réalisé par 3 des plus jeunes
        embauchés Bruno, Chloé et Virginie, 
        
         s’est
        déroulé en présence de Patrick Guenyot directeur du site et de Sylvie
        Daudin en charge de la communication interne. 
        
         Hervé
        Marillet originaire d’Aix Les Bains, Guillaume Munch originaire de la
        région parisienne et Stanislas Kolanczyk originaire d’Harcheville
        dans le Pas de Calais, se sont vus remettre le fameux sésame pour un séjour
        prévu entre avril et juin 2007 !
         
         Hervé
        et Guillaume (manque Stanislas) en compagnie des responsables et des 3
        jeunes « tireurs » de sésame ! .jpg)
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         Valencia-Spain, 
        
         LES
        « JEUX »  FRANCO-SUD-AFRICAINS 
        
         RENCONTRE
        AMICALE ENTRE AREVA CHALLENGE ET SHOSHOLOZA 
        
           Elles font partie des équipes les plus populaires de la 32e
        America's Cup :
        AREVA Challenge et Shosholoza vont à présent
        resserrer leurs liens à terre, à l'occasion d'une journée spéciale mêlant
        « le match racing » et des activités sportives ludiques à
        Gandia, le 10 mars prochain.  En
        prélude des premiers « Jeux » Franco-Sud-Africains, une régate
        d'entraînement sera organisée entre les Class America d'AREVA
        Challenge et de Shosholoza à Valence, le vendredi 9 mars. 
        
          
        Puis, le samedi 10 mars, changement de décor et de bateaux,
        puisque les équipes se retrouveront à Gandia. « Gandia nous
        a invité avec Shosholoza pour une journée
        d'activités dans notre « première base » pour nous souhaiter
        bonne chance et apprécier leur hospitalité encore une fois avant que
        la compétition  ne commence », explique Dawn Riley, General
        Manager d'AREVA Challenge. 
        
           
        Le coup d'envoi des Jeux Franco-Sud-Africains sera donné tôt
        à Gandia, le
        samedi 10 mars au matin. Les régates auront lieu dans le port,
        à bord de Swedish Match 40 (bateau utilisé sur le circuit
        international de match racing), au meilleur des 5 régates. Tandis que
        les marins se mesureront sur l'eau, les membres des équipes et de leurs
        familles pourront profiter d'autres activités : cours de Paella,
        session de shopping à Gandia combinée avec une visite culturelle,
        tournoi de beach volley sur la plage et concours de bateaux à rames. La
        fameuse discipline française de la « pétanque » fera également
        partie de la fête. 
        
