Aix
les Bains
Théâtre
du Casino Grand Cercle
Opéra
Samedi
27 novembre 2010
« Rigoletto »
de Guisèpe Verdi
Dans
le cadre du 2eme Festival d’Art Lyrique d’’Aix les Bains organisé par la
dynamique Association « Vivre au Conservatoire » présidée par
Didier Pillet, l’opéra « Rigoletto » de Guisèpe Verdi a
enthousiasmé la nombreuse assistance de part l’interprétation des comédiens
et du rythme soutenu tout au long des 3 actes.
Une
belle réussite pour cette « petite » association, car monter avec
succès une telle soirée digne de professionnels, n’est pas donné à tout le
monde !
A
refaire la saison prochaine
L’histoire
(exraits tirés de Wikipdia)
« Rigoletto » est un opéra italien en trois actes et quatre tableaux de Giuseppe Verdi, sur un livret de Francesco Maria Piave, d'après la pièce de Victor Hugo Le roi s'amuse, créé le 11 mars 1851 au théâtre de la Fenice à Venise.
Il s'agit du 17e opéra du compositeur, formant avec « Le Trouvère (1853) et La Traviata « (1853), la « trilogie populaire » de Verdi.
Centré sur le personnage dramatique et original d'un bouffon de cour, Rigoletto fit initialement l'objet de la censure de l'empire austro-hongrois. « Le roi s'amuse »avait subi le même sort en 1832, interdit par la censure et repris seulement cinquante ans après la première.
Triboulet devient Rigoletto et François 1er le Duc
Ce qui,
dans le drame d'Hugo, ne plaisait ni au public ni à la critique, était la
description sans détour de la vie dissolue à la cour du roi de France, avec au
centre le libertinage de François
Ier. Dans l'opéra, le livret transfère l'action, par compromis, à la cour
de Mantoue
qui n'existe plus à l'époque, remplace le roi de France par le duc, et le nom
de Triboulet
par celui de « Rigoletto ».
« Rigoletto» offre non seulement une combinaison parfaite
de richesse mélodique et de pouvoir dramatique, mais il met en évidence les
tensions sociales et la condition féminine subalterne dans laquelle le public
du XIXe siècle pouvait facilement se reconnaître. La répétition
constante, dès le prélude, de la note do en rythme pointé vient
marquer le thème de la maledizione (« malédiction »).
Acte
I
Premier tableau
La
scène se passe dans une grande salle du palais où le duc de Mantoue donne un
bal. Le duc entre en scène en compagnie de Borsa, un de ses courtisans :
il lui fait des confidences au sujet d'une jeune fille d'une grande beauté
qu'il a aperçue à l'église (« Della mia bella incognita borghese »[]).
Il a découvert où elle demeure et de loin, lui fait la cour ; toutefois,
il ignore qui elle est et réciproquement.
Borsa
attire l'attention du duc sur un groupe de dames, parmi lesquelles se trouve la
comtesse Ceprano (« Quante beltà... mirate »)[].
Le duc s'approche d'elle, et lui exprime son regret qu'elle quitte la cour pour
rentrer à Ceprano. Il lui offre son bras pour la reconduire ; le comte
Ceprano qui, de loin, a remarqué ce manège, est pris à partie par Rigoletto,
le bouffon de la cour, bossu et difforme, qui le nargue de ce qu'il ne peut empêcher
le duc de courtiser sa femme (« In testa che avete ? »).
Rigoletto
sort. Entre alors Marullo, un autre courtisan : il annonce (« Gran
nuova! »)[] qu'il vient
de découvrir que le bouffon a une maîtresse (« Quel mostro? Cupido?
Cupido beato! »)[].
Le
duc, suivi de Rigoletto, revient. Il est en colère à cause de la présence de
Ceprano qui empêche toute intrigue avec la comtesse. Rigoletto lui suggère
alors d'enlever cette dernière et d'éliminer le comte. Puis il se moque du
comte et le duc lui conseille d'être moins impertinent. Borsa et d'autres
courtisans se promettent, avec Ceprano, de se venger du bouffon. Rigoletto
fanfaronne au motif que nul n'osera porter la main sur lui.
Soudain,
le vieux Monterone fait irruption dans la salle (« Ch'io gli parli ») :
le duc ayant séduit sa fille, il vient, devant toute la cour, dénoncer les mœurs
du duc. Rigoletto, tout claudicant, se glisse auprès du vieillard et le tourne
en dérision (« Voi congiuraste contro noi, signore »)[].
