Théâtre du Casino Grand Cercle

Jeudi 8 avril 2010 - 20h30  

« Cochons d'Inde » avec Patrick Chesnais  

Dans un théâtre du Casino copieusement garni avec plus de 800 personnes, Patrick Chesnais dans le rôle d’Alain Kraft un nouveau riche entouré de Sébastien Thiéry, Josiane Stoléru, Anna Gaylor, et Partha Pratim Majumder, ont présenté avec réussite « Cochons d'Inde » une comédie de Sé­bastien Thiéry, mise en scène d'Anne Bourgeois, quelque peu absurbe, mais rafraichissante.

Alain Kraft, un nouveau riche d'une cinquantaine d'années, vient retirer de l'argent à sa banque. Le guichetier ne peut lui donner son argent car son compte est bloqué et lui apprend que cette banque française a été rachetée par la Bank of India qui impose une éthique stricte, avec changement de caste interdite ce qui n’est pas le cas de Patrick Chesnais dont les parents étaient des ouvriers !

Alain Kraft s'énerve, d'autant plus que les portes de la banque sont également bloquées. La direction de la « Bank of India » reproche à Mr Kraft d'avoir enfreint la loi indienne en changeant de caste. Sa réussite dont il est si fier, est considérée comme un délit en Inde. L'arrogance du client fait vite place à l'inquiétude et à l'angoisse quand il comprend qu'il est pris au piège dans un univers sur lequel il n'a aucune prise. Corruption, menace, mensonge... Convoquée par la banque, la déposition de sa mère ne fera qu’aggraver sa situation vis-à-vis des indiens ! Alain Kraft, au bord de l'hystérie, essaiera par tous les moyens de sortir de ce cauchemar.

Cette farce, qui a comme toile de fond la mondialisation, nous montre un bourgeois dont les certitudes et l'arrogance finiront par s'effriter petit à petit face à une situation qui le dépasse.

La venue du directeur de cette Bank of India en la personne de

Parha Pratim Majunder, ne résoudra pas l’affaire. Pour sortir enfin de cette prison bancaire, Alain Kraft devra payer en fonction de son écart de caste correspondant au début de sa carrière et la fin de celle-ci !

Patrick Chesnais a probablement trouvé la formule exacte pour définir ce spectacle : « un boulevard kafkaïen ».

Une comédie où le rire a dominé et qui aura permis de découvrir des situations inattendues, tout en se posant des questions sur l’éventualité d’un possible tel scénario dans l’avenir !

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