           
        Lors de la soirée de remise des prix, les équipes pourront
        partager les meilleurs moments des deux derniers jours.  « Cet
        événement de deux jours sera une grande motivation pour tous; nous
        pourrons partager et comparer nos philosophies, nous distraire et
        recharger également nos batteries. Naturellement nous faisons la
        promotion de nos équipes,
        mais l'événement est organisé en premier
        lieu pour les marins et leurs familles pour s'amuser tout simplement »,
        souligne Lars Böcking, Directeur Marketing de Shosholoz En outre, le
        Capitaine Salvatore Sarno, Directeur de l'équipe, pense que c'est une
        grande occasion pour son équipe : « Nous pouvons montrer une fois
        de plus le nouveau visage de l'Afrique du Sud ». Stephane Kandler,
        CEO d'AREVA Challenge conclut : « Plus de compétition et d'entraînement
        sont toujours de bonnes occasions pour les deux équipes, et nous sommes
        heureux de prouver au monde que prendre part à l'America's Cup, c'est
        aussi partager des valeurs universelles. »  Photo de  Franck Socha
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 Valencia
        , February  25, 2007  OBJECTIF OPTIMISATIONS POUR AREVA CHALLENGE
  Depuis
        la mise à l'eau de FRA 93 juste avant Noël, l'équipe d'AREVA
        Challenge a multiplié les sorties en mer tout en continuant à faire évoluer
        le nouveau Class America français. Après un chantier de développement
        planifié la semaine dernière, tous les navigants ont repris les entraînements
        sur un plan d'eau valencien parfois très agité.
 Le Port
        America's Cup de Valencia commence à sérieusement s'animer ! Les
        teams enchaînent sorties en mer et optimisations de leur nouveau Class
        America, en vue du Louis Vuitton Act 13 (3-7 avril) et surtout des deux
        Round Robin (16 avril-7 mai) qui détermineront les quatre prétendants
        finaux à l'affrontement du Defender suisse, Alinghi détenteur
        de l'America's Cup. Entre les nouveaux bateaux tout juste baptisés en
        Espagne et les écuries parties, qui à Auckland (Néo-Zélandais et Américains),
        qui à Dubaï (Suisses et Suédois), l'hiver a été très studieux pour
        les douze syndicats. Du côté
        français, le rythme s'accélère depuis que FRA 93 a touché
        l'eau pour la première fois fin 2006. Car après les phases de
        validation structurelle qui se sont parfaitement déroulées jusqu'à début
        janvier et qui ont apporté un surcroît de confiance à l'équipe
        d'AREVA Challenge, l'Equipe de France monte progressivement en puissance
        avec déjà vingt six sorties en mer depuis le 8 janvier ! Le Class
        America français a ainsi pu se confronter à d'autres bateaux de la
        dernière génération et confirmer que le potentiel de FRA 93
        correspond bien aux attentes de ses concepteurs. Surtout que le nouveau
        voilier est encore en phase d'optimisation : la semaine dernière a
        ainsi été consacrée à une pause pour les navigants afin d'effectuer
        un chantier de quatre jours sur le bateau. FRA 93 s'approche de
        sa configuration finale, et toute l'équipe travaille d'arrache-pied à
        établir les polaires de vitesse qui permettront à l'équipage de se
        caler lors des duels. Car comme en Formule 1 automobile, il faut à un
        moment donné figer les configurations pour pouvoir en tirer la
        quintessence lors des compétitions.  Du
        tour du monde à Valencia  Toutes les
        équipes de cette 32ème America's Cup devraient d'ailleurs
        être de nouveau opérationnelles à Valencia début mars et toutes
        auront elles aussi, déterminé la configuration finale de leur Class
        America, les ajustements ne touchant plus alors que des points de détail
        afin d'être au maximum des contraintes de jauge (surface de voile, déplacement…).
        Il faut donc s'attendre dans les semaines à venir, à un nouveau coup
        d'accélérateur lorsque les différents syndicats vont se partager le
        plan d'eau pour effectuer leurs derniers réglages en multipliant les
        sorties d'entraînement. Surtout que la météo valencienne est pour le
        moins contrastée avec des journées à plus de vingt-cinq nœuds, et
        des périodes de calmes plats… La base
        d'AREVA Challenge a aussi eu le plaisir d'accueillir Sébastien Josse,
        le multi-tourdumondiste (Jules Verne, Vendée Globe, Volvo Ocean Race)
        pour 24 heures de découverte d'un milieu, si ce n'est nouveau, du moins
        très différent des structures offshore. « Naviguer
        sur un Class America est étonnant : c'est vraiment un déplacement très
        lourd, très étroit, très gîtard mais incroyablement réactif et évolutif !
        C'est un voilier très long à lancer, mais une fois parti, il est
        capable de tourner sur place malgré ses 24 tonnes… Il est très
        sensible aux réglages, a une surprenante manoeuvrabilité, est très
        fin à la barre, et il y a des tensions énormes !  »   Programme
        des semaines à venir   Les
        prochains jours vont être consacrés à la validation et au développement
        des nouveaux composants installés. La part des journées à but
        purement sportif augmentant progressivement à l'inverse des journées
        de test. Le nouveau FRA
        93 correspond aux objectifs qui ont été fixés par l'Equipe de
        France et tient parfaitement sa place face aux adversaires de la génération
        actuelle. FRA 93 est un voilier plus polyvalent, plus raide donc
        plus puissant au près, plus étroit donc plus véloce au portant que
        son prédécesseur. Le plan de pont ayant été conçu en commun par le
        Design Team et les navigants, l'équipage a rapidement trouvé ses
        marques et peut donc se dédier à l'optimisation des réglages.  Stéphane
        Kandler, CEO d'AREVA Challenge : « Depuis
        Noël, nous avons bien passé la phase de validation structurelle et FRA
        93 a depuis mi-janvier, été progressivement optimisé côté gréement,
        appendices, voiles. L'objectif ensuite a été jusqu'à mi février, de
        trouver l'équilibre général du bateau, ce qu'on appelle la « balance ».
        Maintenant, nous approchons de la configuration finale qui sera adoptée
        pour les premières régates d'avril. La phase actuelle se focalise sur
        la connaissance du bateau pour exploiter au maximum ses possibilités.
        Il faut trouver les vitesses optimales qui correspondent aux différentes
        situations de vent et de mer. Cette période est importante puisqu'elle
        va nous apprendre à être réactif dans les configurations délicates
        et spécifiques du duel.  »  Albert
        Jacobsoone, piano : « FRA
        93 n'a pas connu de souci majeur depuis sa mise à l'eau et c'est un
        bon point. La configuration finale est presque atteinte mais il reste
        encore des évolutions à faire sur le gréement et les voiles :
        nous commençons à avoir le bateau bien en main et affinons la façon
        de le mener. Les sorties nous confortent sur le fait qu'il n'a pas de
        trou pour toutes les conditions météo que nous avons déjà rencontrées,
        mais les bateaux sont de plus en plus proches en performance et les détails
        deviennent très importants pour gagner un peu en cap au près, accélérer
        plus rapidement dans la phase de départ… Il nous reste peu de temps,
        soit une vingtaine de jours de navigation, avant le Louis Vuitton Act 13
        et l'objectif d'atteindre les demi finales reste toujours d'actualité  ! »  Fabrice
        Levet, coach : « Nous
        allons essayer d'avoir le plus de rendez-vous sportifs avec les différents
        syndicats : avec Shosholoza pas mal remanié cet hiver, avec
        les Allemands, avec Mascalzone Latino, avec Luna Rossa et
        bientôt avec les Suédois. Nous devrions pouvoir nous confronter
        quasiment tous les jours jusqu'à début avril. En général, nous
        faisons trois phases de départ, puis une régate sur un double
        aller-retour près-portant, et cela deux ou trois fois dans la journée
        selon la météo. FRA 93 s'avère plus facile que FRA 60,
        déjà parce que l'accastillage est neuf et parce que le plan de pont
        est très semblable, mais il a fallu trouver ses marques avec un cockpit
        plus profond et moins large, avec une disposition un peu différente
        pour la cellule arrière.  » 
 FEVRIER
        2007
         
         Valencia
        , February  24,
        2007  DECISION DU JURY POUR AREVA CHALLENGE
  AREVA
        Challenge a fait l'objet d'une procédure auprès du Jury de la 32e
        America's Cup, et la décision du Jury a été publiée hier.
  En raison d'un regrettable
        concours de circonstances, AREVA Challenge est entré en possession de
        photographies du bateau de Luna Rossa ITA 94, prises par un
        photographe de presse indépendant.  Le management d'AREVA Challenge
        a immédiatement reconnu que son équipe avait enfreint le Protocole
        selon l'Article 11.2 (cet article interdit d'observer ou de prendre des
        images d'un autre Class America concurrent à moins de 200 mètres du
        bateau concurrent, ou à l'extérieur de la zone de course officielle)
        .  AREVA Challenge a immédiatement
        pris des mesures internes appropriées dès le lendemain de l'événement
        pour corriger la situation, et informé le Jury de tous les faits et
        circonstances.   Le Jury a pénalisé AREVA
        Challenge en réduisant le nombre de voiles que l'équipe pourra
        utiliser lors de la Louis Vuitton Cup de 45 à 43. Tous les frais liés
        à la procédure ont aussi été attribués à AREVA Challenge.  AREVA Challenge accepte la pénalité
        du Jury. La page est maintenant tournée, et l'équipe est complètement
        concentrée pour gagner les courses à venir. 
 JANVIER
        2007 
         