Ne supportant pas les propos de Monterone, le duc le fait arrêter ;
Monterone lance alors une malédiction contre Rigoletto. Les courtisans
commentent la malédiction qui vient de s'abattre sur Rigoletto (« Oh
tu che la festa audace »).
Second tableau
De
nuit, Rigoletto rentre chez lui tout en repensant à la malédiction de
Monterone (« Quel vecchio maledivami »)[].
Au moment où il va franchir la porte d'entrée de sa maison, il est accosté
par un tueur à gages, Sparafucile, qui lui propose ses services. Bien qu'il
n'en ait pas besoin pour le moment, Rigoletto lui demande son nom et où on peut
le trouver. Une fois l’assassin parti, le bouffon s'engage dans un soliloque
au cours duquel il dresse un parallèle entre leurs professions respectives,
l'un ayant pour arme sa langue et l'autre vivant de son épée.
Il
déplore sa situation à la cour et exprime sa haine des courtisans, qui ne
cessent de le haïr et de le mépriser.
Il ouvre sa porte et se trouve accueilli par sa fille Gilda.
Elle
lui demande de lui parler de leur famille. Il l'interrompt et lui recommande de
ne jamais sortir de la maison ; elle le rassure en disant qu'elle ne sort
que pour aller à l'église. Comme elle insiste pour qu'il lui parle de sa mère
morte, Rigoletto lui demande de ne pas l'obliger à se souvenir de son bonheur
perdu. Gilda essaie de le persuader de lui révéler quelque chose de son pays,
de sa famille et de ses amis, mais en vain.
Toujours
soupçonneux, Rigoletto appelle Giovanna, la gouvernante, et lui ordonne la plus
grande vigilance (« Veglia, o donna, questo fiore »[].
Il croit entendre quelqu'un à l'extérieur et sort. Alors que le bouffon scrute
la ruelle, le duc se faufile à l'intérieur de la cour. Rigoletto revient et
demande à Giovanna si Gilda et elle-même ne sont jamais suivies lorsqu'elles
vont à l'église. Elle lui assure que non. Il lui ordonne de toujours bien
verrouiller la porte. Rassuré, il dit au revoir à sa fille et s'en va,
laissant le duc stupéfait de ce qu'il vient de découvrir. Gilda éprouve du
remords quant au fait d'avoir caché à son père qu'à la sortie de la messe,
un jeune homme l'a suivie, et elle confie à Giovanna qu'elle en est devenue
amoureuse (« Giovanna, ho dei rimorsi »).
Le
duc sort de sa cachette, fait signe à Giovanna de disparaître et se jette aux
pieds de Gilda. Celle-ci, surprise, appelle à l'aide mais ne résiste plus
quand le duc lui chante tendrement son amour
Il
se dit être un pauvre étudiant du nom de Gualtier Maldè mais avant qu'il ne
puisse parler davantage, Giovanna vient signaler qu'elle a entendu marcher dans
la ruelle. Gilda lui demande de faire sortir le duc. Avant de se quitter, ils échangent
d'ardentes paroles (« Addio... speranza ed anima »).
Restée
seule, Gilda rêve sur le nom de son bien-aimé.
Borsa,
Ceprano et d'autres courtisans, prenant Gilda pour la maîtresse de Rigoletto
s'apprêtent à réaliser leur projet d'enlèvement quand Rigoletto vient vers
eux (« Zitti, zitti, moviamo a vendetta »[
Ils lui font croire qu'ils sont là pour enlever la femme de Ceprano et lui
proposent de les assister dans leur entreprise en lui mettant un masque ;
ils lui demandent alors de tenir l'échelle. Le bouffon croit que c'est
l'obscurité qui l'empêche d'y voir. Certains courtisans parviennent à enlever
Gilda qui appelle au secours. Rigoletto, assourdi par le bandeau, n'entend pas
cet appel. Il arrache tout de même son masque, se rue dans la maison et
comprend que Gilda a été enlevée. Il commence à croire à la malédiction de
Monterone.
Acte II
Le second acte se passe dans le salon du duc. Celui-ci est seul et très affecté par l'enlèvement de Gilda, par des ravisseurs qu'il ne connait pas. En vérité ce sont les courtisans.
