
5eme Festival d’Art Lyrique d’Aix les Bains
Théâtre du Casino Grand Cercle
Samedi 5 avril 
NORMA de Vincenzo Bellini
Présentée par 
Vivre au Conservatoire, la représentation de l'opéra 
NORMA de Vincenzo BELLINI dans le cadre du 5ème festival d'art Lyrique se 
déroulera le samedi 5 avril 2014 à 20h30 au Théâtre du Casino Grand Cercle.
Mise en scène scénographie de grande qualité Antoine Selva, 
direction musicale Paul Emmanuel Thomas, Chœur et Orchestre Philarmonique 
« Guiseppe Tartini de Rome ». La mise en scène s'avère de grande qualité
Opéra en italien, sous-titré en français. 
L'air chanté à la Lune « Casta Diva » par Norma, sa 
prêtresse, atteint les sommets de la virtuosité et de l'émotion. Le final est 
quant à lui unique tant sa dramaturgie est forte. Dans le rôle titre, l'un des 
plus périlleux du répertoire, le public aura le plaisir de retrouver France 
Dariz fameuse Aïda sur cette même scène en 2011, et qui poursuit sa carrière 
internationale à Vérone. 
Antoine Selva assurera à son habitude, après le triomphe de 
Nabucco en 2012, une mise en scène soignée, riche en lumière, décors et effets 
visuels.
Dans le rôle de Norma, la soprano France Dariz qui a 
triomphé cet été aux arènes de Vérone.
La représentation sera précédée à 19h30 d'un avant propos 
d’Antoine SELVA.
Le 4 avril, une conférence sur NORMA aura lieu à 18h30 à l'Auditorium du conservatoire de musique avec Adeline Metral, musicologue, vidéos...
Histoire
Norma est un opéra en deux actes de Vincenzo Bellini, sur 
un livret de Felice Romani, d'après la tragédie d'Alexandre Soumet Norma ou 
l'Infanticide.
Il fut créé le 26 décembre 1831 à la Scala de Milan sous la 
direction du compositeur avec Giuditta Pasta dans le rôle de Norma et Giulia 
Grisi dans celui de Adalgisa. Le rôle titre était trop élevé pour Pasta et la 
première fut un échec. Après transposition d'un demi-ton, la quatrième 
représentation fut un triomphe1.
L'action se déroule en Gaule sous l'occupation romaine, et 
expose l'intrigue amoureuse qui lie Pollione, proconsul romain, à Norma, son 
ancienne compagne, et à la jeune Adalgisa. À cette intrigue, se mêle le 
soulèvement du peuple gaulois contre l'occupant, mené par le druide Oroveso.
Norma, grande prêtresse du temple druidique qui a eu 
(rompant ses vœux de chasteté) deux enfants de Pollione, proconsul romain, 
découvre que son amant est amoureux d'une jeune prêtresse, son amie, Adalgisa. 
Norma tente de le convaincre de renoncer à Adalgisa et de lui revenir, mais il 
refuse. Norma avoue alors publiquement sa faute et est condamnée à mort. 
Pollione est condamné pour avoir poursuivi Adalgisa dans le temple et monte au 
bûcher avec Norma.
Pollione, proconsul romain (ténor)
Oroveso, chef des druides, père de Norma (basse)
Norma, grande prêtresse du temple des druides (soprano)
Adalgisa, jeune vierge (soprano)
Clotilda, confidente de Norma (soprano)
Flavius, centurion romain, ami de Pollione (ténor)
Le rôle-titre de Norma est considéré comme l'un des plus 
difficiles du répertoire des sopranos. Les cantatrices Rosa Ponselle, Maria 
Callas, Joan Sutherland et Montserrat Caballé ont, au XXe siècle, marqué de leur 
interprétation ce rôle qui requiert à la fois une grande technique lyrique et 
des qualités de tragédienne. À ce jour les grandes titulaires du rôle sont 
rares. Au plan international, la soprano arménienne Hasmik Papian passe pour en 
être l'une des meilleures interprètes actuelles. Norma a également été 
interprétée par la chanteuse américaine June Anderson, la Slovaque Edita 
Gruberova ou l'américaine Catherine Naglestad.
Norma requiert de la part de l'héroïne éponyme la technique 
la plus superlative : le célèbre aria Casta Diva, invocation mystique à la lune, 
est une leçon belcantiste : longueur du souffle, précision des vocalises 
jusqu'au contre-ut, par trois fois. De même pour le bouleversant arioso qui 
ouvre le second acte. Si les graves de Norma sont abondamment sollicités dans 
les passages les plus sombres, un soprano dramatique ne peut convenir pour le 
rôle car est exigée une extrême agilité vocale : dans les instants où culmine la 
fureur de l'héroïne, se libèrent des coloratures di bravura dont la réalisation 
exige la plus grande virtuosité. On songe notamment au terrible saut d'une 
octave et demie qui conclut, par deux fois, le Oh, non tremare ou bien au 
contre-ut de feu jeté avec rage à la fin du récitatif du temple d'Irminsul.
En outre, Bellini s'est attaché à donner aux récitatifs un 
relief particulier, en tentant de fusionner les composantes textuelles et 
musicales : aussi comprend-on que ce serait une fâcheuse méprise pour une prima 
donna de chanter ces récitatifs avec la négligence habituelle qu'on leur 
accorde. Le Sediziose voci instaure d'emblée le ton altier et souverain de la 
grande phrase déclamatoire ; le Vanne e li celi entrambi est l'union subtile, et 
si constitutive de la psychologie de l'héroïne, de l'affection d'une mère et de 
la fierté d'une femme ; quant au célèbre arioso Teneri figli, l'une des plus 
parfaites mélodies belliniennes, qui a inspiré une étude à Chopin, il est 
intégré à un récitatif particulièrement dramatique, celui d'une infanticide qui 
doute. Et comment ne pas mentionner la perfection dépouillée de l'aveu final de 
Norma : sur un sol a cappella, la prêtresse met littéralement à nu sa faute. On 
l'aura compris, Norma n'est pas une œuvre qui cultive l'exubérance et les effets 
faciles ; bien au contraire, elle procède de la pureté du chant et de la 
quintessence du drame.
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