         Valencia, January
       25
      , 2007 
      
       REPRISE
      EN MER POUR AREVA CHALLENGE  
      
                  
  Après une courte trêve entre Noël
  et les premiers jours de la nouvelle année, l'équipe d'AREVA Challenge a très vite repris le chemin des entraînements
  pour mettre au point FRA 93,
 le nouveau Class America français. Un travail intense à deux mois et demi
  des premières confrontations de la Louis Vuitton Cup…
  
   C'est
  reparti ! La pause de fin d'année a permis à toute l'Equipe de France
  de souffler un peu et faire le plein d'énergie... L'arrivée fin novembre
  2006 de FRA 93, le Class America construit chez Composite Works à La
  Ciotat, avait déjà donné un nouvel élan et décuplé les motivations. Car
  le nouveau bateau est bien né : la « Phase Un » consistant
  à valider la résistance structurelle avant Noël s'est notamment déroulée
  sans aucune mauvaise surprise. Le début d'année 2007 était donc consacré
  à un check-up complet du bateau avant d'engager les premières navigations dédiées
  à la connaissance et la maîtrise de la machine par l'équipage, et à
  l'optimisation de tous les secteurs (appendices, voiles, accastillage…) pour
  monter en puissance.  
  
      
  Dès le 8 janvier, FRA 93 a retrouvé le plan d'eau de la 32e
  America's Cup à Valencia, et tout l'équipage s'est attaché à exploiter un
  plan de pont très inspiré par le précédent Class America français ( FRA
  60) : l'objet de ces sorties d'entraînement est en effet de
  s'adapter rapidement aux nouvelles sensations que procure ce voilier plus
  performant, plus évolutif, plus réactif que celui de la génération 2000,
  optimisé pendant des mois par le Design Team d'AREVA Challenge dans la
  perspective d'en appliquer directement les développements sur FRA 93.
  Et incontestablement, le nouveau Class America satisfait toute l'équipe
  navigante, architecturale et technique, même si chacun sait que le chemin est
  encore long et pavé de surprises jusqu'à l'instant fatidique du 1 er
  avril, jour de l'« unveiling » (présentation des Class
  America des onze Challengers dans leur configuration finale avant le Louis
  Vuitton Act 13 et la Louis Vuitton Cup). 
  
    
  
                                                                                 
  Enchaîner les sorties
  
   
  
       
  En moins de deux semaines, FRA 93 a déjà pu cumuler dix jours
  de navigation qui ont permis de finaliser définitivement le protocole de
  validation avec une sortie en mer avec plus de 25 nœuds de vent ! Mais
  ces tests ont aussi été le point de départ de la longue séquence de prises
  de données pour affiner les performances et optimiser par touches
  progressives les réglages selon les conditions de vent et de mer rencontrées
  (quête de mât, angulation de trimmer, équilibre sous voiles…). Par
  consentement mutuel et désir de confronter leurs nouveaux Class America conçus
  pour la Louis Vuitton Cup et l'America's Cup, l'Equipe de France a ainsi pu
  tirer quelques bords en compagnie d'autres Challengers lors d'entraînements
  communs, confirmant que la voie tracée par le Design Team de Dimitri
  Nicolopoulos était de bonne augure. Le team AREVA Challenge s'est aussi
  renforcé par la venue de trois nouveaux membres : le régatier Frédéric
  Guilmin, l'électronicien Morgan Guillou et le technicien Bret Perry. 
  
    
  
       
  Après trois préparations olympiques en dériveur (Flying Dutchman et
  Laser), cinq titres de Champion de France (Moth et Laser), deux victoires au
  Tour de France à la Voile, du match-racing au niveau international depuis
  1996 avec Luc Pillot, Philippe Presti et Damien Iehl, une première expérience
  des Class America (2002) et plusieurs navigations en trimaran Orma, Frédéric
  Guilmin vient renforcer l'équipe navigante comme régleur du chariot
  de grand voile en apportant aussi son expertise stratégique. De son côté, Morgan
  Guillou complète le team technique dans le secteur sensible de l' électronique
  afin d'affiner et de contrôler les données enregistrées mais aussi pour améliorer
  les mesures en navigation. Enfin, l'Australien Bret
  Perry qui cumule un joli palmarès en course aux antipodes, en monotype
  et lors de la classique Sydney-Hobart, vient apporter ses connaissances dans
  le gréement pour épauler Albert Jacobsoone, désormais focalisé sur son
  poste de piano à bord de FRA 93. 
  
    
  
   Au
  programme dans les semaines à venir : des sessions de cinq à six jours
  de navigation, avec alternance de sorties de mise au point et régates
  amicales avec d'autres Challengers, interrompues par de brèves séquences de
  vérification et ponctuées par des optimisations tout azimut pour arriver au
  summum lors du Louis Vuitton Act 13 (3 au 7 avril), dernier rendez-vous avant
  la Louis Vuitton Cup (1 er Round Robin du 16 au 23 avril ; 2ème
  Round Robin du 25 avril au 7 mai).
  
    
  
   Stéphane
  Kandler, CEO d'AREVA Challenge : 
  
   « FRA
  93 est pour nous l'avant-dernière étape (avant la Louis Vuitton Cup) du
  cycle mis en place en décembre 2001… Après la constitution du team et la réalisation
  de ce nouveau Class America, cette dernière ligne droite est capitale
  puisqu'il faut maintenant être capable de faire de ce bateau l'un des
  meilleurs de cette 32 ème America's Cup. Trois nouveaux membres
  nous ont aussi rejoint pour étoffer notre équipe dans les secteurs du gréement
  et de l'électronique, afin de soulager les navigants Jean-François Cuzon
  (aidé par Morgan Guillou) et Albert Jacobsoone (épaulé par Bret Perry) des
  tâches techniques, tout en renforçant la cellule arrière avec la venue de
  Frédéric Guilmin. Je suis heureux de les accueillir au sein du team AREVA
  Challenge.  » 
  
    
  
   Dimitri
  Nicolopoulos, Coordinateur du Design Team : 
  
