Juillet 2006

La Perichole 

Opéra bouffe en 2 actes de Henri Meilhac et Ludovic Halévy, musique de Jacques Offenbach.

Création à Paris, théâtre des Variétés, le 6 octobre 1868 (1° version).
Création de la 2° version : opéra bouffe en 3 actes et 4 tableaux de Henri Meilhac et Ludovic Halévy, musique de Jacques Offenbach, théâtre des Variétés le 25 avril 1874.

En 1825, Prosper Mérimée publie un recueil de petites pièces, intitulé Théâtre de Clara Gazul. L'une d'elles, Le carrosse du Saint-Sacrement, met en scène une comédienne fameuse de Lima, la Périchole.

Cette actrice se fait donner par son amant, le vice-roi du Pérou, un carrosse avec lequel elle se rend à l'église. Ce qui provoque un scandale. Peu après, la jeune femme fait don du carrosse à la cathédrale pour le transport du Saint-Sacrement.

La Périchole aurait réellement existé. Elle se nommait Micaela Villegas et vivait au XVIIIe siècle. Elle avait sans doute un caractère impossible. Un jour qu'elle avait été impertinente avec le vice-roi du Pérou, ce dernier l'aurait traité de "Perra chola" (chienne d'indigène), expression qui serait à l'origine de son surnom. Le cinéaste Jean Renoir a tiré un film de la saynète de Mérimée.

Avant lui, Offenbach et ses librettistes avaient mis en scène la Périchole : elle devenait l’héroïne d’un opéra bouffe dont le sujet n’avait que peu de rapport avec Le carrosse du Saint-Sacrement.

À sa création, La Périchole ne comportait que 2 actes, et se terminait pratiquement avec l'arrestation de Piquillo. Après une dernière tentative de séduction de la part du souverain, restée infructueuse, ce dernier pardonnait et remettait en liberté les deux amoureux.

Tel quel, l'ouvrage était assez mal équilibré, les scènes tragiques du premier acte prenant trop d'importance par rapport au reste de la pièce. On pense qu'Offenbach était surmené à l'époque. Harcelé par le directeur des Variétés, ne recevant pas suffisamment de texte de ses collaborateurs, il se contenta d'utiliser ce dont il disposait. Ce qui peut expliquer les insuffisances de la première mouture.

En 1874, les auteurs de La Périchole remanièrent leur œuvre. Ils ajoutèrent 1 acte et deux tableaux, donnant à l'opéra bouffe l'équilibre qui lui manquait. Comme en 1868, Hortense Schneider tenait le rôle-titre.

Si l’on consulte le " Bruyas ", on ne note que deux reprises de cet ouvrage entre 1874 et 1965 : aux Variétés en 1877 avec Anna Judic et en 1895 avec Jeanne Granier

Par contre, en 1969, Maurice Lehmann présente au théâtre de Paris une nouvelle version de La Périchole (version de Jean Marsan). Bien accueillie par la critique et par le public (mais boudée par les inconditionnels d’Offenbach) elle tint l'affiche plusieurs mois, la distribution réunissant Jane Rhodes puis Suzy Delair, Michel Caron, Jean Le Poulain, Roger Carel et Dominique Tirmont.

Jérôme Savary a monté deux Périchole, dans la capitale : la première, fastueuse et raisonnablement conventionnelle en 1984. La seconde plus librement adaptée d’Offenbach, Meilhac et Halévy a été donnée sous le titre La Périchole " la chanteuse et le dictateur " en 1999 au Théâtre National de Chaillot et l’année suivante à l’Opéra-Comique. Elle connut un beau succès populaire, mais provoqua le courroux des inconditionnels du " Roi du Second Empire ". 

Pas sur la Bouche 

Opérette en 3 actes d'André Barde et Maurice Yvain.
Création le 17 février 1925 au théâtre des Nouveautés

Gilberte Valandray a été mariée en premières noces avec un américain, Eric Thompson. Son mariage n'a pas été très heureux, son mari ne lui a jamais permis de l'embrasser "sur la bouche" et ce mariage n'ayant pas été légalisé par le consul de France, n'est de ce fait pas valable légalement en France.

Revenue à Paris, Gilberte a épousé Georges Valandray avec lequel elle vit parfaitement heureuse. Gilberte lui a toutefois caché son premier mariage. Seule sa tante, Mademoiselle Poumaillac, vieille fille bien vivace, connaît le secret.

Un hasard veut qu'Eric Thompson, entré en relations d'affaires avec Georges, se rende à Paris créant quelques complications par son apparition inattendue chez les Valandray. Gilberte et sa tante le supplient de ne rien révéler du passé. Eric, en parfait gentleman, garde le secret mais il redevient amoureux de son ex-femme. Gilberte s'en rend compte mais elle aime son nouveau mari et veut éloigner Eric. Manoeuvre délicate car, au troisième acte, tout le monde se retrouve dans la garçonnière pied-à-terre d'Eric.