Arrivent les courtisans qui lui racontent ce qui s'est passé. Ayant pris par méprise Gilda comme la maitresse de Rigoletto, ces derniers l'enlève, ne sachant pas qu'elle est en réalité la fille de Rigoletto. Lors de l'enlèvement, ce dernier croise les courtisans et les aide, croyant enlever la femme de Ceprano.
A leur description le duc reconnait Gilda et exprime sa joie qu'elle soit retrouvée et il sort pour aller la rejoindre (« Possente amor mi chiama »[]. À ce moment, entre Rigoletto. Il sait que sa fille doit être dans le palais, et, tout en feignant l'indifférence, il se met à sa recherche (« La rà, la rà, la la... »). Lorsqu'il entend un page répondre qu'il ne faut pas déranger le duc, il commence à avoir des soupçons ; il implore alors les courtisans de lui rendre sa fille.
Ceux-ci sont stupéfaits de découvrir cette parenté entre le bouffon et Gilda.
Soudain, une porte s'ouvre et Gilda sort en courant de l'appartement du duc (« Mio padre ! - Dio ! Mia Gilda ! »). Rigoletto, tout heureux, la serre dans ses bras, mais, la voyant en larmes, il se retourne furieux contre les courtisans et leur enjoint de sortir. Restée seule avec son père, Gilda raconte toute l'aventure avec le duc ainsi que l’enlèvement.
Rigoletto essaie de la consoler et lui promet qu’ils vont quitter la cour lorsque passe Monterone qu'on conduit en prison. Ce dernier s'arrête devant le portrait du duc pour déplorer que sa malédiction soit restée sans effet sur le libertin. Rigoletto décide alors de se venger et lui promet qu'il sera vengé, malgré la demande contraire de Gilda.
Acte III
La scène se passe de nuit près d'une auberge délabrée, sur les rives du Mincio, par une nuit d'orage. Dehors, Gilda supplie encore son père d'épargner le duc (« E l'ami ? - Sempre »). Rigoletto la conduit à un mur où, par une fente, on peut voir dans l'auberge. Là, il l'invite à regarder : en voyant son amoureux entrer dans l'auberge et demander une chambre à Sparafucile, elle est horrifiée. Le duc commande du vin et, cynique, proclame l'inconstance des femmes.
Pendant ce temps, Sparafucile, discrètement, sort dire à Rigoletto que le duc est là. Rigoletto réplique qu'il va revenir pour tout régler. La sœur de Sparafucile, Maddalena, dont ils se sont servis pour attirer le duc dans l'auberge, vient retrouver celui-ci dans la pièce où il est en train de boire. Gilda est alors anéantie en découvrant l'infidélité de son bien-aimé.
Rigoletto veut éloigner sa fille : il lui demande de revêtir un costume masculin et de s'enfuir à Vérone.
Il verse ensuite un acompte à Sparafucile, tout en promettant de lui donner le solde quand Sparafucile lui aura remis le cadavre du duc. L'assassin regagne alors l'auberge.
Maddalena, qui trouve le duc beau, commence à regretter le projet de Sparafucile.
Au plus fort de l'orage, Gilda revient, travestie en homme et s'approche de l'auberge : elle entend Maddalena demander à son frère d'épargner le bel inconnu. Sparafucile accepte un compromis : à la place, il tuera la première personne qui se présentera à l'auberge avant minuit. À ces mots, Gilda décide de se sacrifier pour celui qu'elle aime toujours malgré son infidélité. Elle frappe à l'auberge et demande à entrer. Quand Maddalena lui ouvre, un terrible coup de tonnerre retentit, couvrant les cris de la malheureuse au moment où l'assassin la frappe.
L'orage s'apaise peu à peu. Une horloge sonne minuit. Rigoletto revient chercher le cadavre du duc. Il frappe à la porte. Sparafucile sort en traînant un sac. Le bouffon lui tend une bourse. Resté seul, Rigoletto traîne le sac vers le bord de l'eau, quand il entend soudain la voix du duc chanter au loin La donna è mobile. Tremblant, il déchire le sac, et, horrifié, y trouve sa fille mourante. Éperdu de douleur, il la prend dans ses bras : tous deux chantent alors des adieux déchirants. Au moment où elle expire, il comprend alors que la maledizione (la « malédiction ») de Montérone s'est réalisée.