   « Je
  pense que nous avons une bonne base avec notre nouveau Class America et notre
  avenir est désormais entre nos mains en ce sens que si nous continuons sur la
  voie que nous nous sommes tracés depuis quatre ans, FRA 93 qui est
  bien né, deviendra un bon bateau. Mais il nous reste du travail à faire pour
  l'optimiser au maximum, puisque nous savons maintenant qu'il est fiable et résistant
  après le protocole de validation effectué à la fin de l'année dernière.  »
  
    
  
   Thierry
  Peponnet, Tacticien de FRA 93 : 
  
   « Nous
  commençons à avoir une grande confiance dans FRA 93 et c'est un point
  important pour l'équipe navigante. Il nous faut maintenant apprendre à le
  sentir, à le régler, pour pouvoir l'utiliser à 100% au mois d'avril. Nous
  n'en sommes probablement aujourd'hui qu'à 85% de son potentiel après huit
  jours de réelles navigations en janvier 2007. Le bateau est en tous cas
  d'entrée de jeu performant mais il nous faut encore trouver les clés de
  fonctionnement pour en tirer la quintessence rapidement . » .jpg)
    
 Photo de  Franck Socha
    
 Pour
        mieux comprendre l'America's Cup : petit
        abécédaire pour débutant 
        
         18è homme : invité à
        bord d'un Class America. Place hautement convoitée qui permet d'être
        au cœur de l'action. Le 18ème homme est positionné à
        l'arrière du bateau. 
        
         ACC :
        America's Class Cup. Le bateau officiel de l'America's Cup 
        
         Aiguière d'Argent : La Coupe de
        l'America. Sa forme rappelle celle d'un grand pichet. 
        
         Bouts : cordes ou ficelles qui
        permettent de tendre et régler les voiles 
        
         Bowman : N°1. Equipier d'avant
        qui se trouve régulièrement à l'avant du bateau ou dans la mâture,
        d’où son surnom : le singe 
        
         Chase boat : Bateau à moteur qui
        suit le Class America alors que celui-ci évolue sous voiles. C'est le
        seul bateau autorisé à pénétrer dans la zone de course pendant un
        match. 
        
         Class America (ACC : America's
        Class Cup) : Appellation des bateaux qui concourent dans la compétition
        de l'America's Cup. La taille du bateau répond à une jauge précise. 
        
         Circling : phase de départ durant
        laquelle les bateaux se chassent et se tournent autour pour prendre
        l'ascendant sur l'opposant. 
        
         Coupe des 100 Guinées :
        appellation d'origine de la Coupe de l'America 
        
         Crew list : liste de référence
        des navigants fournie chaque jour de navigation 
        
         Darséna Intérior : port spécialement
        créé à Valence pour accueillir la 32ème édition de
        l'America's Cup 
        
         Day off : journée sans
        navigation. Journée de repos pour l'équipe. Le samedi est
        traditionnellement le day off de la semaine 
        
         Deed of Gift : texte fondateur qui
        définit, en trois pages, les règles de l'America's Cup. 
        
         Dial Up : phase de départ durant
        laquelle les deux bateaux se retrouvent face au vent et s'observent.
        Avec peu de vitesse cette phase d'arrêt est délicate. L'objectif est
        de prendre un ascendant sur son adversaire. 
        
         Flight : série de matchs où un
        syndicat en rencontre un autre 
        
         ForeDeck : Bâtiment prestigieux
        avec une vue imprenable sur le plan d'eau. Il accueille les VIP et
        l'Aiguière d'argent pendant les périodes de régates. 
        
         Grinder : wincheur. Equipier qui
        tourne les manivelles des moulins à café 
        
         Job List : liste des travaux à
        effectuer quotidiennement 
        
         Jumpers : Guignols ! Barres de flèche,
        dans la partie supérieure du mât, qui permettent de préformer l'espar
        en navigation 
        
         Louis Vuitton Cup : phase de sélection
        du Challenger qui rencontrera le Defender en finale de l'America's Cup.
        Cette épreuve comporte des Round robins, des semi-finales et finales. 
        
         Mixed zone : espace dédié aux
        journalistes où se rendent deux membres de chaque équipe après chaque
        journée de régates. Cette zone est un espace vivant d'échange entre
        les médias et les équipes. 
        
         Morning briefing : rendez-vous
        quotidien du matin durant lequel le planning de la journée est rappelée 
        
         Morning meeting : petite feuille
        de choux quotidienne d'ACM/ Elle résume et présente les grandes lignes
        de la journée de régate, et rappelle le classement provisoire. 
        
         Pairing list :
        "feuille de match" du Round Robin qui liste l'ordre des
        flights et des matchs. 
        
         Piano : espace situé en arrière
        du mat où reviennent les drisses sur des taquets coinceurs. La position
        des taquets ressemble aux touches d'un piano. 
        
         Pitman : équipier chargé du
        piano. Il gère la montée et l'affalée des voiles pendant la régate 
        
         Quotes : commentaires à chaud sur
        la régate du jour qui est insérée dans le communiqué de presse 
        
         Round Robin : Phase qualificative
        de match racing durant laquelle tous les concurrents s'affrontent les
        uns après les autres. Chaque victoire vaut 1 point. Au final l'équipe
        qui comptabilise le pus grand nombre de points remporte le Round Robin 
        
         Rumors and Lies : Appellation des
        rumeurs qui s'entendent ou se lisent dans les milieux bien (ou mal)
        informés. Ces informations (fondées ou non) servent aussi à déstabiliser
        les adversaires. 
        
         Spare : matériel de rechange 
        
         Shore Team : équipe à terre qui
        prépare, répare, entretien et "bichonne" le Class America 
        
         Tender : bateau à moteur qui
        porte du matériel de rechange (voiles, tangon, …) et reste à
        proximité du Class America pendant les courses pour parer à tout
        incident 
        
         Tow line : bout qui relie le Class
        America à son Tug Boat 
        
         Umpire : arbitre qui suit en
        permanence les Class America à bord d'un zodiac. Il siffle les pénalités. 
        