Le ménage Valandray se trouve menacé des pires catastrophes lorsqu'au dernier moment Mademoiselle Poumaillac sauve la situation. Elle embrasse l'américain pudibond "sur la bouche" et le gagne pour elle. Les époux Georges et Gilberte resteront unis pour l'avenir

Victoria et son Hussard (Paul Abraham) 

Opérette hongroise en trois actes et un prologue de Paul Abraham, Livret fran­çais de André Mauprey et René Coens.Victoria et son hussard, créée en France en 1933 au Moulin Rouge, est la seule opérette viennoise où le rythme des valses s'allie avec autant de bonheur avec le jazz et le folklore hongrois. Cette opérette, dotée d'un livret très bien écrit, à la fois émouvant, drôle ou tragique, nous entraîne des camps de Sibérie au village de Dorozma en Hongrie, en pas­sant par Tokyo et Moscou. La diversité de ces styles se répercute également sur les nombreux ballets pour le plus grand plai­sir des yeux.

La Belle de Cadix 

Opérette hongroise en trois actes et un prologue
de
Paul ABRAHAM
Livret français de André Mauprey et René Coens

PROLOGUE. - Un paysage en Sibérie.

Dans une cabane, Stéphan Capek, capitaine hongrois, est prisonnier, avec son ordonnance Janczi, le meilleur Tzigane de toute la Hongrie. Le capitaine est sur le point d'être fusillé, mais au moment de la relève de la garde, tous deux réussissent à s'enfuir. 

ACTE I - L'ambassade américaine à Tokyo.

Victoria, une belle Hongroise, est la femme de l'ambassadeur Parson, qui est sur le point de rejoindre Moscou, où il vient d'être nommé. Victoria se réjouit de se rapprocher de son village natal de Doroszma en Hongrie.

Janczi et Capek, également originaires de Doroszma, sont arrivés à Tokyo. Capek, qui a pris le nom de Csaky, a reconnu dans la rue Victoria qu'il a toujours aimée. Les deux évadés se présentent à l'ambassade américaine où Parson les accueille et les place sous la protection du drapeau américain.

Parson annonce à sa femme l'arrivée de Csaky, alors qu'elle pensait voir Capek. C'est pourtant bien lui que Victoria retrouve, car lors de la déclaration de guerre, elle lui avait fait le serment d'attendre son retour. Mais le croyant mort au champ d'honneur, elle avait épousé Parson. 

ACTE II - L'ambassade américaine à Moscou.

L'ambassadeur a emmené en Russie les deux évadés de Sibérie. Pressé par Janczi de regagner le sol natal, Capek déclare ne quitter Moscou qu'avec Victoria, qu'il aime toujours passionnément.

La présence du capitaine hongrois à l'ambassade américaine est connue par les services de la police russe. Aussi, Victoria le conjure de fuir sans tarder. Parson a fini par deviner que son protégé aime sa femme. Néanmoins, il est décidé à le sauver. Mais Capek, plutôt que de partir sans Victoria, se livre à la police. Victoria s'effondre. Parson comprend que c'est Capek qu'elle aime vraiment et il décide de lui rendre sa liberté. 

ACTE III - La place du village de Doroszma.

Un an s'est écoulé, on va célébrer trois mariages : celui de Janczi et de Riquette, et celui du comte Ferry et de Lia-San, car leur union contractée au Japon n'a aucune valeur en Hongrie. Mais le troisième couple fait défaut, Janczi suggère que Parson et Victoria pourraient devenir le troisième couple. Appelé télégraphiquement par le comte Ferry, l'ambassadeur se présente à Victoria. Bien qu'elle ignore le retour de Capek, elle le reçoit avec joie et lui propose de refaire ensemble leur bonheur. Mais avant la cérémonie, elle doit subir l'épreuve du vin. Selon cette coutume hongroise, la fiancée doit boire un verre du vin de Saint-Imré et tomber dans les bras de celui qu'elle aime vraiment.
Au moment même où Victoria porte la coupe à ses lèvres, arrive Capek. L'ambassadeur s'informe si elle veut toujours tenter l'épreuve du vin : "Oui" répond Victoria ; et elle vide la coupe pour se jeter, malgré elle, sur la poitrine de Capek. Parson quitte alors Victoria, heureux d'avoir enfin fait son bonheur.

Les bénévoles d’Aix Operette ont réussi l’édition 2005. Ils et elles seront encore là avec d’autres en ce mois de juillet 2006 avec un programme prometteur ! 

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