         VIP :
        Very Important People 
 Glossary 
 18th
        Man: A
        guest who is invited on the America’s Cup Class yacht. 
        It is a highly coveted invitation which puts the guest in the
        heart of the action.  The 18th
        man is positioned in the back of the boat. 
        
         ACC:
        America’s
        Cup Class – the official boat of the America’s Cup. 
        
         ACM:
        America’s Cup Class Management – the official manager of the 32nd
        America’s Cup. 
        
         Bowman:
        The team member who is found regularly on the front of the boat or up
        the mast. 
        
         Chase
        Boat:
        A motorboat that follows directly behind the AC yacht. 
        The chase boats are the only non-umpire boats that are allowed in
        the racing zone. 
        
         Circling:
        A phase during the pre-start when competitors chase each other to gain
        the advantage.  The chase
        often results in constant turns or circles. 
        
         Crew
        List: A
        list of the sailors on board each day 
        
         Darsena
        Interior: The
        harbor that was created to host the 32nd America’s Cup 
        
         Deed
        of Gift: The
        text which defines the rules of the America’s Cup 
        
         Dial
        Up: A
        phase during the pre-start during which the two boats, sailing next to
        each other, turn to face directly into the wind. 
        With little speed, this maneuver is very delicate. 
        The objective is to take the advantageous position over your
        opponent. 
        
         Flight:
        A
        series of matches 
        
         Foredeck Club:
        A
        prestigious building with a spectacular view of the water. 
        It accommodates VIP’s and the America’s Cup. 
        
         Grinder:
        A
        team member whose job it is to turn the handles which control the
        winches that trim the sails.  Turning
        the handles is like a “coffee grinder”. 
        
         Halyard:
        The rope that raises, lowers, and holds a sail in place on the mast. 
        
         Jumpers:
        Small
        bars at the top of the mast that can be adjusted during racing. 
        
         Louis
        Vuitton Cup: The
        challenger selection series that decides which team will face the
        defender in the America’s Cup finals. 
        It is composed of a round robin in which all the teams race each
        other and then semi-finals and a finals. 
        
         Mixed
        Zone: A
        space dedicated to journalists and team members. 
        Each day, after racing, two members from each team go to the
        mixed zone to meet the media. 
        
         Morning
        Briefing: A
        meeting in which the day’s plans are reviewed by the team. 
        
         Morning
        Meeting: A
        small daily brief that is put out by ACM each day to preview the day’s
        races and recap the rankings. 
        
         One
        Hundred Guinea Cup:
        The original name of the America’s Cup. 
        
         Pairing
        List: The
        list of flights and matches. 
        
         Pit:
        The space situated behind the mast where all the halyards and sheets
        come together. 
        
         Pitman:
        The team member who is in charge of the pit. 
        During racing, the pitman is in charge of raising and lowering
        the sails. 
        
         Round
        Robin:
        The qualification stage of a match racing regatta. 
        In this phase, each team must race each other once. 
        Each victory is worth one point. 
        The winner of the Round Robin is the team with the most points. 
        
         Sheets:
        Ropes
        that are used for adjusting the sails in and out. 
        
         Shore
        Team:
        Team members who work on shore to prepare, repair, and modify the AC
        boat. 
        
         Tender:
        A motorboat that carries the spares and repair materials for the team. 
         
        
         Tow
        Line:
        The rope that is used to tow the AC boat behind the tender or chase
        boat. 
        
         Umpire:
        The official judge who follows the race to call the penalties. 
        
         
 Photo de  Franck Socha
          
 LES
        FEMMES D’AREVA CHALLENGE 
        
          L’America’s
        Cup a longtemps été une affaire d’hommes. Peu de femmes y évoluent
        depuis la création du plus vieux trophée sportif au monde, il y a plus
        de 150 ans. Aujourd’hui, AREVA Challenge, Equipe de France pour la 32e
        America’s Cup, bénéficie de l’expérience de femmes à des postes
        réservés traditionnellement aux hommes, à bord comme à terre.
 La
        plus emblématique d’entres elles est Dawn Riley. 
        
         General
        Manager de l’équipe AREVA Challenge, cette américaine née à Détroit,
        Michigan, est en charge de gérer la cohésion de l’ensemble des départements :
        design team, équipe à terre, équipe navigante… A 41 ans, Dawn Riley
        fait bénéficier l’ensemble de l’équipe de son expérience et de
        ses compétences en tant qu’équipier à bord mais également dans
        l’organisation au quotidien. Elle est la première femme à gérer un
        syndicat de l’America’s Cup. Elle est également la seule femme et
        seul équipier à avoir participé à 3 America’s Cup et 2 Whitbreads
        (tour du monde en équipage avec escales, actuelle Volvo Ocean Race).
        
         Elle
        a remporté l’America’s Cup en 1992 et a assuré avec succès la
        gestion de projets multinationaux depuis les années 80 au poste de
        Directrice Générale d’America True en 2000 et d’America3, équipe
        exclusivement féminine, en 1995.
        
         Dawn
        Riley est également engagée dans différents projets sociaux
        favorisant l’accès au sport pour tous, plus particulièrement auprès
        des femmes et des jeunes. Elle exerce notamment la fonction de Président
        Directeur Général d’America True Foundation et a été Présidente
        de la Women’s Sports Foundation. 
        
         AREVA
        Challenge compte parmi l’équipe navigante Katie
        Pettibone. 
        
         De
        nationalité américaine et originaire de Port Huron, Michigan, Katie,
        34 ans, baigne dans l’esprit « voile » depuis plusieurs
        années. 
        
         Après
        deux éditions de la Volvo Ocean Race en 1997 et 2001, deux campagnes de
        l’America’s Cup en 1995 sur America3 et en 2000 à
        bord d’America True, et quelques épreuves
        classiques comme la Sydney Hobart, Katie Pettibone a rejoint l’équipe
        d’AREVA Challenge au poste de régleur. 
        
         Son
        rôle à bord consiste à régler finement les voiles afin que le bateau puisse gagner en vitesse,
        tout en restant en communication avec le barreur. Outre ses compétences
        de navigante et son diplôme de Biologie Maritime de l’Université de
        Miami, Floride, elle intervient également au niveau de la cellule
        juridique de l’équipe puisqu’elle vient d’obtenir son diplôme de
        Droit de l’Université Mc George de Sacramento, Californie. 
        
         Une
        femme de talent, Marie-Anne
        Moullec, est venue renforcer l’équipe à terre en charge
        d’entretenir, de réparer et de modifier le bateau. 
        
         Cette
        jeune « boat builder » quimpéroise de 30 ans vérifie le
        bateau avant sa mise à l’eau chaque jour, et est plus particulièrement
        responsable du système de barre. Avant d’intégrer AREVA Challenge,
        elle a participé à la construction de nombreux bateaux à travers différents
        projets, des 60 pieds monocoque de Bernard Stamm (Vendée Globe 2000) ou
        de celui de Dominique Wavre, aux 60 pieds multicoque (Géant, Banque
        Populaire, Gitana, Foncia), en passant par des projets Mini Transat.
        
        En
        plus de ses compétences à terre, Marie-Anne est reconnue en tant qu'équipier
        et a participé à de nombreuses courses avec des skippers de renom :
        Mini Med avec Alex Pella, Challenge Mini avec Erwan Leroux, l’Open Demi Clé ou encore le Grand
        Prix Petit Navire.               
        .jpg)  .jpg)   Toutes les
            photos sont de  Franck Socha
         
 DECEMBRE
        2006 
          Valencia, December 21,2006
        
 AREVA
        CHALLENGE :
        LES TEMPS FORTS DE L'ANNEE 2006
  
        2006 a été un tournant capital pour AREVA Challenge
        puisque le syndicat français a pu réellement concrétiser ses
        ambitions avec l'arrivée d'un partenaire titre et la construction d'un
        nouveau Class America. 
        
          
        A l'orée d'une saison décisive puisque débuteront dès le mois
        d'avril 2007, les premières confrontations pour la sélection du
        Challenger de l'America's Cup, petite rétrospective sur une année
        riche pour l'Equipe de France. 
        
                               
         Cinq ans !
        
          
        Voici déjà 5 années à l'occasion du Salon Nautique de Paris,
        que Ortwin et Stéphane Kandler déclaraient leur détermination à défendre
        les couleurs de la France pour l'America's Cup 2007… Et après cinq
        années, d'espoirs et d'épreuves, de volontés et de retournements, de
        progrès et d'incertitudes, voici enfin que la réalité a rejoint le rêve :
        FRA 93, le nouveau Class America de AREVA Challenge non
        seulement navigue depuis plus d'une semaine, mais vient déjà de
        valider sa conception structurelle… Place à la pause de Noël avant
        d'enchaîner dès les premiers jours de janvier 2007, la phase de mise
        en main pour l'équipage, de sensations pour le barreur, d'optimisation
        pour les maîtres voiliers, d'évolution pour les concepteurs… Avant
        les premières régates en flotte de l'Acte 13, du 3 au 7 avril. Il
        reste donc trois mois aux soixante-douze membres de AREVA Challenge
        pour tirer la quintessence d'un Class America qui s'avère déjà bien né.
        Mais auparavant, il a fallu que chacun donne le meilleur de lui-même
        pour atteindre le stade du syndicat compétitif avec l'arrivée du
        partenaire titre et le commencement de la construction de FRA 93.
        Petit retour sur la saison 2006…
        
          
        
         *L'Equipe de France prépare la saison sur sa base d'entraînement de
        Gandia (Espagne) afin d'être au meilleur de sa forme pour les trois
        Actes programmés à Valencia mi mai et fin juin. *Après l'arrivée de
        DCN en décembre 2005, d'autres contacts ont été engagés et l'équipe
        travaille dur pour annoncer l'arrivée de nouveaux partenaires.
 *L'équipe navigante s'entraîne sur différentes épreuves et différents
        supports : Sébastien Col participe au match racing d'Auckland du 24 au
        29 janvier ; Thierry Peponnet et Sébastien Col représentent l'équipe
        sur l'épreuve d'Antibes du 24 au 26 février et terminent
        respectivement 8ème et 2ème, puis sur celle de Marseille du 2 au 5
        mars avec la victoire de Thierry Peponnet et une 4ème place pour Sébastien
        Col.
 *Thierry Peponnet avec Benoît Briand, Hervé Cunningham, Thierry
        Douillard, Tanguy Cariou, sont au Brésil sur le Swedish Match Tour du
        14 au 19 mars : ils terminent seconds face à James Spithill (Luna Rossa
        Challenge).
 *Le Design Team collabore avec DCN, partenaire officiel de l'équipe :
        grâce à leurs différents champs d'expertise, une campagne de tests de
        résistance des matériaux est menée pour choisir les fibres de
        carbone, le nid d'abeille… et des développements novateurs sont
        explorés après simulations et essais en bassin de carène.
 *Après avoir travaillé à Gandia sur les modifications, l'allègement
        et la remise à neuf de FRA 60 afin que le Class America français soit
        prêt à naviguer et performant pour les Louis Vuitton Acts en mai, l'équipe
        à terre procède au démontage du matériel à partir du 20 mars pour
        s'installer à Valencia, dans le village construit pour la 32ème
        America's Cup.
 *Sébastien Col avec Christophe André, Teva Plichart et Gilles Favennec
        remportent le 26 mars le Marseille International Mach Race, épreuve de
        Grade 1.
 *La nouvelle base de Valencia est ouverte le 2 avril. La reprise des
        entraînements débute par une semaine de tests consacrés à
        l'optimisation et à la validation du bateau avant les Actes.
 *Le 5 avril, AREVA annonce officiellement son soutien à l'Equipe de
        France : K-Challenge porte désormais le nom d'AREVA Challenge.
 *Jacques-Emmanuel Saulnier, Directeur de la communication et
        porte-parole d'AREVA, indique que " l'America's Cup fait partie des
        grands événements sportifs mondiaux, ce qui représente une opportunité
        exceptionnelle pour un Groupe comme le nôtre. Nous sommes très heureux
        de retrouver la communauté de la voile et de partager une fois encore,
        les ambitions de l'Equipe de France ".
 *Le 13 avril, le Design Team fournit au chantier Composite Works les
        plans du futur Class America français : la construction de la préforme
        du bateau débute à La Ciotat.
 *Le 8 mai dans huit à dix noeuds de vent, FRA 60 tire ses premiers
        bords sous ses nouvelles couleurs d'AREVA Challenge. Un programme léger
        pour cette reprise qui a pour objectif de vérifier que le bateau, après
        cinq mois d'optimisation dans sa base d'entraînement de Gandia, est prêt
        à reprendre les séances d'entraînement en vue des Louis Vuitton Acts.
 *La construction du moule femelle de la coque débute à La Ciotat.
 *Le 14 mai, après les victoires de Trapani contre Alinghi et Emirates
        Team New Zealand, * une nouvelle grosse équipe s'incline devant AREVA
        Challenge : le Desafío Español 2007. *L'Equipe de France termine dixième
        de l'Acte 10 (match-racing) et septième de l'Acte 11 (régates en
        flotte).
 *Les moules de coque et de pont sont en phase de finition chez Composite
        Works.
 *L'Acte 12 débute fin juin : après le Round Robin, AREVA Challenge
        termine en tête du troisième groupe à égalité de points avec
        Shosholoza dans le deuxième groupe, mais le fait d'avoir remporté leur
        duel contre l'équipe de Thierry Péponnet, permet aux Sud Africains de
        prendre la 8ème place devant les Français.
 *L'Acte 12 conclut la saison ACC Championship le 2 juillet : AREVA
        Challenge confirme sa septième place au Louis Vuitton Ranking, ce qui
        correspond au groupe des Challengers qui ont provisoirement deux points
        bonus pour la Louis Vuitton Cup avant l'Act 13.
 *L'Equipe de France décide de modifier l'organisation de la cellule
        arrière : le 6 juillet, Sébastien Col et Thierry Peponnet inversent
        leur rôle à bord.
 *La construction de la coque et du pont du nouveau Class America français
        débute à La Ciotat : le 10 juillet, le nouveau bateau de l'équipe
        AREVA Challenge se voit attribuer le numéro FRA 93.
 *Après avoir remporté les Internationaux de France de Match Racing à
        Pornichet, Sébastien Col et l'équipage AREVA Challenge (Christophe
        André, Gilles Favennec, Teva Plichart, Jean-François Cuzon) s'imposent
        lors du Danish Open : ils battent trois victoires à une, Jesper Bank
        (United Internet Team Germany).
 *Après un processus de recherche et de sélection intensif, Tom
        McLaughlin (Etats-Unis) et Fabrice Levet (France) sont choisis pour
        renforcer l'équipe, respectivement comme coordinateur et coach du
        Sailing Team AREVA Challenge.
 *La configuration de la cellule arrière pour la reprise des entraînements
        d'AREVA Challenge sur le plan d'eau de Valence est désormais la
        suivante : Sébastien Col à la barre, Thierry Peponnet à la tactique,
        Tanguy Cariou à la stratégie et Jean-François Cuzon au poste de
        navigateur.
 *Le 25 août, Sébastien Col prend la première place du classement
        mondial en match racing de la Fédération Internationale de Voile
        (ISAF). Il est également premier au classement général du World Match
        Racing Tour après trois épreuves.
 *L'assemblage de FRA 93 commence chez Composite Works : le chantier est
        parfaitement dans les temps pour livrer le nouveau Class America français
        à Valencia.
 *L'équipe d'AREVA Challenge continue ses sorties d'entraînement à
        bord de FRA 60.
 *Le 15 novembre, FRA 93 arrive dans sa base espagnole : toute l'équipe
        technique s'active pour terminer le Class America.
 *Dimitri Nicolopoulos, coordinateur du Design Team, commente : "
        c'est presque quatre années de travail que nous regardons. Ce bateau va
        maintenant devenir celui de toute une équipe qui va se l'approprier, et
        une nouvelle étape de mise au point va commencer. "
 *Le 24 novembre, l'acteur Jean-Marc Barr casse la traditionnelle
        bouteille de champagne aux côtés de Anne Lauvergeon, PDG d'AREVA, et
        de Stéphane Kandler, CEO d'AREVA Challenge : le nouveau FRA 93 est
        baptisé en présence de plus de quatre cents invités.
 *Après trois semaines de finition, de mise au point, de validation, FRA
        93 tire ses premiers bords le 13 décembre par quinze nœuds de vent et
        une mer formée.
 *Après huit jours de tests et de vérifications de la structure et du
        comportement de FRA 93, l'Equipe de France marque une pause pour les fêtes
        de fin d'année le 21 décembre.
 Anne
        Lauvergeon en compagnie de Jean Marc Barr le parrain de FRA93 
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            Toutes les
            photos sont de  Franck Socha
           -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Programme
        2007
  Sorties
        en mer dès les premiers jours de janvier, entraînements,
        optimisations,définition du jeu de voiles final, recherches sur le bulbe, études
        sur une nouvelle quille…
 *Premières confrontations en course avec les régates en flotte du 3 au
        7 avril 2007, puis Louis Vuitton Cup du 16 avril au 12 juin.
 
  Valencia, December 13,
        2006
 PREMIERS
        BORDS POUR FRA 93 A VALENCE
  L’hiver
        continue d’être riche en émotions pour AREVA
        Challenge : FRA 93, le nouveau bateau de l’Equipe
        de France construit pour participer à la 32e America’s
        Cup, a tiré ses premiers bords aujourd’hui sur le plan d’eau de la
        compétition à Valence, en Espagne.
    Le moment de la première navigation est toujours délicat
        pour un Class America, et entouré de beaucoup de précautions.
        
         Mais
        tout s’est déroulé au mieux pour FRA 93 qui a passé avec succès
        ses premiers tests, comme en témoignent les membres de l’équipe : 
        
            Dimitri Nicolopoulos, Coordinateur du Design Team :
        « Je crois que l’on peut qualifier cette journée de
        « baptême du feu » pour FRA 93. Nous sommes vraiment
        satisfaits de la manière dont cela s’est passé aujourd’hui, car
        nous avons navigué au près dans des conditions de vent et de mer réalistes
        (c'est-à-dire environ 15 nœuds de vent et pas mal de vagues), et
        en chargeant le bateau au maximum. Nous avons donc fait un grand pas en
        avant en ce qui concerne la confiance dans la structure du bateau. Tout
        le monde est très content. » 
        
            Yannick Le Morvan, Shore Manager : « Je
        suis très positif quand à l’avenir du bateau, et satisfait
        d’obtenir des résultats et des chiffres correspondant à ce que nous
        attendions dès les premiers jours de navigation « en poussant »
        le bateau. Nous sommes très fiers, après 15000 heures de travail de
        Design et 24000 heures de construction pour le Shore Team. » 
        
            Sébastien Col, Barreur : « Nous avons
        navigué aujourd’hui dans des conditions idéales pour fiabiliser le
        bateau. Nous avons même eu de bonnes surprises, car le bateau est bien
        équilibré. Pour le moment il n’y a que du positif, et il n’y a
        qu’à regarder les visages de tous les gens à bord pour le savoir ! » 
        
            Thierry Peponnet, Tacticien : « Pour
        le moment les résultats sont très encourageants et très
        satisfaisants. Nous sommes montés en tension petit à petit pour
        prendre FRA 93 en mains selon le protocole que nous avions établi pour
        vérifier sa fiabilité. Il y a donc eu une prise de pression partout
        petit à petit afin de tout
        bien analyser et vérifier, et pour le moment cela se passe bien. » 
        
           Stephane Kandler, CEO d’AREVA Challenge, conclut : « Tout
        d'abord, je veux remercier toute l'équipe pour le travail colossal qui
        a été effectué depuis le lancement de la construction du bateau en avril,
        en particulier le Shore team et le Design team. Ce que nous avons réalisé
        avec une équipe de 70 personnes seulement est remarquable en soit, car
        nous avons mené de front en moins de huit mois des chantiers complexes
        et intenses, dont la construction de la base de Valence et le nouveau
        bateau sont les éléments les plus visibles. Je crois que nous pouvons
        être fiers de ce qui a été accompli et nous allons pouvoir maintenant
        dédier toute notre énergie au développement de FRA 93
        qui portera les couleurs de la France dès avril 2007. Il est encore
        trop tôt pour juger de ses performances avant de nous comparer à nos
        concurrents "sur le terrain", mais nous retiendrons que sa
        naissance nous a permis de constater qu'il est conforme à ce que nous
        voulions et qu'il est arrivé à l'heure prévue. Les choses commencent
        donc bien et, comme notre histoire nous l'a prouvée depuis cinq ans, il
        n'y a pas de raison que cela ne continue pas ainsi. Il n'y a plus qu'à
        travailler dur pour en faire un pur-sang... » 
         
         
        
        Les prochaines
        navigations sur FRA 93 se
        poursuivront jusqu’à Noël, avant de reprendre tout début janvier
        après une semaine de repos bien méritée pour toute l’équipe. .jpg)  
 
 Avril
        2006 America’s
        Cup 2007 :
        
         AREVA
        partenaire titre de l’Equipe de France
        
          
        
          AREVA
        apportera son soutien à l’équipe de France K-CHALLENGE en vue de la
        32ème
        édition de l’America’s Cup qui se tiendra à l’été 2007, à
        Valence (Espagne).
 Le
        bateau et son équipage porteront désormais le nom d’AREVA-CHALLENGE.
        
         Partenaire
        du Défi français en Nouvelle-Zélande en 2003, AREVA est fier de
        rejoindre
        la compétition aux côtés de celles et ceux qui défendront les
        couleurs de notre pays.
        
         A
        l’issue de la précédente édition, le groupe avait choisi de ne pas
        donner de suite immédiate aux différentes propositions en raisons de
        sollicitations financières trop élevées et d’antagonismes dont il
        ne souhaitait pas être l’arbitre.
        
         Ces
        sujets ont été résolus : la Fédération Française de Voile a
        attribué son label à
        K-Challenge, et celui-ci a sollicité AREVA pour un
        montant de 12,5 millions d’Euros. Ce
        chiffre est légèrement inférieur à la précédente contribution. A
        l’heure ou nous
        nous réunissons tous sous
        une même bannière, cette somme entre dans les
        moyens susceptibles d’être
        déployés pour développer la marque AREVA. Elle va
        aussi
        permettre à l’équipe de poursuivre sa préparation dans de bonnes
        conditions.
        
         D’autres
        projets ont été étudiés mais ils ne répondaient que partiellement
        aux
        critères fixés. Cette opération
        permet en effet à la marque AREVA d’accroître sa
        notoriété en France comme
        à l’international, et d’être associée à une compétition
        
        
        dont
        les valeurs sont proches de celles du groupe : innovation technologique,
        esprit d’équipe et valorisation des énergies sans CO2.
        
         Pour les
        collaborateurs de l’entreprise, c’est une occasion unique de
        mobilisation autour
        d’un projet attractif et valorisant.
        
         Jacques-Emmanuel
        Saulnier, Directeur de la communication et Porte-parole
        d’AREVA, a indiqué que «
        l’America’s Cup »  fait
        partie des grands événements
        sportifs
        mondiaux, ce qui représente une opportunité exceptionnelle pour un
        groupe comme le nôtre. Nous sommes très heureux de retrouver la
        communauté de la voile et de partager une fois encore les ambitions de
        l’équipe de France ».
        
         «
        AREVA est, dans sa catégorie, un grand champion international. Sa
        contribution
        et
        son expérience de l’America’s Cup vont nous permettre de poursuivre
        ensemble l’aventure sportive et de chercher à atteindre les
        meilleures performances dans cette compétition internationale légendaire»
        a déclaré pour sa part Stéphane Kandler, Directeur Général de
        K-CHALLENGE. 
 
        
          
         
        
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